Bonjour, bonsoir, bonne nuit les petits, pas de pitié pour les croissants !

Comment allez-vous ? Ah non je suis bête, je peux pas entendre ce que vous me dites. Donc oui hem hem. Me voilà cette fois-ci pour un nouveau recueil Saint Seiya, ma foi bien différent de la Salade Niçoise Plutôt Grecque, parce qu'il parle de Noël, Noël et encore Noël, cette fête qui va nous tomber dessus très bientôt. Au départ, je ne devais faire qu'un seul OS dans mon recueil précédent, mais il s'agit là d'un grand évènement dans l'année et j'ai eu tout un tas d'idées impossibles à caser dans une seule ficlet. Alors here we go !

Ce recueil est un peu comme une mini-fic à chapitres en soi: les chapitres se suivent entre eux pour la plupart, et le thème est commun à tous les OS - dois-je vraiment répéter de quel thème il s'agit ?. Va y avoir un peu de tout niveau pairings et personnages, en théorie. Il y aura sûrement aussi de nouveaux chapitres à lire même après Noël: il se peut même que mes idées pour un Nouvel An made in Saint Seiya se retrouvent ici. On verra bien, je ne sais pas encore trop ce que je vais faire ni combien de chapitres il y aura. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut marquer le coup ! Haha !

Allez, trêve de bavardages, je vous lance dès maintenant le premier chapitre. Bonne lecture, et joyeuses fêtes !


Chapitre 1: Dilemme

Shun n'a jamais cru au père Noël. Malgré tout ce que l'on pourrait penser de lui, en le regardant s'émerveiller pour une hirondelle en plein vol, en s'amusant de sa candeur et de sa trop grande gentillesse, il s'avère qu'il n'a jamais cru ne serait-ce qu'à une seule période de sa vie que le Père Noël existait. Pauvre enfant, on l'a amené à grandir trop vite, trop vite il a appris que derrière chaque geste se cache un homme ou un dieu. Mais il a toujours gardé le silence, laissé les autres attendre impatiemment le gros vieillard en rouge. À tous les Noëls passés à la fondation Graad, on le retrouvait là, au coin du feu, silencieux et souriant, attendri devant la douce naïveté de ses pairs, comme rassuré de les savoir encore enfants sous les armures et les cicatrices. Il savait, mais ne disait rien, de peur de vexer, d'attrister, de contrarier.

Mais cette fois-ci, tout de même… Presque quatorze ans que cela dure, quatorze ans que peu à peu ses camarades se sont aperçus de la supercherie… Mais lui… Il ne fait jamais les choses normalement c'est pas possible…

Fondation Graad, vingt-quatre décembre au matin. Premier Noël que les Bronzes passeront au Sanctuaire, premier Noël qu'ils passeront avec des adultes, des vrais. Des gens expérimentés, francs, qui ont eu la vie encore plus dure qu'eux. Aiolos a très certainement cessé de se déguiser en Papa Nowel pour ses cadets. Plus personne là-bas ne doit y croire. Sans parler de Shaka qui doit encore se cacher dans son Temple pour fuir cette « hérésie portant atteinte à sa dévolution spirituelle envers Bouddha et sa Déesse préférée depuis les dernières hostilités ».

Alors que faire ? Que faire pour lui ? Shun a un véritable cas de conscience. Il va bien falloir lui dire, pourtant… Mais il a peur du résultat. Il le sait immature par moments, impulsif, têtu comme une mule, ça non, il ne l'écoutera pas, quand bien même tous les autres Bronzes le lui diraient. Ou bien il aura le cœur en miettes, au choix. Mais si d'autres le font pour les Bronzes, cela risque d'être pire… DeathMask et Milo ne sont pas vraiment appréciés pour leur tact, et on ne parle même pas des maladroits de service type Kiki ou Aiolia… D'ailleurs, Kiki l'a appris depuis très peu de temps, il va sûrement vouloir annoncer « l'incroyable nouvelle » à tout le monde !

Devant son miroir, Shun s'exerce, sous le regard critique de ses camarades qui de temps en temps commentent ses propositions. Il doit trouver la bonne formule, ni trop douce, ni trop ferme.

- Shun, intervient Hyôga. Je pense qu'avec lui il faut faire les choses simples, sinon il comprend pas.

- Je suis d'accord, ajoute Shiryû.

- Au risque de lui faire du mal ? demande tristement l'androgyne Andromède en se retournant vers ses amis.

Shiryû hoche noblement la tête.

- Au risque de lui faire du mal. Va, on a connu pire. On sera avec lui dans cette mauvaise passe.

Shun soupire, se retourne vers son miroir, et tente la tournure la plus directe possible. Tant pis pour la dentelle, les deux autres ont raison.

- Ikki, le Père Noël n'existe pas.