Écrit pour le défi '6 variations' sur livejournal, sur le thème 'Peut-être bien que…'. Le but est d'écrire six fics avec six pairing différents et six fandoms différents. Écrit également (oui, oui… joignant l'utile à l'agréable! Mélangeons deux choses!) pour Gribouille et Chonaku55 de livejournal dans le cadre du Kinks Meme.
Thème : Unresolved Sexual Tension; Physical Reactions (J'ai décidé de mélanger les deux thèmes en un seul plutôt que de faire deux OS qui n'auraient eu que quelques phrases chacun ou qui auraient été plutôt ressemblants… J'espère que ça vous va!)
Pairing : Eric/Charles
Rating : M
Disclaimer: L'histoire et les personnages ne m'appartiennent pas
Résumé
Variation de la scène après le 'combat' sur la plage dans X-Men : first class.
Si tu n'avais pas tiré…
-J'ai dis foutez le camp!
Il le tenait dans ses bras, étrangement, tout le monde lui avait obéit. Sur la plage, sur ce qui leur avait servit de champ de bataille, ils étaient seuls. Il n'y avait que leurs deux regards, plongés l'un dans l'autre. Incapable de se détacher. Culpabilité. Larmes. Pardon.
-J'ai besoin de toit à mes côtés, toi et moi nous sommes frères.
-C'est possible, Éric. Tout est possible…
Même à l'agonie, Charles ne pouvait oublier son grand cœur. Son besoin d'aider les autres à trouver leur chemin. Il leva une main, oubliant sa souffrance, et la tendit vers la joue de l'autre homme. Du bout des doigts, d'abord, puis de sa paume entière lorsqu'il vit qu'Éric ne reculait pas.
Un picotement. Agréable. Presque meilleur que le sexe. Une envie de se jeter dans l'étreinte. Éric ne savait plus ce qu'il lui arrivait. Comme si Charles avait pris le contrôle non seulement de son esprit, mais de son corps également.
-Charles…
Sa voix était rauque, elle semblait usée par toutes les paroles qu'il avait dites au cours de sa vie. Usée par ses croyances qui allaient à l'encontre de celles de l'autre homme. Et excitée. Emplit d'un désir qu'il ignorait posséder. Envers Charles. Quelques jours plutôt, encore, il avait Mystic dans son lit. Une fille
-Éric, souffla à son tour Charles en faisant courir une main sur le bras de l'autre.
Il n'aurait dut le sentir à travers sa combinaison. Pourtant, Éric ressentait les frissons de plaisir monter dans son bras avec la main. Quelque part au fond de lui, au fond de ses entrailles, une explosion avait enflammé son être. Insupportable. Il aurait voulu se jeter dans l'océan, en boire son contenu, afin d'atténuer les flammes qui consumaient ses organes. Il ne bougea point, hypnotisé par les yeux de son ami. Par les caresses de ses mains contre sa peau.
Et Éric comprit. La vérité lui apparut à la manière d'un météore fonçant sur lui. Rapide. Lourde. Brutale. Difficile à avaler.
Il voulait Charles. Il le voulait aussi vulnérable qu'il était devant lui. Il le voulait depuis longtemps. Et il s'était reporté sur Mystic pour l'oublier. La honte. L'anormalité qu'il ne pouvait supporter de s'avouer. Gémissement. La main sur son bras avait gagné son torse, s'était déplacée sur son ventre, se faufilant dans l'ouverture de son chandail. Son cœur s'était mis à battre à la chamade. Incontrôlable. Douloureux contre son torse, bruyant dans ses oreilles.
Une pression contre sa nuque attira son attention. La main de Charles. Encore perdu dans le brouillard des révélations et des sensations, Éric n'opposa aucune résistance. Il le laissa tirer sa tête vers lui. Il ne réagit même pas lorsque leurs bouches, chaudes et humides, se connectèrent.
Délice. Désespoir. Insatisfaction. Éric bougeait ses lèvres comme s,il voulait en obtenir plus. Il avait oublié le monde autour de lui, avait ouvert son corps à de nouvelles sensations.
Trop court. Charles le repoussait; ramenait sa paume contre sa joue. Brûlante. Et sourit, tristement.
-C'est possible, Éric… mais seulement tu as tiré…
Il déglutit, écouta son ami poursuivre avec l'envie de nier la situation. La flamme dans son ventre s'était transformée en un nœud trop serré.
-Pars, Éric. Laisse-moi, c'est terminé.
La panique s'empara de l'homme lorsqu'il se redressa, retrouvant l'équilibre sur ses genoux. Le corps de son ami, étendu dans le sable, lui semblait si vulnérable. Comme un besoin de le protéger.
-Mais…je…non… Charles!
-Shhh.. le fit-il taire. C'est impossible… pas après que tu aies tiré…
Éric hocha la tête. Son corps vibrait encore de sensations, n'était pas repu. Mais il se leva quand même. Lorsqu'il s'éloigna, sans un regard en arrière malgré chaque fibre de son corps qui le poussait à le faire, il sut que l'histoire aurait pu être tout autre… Si seulement ça n'avait pas été de sa faute…
