Continuons cette série d'Os avec le thème 12: Le Baiser.

Disclamer: Rien est à moi, même pas l'idée puisqu'elle est de ma bêta, qui s'est prêtée au jeu du 'qu'est-ce que ces thèmes t'inspîrent?'

Résume: Un matin comme les autres, Renji présente un de ses amis à Ichigo. Il ne s'attendait certainement pas à ce qu'il l'embrasse à pleine bouche au lieu de simplement lui serrer la main. Ichigo non plus....

Couple: GrimmxIchi

Rating: PG-13/15?

Bêta-lectrice: Dod.

Sensations :

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Thème 12 : Baiser.

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Ichigo venait d'entrer dans un autre monde.

Ça avait été soudain, sans qu'il ne puisse s'y attendre le moins du monde.

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Comme tous les jours, il avait pris la route du lycée et, à mi-chemin, il avait rencontré Renji, un ami de longue date, comme tous les matins. Sauf qu'aujourd'hui, Renji était accompagné d'un type qu'il n'avait jamais vu. Grand, très grand même, les épaules larges, peut-être plus que Renji et ce n'était pas peu dire, les cheveux courts bleus coiffés en arrière, les yeux bleus aussi, rieurs et pénétrants et une bouche pleine, pliée en un rictus amusé. Aussi stupide que cela puisse sembler, Ichigo s'était senti rougir sous ce regard intense qui ne lâchait pas le sien.

Renji les avait présentés. Jagger-quelque chose Grimmjow. Le type s'était avancé et Ichigo avait tendu la main pour le saluer. Il se souvenait qu'il l'avait prise puis son monde avait basculé dans une mer bleue.

En une fraction de seconde, il n'arriva plus à penser rationnellement et il lui sembla que, pour la première fois de sa vie, il était capable de ressentir. Était-il possible que durant une seconde, vos cinq sens soient si éveillés que vous en ayez le vertige ?

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L'ouïe, d'abord. Le brouhaha habituel qui régnait dans le centre-ville de Karakura n'était plus qu'à ses oreilles un bourdonnement inaudible alors qu'une pulsation sourde raisonnait, s'amplifiait de seconde en seconde, l'engourdissait. Peu à peu, un écho s'ajouta à ce rythme lourd, le suivant à un tempo différent, sans jamais cassé l'étrange musique.

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Puis l'odorat. Saturé d'un parfum qu'il lui était complètement inconnu mais qui lui plaisait, infiniment. Une odeur particulière, un mélange d'herbe fraîchement coupée et d'une fragrance musquée, un peu animale. Elle coula dans ses poumons pour se diffuser dans ses veines comme un poison lent qui enivre avant de tuer.

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Le toucher, ensuite. Sa peau brûlait au contact de cette main étrangère sur sa nuque, juste posée à la naissance de ses cheveux, sans essayer de le contraindre, comme pour le garder, juste plus près, un peu plus longtemps. Une sensation curieuse de chaleur qui se diffusait sur et dans sa peau, chatouillant ses nerfs, déjà surchauffés par ses autres sens et qui se déplaçait, sans trop savoir où aller sur ses épaules et son dos. L'autre main, sa jumelle, tenait ses doigts enlacés. La chaleur, là aussi, courrait sur son épiderme, connectant les deux peaux entre elles, créant un lien qui ne devrait pas y être. Aurait-il froid quand elles se retireraient ? Puis, il y avait cette bouche ardente qui avait capturée la sienne sans demander, impolie mais douce et tendre, à l'instar de cette langue humide et joueuse qui s'échoua, indécente à la commissure de ses lèvres, cherchant, curieuse, à entrer pour goûter et jouer. Elle y réussit, profitant d'un soupir arraché par un effleurement sur la nuque, et vint chercher sa comparse, la goûtant lentement et l'appréciant certainement, l'invitant à danser.

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Là, entra en lice le goût. Une décharge puissante d'arômes différents envahit la bouche d'Ichigo : la saveur amère du café mêlée à celle, plus douce du chocolat. Un autre arôme cependant s'ajoutait, à peine épicé, et qui rendait délicieuse cette langue qui s'immisçait, impudique, dans sa bouche. Voulant se rassasier un peu plus de ce met délicat, sa langue se mut à son tour, cherchant, elle aussi, le jeu.

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Et enfin, la vue. Alors que la bouche importune se gorgeait de la sienne, les yeux bleus, à demi fermés, profonds comme deux lacs sans fond, n'avaient pas lâché les siens. Ce regard, brillant et pénétrant, semblait plonger au fond de lui pour en remuer jusqu'au plus petit grain de sable qui gisait au fond de son âme. C'était grisant et terrifiant de se voir dans le regard d'un autre et d'aimer cette image, juste ombrée par une ligne d'épais et longs cils noirs. Puis il ne les vit plus, incapable de soutenir ce tableau qui dansait devant ses yeux. Il les ferma doucement, se laissant aller, malgré lui, à cette brusque décharge de sensations qui accélérait son rythme cardiaque et faisait naître une chaleur insidieuse au centre de son corps.

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Et aussi brutalement qu'il avait glissé dans un monde de sensations pures, Ichigo se retrouva à nouveau les pieds sur Terre, le brouhaha de la rue l'assaillant de nouveau tandis que, face à lui, Grimmjow qui s'était redressé, le regardait en souriant en coin. Un rictus amusé qui lui fit penser que l'avenir allait devenir compliqué avec ce type.

Il serra le poing et le lui envoya en pleine face avant de passer à côté de lui, au sol, la main sur sa mâchoire, surpris d'une telle force chez un être plus petit que lui. Un rire tonitruant s'éleva alors, l'accompagnant dans son départ. Le rire se calma un instant, juste le temps pour l'importun de lâcher à un Renji mortifié :

– J'adore ton pote !! Je crois que je suis amoureux.

Et le rire repartit de plus belle.

Malgré cet échange plus qu'insolite et qui en aurait fâché plus d'un, Ichigo n'en prit pas vraiment ombrage, encore sous le choc peut-être de ce premier baiser volé et sourit en posant les doigts sur ses lèvres.

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Fin

J'espère que celui-là aussi, bien que plus court, aura été à votre goût!!

Kisu.

Noan