Note de l'auteure : C'est avec une grande joie-et une certaine émotion- que je publie ma toute première fic ( fière la fille ! lol) et ce qui me ferait trop plaisir, c'est d'avoir des reviews qui me dicent ce que vous en pensez ! Alors, prière de cliquer sur le petit bouton bleu en bas à gauche après la lecture du chap', merci. Un peu d'indulgence ne serait pas de refus non plus !
Bonne lecture ô toi qui a daigné cliquer sur ma fic !
Chapitre 1 : Mariage au Terrier
Le ciel était bien gris, et la température bien fraîche pour un 30 juillet, mais ce n'était pas quelques degrés en dessous des normales saisonnières anglaises qui allaient empêcher les habitants du Terrier de fêter comme il se doit le mariage de leur fils aîné avec Fleur Delacour. L'après-midi était entamé depuis un long moment, et personne, dans le jardin fraîchement dégnomé, ne semblait l'avoir réellement remarqué.
La mariée, maintenant Mrs Bill Weasley, et son époux dansaient entourés d'autres couples. L'atmosphère était à la joie, nullement entravée par les quelques aurors, placés à l'écart, qui veillaient sur tout ce beau monde d'un œil vigilant.
Accoudé au buffet, près des petits fours (ou, du moins, ce qu'il en restait), Harry Potter, à la veille de son dix-septième anniversaire, observait ses deux meilleurs amis, Ron Weasley et Hermione Granger danser un rock endiablé, le sourire aux lèvres. Ses yeux verts dévièrent sur la gauche pour croiser ceux de Ginny, qui avait aussi vu les deux danseurs. Il eut le temps de la voir réprimer un éclat de rire avant qu'elle ne retourne à sa conversation avec une Nymphadora Tonks aux cheveux bleu électrique et un Remus Lupin au sourire heureux.
- Tu devrais aller danser un peu avec elle, tu sais…
- … à notre connaissance, notre adorable petite sœur n'a jamais mangé personne.
Harry se retourna pour voir les jumeaux Weasley le regarder d'un air goguenard.
« Et vous ? » répliqua-t-il, « Danser avec une jolie française ne vous intéresse pas ? »
« A moins, » ajouta-t-il, son sourire s'élargissant, « que vous ne soyez trop occupés à ensorceler le champagne offert gracieusement par le père de Fleur ? »
« L'idée est excellente, nous y avons déjà pensé… »
« Mais un sort nécessite une baguette… »
« Et maman, méfiante, à tort d'ailleurs… »
« Nous a confisqué les nôtres pour la journée, comme tu dois te le rappeler… »
« Ce qui nous oblige à utiliser une technique un peu moins subtile… »
« Et beaucoup plus difficile à utiliser discrètement. »
« Heureusement que nous sommes des professionnels, Fred ! »
« Oui, George, heureusement. »
« Qu'est-ce que vous allez faire ? » demanda Harry, intéressé.
« Ce que nous avons fait, tu veux dire. » dit Fred.
« Sans entrer dans les détails, disons qu'on te déconseille désormais de toucher aux petits fours. » ajouta George d'un air mystérieux.
« D'après nos calculs, la farce devrait commencer dans environ… trois minutes. » repris Fred, empoignant Harry par un bras.
« Soit le temps approximatif pour danser une valse ! » Poursuivit George, lui prenant l'autre.
Et tous deux le poussèrent brutalement en direction de Ginny.
Celle-ci interrompit sa conversation et jeta vers lui un regard interrogateur.
« Euh… » commença le jeune homme, pris au dépourvu, « Ca te dirai une petite valse ? »
Le large sourire qu'elle lui fit signifiait sans aucun doute une réponse affirmative. Ils se dirigèrent donc vers la piste pendant que les musiciens commençaient à jouer une salsa.
« Tant pis pour la valse. » songea Harry en posant une main sur la taille de Ginny.
Il était agréable de pouvoir se détendre un peu en sa compagnie, le mois passé n'ayant en effet pas été des plus reposants. La semaine chez les Dursleys, aussi ennuyeuse que longue, s'était achevée par des adieux un peu froids, voire même carrément polaires.
Sitôt arrivé au Terrier sous bonne garde, Harry s'était vu donner une foule de corvées afin d'aider une Mrs Weasley quasi hystérique à préparer le mariage. Tous les habitants du Terrier avaient subi le même régime, ne leur laissant guère de temps pour penser à quoi que ce soit d'autre.
Pourtant, Harry avait pris soin de réfléchir, entre une vaisselle et un dégnomage express, au but qu'il s'était fixé après la mort de Dumbledore. Il avait ensuite dû expliquer, lors d'une très longue conversation avec Ron et Hermione autour de carottes à éplucher, pourquoi il ne voulait pas les laisser l'accompagner à la recherches des Horcruxes.
Après un rude débat, souvent interrompu par Mrs Weasley ou Fleur venues vérifier la cuisson des petites fours ou autre tâche culinaire de la plus haute importance, il avait fini par les convaincre. Hermione avait cependant émis une condition : qu'eux aussi fassent des recherches de leur côté à la bibliothèque de Poudlard, et qu'ils gardent un contact permanent en cas d'urgence.
A ce moment-là de la discussion, Harry avait objecté qu'un contact permanent était impossible avec les hiboux, le courrier prenant trop de temps à parvenir à son destinataire.
Hermione avait alors demandé : « Est-ce que tu as gardé le miroir à double sens de Sirius ? »
Stupéfait, le brun avait dû admettre que c'était une bonne idée, et avait alors appelé les jumeaux Weasley à la rescousse.
Ceux-ci n'avaient eu aucun mal à réparer le miroir qui s'était brisé un an plus tôt et à retrouver son double dans le débarras du 12, Grimauld Place. Hermione avait ensuite métamorphosé le sien en miroir de poche et l'avait raccordé à une boîte de maquillage de poche.
« Ce sera moins propice à éveiller les soupçons. » avait-elle répondu au regard écœuré de Ron.
Suite à cela, le trio avait mis au point le « Plan Disparition du Survivant » et Harry avait demandé à Bill, qui travaillait à Gringotts, la banque des sorciers, de lui retirer suffisamment de gallions pour qu'il puisse courir les routes en toute autonomie…
La musique cessa, et les danseurs se séparèrent. Harry et Ginny échangèrent un bref regard avant de se diriger d'un accord tacite vers le buffet. Alors que Ginny tendait la main vers une mini tartelette, Harry lui attrapa le poignet. En réponse à son air interrogateur, il lui montra Percy Weasley, raide dans sa robe de cérémonie noire.
Celui-ci, invité uniquement grâce à l'insistance de Mrs Weasley, discutait avec Clément Delacour, el père de Fleur, à propos de son actuel poste en tant que secrétaire de Rufus Scrimgeour, le ministre de la magie, ce qui n'est pas rien, n'est-ce pas ? Son interlocuteur n'avait l'air que très vaguement intéressé et regardait avec envie en direction de la piste. Percy saisit alors d'un air digne l'un des derniers éclairs au chocolat restant, et le porta nonchalamment à sa bouche.
Une dizaine de secondes plus tard, il y eut un grand « Crack ! ». Toutes les têtes se tournèrent vers le coq indigné qui avait pris la place du jeune Weasley et tout le monde éclata de rire. Tous, sauf bien sûr le Weasley en question et sa mère furieuse qui cherchait du regard ses deux jumeaux infernaux.
Ces derniers, heureusement pour eux, avaient eu la bonne idée de se dissimuler parmi la foule des invités.
Finalement, après une minute ou deux, il y eut une nouvelle explosion et Percy réapparut, les lunettes de travers, les cheveux décoiffés et les oreilles plus rouge qu'un souaffle. Atrocement gêné et en colère, il fendit la foule avec visiblement l'intention de se venger de ses frères, toujours sous les éclats de rire.
Harry et Ginny, les larmes aux yeux, furent rejoints par Ron et Hermione. Après une seconde de silence, Ron déclara d'un air tranquille :
« Je ne savais pas qu'ils recrutaient les secrétaires ministériels dans les poulaillers maintenant ! »
Cette remarque suffit à faire reprendre les rires alors que Fred et George jouaient à cache-cache avec leur frère et leur mère. Un infanticide n'aurait pas été du meilleur effet en ce jour de mariage : cette dernière se contenta donc de leur passer un magnifique savon dès qu'elle les eut sous la main.
Harry, plié de rire, pensa que ce mariage loin de la guerre, bien qu'étant un moment éphémère, resterait dans les mémoires, et, se rappelant soudain que le lendemain, il serait majeur, il se dit que c'était la journée idéale pour entrer définitivement dans le monde adulte.
