Une fois de plus
Titre : Harry Potter et le Prince au Sang Mêlé
Auteur : Marie Potter
Rating : R
Couple : Harry/Draco
Disclamer : Tous les personnages et les éléments sur lesquels cette histoire est basée appartiennent à J.K. Rowling.
Bonjour tout le monde !
Voilà une nouvelle fic pour vous satisfaire ! Je vous annonce que je laisse tomber « Harry Potter et le Prince au Sang Mêlé », car je viens de me rendre compte qu'elle ressemble vraiment beaucoup à une autre publiée sur ce même site. J'espère que celle-ci est originale, je l'aime bien…
Enfin, j'espère que vous, vous l'aimerez…
Bonne lecture !
Une fois de plus, je me retrouvai assis dans l'herbe fraîche du parc de Poudlard. Une fois de plus, les étoiles veillait à ma solitude. En ces moments, je me sentais plus proche de Sirius. Je ne savais pas pourquoi, d'ailleurs. Peut-être parce qu'il y avait une constellation en forme de chien au-dessus de ma tête emplie de nuages gris. Et une fois de plus, j'avais fuit Ron et Hermione parce que je ne pouvais plus les supporter.
Ron me saoulait avec sa putain d'inquiétude. Une fois de plus, ce soir, quand je rentrerais, il me poserait des questions à propos de où j'étais, avec qui, et pourquoi je n'étais pas sorti avec lui. Hermione me regarderait avec son regard insistant, celui qui veut dire « je sais que tu sais que je sais ». Savoir quoi ? Moi même je ne sais pas. De toute façon, son esprit intelligent est trop tordu pour comprendre quoi que ce soit. Une fois de plus, demain, je me lèverais pour un nouveau jour tout aussi moche que les précédents, le genre qui vous donne envie de rester coucher jusqu'à ce que ça aille mieux. Et une fois de plus, je ferais semblant de rire les blagues de Seamus ; d'avoir l'air intéressé par les discussions de Dean sur le quidditch ; de sourire pour réconforter Ron ; d'ignorer les regards enamourés de Ginny ; et de ne pas remarquer les yeux soucieux d'Hermione.
Une fois de plus, je ferais comme si je ne me sentais pas seul. De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais le choix. Quand le monde entier n'attend plus que vous pour faire cesser la guerre et les tourments, pour faire cesser la torture et les pleurs, pour éliminer un être aussi dépourvus d'humanité que moi, on ne peut faire autrement.
Une fois de plus, je me levai à contrecœur. Je ne rentrerais pas tout de suite. J'irais faire le tour du château avant. C'est si terrible d'être un être humain. On se sent si limité par la routine.
L'air de la nuit était assez frais pour que de la vapeur s'échappe de mes lèvres rougies. J'aimais bien la nuit. C'était tranquille. Il n'y avait personne pour regarder avidement l'horrible cicatrice qui barrait mon front. Il n'y avait que moi, il n'y avait que Harry. Juste Harry. Mais une fois de plus, quelque chose vint bouleverser ma solitude.
Parfois, un animal coupait ma route. Il devait y avoir parfois de vrais animaux, mais la plupart du temps, c'était des Animagus, qui était, une fois de plus, là pour me surveiller. Parfois, le temps morne de novembre faisait pleurer les nuages, et là j'étais bien obliger de rentrer, pour ne pas souiller les couloirs au risque de me mériter une retenue par Rusard. Parfois, il y avait des couples qui s'embrassaient à pleine bouche sur les bancs de pierre. Mais cette fois, c'était différent.
Je m'arrêtai en même temps que lui. Ça faisait bizarre de voir son visage d'habitude froid et méprisant se peindre de surprise et de curiosité. Mais je ne me laissai pas faire. Peut-être était-ce une ruse de Voldemort pour m'espionner.
Qu'est-ce que tu fais là, Malefoy , demandai-je, d'un ton morne.
Il haussa les épaules, la surprise passée. Il n'avait pas repris son masque d'indifférence. Vraiment, c'était étrange, en ajoutant le ton posé qu'il prit pour me répondre.
Je me promenais. J'aime bien me retrouver ici la nuit. C'est tranquille. Et en plus, je n'ai pas à traîner les deux brutes et la face de pékinois avec moi…
Il me fit un petit sourire amusé.
Et toi, qu'est-ce que le Survivant peut bien trouver d'agréable dans les ténèbres qu'il cherche tant à fuir ?
Je haussai les épaules. Il n'avait pas l'air de mentir. De toute façon, ses yeux étaient francs. Les yeux, ça ne ment jamais. Et à ce moment, je n'y voyais que de la réelle curiosité.
Je me promenais. J'aime bien me retrouver ici la nuit. C'est tranquille. Et en plus, je n'ai pas à traîner Miss Je-sais-tout et Mr. Pot-de-colle avec moi…
C'est étrange de voir à quel point n'importe quoi peut venir briser la routine. La preuve : Malefoy me fit un sourire mi-moqueur, mi-amusé, un vrai. Puis, il m'offrit une cigarette, que j'acceptai.
Alors, comme ça, Saint-Potter, le plus Gryffondor des Gryffondors, n'arrive plus à supporter ses amis. Un trio n'en est pas un quand il perd un de ses tiers…, répondit-il en allumant la cigarette que je tenais entre mes lèvres.
Et toi, tu sors sans tes gardes du corps, maintenant ? Tu n'as pas peur de te faire attaquer par un méchant hippogriffe ?
Il émit un petit rire, puis s'assit par terre. Décidément, la soirée allait de surprise en surprise, puisque je pris place en face de lui, à une distance tout de même respectable.
Bof, tu sais, ce ne sont pas de vrais amis. On est simplement obligés de se tenir ensemble à cause de nos parents. Crois-moi, si je n'étais pas forcé par mon père, je me tiendrais loin d'eux, et avec d'autres gens plus… fréquentables… répondit-il en en prenant une bouffée du tabac.
Et qui est à peu près respectable, dans cette école ? Dis-le moi pour que j'aille les voir demain !
Le Serpentard resta songeur quelques instants.
Bof, je n'en sais rien… De toute façon, ce n'est pas comme si les élèves de cette école, tous pratiquants de la religion Potterienne, voulaient devenir ami avec un fils de Mangemort, non , répondit-il amèrement. T'es chanceux, Potter. Toi, au moins, t'as de vrais amis…
Je réfléchis longuement, aspirant la fumée âcre de la cigarette. Dieu, que c'était bon. Cette sensation qu'on vous enserrait les poumons à chaque bouffée.
Ron et Hermione ne sont pas de vrais amis. Ils ont été mis sur mon destin simplement pour m'aider à vaincre Voldemort. Et quand la guerre sera finie, ils se marieront et auront beaucoup de petits enfants je-sais-tout aux cheveux roux. Et moi, Harry Potter, je continuerai à être une bête de cirque, et je mourrai vieux garçon, parce qu'aucune fille ne saura voir au-delà de ma putain de cicatrice, là où tout ce que je voudrais, ça serait d'avoir une vie normale, comme un garçon normal !
Dans le silence quelque peu pesant qui venait de s'installer, j'écrasai fortement le mégot qui brûlerait bientôt mes doigts. Malefoy fit de même.
Et moi, elles me voudront toutes pour mon argent. Dans le fond, on est dans le même bateau, Potter.
Nous nous levâmes en même temps et nous mîmes en route vers le château. Le chemin se passa dans un silence gêné. Arrivés où nos chemins se séparaient, nous nous fîmes face. Je cherchai dans ses yeux une quelconque lueur de mépris ou de haine, mais je ne décelai que du respect. Finalement, il se retourna et s'en alla vers les cachots. Je m'apprêtais à partir dans le sens inverse quand sa voix, dépourvue de paroles acerbes, interrompit mon geste.
Potter ?
Ouais ?
Bonne nuit.
Bonne nuit à toi aussi.
Et nous repartîmes chacun de notre côté. Quelle ironie : lui, partisan de Voldemort, moi, champion de Dumbledore.
Une fois de plus, j'éprouvai des regrets. Mais cette fois, c'était de lui avoir lancé des centaines d'insultes depuis que notre rencontre, un certain jour d'août 1991. Une fois de plus, je m'en allai en espérant que je ne passerais pas trop de temps en compagnie de ceux que je ne considérais désormais plus comme des amis.
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