1ère partie : York Shin

I) Les bêtes de l'ombre

Notre histoire commence au milieu d'une autre, durant la nuit d'un 1er septembre dans la grande ville de York-Shin. Ce soir là, la lune était tachée de sang. En deux heures et demie, près de 300 personnes avaient été sauvagement assassinées par un tout petit groupe de personnes. Mais ces assassins n'étaient pas n'importe qui. De toutes associations criminelles ayant existé depuis la fondation de l'ordre des hunters, ce groupe est qualifié comme un des plus redoutables, car non-seulement ils avaient tous développé leur nen à la perfection, mais en plus, étaient dotés de très étranges personnalités. Ce groupe se surnomme le Geneï Ryodan, l'araignée, ou encore la Brigade fantôme. La plupart de ses membres venaient de la ville très singulière de « l'Etoile Filante ».

A 9 heures, ils firent irruption dans une salle d'enchère placée sous la surveillance de la mafia, et en décimèrent tout les occupants. Lorsque, 35 minutes plus tard, les communautés retrouvèrent ces criminels dans le désert, ils furent littéralement balayés par un seul d'entre eux. Lorsque plus un seul homme de la communauté ne fut debout commença le second round. Les bêtes de l'ombre, l'armée d'élite des parrains, arrivèrent sur les lieux. Le géant qui avait anéantit les mafieux affronta les quatre premiers arrivés et finit par les tuer. Il le paya par de nombreuses blessures. Les bêtes de l'ombre avait réussit à le paralyser et à déposer des sangsues de Madarite dans ses plaies. Alors qu'il semblait y avoir un temps mort, une étrange chaîne argentée apparu dans la nuit, enveloppa le géant et l'emporta hors de la vue de ses compagnons.

La brigade fantôme, car c'est ainsi que les assassins se surnommaient, ne perdit pas de temps. Une des jeunes filles avait eu le réflexe immédiat de lancer un fil de nen sur le géant. Cinq des membres de la brigade montèrent dans une voiture et se lancèrent à la poursuite des ravisseurs. Le dernier s'en fut de son côté, chercher les médicaments nécessaires à la guérison du géant.

Le Geneï Ryodan avait presque atteint la voiture de leurs cibles lorsqu'il se produit un fait insolite. Un homme à grandes lunettes noires sauta sur leur voiture. Une seconde plus tard, le véhicule avait disparu. Il était emprisonné dans un tout petit morceau de tissus. Mais quatre des araignées purent s'échapper à temps, découvrant qu'ils étaient encerclés par les dernières bêtes de l'ombre.

C'est ici que commence vraiment l'histoire, car c'est ici qu'elle diverge de ce qui est raconté dans les autres écrits. Feitan, un homme de petite taille et aux traits asiatiques commença le combat. En trois secondes, il fut sur l'homme qui avait neutralisé la voiture. Il leva sa main pour l'éliminer, mais un étrange projectile rouge le déconcentra. A la place, il ne fit que trancher la main qui retenait la voiture. La main tomba sur le sol. Le combat commença.

Une des bêtes de l'ombre, un homme à la peau noire et aux cheveux blancs, avait la faculté de lancé d'étranges boules gélatineuses. Celles-ci rebondissaient très bien contre les roches, et à chaque coup, les projectiles gagnaient en vitesse et en puissance. Pour les araignées, qui se trouvaient au fond de la gorge, c'était clairement un désavantage. De plus, un des autres guerriers, visiblement du renforcement, entreprit de provoquer des éboulis pour couper toute retraite à leurs proies. Feitan fut très vite trop occupé à éviter les balles que pour surveiller le voleur de voiture. Il en profita pour escalader les rochers et se remettre de ses blessures.

Presque au même moment, Sharnalk parvint à planter une antenne sur le corps du lanceur de projectiles. Le vent avait tourné. Les projectiles visaient maintenant les bêtes de l'ombre. Ils ne purent plus empêcher la brigade de gagner les hauteurs et un terrain plus favorable. Sur ce terrain plus plat, les membres du Ryodan avaient une bien plus grande liberté de mouvement. Les forces furent plus ou moins égales.

Feitan entama un combat au corps à corps avec le guerrier du groupe. Machi choisit de s'attaquer à l'homme chauve-souris. Shizuku et Sharnalk se partagèrent un étrange vieillard manipulant le feu et un homme habillé d'une longue veste noire.

Le combat dura une quinzaine de minutes. Les forces étaient égales et aucun groupe ne semblait prendre l'avantage. De plus, la Chouette, l'homme qui avait réussit à capturer la voiture, revint au combat et profita de l'inattention de Feitan pour le capturer dans sa toile.

- Comment a-t-il fait ? Il n'avait plus de main droite, grogna Machi.

- Ben, maintenant, il en a une à nouveau, lui répondit Sharnalk. On dirait qu'il y a un guérisseur dans le groupe.

Une fois de plus, la brigade se trouva en difficulté. Dans le camp adverse, celui qui était en train de se faire abîmer par Feitan voulu en profiter pour se faire soigner.

- Kazuke, envoie-moi Inochi.

Le type à la longue veste noire, le dénommé Kazuke, fit signe vers un rocher. Une jeune fille y était installée. Elle devait avoir une vingtaine d'années, des cheveux noirs courts, et d'étranges tatouages sur le corps.

- Soigne Kizame !

- Non !

La jeune fille avait refusé tout net.

Les bêtes de l'ombres la regardèrent tous d'un air exaspéré.

- Ca te sert à quoi, de dire non ? Tu sais bien que tu ne PEUX PAS refuser !

- Oh si, je peux refuser.

- Essaye seulement !

Le Kazuke étendit sa main vers elle. Ce fut comme si un être invisible la forçait à bouger. Mais la jeune fille résistait.

- Cesse ta comédie et obéit, ou je te promets que ce soir…

-BLAAAAAAAM-

Sharnalk avait profité de l'inattention des bêtes de l'ombre pour pousser sa marionnette à faire pleuvoir une pluie de projectiles sur eux. Des projectiles atteignirent la Chouette, le guerrier blessé et le dénommé Kazuke. Très bon tir. Les araignées reprirent alors l'avantage. Feitan fut immédiatement libéré du nen de la Chouette et entreprit d'abîmer les blessés à sa manière (c'est à dire, en leur brisant les membres). Machi captura sa chauve-souris dans ses fils, le força à atterrir et l'acheva. Shizuku se concentra sur l'aspiration des flammes du vieillard, pendant que Sharnalk le bombardait des projectiles de sa marionnette. En trois minutes, les bêtes de l'ombre furent toutes à terre.

- Maintenant, passons aux choses sérieuses, annonça Sharnalk. Lesquels on garde pour l'interrogatoire ?

- Je propose de garder le type au tissu, répondit Machi. Sa faculté pourrait intéresser le boss.

- Et puis, il ne nous a pas encore rendu Nobunaga.

Feitan tordit le bras gauche déjà cassé de la Chouette. « Tu as dix secondes pour nous rendre notre copain, ou je te promet que l'heure qui va suivre va être particulièrement pénible ». Sa victime sortit en tremblant de sa poche le chiffon dans lequel la voiture et Nobunaga étaient toujours emprisonnés. Dès que le chiffon fut ouvert, la voiture reprit sa forme normale et l'épéiste en sortit.

- C'est bien d'être coopératif.

- Ensuite… Toi, la fille…

La jeune fille aux tatouages, n'ayant pas participé au combat et leur ayant permit de gagner, n'avait pas été blessée.

- Si j'ai bien compris, tu as des facultés de guérison ?

- Oui, c'est pour ça que…

- Contente-toi de dire ce qu'on veut entendre ! Jusqu'où peux-tu aller dans les arts de guérison ?

- Cela dépend du nen des patients. Je fais du meilleur travail avec les personnes du renforcement. Pour les gens qui sont de la matérialisation, Spécification, ou Manipulation, je peux régénérer la peau, ressouder des os. Mais s'il est du renforcement, je peux aller jusqu'à régénérer des organes et des membres. Dans certaines circonstances, je peux aussi enlever des nens.

- C'est très bien, tout ça. Aurais-tu l'amabilité de soigner nos blessés ? Et pas de coups fourrés !

- Bah, je peux l'obliger avec mon antenne. On sera sûrs qu'elle ne fera pas de bêtises.

- Vous ne pourrez pas faire ça, déclara la jeune fille. Je suis déjà sous l'emprise d'un nen.

- Ah ?

- Les tatouages sur ma peau, c'est la trace de cette faculté. Kazuke l'a déposé sur moi il y a deux mois et depuis, il me traîne dans les combats pour me faire soigner les blessés et s'enrichir par la même occasion.

- Donc, pas d'objection à soigner ceux qui te libèreront de ce nen ?

- Comment comptez-vous faire ? Je n'ai pas réussi à l'enlever, moi.

Les araignées se regardèrent. Aucun d'entre eux n'avait l'habitude d'effacer le nen.

- Si on tue le lanceur, les manipulés sont libérés, non ?

- Pas forcément, répondit Feitan. Il paraît que dans certains cas, l'esprit des morts vient s'ancrer là où leur nen est encore présent. Parfois, ça peut tuer.

- Je prends le risque, déclara la jeune fille. Je préfère encore ça que de rester l'esclave de ce type.

Les araignées eurent un moment d'hésitation. Ils n'en voyaient pas tous les jours, des personnes prêtes à jouer avec leurs vies de cette manière. De plus, ils avaient intérêt à garder cette fille en vie.

Finalement, Feitan décapita Kazuke. Il y eut quelques secondes de silence et d'observation, pour voir ce qui allait se passer.

Effectivement, huit secondes plus tard, les tatouages prirent feu. La jeune fille eut un gémissement, mais garda son sang froid. Elle restait concentrée sur le développement du fléau. A un instant précis, elle déclencha brusquement son ren, d'une éblouissante lumière blanche. Quand elle arrêta son déploiement d'aura, il n'y avait plus ni tatouage, ni brûlures.

- Ah ouais… plutôt efficace, ta faculté, nota Machi.

- Maintenant, il faut payer le service, déclara Sharnalk.

Et en quelques minutes, les brûlures de Shizuku et Sharnalk ainsi que les bleus et la cheville foulée de Machi ne furent plus qu'un mauvais souvenir.

Mais la brigade n'en avait pas encore finit avec la jeune fille.

- Au fait… est-ce que tu peux neutraliser les poisons ?

- Sans problème.

- Et est-ce que tu peux faire quelque chose contre les sangsues ?

- Ah, certains de vos compagnons ont eu affaire à Yama Inu et Hiru ?

- Oui, alors ?

- Le poison, aucun problème, pour les sangsues, c'est un peu plus compliqué.

- Le type en question est du renforcement, et les sangsues ont été déposées dans une plaie à l'épaule il y a environ une demi-heure.

- Ca devrait aller. Où est votre copain ?

- On voudrait que tu nous le dises.

On expliqua à la jeune fille qu'un membre présumé des bêtes de l'ombre avait enlevé un de leurs amis à l'aide d'une chaîne. C'est en les poursuivant qu'ils avaient été interceptés par les bêtes restantes.

La jeune fille répondit qu'elle ne connaissait pas de personne avec cette faculté. Après interrogation des autres prisonnier, il fallu se rendre à l'évidence. Ils avaient perdu Uvogine.