P.D.V. Yomi
J'étais dans le dojo de mon père adoptif, mes parents dans ma jeune enfance avaient été tués par des esprits maléfiques. Ils avaient des pouvoirs surnaturels et l'avait mises aux profits des innocents, pour sauver d'une mort irréparable. Ces gens qui n'avaient aucune conscience de ce qu'il se passait autour d'eux, ils vivaient paisiblement leur vie mais sans les exorcistes ils n'auraient pas une vie aussi paisibles. Depuis je devenue un membre et la future successeuse de la famille Isayama.
L'aube venait à peine de se lever avec moi. J'étais en tenue de combat affrontant plus d'une vingtaine d'opposants qui se relayèrent mais surtout ne se montrèrent aucune pitié ou ménagement envers moi et je n'en attendais point. Cela fait depuis que je tiens debout sur mes deux jambes que j'avais une épée en bois en main. Je devais me battre et apprendre toutes les attaques et parades. Malgré mes treize ans, je surpassais tous mes pairs. Mais c'était toujours un entraînement strict et de grande rigueur. Je pouvais constamment voir de la fierté luire dans les yeux de mon père qui avait toujours était gentil avec moi, je voulais qu'il soit fier de moi, c'était ma manière de rembourser tout ce bonheur et un stable foyer que j'avais connu seulement grâce à lui.
L'entraînement d'aujourd'hui consistait à développer mes autres sens aux cas l'un des autres soient inapte pour quelques raisons obscures. Les yeux bandaient, je pouvais sentir par mon sixième sens la présence de mes adversaires qui m'attaquèrent sans me laisser le moindre répit. J'évitais un par un leur coup en glissant habillement et sans aucun bruit sur le parquet en bois. Je tournoyais rapidement sur moi-même et m'abaissais très près du sol ou je me contorsionner habillement s'il le fallait. Je pouvais sentir les mouvements de ceux qui m'opposaient ou plutôt je prévoyais leur tactique de combat.
''Tu peux riposter Yomi, mais néanmoins sans toucher directement tes adversaires. D'accord ?'' Me commanda autoritairement mon père.
''D'accord !'' Répondis-je aussitôt.
''Aussi ne leur fait pas trop de mal. Les pauvres, je les plains déjà.'' Je ne pus m'empêcher de sourire. Je pris aussitôt une pose d'attaque. Mes deux mains tinrent fermement l'épée de kendo. Je me concentrais oubliant tout les bruits qui m'environnaient. Seul mon souffle et mes battements cardiaques étaient présents. Je savais dorénavant que j'étais encerclée. Je n'avais aucune issue de secours. J'adorais ce genre de défi permettant de tester mes propres capacités et ma force.
Je ressentais l'adrénaline et l'envie de gagner pressant des autres épéistes mais ce n'était rien comparé à la mienne. Il n'a pas fallu une seconde que je ressentais des épées converger en ma direction. Je ne les évitais plus, je les affrontais directement avec la mienne. Il y avait des échos entrechoquements du bois et le souffle erratique de mes adversaires. J'avais un sérieux avantage sur eux malgré que le nombre m'était normalement en ma défaveur, mais je devais tout de même me méfier, le moindre faux-pas et j'étais à la merci des autres et dans un réel combat cela menait à une issue fatale.
Un, deux, trois, cinq…je me mis à compter les personnes que j'arrivais à désarmer faisant voler leurs armes en l'air qui atterrit ensuite en fracas sur le parquet. J'arrivais finalement au nombre vingt cinq. Pourtant je ne m'attendais pas ce qu'il se passait, je percutais violemment le sol. Je n'avais pas reçu de coup direct mais je savais que si je n'avais pas fait ce geste, j'aurais perdu. Je sentais une présence hostile et puissante en face de moi. Allongée sur le sol, je faisais un roulé boulet sur le côté évitant l'épée de bois qui m'atteignait presque de plein fouet. Je sautais d'un bond sur mes jambes prenant comme je le pouvais sur mes appuies, je reculais perdue ne sachant sur quoi me concentrer, mes sens étaient tous en alertes.
Un coup toucha mon bras, un autre le long de mon cou et le dernier ma joue. Je pouvais sentir ma peau brûler à chaque impact sur moi. J'ai dû me déplacer avec plus de rapidité, mes mouvements étaient beaucoup moins précis qu'auparavant, j'étais plus maladroite. Je ne m'avouais pas pour autant vaincue. Ma respiration s'accentua, tout comme ma fréquence cardiaque. Je n'avais pas eu le temps de reprendre mon souffle que je me faisais bombarder de coup d'épée de tous les côtés. J'évitais la plupart et ce petit jeu dura une bonne minute m'épuisant fortement, c'était certainement l'objectif de la manoeuvre. Je devais contre attaquer sinon mon adversaire prendrait l'avantage sur moi. Alors je me dirigeais directement vers mon adversaire, lui asséna des attaques, j'avais réussi à toucher son arme sans pour autant l'en déposséder.
Je n'avais eu le temps de réagir que l'épée était au niveau de mon cou ne me laissant aucune possibilité de victoire. Je jetais mon épée sur le sol reconnaissant ma défaite. J'enlevais mon bandeau observant la personne qui était en face de moi, mon père.
''Tu t'es amélioré Yomi, avant tu n'aurais pas pu tenir plus de dix secondes en face de moi.'' Ria t-il fièrement.
''Mais j'ai perdu.''
''Cette fois-ci. Tu peux toujours t'améliorer et cela fait de nombreuses années que je me bats. Et tu es devenue plus forte, je peux te l'assurer.'' Je remerciais mon père pour l'affrontement. J'allais me cherchais une serviette pour essuyer toute cette sueur qui me couvrait ainsi que de l'eau pour me réhydrater. Je savais que je n'avais pas encore fini mon entraînement, cela ne faisait que débuter.
Je voyais mes opposants essoufflés et en sueur mais surtout ébahit par le combat qu'ils venaient d'assister. J'étais devenu très forte à l'épée, la seule personne que je ne pouvais surpasser pour le moment était mon père. Je voyais qu'un serviteur de celui-ci venait en notre direction et lui chuchota à l'oreille, et il semblait troublé. Puis m'appela pour que je le rejoigne.
''Père que se passe t-il ?'' M'enquis-je inquiète.
''Nous devons partir de toute urgence. Il semblerait que l'unique héritière des Tsuchimiya soit vivante. Nous devons la secourir avant qu'il ne soit trop tard.'' Mon cœur se mit à serrer et je serrais fortement du poing. J'avais entendu parler depuis toute petite de cette famille. C'était pour cette raison mes entraînements quotidiens et éreintants. Mon rôle ainsi que celui de mes prédécesseurs était de veiller sur cette famille et cela au péril de sa propre vie. Nous étions lié à cette famille, notre existence et mort n'appartenaient qu'à eux. C'était une malédiction, si un membre de cette famille était en vie, la famille Isayama devait leur prêter allégeance et ils seraient lié à leur maître. Et je ne voulais pas de ce fardeau, je savais que c'était mal mais j'aurais souhaité que cette fille soit morte. Car maintenant je n'étais plus libre tout comme le restant de ma famille. Mais je ne devais pas montrer mon aversion.
''Où est-elle et que s'est-il passé ?'' Questionnais-je intriguer.
''Des esprits maléfiques ont augmenté en nombre à Tokyo depuis plusieurs mois et une majorité d'entre eux s'est regroupé à un même point précis. Nos hommes sont allés voir et ils ont vu la jeune fille qui le portrait craché de sa mère. Cependant j'ai perdu la communication, je dois y aller.'' Dit le chef de famille qui dirigea vers sa chambre.
''Je t'accompagne père.'' M'exclamais-je paniquer de peur que quelque chose de grave puisse lui arriver. C'était exactement comme avec mes parents, ils allaient exterminer ces monstres comme chaque jour, mais un soir ils ne sont jamais revenus. Je ne voulais plus perdre quelqu'un qui m'importait.
''Non Yomi tu ne peux pas, c'est trop dangereux, ce n'est pas un entraînement comme tu viens de le faire. Tu peux être blessé ou même mourir.''
''Je peux dire de même pour toi. Je me suis entraînée certes, mais je dois affronter un jour ou l'autre ces monstres, c'est ma destinée, ne me l'as-tu pas sans cesse répéter ? N'est-ce pas pour cette raison que je me suis entraînée depuis sept longues années ? '' Protestais-je obstinément, j'avais réalisé mon emportement et je me ravisais aussitôt coupable d'avoir osé lever la voix, je commençais à trembler d'énervement.
Je vis que mon tuteur réfléchir longuement.
''S'il te plait, je ne me mettrais pas à travers de ton chemin. Je veux t'aider…pitié…''Implorais-je.
''D'accord, si je te dis de ne pas intervenir ou de rester en retrait, tu le feras sans discuter !''
''Oui.'' Promis-je.
''Prépare toi. Nous partons dans cinq minutes.''
''Oui !'' Acquiesçais-je en me rendant rapidement vers ma chambre.
