[UPDATE : Voilà déjà 9 ans que j'ai commencé cette fic et je vous avoue avoir grandi et mûri depuis. En la relisant je me rends compte à quel point j'étais dingue dans le passé ahah…mais impossible de me rappeler de l'orientation que cette histoire devrait prendre. Je vais donc essayer de la reprendre progressivement. ]

Auteur: Loah

Rating: T

Résumé: HPDM. Deux préfets, Harry et Draco réunis chez les Serpentards pour leur dernière année afin d'accomplir une étrange mission donnée par Dumbledore. Réécriture (2017).

Disclaimer : Tous les personnages (ou presque) appartiennent à J.K. Rowling

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Chapitre 1

Albus Dumbledore était considéré comme l'homme le plus dérangé du monde magique. Il aimait torturer psychologiquement ses élèves à leur plus grand désarroi.

Cet été, il avait eu une idée fabuleuse et souhaitait la mettre en place le plus rapidement possible cette année. Cette fabuleuse idée concernait deux élèves bien connus pour leurs joutes verbales et leurs agressions physiques mutuelles.

Ce plan était tout simplement Malfo...heu Dumbledorien.

Cet été avait été riche en évènements et rebondissements, notamment l'arrivée du jeune Malfoy au sein de l'Ordre. Celui-ci avait dû prendre son courage à deux mains pour se faire accepter de l'ensemble des membres. Dès son arrivée, il avait pris à part Hermione Granger ainsi que les parents Weasley pour leur présenter ses sincères excuses de même qu'à l'ensemble de la famille rousse. Ceux-ci avaient décidés de mettre tous ces différends de côté estimant que la guerre et ses ravages étaient loin derrière eux.

Mais malgré tous ces échanges amicaux ainsi que la nouvelle relation amicale que Draco entretenait avec le jeune Harry Potter cela ne semblait pas suffire à Dumbledore… il en voulait toujours plus ?

Pourquoi ? L'histoire nous le dira peut-être.

Un rire machiavélique retentit dans le château avant d'être étouffé par un bonbon au citron.

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Dans une chambre de préfet de Poudlard, deux paupières venaient de s'ouvrir pour laisser apparaître deux magnifiques émeraudes embrumées.

Les murs et le sol de cette chambre représentaient différents paysages verdoyants et l'ensemble colorait l'espace d'un vert paisible et apaisant.

Des statues en argent étaient présentes au fond de la pièce et représentaient essentiellement des lions ou des serpents, une fresque gigantesque avait été peinte à la demande du propriétaire : elle représentait une panthère aux yeux verts qui se déplaçait à sa guise sur les murs de sa chambre. Le propriétaire s'étira longuement avant de se lever en soupirant et de se diriger vers sa salle de bain.

Celle-ci était peu décorée, les tapisseries qui recouvraient des murs donnaient l'impression d'entrer au cœur d'un océan. Au centre se trouvait une baignoire-douche, un lavabo de couleur crème et surtout un très grand miroir qui occupait tout un mur. Il s'y regarda longuement avant de soupirer de nouveau. Il leva sa main, la dirigea vers ses cheveux et essaya de les aplatir, en vain.

Le Survivant, car c'est ainsi qu'on l'appelait depuis sa victoire contre le Seigneur des ténèbres, soupira encore et se détailla dans le miroir.

Il avait beaucoup changé depuis les vacances. Ses cheveux étaient coupés courts en bataille et lui donnaient un air sauvage, la lèvre supérieure de sa bouche semblait avoir pris un peu de volume et arborait une couleur rouge cerise tentatrice, ses magnifiques yeux verts n'étaient plus dissimulés derrière son horrible monture ronde. Mais le plus grand changement était sa taille. Comme si le règne de Voldemort l'avait tassé pendant ces années, il était aujourd'hui libre de grandir et de s'épanouir. Il avait en effet pris beaucoup de musculature grâce au Quidditch, sa taille atteignait le mètre quatre-vingt-huit et sa peau halé par le soleil de ses vacances à l'étranger faisait ressortir ses yeux verts.

Il était bien malgré lui devenu la cible numéro une de Poudlard, tout genre confondu voulait le faire atterrir mystérieusement ou non dans son lit.

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Dans une autre chambre de préfet, un autre jeune homme se réveillait plus tranquillement. Sa chambre était quasiment semblable à la première excepté que la fresque intérieure représentait un lynx aux yeux argentés dans un paysage totalement désertique. Le jeune homme était déjà réveillé depuis un moment et. Il dansait énergiquement.

Ses cheveux étaient d'un blond semblable à de l'or, ses yeux étaient couleur acier et son corps, élancé, était finement mais bien musclé. Il dansait et chantait sur une chanson moldu remixé par lui-même : « Oh Baby ! I'm sexy boooy ! Come on now". Il mouvait et déhanchait son corps au rythme de la musique et c'est dans cette vive énergie qu'il se dirigea dans sa salle de bain afin de s'y préparer.

Il était également la cible numéro une ex aequo avec Potter au niveau de l'appétit sexuel de Poudlard.

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La Grande Salle était tellement, on avait l'impression que chaque élève essayait de parler plus fort que l'autre. Les couverts s'entrechoquaient et les discussions fusaient dans tous les sens. C'était la première fois qu'il y avait autant d'agitation au petit-déjeuner, un élément qui avait eu lieu la veille avait perturbé une grande partie de l'école.

On n'entendait parler que de ça :"Hier ils n'étaient pas là !", "Vous pensez qu'ils font des choses ensembles ?", "Si ça se trouve ils ont profité des vacances pour se remettre en forme, si vous voyez ce que je veux dire."

L'absence au diner de rentrée des deux princes de Poudlard avait suscité un engouement sans précèdent. Chacun y allait de son hypothèse et les fantasmes s'exprimaient de toutes les manières et formes possible.

Soudain, la porte s'ouvrit et le silence se fit. Harry et Draco entrèrent et se dirigèrent vers la table des Serpentards en discutant calmement d'une mine réjouie sans un regard pour le reste des élèves. Toute la salle était silencieuse et les regardaient d'un air confus et ébahi mai eux continuaient de parler comme si tout était normal.

Etaient-ils devenus dingues, ou amnésiques ? Avaient-ils oublié les bagarres, les insultes qui ont eu lieu au sein de cette école pendant toutes ces années ? Comment pouvaient-ils arriver à la limite du bras dessus-bras dessous comme si de rien n'était ?

Avait - on on a raté un chapitre ?


. Flash-Back.

Les vacances d'été étaient arrivées à point nommé. La guerre contre Voldemort avait affecté l'ensemble du monde magique et celui-ci commençait à peine à renaître et à se reconstruire. L'ensemble des élèves de Poudlard avaient eu la possibilité de refaire leurs années afin d'obtenir les diplômes correspondants. Harry avait accepté la demande Dumbledore de l'aider à reconstruire le château. Sa demande cachait cependant un but tout autre, en regardant la manière dont Harry manipulait sa baguette et la façon dont il faisait circuler sa magie dans l'ensemble de son corps, il fut surpris de voir à quel point le garçon avait réussi à augmenter et discipliner son aura et sa puissance. A son grand étonnement, la baguette qu'il tenait dans la main n'était pas la baguette de Sureau mais celle qui avait acheté chez Ollivander à ses onze ans. Il n'osa pas poser de questions mais se contenta d'observer Harry au-dessus de ses fameuses lunettes en demi-lune. Celui-ci fit semblant de ne rien voir mais sentait le regard intense de son directeur sur lui. Il avait l'impression que son regard arrivait à pénétrer son âme et ses pensées et le perturbait.

- Professeur, pouvez-vous s'il vous plaît arrêtez de m'analyser comme l'un de vos bonbons ? Je n'arrive pas à me concentrer.

- Pardonnes moi, Harry mais je dois avouer que ton aura magique est bien plus grande que ce que j'avais imaginé jusqu'à présent, répondit le vieil homme en faisant tourner sa baguette dans ses mains, je pensais que ta baguette réagirait au changement d'allégeance mais j'ai l'impressions qu'elle n'y voit aucun inconvénient.

- Professeur, pardonnez-moi d'être aussi rude mais j'aimerai en finir avec ça assez rapidement. Mon portoloin est programmé dans deux heures et demi et j'aimerai plutôt de ne pas le rater.

- Bien sûr mon garçon…évidemment. Nous aurons l'occasion de reprendre cette conversation plus tard. Vas et profites bien de ces vacances grandement méritées.

Il le regarda partir avec un sourire amusé et un regard songeur. Son plan allait être fabuleux et il avait du mal lui-même à imaginer à quel point.

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- HARRY JAMES REMUS SIRUS BLACK-POTTER !

Harry ouvrit brusquement les yeux et se releva immédiatement. Il savait que sa fin était proche..trop proche. Si son parrain l'appelait ainsi c'est qu'il devait être très en colère et Harry savait bien sûr pourquoi. Cela faisait maintenant un mois qu'il avait vaincu le Seigneur des ténèbres et vivait désormais au Square Grimmaud avec Sirius et Rémus. Ces deux derniers avaient réussi à se pardonner leurs conflits passés et à s'avouer mutuellement leur amour.

Il se précipita hors de son lit, courut dans la salle de bain et s'y enferma avec un sort suffisamment puissant pour que son parrain ne puisse le briser. Cela avait ces avantages d'être l'un des sorciers les plus puissants du monde, il fallait bien l'utiliser pour la bonne cause.

Les pas de Sirius se firent bientôt entendre dans les escaliers puis ce fut le silence complet. Harry soupira, il savait d'avance ce qui allait se passer : le calme avant la tempête. Effectivement deux poings furieux s'abattirent avec puissance sur la porte qui se mit à trembler.

Soudain la voix de Rémus se fit entendre du bas de l'escalier :

- Padfooty chéri ! Arrête de crier sur 'Ry, s'il te plaît et descends finir ton petit-déjeuner.

Sirius rougit à la mention du nom donné par son petit-ami. Il entendit très bien Harry éclater de rire dans la salle de bain et lui adressa d'une voix furieuse :

- Je n'en ai pas fini avec toi sale Animagus incontrôlable !

A ces mots, Harry eut la confirmation de ce pourquoi son parrain était furieux. Il allait devoir fournir des explications et il n'avait vraiment pas la force de le faire dès le matin. Ce fut donc à reculons qu'Harry se présenta devant la porte de la cuisine. Il s'arrêta, se peignit un faut sourire rayonnant sur le visage et poussa la porte. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que Sirius lui sauta au cou et le plaqua contre le sol. Cette fois-ci Rémus ne dit rien et laissa faire sa moitié.

- Mr Potter, vous allez m'expliquer ce que vous faisiez hier soir, très tard dans la nuit dans les jardins, que j'ai d'ailleurs trouvé digne d'une fin de guerre, ainsi que dans le salon qui, à mon avis a subi le même sort.

- Sirius, je pense que si tu te lèves et me laisse manger un peu, je serai plus enclin à répondre ta question, répondit Harry en éclatant de rire.

Sirius se leva à contre-coeur et laissa Harry s'installer avec une classe digne d'un Malfoy. Rémus s'en aperçu, haussa un sourcil moqueur mais ne releva pas.

- Alors en fait, commença Harry avec un toast dans la main qu'il tartinait délicatement de Nutella, je vous explique vite fait le topo : Cela fait maintenant un bon mois que je remue votre bibliothèque pour me transformer en Animagus et j'ai trouvé la solution il y'a quelque temps..nan ne me coupez pas , dit-il en voyant Rémus ouvrir la bouche. Donc j'ai réussi ma transformation après quelques jours d'essais et je suis ...hum..un chat.

Sirius et Rémus éclatèrent de rire sous le rougissement et la colère montante d'Harry.

On entendit plus que "chat","pas possible","animal minuscule" et "aucune force" entrecoupés de rires moqueurs.

- Cependant, reprit-il d'une voix forte, j'ai également une deuxième forme, dit Harry en levant le nez avec fierté.

Aussitôt les rires cessèrent et les deux parrains fixèrent Harry avec admiration et perplexité. Une deuxième forme ? Comment cela pouvait-il être possible ? Très peu de sorciers arrivaient à se transformer en Animagus alors de là à avoir deux formes…c'était plutôt hors du commun.

- J'ai également une forme de panthère et je pense mais vraiment je pense que c'est elle qui a saccagée le salon. Elle est assez incontrôlable vous savez.

- Mais Harry, il faut être complètement IDIOT pour se transformer la toute première fois dans un endroit clos…commença la voix de Sirius

- SIRIUS ORION BLACK ! Toi-même tu sais qu'a ta première transformation tu as complètement détruit la Cabane Hurlante, et jusqu'à aujourd'hui le monde sorcier crois que c'est moi, alors sois plus indulgent envers Harry.

- Merci bien mon bon Rémus, sur ces sages paroles je dois rendre visite à notre cher Dumby dit Harry en finissant ses tartines et en se sauvant en courant de peur de réenclencher le courroux de son parrain.

En effet, quelques jours auparavant, Harry avait reçu une invitation de Dumbledore, qu'il lui demandait de le rejoindre car il avait, quelque chose d'important à lui communiquer. Il se doutait bien que ceci était lié à leur dernière rencontre. Il transplana donc devant les grilles du château et pris son temps dans le parc de Poudlard. Il y marcha en contemplant la verdure qui repoussait peu à peu, rien ne laissait paraître qu'une guerre avait eu lieu sur ces terres. La nature avait repris ses droits et de manière totalement magnifique, l'herbe était recouverte d'une fine rosée, la surface du grand lac était légèrement troublée par la douce brise qui soufflait.

Il entra dans le grand hall et un sourire nostalgique se peignit sur son visage lorsqu'il passa devant les portes fermées de la grande salle. Il se dirigea vers le bureau du directeur. Un banal sorbet-citron lui permis d'arriver devant la porte du bureau qu'il poussa. Albus Dumbledore s'y trouvait déjà, assis à son bureau. Il leva sa main et invita Harry à s'assoir en indiquant la chaise en face de lui.

Tout se mettait doucement en place.

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Au même moment, une grande agitation secouait le manoir des Malfoy , une agitation qui n'était clairement pas digne du nom de Malfoy.

- CISSA,DRACO, ramenez vos petites fesses en bas que l'on puisse déjeuner tousensemble.

Oui, vous l'avez compris, c'était bien la voix de Lucius Malfoy qui venait de se faire entendre au grand malheur de son fils qui ne supportait qu'à moitié la double personnalité de son père. Celui-ci avait été lavé de tous soupçons mais devait effectuer quelques lourds travaux pour le compte du ministère.

Néanmoins, Draco appréciait cette personnalité de son paternel car ils arrivaient enfin à avoir une relation père-fils digne de ce nom, il pouvait se confier à lui sans se faire réprimander.

Il quitta donc son activité et descendit rapidement les escaliers pour se rendre dans la cuisine où il trouva ses parents en pleine exploration mutuelle d'amygdales. Le fait de voir ses parents s'embrassaient ne le dérangeait pas bien au contrait, il était content de voir qu'ils avaient pu passer au-delà de leurs précédents soucis et problèmes. Il toussota donc pour signaler sa présence tout en esquissant un petit sourire en coin avant de s'asseoir en face d'eux.

Il s'installa donc devant la table que les elfes avaient généreusement garnie et commença à déjeuner et avaler son petit-déjeuner avec toute la classe qu'un Malfoy pouvait avoir.

- Papa, je dois aller voir le vieux fou aujourd'hui, commença Draco avec un grand sourire.

Il avait reçu une lettre de Dumbledore sans savoir qu'Harry avait reçu exactement là-même et que leur destin serait bientôt étroitement lié.

- Ah oui. C'est exact mon dragon, tu nous en avais parlé. Nous devons pour notre part partir pour une réunion au ministère puis nous ferons quelques achats sur le Chemin de Travers, énuméra sa mère les yeux rêveurs.

- Bon eh bien, j'y vais, profitez bien. Je vous rejoindrais un peu plus tard quand j'en aurai terminé.

Il sortit tranquillement du manoir et apprécia la chaleur de l'été et les rayons du soleil qui caressait sa peau diaphane, il en avait grand besoin. Il poussa les grilles du manoir afin de transplaner à Pré-au-Lard. Il se dirigeait vers les Trois Balais quand il sentit deux bras l'attraper par derrière et se sentit attiré contre un corps chaud dont il reconnut immédiatement le parfum.

- Hm... Blaise, je sais que c'est toi, murmura Draco. Il se sentait tellement bien dans les bras de son petit ami depuis peu. Il se retourna et passa ses bras de part et d'autre du cou de son amant et approcha ses lèvres des siennes. Il eut du mal à se détacher de ses lèvres si douces et si gourmandes mais s'il continuait il ne serait plus capable de retenir sa fougue. Il se recula et le regarda et ne put que constater que les yeux noisette qui lui faisait face étaient troublés et empreints de désir.

- Tu sais que l'on m'attend au château et puis je ne peux pas me permettre de finir à moitié nu dans une ruelle à cette heure de la journée, Mr Zabini.

- Je t'attends, ce soir alors. Je laisse mon réseau de cheminette ouvert, n'hésite pas à passer me voir mon cher dragon.

Et sur ces mots et un dernier baiser il s'éloigna, laissant un sentiment de bien-être, de bonheur mais aussi d'anticipation se créer dans le cœur de Draco. Il se dirigea vers le château et se dépêcha pousser la porte du bureau du directeur pour ne pas être en retard et chercha des yeux Dumbledore mais quelle ne fut pas sa surprise quand il vit Harry-Je-Suis-Trop-Magnifique-Et-Sexy Potter face au vieux sorcier Il s'approcha, les salua et s'installa en face de Dumbledore et côte à côte avec Harry. Il y eut un silence puis le directeur sourit avant de prendre la parole :

- Bonjour à vous deux. Je sais que vous ne vous attendiez pas à être réunis ici. Si je vous ai fait venir c'est pour une raison assez particulière. Pour faire simple, j'ai besoin que vous me rendiez un service mais pour cela il va vous falloir travaillez ensemble et être ensemble une bonne partie de votre temps.

- C'est-à-dire ? demandèrent les ex-ennemis en chœur

- Harry je sais que tu es en froid avec tes amis, commença Dumbledore

-Ce ne sont PAS mes amis, répondit le Survivant d'une voix forte et empreint de colère en se levant, ce qui étonna Draco. Il leva les yeux vers Harry et essaya de comprendre ce qui avait bien pu se passer après la bataille finale.

Peu de temps après la victoire sur Voldemort, Harry faisait régulièrement la une des journaux et jour après jours le monde voyait une nette séparation apparaître entre le désormais ex-trio d'or. Il ne parlait ni à Miss JeSaistout ni à la Belette lors des réunions avec l'Ordre et puis Harry avait disparu pendant un mois entier sans que personne ne sache où il avait été.

Finalement, le brun se calma mais préféra aller s'appuyer sur le rebord de la fenêtre le visage fermé et Dumbledore continua comme si rien ne s'était passé :

- C'est pourquoi je te donne la possibilité d'aller chez les Serpentards et de cohabiter avec Draco, enfin cohabiter c'est un grand mot. Vous aurez une sorte d'appartement à part avec une pièce à vivre commune mais deux chambres séparées.

- Ca ne me dérange pas, répondirent les concernés de nouveau en cœur les faisant sourire.

- Je vous parlerai de cette fameuse mission plus tard, je vous re-contacterai car j'ai à faire. Rendez-vous dans une semaine peu avant la rentrée.

Et sur ces paroles Dumbledore se leva, les salua et les invita gentiment à sortir de son bureau.

Jamais les deux jeunes hommes ne s'étaient réellement retrouvés seuls et ils ne comprenaient pas pourquoi Dumbledore voulaient absolument qu'ils vivent ensemble car peu importe la manière dont le directeur le tournait c'était bien ce qu'il leur était demandé.

- Je suis sûr à quatre cent pour cent que ce vieux fou a une idée tordue et suicidaire derrière la tête, vu ce qu'il m'a demandé de faire l'année dernière, je commence à m'inquiéter dit Harry

- 401% qu'il veut que l'on s'entretue, lança Draco

- Je me dis que finalement ce ne sera pas si mal de vivre avec toi tu as beaucoup changé Draco, dit Harry en souriant mais sans lui lancer un regard.

- Je n'ai pas changé Potter je suis toujours le même, ne te fais pas d'illusions, dit Malfoy avec son habituelle voix traînante.

- Meuh nan Dray. Tu te forces là ! Ça crève les yeux. D'habitude c'est plus naturel ça fait plus… « Potter» tu vois comme ça! On a l'impression que tu craches mon nom, rajoutes-y un peu plus de haine, dit Harry avec de grands gestes et une imitation douteuse.

Mais Draco ne l'écoutait plus depuis longtemps il s'était arrêté sur le « Dray». Depuis quand Harry l'appelait ainsi et depuis quand Harry était-il aussi beau, avait-il une bouche si tentatrice, un sourire si rayonnant mais des yeux si tristes. Ses yeux étaient d'un vert vif mais pourtant, un voile sombre les "recouvraient" depuis la bataille finale. Le jour ou Ron et Hermione sont devenus "la Belette" et Granger. Draco s'était d'abord senti flatté d'entendre les surnoms qu'il employait dans la bouche d'Harry puis il avait réalisé ce que cela signifiait réellement et trouvait cela plutôt étrange. Et depuis quand l'appelait-il Harry, et par-dessus tout pourquoi pensait-il à tout cela alors qu'il allait passer du bon temps ce soir avec Blaise.

-Dray…Dray ? Ca ne te dérange pas si je t'appelle comme ça ? demanda Harry sortant Draco de ses pensées.

- Non tu peux m'appeler comme ça et je t'appellerais 'Ry… Harry. Excuse-moi il faut que j'y aille, je dois rejoindre mes parents sur le Chemin de Traverse.

Il regarda longuement Harry puis l'embrassa spontanément sur la joue. Il réalisa ce qu'il venait de faire et se dépêcha de transplaner laissant un Potter rougissant.

Les pensées d'Harry étaient n'étaient plus très claires mais il réussit à se demander pourquoi le Serpentard avait eu ce geste envers lui. Il secoua ces pensées de sa tête et se dirigea vers Pré-au-lard avant de rentrer au manoir Black.

.Fin Du Flash-Back.

Harry et Draco étaient assis la table des Serpentards depuis bientôt cinq minutes et les conversations n'avaient toujours pas repris. Dumbledore se leva et prit la parole avec son éternel mine réjouie, en même temps il en fallait peu pour réjouir le vieil homme :

- Comme vous avez pu le constater, Harry est maintenant un vert et argent mais pour officialiser ceci j'aimerai le faire passer sous le Choixpeau magique pour que vous en soyez tous témoins. Harry mon garçon, veux-tu bien me rejoindre s'il te plaît ?

Harry se leva, laissant l'occasion à Draco de le reluquer sans gêne apparente faisant grincer des dents Blaise à ses côtés et s'installa sur le tabouret. Le professeur McGonagall posa alors le Choixpeau sur la tête d'Harry dans un profond silence.

Sa voix se fit entendre après un bref instant :

- Aaah, ce cher Harry Potter, je savais que tu reviendrais et cette fois-ci, tu n'échapperas pas à ma volonté, de toute façon c'est là que tu devais aller depuis le début ! SERPENTARD !

De nouveau le silence se fit, mais celui-ci était lourd de sens. Comment Harry Potter, le Survivant, Celui-qui-a-survécu et qui a vaincu le Seigneur des ténèbres, fidèle Gryffondor pouvait il se retrouver dans la même maison que la plupart des mages noirs ? Cela ne semblait aucunement perturber Harry qui enleva le Choixpeau et le reposa délicatement sur le tabouret avant d'adresser un sourire à McGonagall et rejoindre sa table pour reprendre sa discussion avec Draco .

Le brouhaha reprit finalement dans la salle mais chacun discutait de ce qui venait de se passer. Blaise Zabini se tourna vers les deux princes de Poudlard et tendit sa main vers Harry :

- Harry en tant que meilleur ami de Draco et petit-ami à nos heures perdues, je me dois de te souhaiter la bienvenue au sein de notre humble maison. J'espère que tu y trouveras ta place, dit-il un sourire énigmatique au coin des lèvres.

Sans vraiment savoir pourquoi Harry ressentit un pincement au cœur quand il entendit le mot « petit-ami ». Il ne se sentait pas attiré par Draco ou du moins pas de manière sentimentale. Il le mettrait bien dans son lit oui assurément mais en même temps tout le monde le ferait, Draco avec un corps à damner un dieu mais de là à ressentir quelque chose de plus profond, Harry en doutait. Il n'arrivait pas à mettre des mots sur les sentiments qui le traversait. Il serra poliment la main de Blaise mais plongea son nez dans son assiette sans dire un mot jusqu'à la fin du repas au grand étonnement de Draco.

Progressivement, la salle se vidait de ses occupants et le directeur fit un signe à Draco et Harry pour qu'ils le rejoignent. Ils acquiescèrent donc et quittèrent Blaise pour rejoindre Dumbledore.

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A suivre ..