Hello vous!!
Me revoici avec un petit one-shot que j'ai écrit concernant... ben... les bananes!! (vous ne l'aviez pas remarqué, n'est-ce pas?!) je trouvais ça bizarre que personne n'ai encore fait quelque chose là-dessus ( mais bon, j'ai pas lu toutes les fics non plus, je me trompe peut-être!)
Enfin, pour tous ceux qui se demandent pourquoi mon pseudo c'est ''bananemask'', lisez donc et vous saurez... Nartris, je pense que tu dois être contente, non? J'espère que ça te plaira!
L'histoire se passe à Amestris, tout est comme dans le manga.
Titre : L'histoire de la banane
Disclaimer : Les personnages ni les lieux ne m'appartiennent, c'est la propriété de Hiromu Arakawa
Rating : M (parce que, forcément, il y aura de très fortes allusions!! Mais pas de lemon. Ne soyez pas trop dur, Ok?)
Bonne lecture!
Trop, c'était trop! Cette fois, il avait dépassé les bornes!! Il n'en pouvait plus de ce petit prétentieux! Oui, petit, parfaitement!! Un sale PETIT gosse qui fourrait son PETIT nez partout où ça ne regardait pas sa PETITE personne!! Oh, il lui ferait payer!! Ça, il s'en faisait la promesse!!
Assis derrière son bureau, la tête penché sur des dossiers ennuyeux au possible, le colonel Roy Mustang fulminait. Les mots du Fullmetal tournoyait encore dans sa tête :''bon à rien'', ''vieux débris'', ''colonel bâtard''. Il revoyait encore la mine réjoui, le sourire malsain de ce blondinet insupportable qui lui parlait avec un air supérieur, profitant de cette occasion inespéré que le colonel lui avait offert - bien malgré lui - de se moquer de lui. Et que pouvait-il dire? Rien, bien évidemment. A moins qu'il ne tienne absolument à avoir un trou entre les deux yeux.
Et dire qu'il s'était levé de bonne humeur, ce matin! Hawkeye étant absente, cela aurait dû être un jour à marquer d'une pierre blanche comme étant le plus beau de sa vie! Il aurait dû savoir que c'était trop beau pour être vrai! D'abord, il pleuvait (bon, ça encore, ça pouvait passer). Ensuite, sa voiture l'avait lâchée sur la route, l'obligeant à finir le trajet à pied, sous la pluie!! Car, évidemment, pourquoi s'embarrasser d'un parapluie quand on prend la voiture? Et, il avait à peine eu le temps de se changer (heureusement qu'il prévoyait toujours une tenue de rechange en prévision des nuits blanches que Hawkeye l'obligeait à passer dans ce bureau pour rattraper son retard!) que Fuery lui déposait une énorme pile de dossiers à traiter avec un petit mot du lieutenant, qui l'informait que si le travail qu'elle lui avait préparé n'était pas fait dans la journée, elle veillerait à lui apprendre à danser avec ses 9mm. L'image était assez horrible pour le dissuader de désobéir. (Il n'aimait pas danser, mais si en plus il devait avoir des pistolets comme partenaire... non, vraiment, les dossiers étaient certes ennuyeux mais beaucoup plus inoffensifs!!)
Oh! Il avait espéré trouver dans le bureau de sa tortionnaire quelque chose qui pourrait lui permettre de négocier sa charge de travail (tous les moyens sont bons pour éviter de travailler!). Mais c'est le moment qu'avait choisi Edward Elric, le Fullmetal Alchemist, pour faire son entrée, surprenant le colonel alors qu'il crochetait la serrure d'un tiroir du bureau de Hawkeye qui était fermé à clé. Évidemment, ce petit nabot insolent avait saisi la chance qu'il avait eu de trouver son supérieur dans cette situation gênante. Aussitôt, un sourire malsain était apparu sur son visage. La menace du petit alchimiste lui revint en mémoire : ''Ce serait dommage que Hawkeye apprenne ce que vous avez essayé de faire. Enfin, elle ne le saura probablement jamais si vous vous décidez à travailler plus sérieusement et à laisser quelques filles pour ce pauvre Lieutenant Havoc. Que diriez-vous de ne plus sortir avec des filles durant... hum... disons, deux mois? D'ici là, Havoc aura certainement le temps de trouver enfin une jolie fille qui lui plaise. Évidemment, il vaudrait mieux qu'elle ne tombe pas sous votre charme!! Oh! Et, merci de signer ça sans faire d'histoire et sans crier. C'est vrai que j'ai fait des dégâts mais j'ai tout réparé!'' Le pire,dans tout ça, était que ça ne lui avait vraiment rien rapporté car, comme il fallait si attendre de la part du Lieutenant Hawkeye, il n'y avait rien de compromettant, même dans ce tiroir qu'il avait dû crocheter.
Excédé par le tour que prenait ses pensées, il regarda l'heure. 12H45. Trop énervé pour travailler, il décida qu'une petite marche lui ferait le plus grand bien. Et puis, il pourrait rejoindre ses subordonnés à la cafétéria et s'autoriser un peu de détente avant de retrouver ces foutus dossiers.
Il se leva donc, fit un détour, histoire de s'aérer l'esprit, et, enfin, se dirigea vers la cafétéria. Il prit un plateau, saisit des plats au hasard (de toute façon, il n'avait pas très faim! Ce petit impertinent s'était chargé de le lui enlever!). Lorsqu'il arriva au dessert, il fut étonné de ne découvrir que des fruits. Pas de délicieuses pâtisseries dont le chef se faisait un devoir de régaler tous les militaires.
_ Le cuistot est malade, s'exclama une voix joyeuse à côté de lui.
Roy se retourna vivement et vit un Maes tout sourire.
''Il ne manquait plus que ça'' songea-t-il, amer. Roy connaissait ce sourire. Il sentait que son repas-détente n'aurait pas lieu, comme il l'avait espéré. Il allait devoir supporter le côté ''papa-gâteau'' de son ami, c'est-à-dire, voir des photos d'Elysia, entendre les dernières prouesses de la petite Elysia, la beauté et l'intelligence de la petite Elysia... Rien que d'y penser, ça lui donnait envie de fuir sur le champ.
Se maudissant pour avoir autant la guigne, il tourna de nouveau sa tête vers la corbeille et saisit le premier fruit sur lequel sa main passa, qu'il posa sur son plateau. Puis, saisissant le plateau, il chercha du regard la table à laquelle s'étaient installé ses subordonnés. Il remarqua Breda et Fuery qui discutaient en bout de table et se dirigea vers eux. Mais, lorsqu'il fut assez près, il remarqua la présence de quelqu'un qu'il ne voulait plus voir aujourd'hui : Edward Elric. Il s'assit, se disant que, oui, vraiment, il était maudit. Il regrettait amèrement que sa tortionnaire soit absente. Certes, la journée n'aurait pas été idyllique, mais elle aurait été ''normale''. Le petit monstre se permit un regard éloquent et un petit sourire supérieur qui l'horripila profondément. « Allons donc, qu'est-ce qu'il va se passer maintenant? » songea-t-il, fataliste.
_ Alors, Roy, t'en fais une tête? Il t'es arrivé des misères? Demanda Maes, surpris.
_ on peut dire ça, oui, répondit Roy, regardant Fullmetal dont le sourire s'élargit.
_ Sa voiture est tombée en panne sur le trajet et il est venu à pied, sous la pluie, et sans parapluie! S'exclama Havoc, réjoui. Et, comme le lieutenant Hawkeye n'est pas là, elle lui a laissé plein de boulot!
Havoc ne se retenait plus de joie devant le malheur de son supérieur, et il ne cacha pas qu'il était heureux de voir que lui aussi pouvait avoir la poisse.
_ Havoc, dit Roy, d'une voix sèche, dois-je te rappeler que quand on a soi-même la poisse, on ne se moque pas des autres?
Il eut un sourire sadique et ajouta:
_ Ou dois-je te rappeler que tu n'arrives toujours pas a garder les copines que tu te trouves?
Havoc perdit d'un coup son grand sourire et baissa la tête, malheureux. Edward se pencha alors en avant, regardant Roy d'un air innocent qui ne le trompa pas.
_ Ce n'est pas gentil de dire ça, colonel. Au lieu de vous moquer, pourquoi vous ne l'aideriez pas?
Et il lui offrit un sourire angélique. Roy serra les dents de colère. Il avait bien compris que cette apparente suggestion était en fait une nouvelle clause au contrat qu'il avait été obligé d'accepter, un peu plus tôt.
_ C'est une suggestion à laquelle je vais songer, Fullmetal, dit-il d'une voix neutre. J'en ai assez de l'entendre se lamenter sur sa vie amoureuse désastreuse.
Le sourire d'Edward s'élargit, devenant nettement triomphant, ce qui eut le don d'énerver Roy. Mais il pouvait sourire, ce petit maître-chanteur. Il saurait le lui faire perdre tôt ou tard, ce sourire victorieux.
_ Roy, dit Maes, tout près de lui, je sais que c'est une journée difficile pour toi et j'ai justement avec moi quelque chose qui va te remonter le moral. En tout cas, pour moi, ça marche!
Et il sortit des photos de sa ''merveilleuse'' Elysia.
_ Je crois que tu n'as pas encore vu celles-ci! N'est-elle pas magnifique, hein? La vue d'un ange pareil ne peut que mettre du baume au cœur de ceux qui la regardent et adoucir leur quotidien! S'exclama-t-il avec emphase. Alors regardes-les bien, Roy! Fais-toi plaisir, remplis-toi la tête de ces merveilleuses images, elles sauront te rendre le sourire! Allez, vas-y, vas-y!
Tous autour de la table s'étaient légèrement écarté de Maes, espérant pouvoir échapper à la tornade de photos de Elysia. Et Roy, qui ne pouvait s'y soustraire, regarda les photos étalées devant lui avec une furieuse envie de les brûler. Ça, oui, ça lui ferait du bien. Il se força néanmoins à les regarder calmement, écoutant les commentaires que Maes faisait à chaque photo d'une oreille distraite, refusant de laisser à Ed l'occasion de rajouter CETTE nouvelle clause à leur contrat.
Cependant, au bout de quelques minutes, sa patience, déjà mise à mal par sa matinée difficile, atteignit sa limite. D'un geste rageur, il fit tomber les photos qu'il y avait sur la table en s'écriant:
_ Assez! J'en ai déjà vu assez!
Il se retint in extremis de menacer de brûler les photos.
_ Comment oses-tu Roy? S'exclama Maes d'une voix faussement outré et blessé. Et moi qui faisait ça pour te remonter le moral! Eh bien, merci!
« Il n'y a qu'à toi que ces photos remontent le moral » songea-t-il, regardant Maes se baisser et ramasser les photos éparpillées. Il regrettait d'être venu à la cafétéria. Il regrettait d'avoir crocheté le bureau de Hawkeye. Il regrettait de lui avoir donné sa journée. Se passant une main lasse sur le front, il se surprit même à regretter de ne pas être tombé malade à cause de la pluie. La pensée de la pile de dossiers qui l'attendait encore sur son bureau finit de l'achever. Cette journée était vraiment à marquer d'une pierre blanche... comme étant la pire journée qu'il ait jamais vécu!
Il se pencha et aida Maes à ramasser les photos, ce qui lui valut un regard surpris et intrigué de la part de son ami.
_ Toi, murmura-t-il, pour n'être entendu que de lui, ça ne va vraiment pas.
_ Cette journée, c'est vraiment l'enfer pour moi, murmura-t-il en réponse à la question muette.
Ils se redressèrent juste à temps pour voir Ed commencer à peler une banane, un pot de yaourt ouvert devant lui.
_ Dis-moi, Edo-kun, comment s'est passé ta dernière mission? Tu n'as pas fait des tiennes, cette fois-ci?
Ed le regarda, gêné.
_ Eh bien, c'est-à-dire... J'ai peut-être fait un peu le bazar... Mais, j'ai tout réparé après. Et puis, ce n'est pas comme si je l'avais fait exprès!!
_ Edo! Je croyais que tu t'étais assagi. Roy, tu devrais le punir une bonne fois pour toutes, ça lui mettrait sans doute un peu de plomb dans la cervelle! S'exclama Maes, taquin.
Roy allait répliquer lorsque Maes ajouta :
_ Que dirais-tu de le mettre au régime? Ce serait une excellente punition pour ce petit écervelé!
Roy savait que Maes avait utilisé le mot interdit volontairement, pour faire réagir Ed. Réaction qui fut d'ailleurs instantanée.
_ QUI EST SI PETIT QU'IL LUI FAUT TOUTE UNE JOURNEE POUR FAIRE UN MINUSCULE PETIT TROU DANS UN MUR? Hurla Ed, s'attirant les regards de toutes les personnes présentes dans la cafétéria.
_ Allons, Fullmetal, dit Roy, calmement. Personne n'a dit ça. Il faut vraiment que tu apprennes à te contrôler!
Ed le foudroya du regard. Roy lui fit un petit sourire en retour. En réalité, il espérait bien que Ed continuerait à se donner en spectacle de cette façon. Voir Ed se mettre dans des états pareils avait toujours eu le don de le mettre de bonne humeur. Et là, il devait l'avouer, il jubilait.
_ Edo-kun, tu t'en fiches donc à ce point-là de ce que les gens peuvent penser de toi? Demanda Maes. Tu te rends compte que tout le monde te regarde?
_ Je m'en fiches! Je ne laisserai jamais personne dire que je suis... que je suis... QUE JE SUIS PETIT!! Finit-il par hurler, se levant carrément de se chaise, comme s'il cherchait par ce geste à prouver ses dires.
_ Bon, bon, très bien!! Calme-toi! Ça ne sert à rien de t'énerver comme ça! Tiens, regardes ces photos, ça te calmera. Ou plutôt, mange ta banane. La nourriture, avec toi, c'est le meilleur des calmants!
Ed hocha la tête et se rassit. Il bougonna quelque chose que personne ne comprit puis reprit la banane pour finir de la peler.
Et soudain, pour Roy, ce fut la révélation. Un grand sourire pervers se dessina sur ses lèvres, sourire qu'il réprima rapidement. Il ne voulait surtout pas que qui que ce soit, et encore moins Edward, qui était d'un naturel méfiant, ne se doute de quelque chose. Il sentait qu'il tenait là une douce vengeance qu'il avait bien l'intention de savourer.
_ Tu aimes la banane, Edward? Demanda-t-il innocemment.
Edward lui jeta un regard étrange.
_ Et tu as l'intention de faire quoi avec ton pot de yaourt? Demanda-t-il, toujours l'air de rien.
Le regard d'Edward devint suspicieux et il répondit, méfiant:
_ J'aime aussi le yaourt, Mustang.
_ Oui, mais, tu as l'intention de les manger, ensemble? Demanda-t-il, un petit sourire aux lèvres.
_ Ça vous dérange? Demanda Ed en retour, agacé par le petit sourire de son supérieur.
_ Non, non, ça ne me dérange pas du tout. Seulement, je crois que tu es trop jeune pour te rendre compte de ce que ça peut signifier...
Il laissa sa phrase en suspens, attendant que son ''adversaire'' lui pose la question.
_ Ah oui? Et c'est quoi, la signification que je ne connais pas? Demanda Ed, vexé qu'on mette en doute ses connaissances.
Roy se pencha légèrement en avant et murmura:
_ Signification sexuelle, Ed. Inutile que je t'en dise plus, je pense que ton esprit supérieur aura compris de quoi je veux parler.
Et il se recula, appréciant la teinte rosée qui était soudainement apparu sur les joues de son subordonné. Son sourire s'agrandit. Il n'en avait pas encore fini.
_ Enfin, tu fais ce que tu veux Ed. Après tout, c'est toi qui a dit à l'instant que tu t'en fichais de ce que les autres pouvaient penser. Et comme tu aimes la banane et le yaourt... Ne te prives surtout pas!!
Il observa le visage du blond, et ajouta, une note de défi dans la voix:
_ Et puis, tu n'as peur de rien, n'est ce pas, Ed?
Toutes les personnes à la table, qui était restées silencieuses face à cet échange plutôt étrange, observèrent Ed pour voir sa réaction au défi du colonel. Celui-ci serra les lèvres et regarda Roy au fond des yeux.
_ Non, je n'ai peur de rien et je me fiche de ce que les gens pensent.
_ Bon, s'exclama Roy, un sourire triomphant sur le visage. Alors, pourquoi ne pas t'installer à une table vide et nous montrer ton courage et ta témérité en plongeant ta banane dans le yaourt et en la savourant... langoureusement?
Pour toute réponse, Ed se leva, prit sa banane et son yaourt et s'installa à une table vide. Roy sentit au fond de lui une joie immense se propager dans ses veines. Ed allait se ridiculiser et il en entendrait parler longtemps. Ah! Quel bonheur, quel bonheur!!
_ Je suis impressionné, Roy! Dit Maes, une lueur d'admiration dans les yeux. D'habitude, c'est moi qui joue des mauvais tours mais là, tu m'as coiffé au poteau. Chapeau! Je peux savoir ce qu'il t'arrive aujourd'hui?
_ Rien de spécial, répondit Roy. J'ai juste quelques petits comptes à régler avec cet avorton et j'ai bien l'intention de savourer ma victoire!!
_ C'est vraiment dommage que je n'ai pas mon appareil photo!! Ça aurait été une photo d'anthologie!! S'exclama Maes, malheureux.
_ En effet, c'est vraiment dommage, confirma Roy, songeant aux jeux auxquels il aurait pu s'adonner si une telle photo avait été prise.
Maes jeta un regard à Roy mais fixa rapidement son attention sur le spectacle qui s'offrait à lui. Car Ed, les joues rouges et les gestes incertains, avait plongé la banane dans le yaourt et l'approchait doucement de sa bouche, retardant le moment où la signification de son geste serait claire aux yeux de tous. Roy sourit largement face à l'hésitation d'Edward. Peut-être qu'il fallait lui donner une motivation supplémentaire? Roy réfléchit un instant mais se dit que ce spectacle était vraiment trop beau et il ne voulait le raccourcir pour rien au monde. Dans quelques minutes, peut-être qu'il le taquinerait.
Edward, qui avait approché la banane dégoulinante de yaourt près de sa bouche, jeta quelques regards aux alentours, visiblement inquiet que certains l'aient déjà remarqué. Timidement, il tira sa langue et commença à lécher le yaourt. Jetant de nouveaux regards autour de lui, il lapa rapidement le liquide blanc, comme si sa vie en dépendait.
_ Mets-y un peu plus de douceur, Ed. Et ne sois pas aussi hésitant, tu as dit que tu n'avais peur de rien! Tu mets ta vie en danger à chaque mission et cela ne semble pas t'effrayer. Tu ne vas pas briser le mythe à cause d'une malheureuse banane! taquina Roy, aux anges.
Ed braqua soudain sur lui deux faisceaux dorés chargés de colère et de détermination. Roy en fut ébranlé. Ce regard, il le connaissait bien. Ce n'était pas la première fois qu'il le voyait. Il regarda Ed plonger de nouveau sa banane dans le yaourt d'une main sûre et l'approcher de sa bouche. Et ce qu'il vit alors le fit basculer dans un monde inconnu.
Ed avait fermé les yeux, et léchait consciencieusement le yaourt qui s'écoulait sur la longueur de la banane, prenant parfois un air extasié qui fit sourire tout le monde. Sauf Roy, qui ne parvenait pas à détacher son regard de cette langue mutine qui semblait taquiner le fruit. Soudain, Ed prit la banane en bouche et Roy sentit une étrange douleur traverser son aine. La bouche du blond allait et venait sur le fruit, provoquant en lui des spasmes de désir qu'il avait de plus en plus de mal à contrôler. Il avait envie de sentir la douceur d'Ed, de sentir ses mains sur lui, il avait envie que le blond le caresse de la même façon. Et cette envie devenait de plus en plus intense.
Ed arrêta un instant son manège, donnant un peu de répit à Roy qui sentait quelques gouttes de sueur perler à son front. Bon sang, jamais il n'avait été aussi excité par quelque chose qu'il ne l'était en ce moment même. Si ça continuait comme ça, il pourrait... Il secoua la tête, essayant de calmer son esprit enfiévré. Il regarda à nouveau Ed et vit que celui-ci l'observait. Un sourire machiavélique apparut sur ses lèvres et il reprit son activité avec une passion redoublée, ce qui faillit amener le colonel au point de non-retour. Ce petit insolent... il avait l'air vraiment doué. Il observa, la bouche légèrement ouverte, la façon dont sa bouche descendait lentement sur le fruit, la façon dont ses lèvres se serraient lorsqu'il remontait. Ah, s'il pouvait, il se caresserait de la même façon que Ed suçait la banane. C'était une véritable torture, qu'il s'était infligé seul, en plus! Et Ed savait la souffrance qu'il lui infligeait. Il lui jetait de fréquents regards suggestifs qui l'excitaient autant que les gestes qu'il faisait. Il avait l'impression que Ed n'avait attendu que cette occasion pour lui prouver qu'il n'était plus l'enfant qu'on persistait à voir en lui.
Quelqu'un s'approcha d'Ed, mais ni lui ni le colonel ne le remarquèrent, trop concentrés par les ondes sexuelles qu'ils s'envoyaient mutuellement. Ce ne fut que lorsque l'homme posa une main sur l'épaule d'Edward que la magie qui les avait retenus lié l'un à l'autre se brisa. Soudain, ils reprirent conscience de la présence des personnes autour d'eux, des regards étonnés, des murmures et des rires. Ed regarda l'homme, une expression horrifiée sur le visage. Le rouge lui monta de nouveau rapidement aux joues, et sans prendre le temps de manger sa banane, il se leva et s'enfuit en courant de la cafétéria.
Roy soupira. Sa douleur à l'aine ne s'était pas dissipé. Il sentit quelqu'un poser sa main sur sa propre épaule et tourna la tête.
_ C'était une idée formidable, Roy! S'exclama Maes, riant jusqu'aux larmes. Edo a vraiment été parfait!! Je regrette encore plus de ne pas avoir pris mon appareil!!
Roy ne répondit rien, se contentant d'un vague sourire. Il vit que tous, autour de la table comme ailleurs, riait aux éclats. Mais lui, il ne riait pas. Baissant la tête, il regarda son entrejambe qui commençait à se détendre, devenant du même coup moins douloureuse. Il regrettait d'avoir provoqué Ed. Car, maintenant, imprimé sur sa rétine, il voyait les images de cette scène défiler, lui rappelant le désir qui l'avait submergé avec une violence insoupçonnée. Et il ressentait comme une brûlure cuisante que de n'avoir pas pu voir son désir satisfait. Il avait joué avec le feu, persuadé qu'il allait gagner. Mais, Ed, aussi improbable que cela lui ait paru, avait réussi à reprendre l'avantage et l'avait mis sur les genoux.
Il se leva, bien décidé à travailler comme un damné, si cela lui permettait de lui sortir ces images de son esprit. Malheureusement, Malgré son assiduité, malgré la grande concentration qu'il déploya, rien n'empêcha son esprit de voguer vers ces images tentatrices qui le poursuivirent le reste de la journée, rendant son calvaire encore plus difficile à vivre. Lorsqu'il se coucha, ce soir-là, il se dit que oui, vraiment, cette journée était la pire qu'il ait jamais vécu.
Alors, qu'est-ce que vous en pensez?
Merci pour vos reviews!
NB: J'ai eu des demandes pour un deuxième chapitre. Alors, s'il vous plaît, laissez des reviews pour me dire si ça vous tente aussi. Pour ceux qui veulent donner leur avis sans forcément laisser de review (bouhouhou!! J'aime bien quand vous laissez des reviews, quand vous me donnez votre avis!! bouhou!!) j'ai mis une poll sur mon profil.
