Auteur : Karedwen
Adresse :
Origine : Gundam Wing
Disclaimer : Ils ne sont pas à moi, je ne les utilise pas non plus pour me faire de l'argent juste pour le plaisir d'écrire quoi.
Genre : De la romance, un peu d'action, UA, Yaoi, angst,…
Couple : 1x2 et pis d'autres qui vont se former au fur et à mesure de l'histoire.
Avertissement : Cette fic contient des scènes où des relations entre homme sont présentes donc toutes personnes étant homophobes ou ne supportant pas ce genre qu'elles passent leur chemin.
Note : Toutes les réponses aux reviews sont faites directement sur le mail des personnes à moins que je n'arrive pas à les joindre. Sinon un grand merci encore aux personnes qui m'ont laissé une review pour mon one shot.
Note 2 : il y a quelque années, j'ai commencé à publier cette fanfic, ayant été absente de pendant plus d'un an, je recommence à la publier depuis le début et de façon plus régulière…
Quand le passé ressurgit…
Prologue
« Oh non, pas lui..., pensa-t-il en continuant de lire ce qu'il venait de trouver. Il n'a pas pu me mentir pendant tout ce temps. Je rêve, c'est pas possible. »
Dans une chambre de style japonais, sobrement meublée : un futon, une table basse, quelques étagères, et un ordinateur posé sur un bureau, une ombre déchiffrait, dans la succession des pages qui défilaient rageusement sous ses yeux, l'anéantissement de tout ce en quoi il avait toujours cru, et la nécessité, nouvelle pour lui, de décider de son destin, de son avenir… La faible lumière de l'écran révélait confusément le profil délicat d'un jeune homme brun habillé d'un kimono bleu brodé de dragons noirs sur le bas de la veste et des manches.
Après avoir terminé de survoler ce qu'il venait de découvrir et d'en imprimer une partie, il ferma son ordinateur portable et se dirigea vers le cabinet de travail de son père. Il traversa le couloir à une allure assez vive, d'un pas décidé. Ouvrant la porte sans même frapper, il le trouva à son bureau devant une pile de dossiers conséquente.
« Qu'est-ce que c'est que ça ? lui dit-il tout en jetant sur son bureau le dossier fraîchement imprimé.
- Ce avec quoi tu vis, Heero, lui répondit-il très calmement.
- Pardon ?
- Tu as très bien entendu. De toute manière, cela ne te regarde pas, et je ne vois pas pourquoi tu as été fouiné dans mes affaires. La même manie que ta mère.
- Ne parle pas de ma mère ! Tu salis sa mémoire. Ce que tu as aujourd'hui c'est elle qui te l'a amené de son père. Sans elle, tu ne serais rien.
- Ne me parle pas comme ça où tu vas le regretter ! Et puis tu peux avoir l'air outré, mon cher, mais, d'après toi, tu vis grâce à quoi depuis dix-huit ans ?
- Il est hors de question alors que je reste une minute de plus ici, annonça l'adolescent en se dirigeant vers la porte.
- Tu ne quitteras pas cette maison ! Surtout maintenant, s'énerva son interlocuteur.
- Et qu'est-ce que tu vas faire ?... Comment comptes-tu m'en empêcher ?... Avais-tu seulement l'intention de me parler de tout ça un jour ? Je comprends mieux pourquoi j'ai reçu cette éducation, mais si tu crois que je vais prendre ta relève, tu t'illusionnes ! »
Il ouvrit la porte du bureau et sortit. Son père n'avait pas bougé de son fauteuil. Mais au moment où Heero ferma la porte, il entendit pour la dernière fois sa voix lui disant :
« D'une manière ou d'une autre tu reviendras… »
Dans une pièce, encore plongée dans l'obscurité, seuls quelques rayons passaient à travers les rideaux, une ombre s'agita dans les draps laissant apparaître un regard cobalt sortant doucement des brumes du sommeil.
« Ce rêve… Ça fait longtemps maintenant : un peu plus d'un an que je suis parti… Je ne pensais pas revivre cette scène un jour et surtout pas pendant mon sommeil. » pensa Heero avec amertume. (1)
&-&-&-&-&
A quelques milliers de kilomètres de là, dans un bureau sobre, un homme blond aux yeux bleu prussien attendait assis dans un fauteuil. Son visage, dur et froid, laissait deviner qu'il approchait de la cinquantaine. Sa stature, imposante et musclée, n'était pas beaucoup plus accueillante. Il était vêtu à l'occidentale : un costume gris avec une chemise blanche et une cravate noire. La pièce ne comportait que peu de meubles : un bureau, deux étagères remplies de classeurs ou de livres, un canapé et quelques fauteuils.
On frappa à la porte, qui s'entrouvrit pour laisser apparaître une femme portant des lunettes, un tailleur et les cheveux relevés en un chignon serré. Elle était plutôt jolie, avec sa taille assez svelte et sa chevelure aux reflets châtains. Elle s'avança et dit :
« Monsieur Barton et Monsieur Chang viennent d'arriver, M. Lowe. Les recevez-vous dans votre bureau ou dans le salon ?
- Faites les venir dans mon bureau, répondit-il
- Très bien »
Quelques minutes s'écoulèrent avant que la porte ne s'ouvre de nouveau, laissant apparaître deux jeunes hommes n'ayant guère plus de vingt ans. Ils étaient magnifiquement musclés et possédaient un corps athlétique. L'un avait une longue mèche de ses cheveux châtains masquant un de ses yeux verts et était plus grand que le second, qui, lui avait une peau plus mate et était de type asiatique.
« Trowa, Wufei, entrez donc et asseyez vous. Ca fait longtemps que l'on ne sait pas vu.
- Depuis que Heero est parti, dit le jeune homme à la mèche tout en asseyant dans un des fauteuils faisant face au bureau.
- C'est exact Trowa, depuis le départ de mon fils.
- Venons-en au fait, Monsieur Lowe, pourquoi nous avoir fait venir ici ? interrogea le Chinois.
- Toujours aussi perspicace à ce que je vois, Wufei. Je vous ai fait appeler car j'ai une mission importante à vous confier.
- Aux dernières nouvelles, ce sont nos parents qui travaillent pour vous, fit remarquer le jeune homme.
- Oui, je le sais bien, mais si vous tenez à ce qu'ils gardent leurs emplois, vous avez intérêt à faire ce que je vous demande, répondit Lowe. Mes hommes ont retrouvé la trace d'Heero, il y a quelques jours de cela. Il est aux USA, dans une petite ville de Californie. Je veux que vous me le rameniez au Japon. Sa petite escapade n'a que trop duré. Il est temps qu'il rentre pour faire face à ses responsabilités. Naturellement, vous n'aurez aucun frais à votre charge. Une personne de ma connaissance me doit un service, vous serez logés dans un de ses appartements. J'attends de vous un compte-rendu régulier sur les agissements de mon fils et bien entendu l'évolution de la situation jusqu'à votre retour au Japon.
- Pourquoi nous ? questionna Trowa.
- Vous êtes ses deux amis d'enfance, vous saurez le convaincre mieux que n'importe lequel de mes hommes, expliqua-t-il en leur tendant un dossier à chacun. Je ne tolère pas l'échec, souvenez-vous-en. Votre avion pour les Etats-Unis part demain à la première heure. »
Les deux jeunes hommes se levèrent et sortirent dans un silence absolu, Mr Lowe les regardant partir avec un petit sourire en coin. Il avait toujours su faire plier n'importe quelle personne et ces deux-là ne s'étaient pas montrés très résistants. Son fils n'avait jamais su choisir que des mauviettes dans son entourage proche.
Une porte coulissa et une personne sortit de l'ombre se dirigeant vers le bureau
« Alors ?
- Ils feront ce que je leur ai demandé, répondit-il avec un sourire satisfait.
- On envoie deux autres agents pour les surveiller, Odin, lui murmura-t-elle à l'oreille, tout en glissant ses mains le long du torse et avant de l'embrasser dans le cou.
- Non, ça ira, Lady Une, laissons leur une chance. On envisagera cette solution s'ils n'avancent pas, répondit-il avant de la prendre sur ses genoux et de s'emparer de ses lèvres. » (2)
&-&-&-&-&
Près d'une porte-fenêtre, un homme observait la ville qui finissait de s'éveiller, de retirer son habit de nuit pour redevenir celle que la majorité des gens connaissait. Du haut de l'immeuble, il pouvait voir l'agitation des rues déjà importante et les bouchons s'étendant sur plusieurs kilomètres.
Il n'était pas rentré chez lui cette nuit, il avait préféré rester à son bureau où il avait depuis longtemps fait aménager une chambre dans une pièce attenante. Pour compenser son absence auprès des siens, il prenait deux demi-journées par semaine en plus de son dimanche. Cela lui permettait de profiter de sa famille relativement nombreuse : il avait vingt-neuf filles et un fils, sans compter ses petits-enfants.
Il était assez grand, possédant une stature assez imposante, mais inspirant confiance. Il était châtain, et une de ses mèches de cheveux lui tombait sur le visage, cachant son oeil gauche. Il avait aussi une moustache et portait un costume beige avec une chemise blanche.
Le téléphone sonna, le sortant de ses pensées.
« Oui ?
- M. Yuy vient d'arriver pour son rendez-vous de neuf heures.
- Très bien, faites le entrer, dit-il avant de raccrocher. »
Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit pour laisser entrer un jeune homme brun, aux yeux d'un bleu rare. Il avait un corps suffisamment musclé et svelte pour ne pas laisser indifférents ses semblables. L'attitude de la jeune secrétaire, employée depuis seulement quelques semaines, montrait très bien l'effet qu'il produisait autour de lui. Elle le dévorait littéralement du regard depuis qu'ils étaient rentrés dans le bureau. Elle allait l'annoncer quand un regard de M. Winner lui fit comprendre qu'elle pouvait repartir sans prononcer un mot. Il prenait les choses en main.
« Voici enfin le fameux baby-sitter de mes petits-enfants. Ils ne cessent de me faire des éloges de vous, dit-il tout en ce dirigeant vers Heero pour lui serrer la main.
- Bonjour M. Winner, répondit-il
- Tu dois te demander pourquoi je t'ai fait venir, non ?
- A vrai dire je suis surpris de ne pas vous avoir rencontré plutôt. J'ai entendu dire que vous surveilliez de près tous les employés qui côtoient votre famille.
- J'ai eu beaucoup de travail ces derniers temps et j'avais quelques points à éclaircir sur l'enquête que j'ai menée sur toi. Et puis Quatre m'a assuré que tu es quelqu'un de bien.
- Si vous êtes confiant dans les jugements de votre fils pourquoi m'avoir fait venir maintenant alors ?
- J'ai quelques questions à te poser quant aux raisons de ta venue en Amérique. Surtout que tu n'as pas utilisé ton vrai nom de famille : Heero Lowe.
- J'ai utilisé le nom de jeune fille de ma mère pour des raisons personnelles qui ne vous regardent absolument pas, avertit le jeune homme.
- Il se trouve que cela me regarde un peu. Mes intentions ne sont pas de te nuire, détrompe-toi. Je veux juste que tu répondes à deux ou trois questions, notamment celle-ci : Est-tu le fils de Odin Lowe ?
- Je suis son fils unique biologiquement parlant et à l'Etat civil. Il n'a jamais eu l'attitude que l'on espère d'un père quand on est enfant. Il y a environ un an, j'ai décidé, à la suite d'un différent entre nous, de poursuivre mes études de droit aux Etats-Unis.
- Alors comme ça tu es en conflit avec ton père. Si je t'ai posé cette question, c'est parce que je connais ton père, affirma Winner tandis qu'Heero le regardait avec un air à la fois surpris et méfiant, comme s'il s'attendait à une mauvaise surprise. J'ai d'ailleurs quelque compte à régler avec lui.
- Quelle relation entretenez-vous avec mon père, M. Winner ? interrogea-t-il.
- Aucune relation personnelle ni même professionnelle, je ne l'ai même jamais rencontré. Mais il a cherché à me compromettre professionnellement et familialement. Ce que je ne tolère pas, surtout en ce qui concerne ma famille. Professionnellement, ce n'était pas la première fois que l'on cherchait à me nuire, j'ai une multinationale qui fait beaucoup d'envieux et de jaloux. Mais ton père a été le premier à s'en prendre à ma famille. Heureusement, j'ai de très bons employés qui ont pu éviter le pire.
- Il a toujours agi ainsi, il cherche votre point faible et ensuite, il vous poignarde dans le dos comme un lâche, avoua le Japonais.
- Maintenant que nous sommes d'accord sur nos intentions réciproques. Que dirais-tu si nous passions le reste de la matinée ensemble ainsi que le déjeuner ? Je n'ai rien de prévu jusqu'à treize heures trente.
- Pourquoi pas… Je n'ai rien de prévu non plus...
- Laisse-moi juste quelques minutes, j'ai quelques coups de fils à passer et je suis à toi. »
Heero se leva et sortit du bureau afin d'attendre Mr Winner. Sans le savoir, il venait de se faire un précieux allié. Pendant les quelques minutes où il fut seul, il repensa à son rêve C'était vraiment bizarre, comme si le passé était décidé à le rattraper. Il pensait pourtant avoir fait ce qu'il fallait pour qu'on ne puisse pas remonter jusqu'à ses origines.
Au moment où il se retourna, il vit le père de Quatre sortir de son bureau et se diriger vers lui, saluant plusieurs personnes sur son passage.
« A nous ! » s'exclama le PDG tout sourire dès qu'il l'aperçut.
A suivre…
La suite le week end prochain…
(1) Petite précision : quand Heero se réveille il est environ 00h30 (il est à quelques kilomètres de Los Angeles) au moment où son père reçoit Trowa et Wufei il est environ 17h30 (lui se trouve à Tokyo)
(2) Bon, comme vous pouvez le constater, dans cette histoire, j'ai juste repris la personnalité des différents personnages de Gundam. Les personnages je les utilise en fonction de mes besoins surtout, donc il n'est pas sur que tous apparaissent dans cette histoire.
Karedwen.
