Liam

By Mia

Résumé : Une rencontre imprévue qui bouleverse une vie.

Note : Commence Pré Dark Angel

Je me tournais afin de me blottir contre lui pour ne trouver personne à côté de moi. J'ouvrais les yeux, respirant son odeur sur l'oreiller. Je n'avais pas rêvé, tout ça avait bien eu lieu. C'est là que ce qu'il m'avait dit m'est revenu en tête. « Chut, rendors toi. J'en ai pas pour longtemps, je reviens.»

C'était il y a combien de temps ? Je me sentais toute lessivée, je me suis levée et je me suis aperçue dans le miroir j'avais des marques sur tout le corps, des griffures, des morsures, je laissais glisser mon index sur les suçons qu'il m'avait fait…ça m'a fait frissonner. Mes souvenirs étaient flous mais si j'en crois l'état dans lequel je me suis réveillée, ça avait du être violent et… Je ne m'étais jamais lâchée avec personne…Je me suis regardée un peu plus attentivement dans le miroir, ça m'a fait sourire, j'avais une impression bizarre, ce n'était pas négatif au contraire, c'était…

Ca ne s'était jamais passé comme ça, d'habitude j'alpaguais un type pour finalement finir frustrée car je n'avais jamais pris un pied comme ça. Tout était flou, je me souvenais d'un sourire charmeur et d'un regard envoûtant, vert. Le reste, pas grand chose si ce n'est une intense satisfaction, une plénitude. Je ne m'étais jamais sentie comme ça après et pas de culpabilité.

Mon esprit a dérivé sur cette nuit, ça m'a fait sourire et puis d'un coup l'angoisse qui me serre le cœur. Il n'était pas là, je touchais la place à côté de moi, c'était froid. Ca faisait certainement un moment qu'il était parti il m'avait laissée, seule. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je réagissais comme ça. D'habitude c'est moi qui partais mais là, j'avais l'impression que c'était plus important. Plus important que tout ce que j'avais vécu comme si ma vie avait pris une direction que je ne connaissais pas, improbable mais finalement normale. Je touchais à nouveau le suçon sous mon oreille gauche j'avais l'impression de…il y avait quelque chose de plus profond derrière tout ça, cette nuit, cette rencontre…ces marques. Tout était lié à ce type qui n'était plus là. Il y avait eu une connexion, une reconnaissance il m'avait marqué et je suis quasiment persuadée qu'il devait être dans le même état que moi. Je ne comprenais pas ce qui s'était passé, quelque chose clochait, il me manquait un élément…

Et puis ce type, je ne le connaissais même pas mais c'est comme si…comme s'il était à moi l'impression d'être un lui et moi. Et j'ai commencé à pleurer. Je n'arrivais pas à m'en empêcher. Je suis restée quasiment 2 heures à l'attendre et puis je me suis levée pour m'habiller. Il fallait que je rentre… Il était parti sans se retourner et j'avais l'impression d'avoir perdu une partie immense de ma vie. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait.

Je ne suis arrivée à l'appartement qu'en fin de matinée. Je suis directement allée prendre une douche, puis je suis allée me coucher. En fait, j'avais peur que son odeur disparaisse avec cette douche, peur qu'il disparaisse complètement mais ce ne fut pas le cas. J'avais l'impression que mon odeur mêlée à la sienne était toujours présente. Ca ne m'a pas vraiment remonté le moral. J'étais déprimée et je n'avais qu'une envie, pleurer. Je ne me reconnaissais pas. J'ai été réveillée par Kendra un peu plus tard.

K Max, qu'est ce qui s'est passé ? Ca fait 2 jours qu'on n'a aucune nouvelle de toi. Je me faisais du souci.

M Rien. J'ai…j'ai eu un petit problème.

K Qui t'a fait ça ? Max, c'est quoi ces marques ?

M C'est rien… je me suis faite agresser mais ça va.

K Agressée ? Max, tu es allée porter plainte ? Tu…

M Kendra, ne t'inquiètes pas, il y a eu plus de peur que de mal.

K Max

M Je t'assure. Tu me connais.

K Ok, je te laisse ?

M Merci

K Tu m'appelles si jamais

M Oui, ne t'inquiètes pas.

Un peu plus tôt dans la matinée…

Je la regardais, elle m'avait harassé, je lui caressais la nuque, elle se rapprochait de moi, pas de code barre apparemment mais je sentais quelque chose sous mes doigts. Je savais qu'elle ne pouvait être qu'une transgénique… certainement une des échappés de 2009 mes instincts me le disaient et la nuit qu'on avait passé, enfin les 2 nuits et la journée que nous avions passées me l'avaient prouvé.

Je me sentais lié à elle, je n'arrivais pas à me dire qu'il fallait que je parte au moins pour régler cette histoire avec Berrisford, avant que... Je ne savais pas ce que j'allais faire. J'avais encore douloureusement envie d'elle. Je n'avais pas compris ce qui m'arrivait avant qu'il soit trop tard. A M anticore on mettait les femelles en isolement, j'avais entendu des histoires mais je n'aurais jamais pensé que ça puisse être aussi fort.

Pour le moment, je n'étais sûr que d'une chose, c'était que j'étais dans la panade Je la regardais et à ce moment là je sus que je l'emmènerais avec moi. Je ne sais pas où j'allais aller mais je ne me voyais pas la laisser derrière moi. Elle était à moi, nous étions désormais 2.

Je lui ai embrassé l'épaule avant de me lever et…

M Simon ?

Elle s'est tout de suite collée à moi. Ca m'a fait sourire, j'aimais ça.

S Chut, rendors toi. Je n'en ai pas pour longtemps, je reviens.

Je me suis rapidement habillé, je la regardais avant de sortir elle était vraiment très belle.

Je suis sorti pour rapidement m'éloigner il fallait que je me re-concentre sur la mission. Berrisford. J'irai récupérer quelques trucs et on partirait, je ne sais pas où mais on partirait. C'était ding, comment je pouvais penser ça, on se connaissait même pas et si Manticore nous retrouvait…je n'osais pas imaginer ce qui nous arriverait. Si justement, je savais et je ne voulais repasser par là. Il allait falloir jouer serrer.

Hier je n'avais pas eu cours avec Rachel et je l'avais quittée après sa leçon de 16h avant hier, donc il ne devrait pas y avoir de problème.

Je repensais à Rachel, je ne ressentais plus rien, tous les sentiments contradictoires qui étaient nés en moi à son contact n'étaient plus présents. Elle était rafraîchissante, la fille la plus gentille que j'avais jamais rencontré, innocente aussi, je crois que c'est ce qui m'avait séduit. J'avais l'impression que grâce à elle j'avais découvert une partie de moi que je ne connaissais pas, une certaine innocence. Et rapidement je n'y ai plus pensé, mon esprit était complètement tourné vers cette brune mystérieuse, Max, avec qui j'avais passé les 2 meilleures journées de toute mon existence.

J'allais tourner au coin de la rue lorsque j'ai senti comme une piqûre à la base de la nuque. J'ai arraché une seringue hypodermique pour m'écrouler. La dernière chose que j'ai entendu s'est « alors 494, tu croyais nous échapper ? »

Je reprends conscience pour me trouver attaché. Je suis en Psy Ops, mes paupières sont ouvertes tout est encore flou.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, je n'ai fait que perdre conscience terrassé par la douleur. J'ai bien essayé de garder la notion du temps pour avoir le dessus mais j'ai perdu le fil au bout d'environ 45 jours.

Je sais qu'ils ont fini ma mission, éliminé les cibles. Et puis il y a cette brune, je n'arrive pas à me souvenir de son nom mais j'ai encore une image d'elle. Certes c'est un peu flou mais je sais qu'elle est importante pour moi. Je me rattache à elle, je ne veux pas qu'ils gagnent, je ne veux pas l'oublier. Ils ne savent pas ce qui s'est passé durant les 2 jours où j'ai disparu et je ne veux rien dire, moi-même je ne suis pas sûr de savoir où j'étais je sais seulement qu'ils ne l'attraperont pas. Je n'ai pas craqué jusqu'à présent et je ne craquerais pas.

C'est là que cette salope de Renfro est rentrée. C'est toujours elle qui met en marche le projecteur « MISSION DISCIPLINE DEVOIR » couplé avec les lasers. A croire qu'elle aime ça. Elle me parle mais je ne l'écoute pas. La mettre de côté, en faire abstraction, me recentrer sur ma partie qu'ils ne peuvent pas atteindre, mon petit coin à moi. C'est ça, l'ignorer, ça la met en colère mais je m'en fou, c'est ma petite victoire, ce qu'elle me fera subir pour se venger ne pourra pas être pire que ce qu'ils me font subir à l'heure actuelle.

Max's POV

Je me levais, j'étais fatiguée je ne comprenais pas ce qui m'arrivait depuis quelques temps. J'avais dépassé la période où j'étais déprimée, où je pleurais quasiment tous les soirs, ou presque. Les gens avaient d'abord cru que c'était le contre coup de ma soi disant agression. Ils avaient essayé de me soutenir mais je ne voulais pas de leur aide, ça ne m'aidait pas du tout. Ca me culpabilisait de leur mentir mais je ne pouvais parler à personne de ce qui s'était réellement passé.

Je me tournais dans mon lit pour me ruer aux toilettes et vomir. Ca aussi ça commençait à me faire peur, des nausées et le fait que j'avais pris du poids n'arrangeaient rien.

Je ne pouvais pas aller voir un docteur, pas plus qu'un vétérinaire, alors même si c'est impossible, je suis allée acheter un test de grossesse. Je ne pouvais pas être enceinte car une grossesse était possible qu'entre 2 transgéniques. Mais il allait bien falloir que j'admette que ce qui s'était passé n'avait pas pu avoir lieu avec un gars ordinaire. Alors après avoir uriné sur la bandelette et attendu durant 3 longues minutes, j'ai attrapé le dernier test d'une main tremblante. Violet ? Bleu c'est négatif, rose positif, mais violet ?

Je le jetais, je les jetais tous et je respirais un grand coup tout en fermant les yeux.

J'avais le sentiment d'être enceinte, je le sentais, je le savais. Une certitude venant du plus profond de mon être. Je n'avais aucun doute sur cette grossesse, pas plus que sur le père, alors qu'il s'était envolé à peine avait il eu le temps de me mettre en cloque. Et j'ai éclaté en sanglot, encore.

494's POV

Je viens de sortir de Psy Ops, ils m'ont ramené dans mon baraquement, c'est étrange de revenir ici je ne suis plus le CO, c'est 511 il n'y a personne, ils doivent être en entraînement. Je m'installe dans mon ancien lit et je m'allonge. Je regarde le plafond, repensant à ce qui s'était passé. Je ne savais plus pourquoi j'avais été en Psy Ops, tout ce dont je me souvenais c'était la douleur, immense, que j'avais ressenti.

511 494 !

494 Salut 511.

688 Contente de te revoir 494

494 Moi aussi 688

Je les voyais, content que je sois de retour mais avec quelque chose dans le regard ils se posaient des questions, moi aussi. On a un peu parlé mais je me sentais différent, en décalage.

Au même moment à Seattle

OC Max ! Il n'y en a plus.

M S'il te plait, j'ai faim.

OC Je ne sais pas si je ne te préférais pas lorsque tu avais tes nausées matinales et que tu ne pouvais rien avaler.

M Je mange pour 2.

OC T'es sûr que tu ne manges pas pour une équipe de football entière ? Dis moi, tu n'as toujours pas fait d'échographie, t'es sûre que…

M Non, c'est trop cher et puis, je n'ai pas confiance dans les hôpitaux, et puis tout se passe bien, ne t'inquiète pas.

Comment lui expliquer que j'étais une super machine à tuer moitié femme moitié chat et que j'étais recherchée par une agence gouvernementale. C'est simple je ne pouvais pas.

Six mois et j'étais obèse, il n'y avait pas d'autres mots, je ne voyais plus mes pieds, j'avais tout le temps faim, mon dos me faisait mal et ma vessie, minuscule, me contraignait à uriner quasiment toutes les demi-heures. Malgré tout ça, lorsque je posais mes mains sur mon ventre et que je me concentrais, je me disais que j'étais la femme la plus heureuse au monde.

Normal, après avoir râlé, m'avait gardée, j'avais continué à être messager jusqu'au 3ème mois et puis maintenant je travaillais au comptoir avec lui. Il était toujours aussi horripilant mais il s'était adouci, avec moi du moins. Je crois que lorsque j'avais éclaté en sanglot devant son bureau, ça l'avait fait flipper.

Ma vie était un peu différente, je ne pouvais plus me permettre de continuer mes petits larcins, parce que ça pouvait être dangereux, que j'étais beaucoup plus visible et nettement moins souple. Ne nous voilons pas la face, mon ventre était vraiment trop visible

494'POV

J'ai repris les entraînements et je suis toujours le meilleur même si je ne suis plus le CO de l'unité. Je me sens différent des autres, je n'en ai rien à foutre de Manticore, je prends sans donner, je mène mon business, trafic de médicaments et de produits de toute sorte. Ils ne m'auront pas.

Souvent je me réveille en ayant l'impression qu'il me manque quelque chose, quelqu'un… 511 a bien essayé de me faire parler mais je n'ai rien à dire, je ne saurais pas quoi dire…Il me manque une partie de ma vie, ils m'ont dit que j'avais été blessé lors de ma dernière mission mais je ne les crois pas. Je sens que c'est faux. C'est pour cela que ce soir j'irai pirater les dossiers. McLaghan a accepté de me filer le double du passe et je compte bien l'utiliser.

C'est extinction des feux, ils ont fermés à double tour les baraquements toutes les cellules sont bouclées. Je me lève discrètement, je sais qu'ils savent mais ils font comme s'ils dormaient. Je déverrouille la porte, longe le couloir, passe entre 2 mouvements de caméras, bloque celle des archives et plonge dans mon dossier.

Mon profil, mes missions avec le minimum, le code de la mission, les dates, la réussite ou non. Je me souvenais de tout sauf de celle-là, je me souvenais des lieux, des personnes que j'avais rencontrées, que j'avais tuées durant les missions que j'avais effectuées mais rien à propos de cette dernière mission : 73MRSB092018. Ensuite il y avait l'infirmerie, tu parles, j'avais été en Psy Ops durant… 6 mois ! Et puis entraînement à nouveau et les remarques des instructeurs. Ils m'avaient observé à la loupe et je n'avais aucun souvenir. J'ai cherché le dossier 73MRSB092018 mais je ne l'ai trouvé nulle part.

Je suis finalement retourné à mon baraquement. Je n'avais pas plus de renseignements.

Max's POV

Depuis ce matin, je suis patraque, j'ai un peu mal partout. Je m'assoie sur une chaise histoire de faire une petite pause, j'entends les bip bip de Normal, je suis fatiguée et j'ai besoin d'aller aux toilettes. Je viens de faire pipi, je me passe de l'eau sur le visage et d'un coup, panique à bord, je suis toute mouillée, je viens de perdre les eaux. Je ne viendrais pas des toilettes, je pourrais dire que je me suis faite pipi dessus mais là… C'est une catastrophe, c'est trop tôt, je suis enceinte de presque 8 mois. Et je me suis laissée glisser sur le sol. Je suis paniquée, je ne peux pas accoucher ici, toute seule et je ne peux pas accoucher à l'hôpital non plus, il est hors de question qu'un médecin m'approche, je ne sais pas ce que je dois faire et là d'un coup j'ai eu envie de pousser. C'était plus fort que moi et j'ai poussé. Toute la journée j'avais eu mal, des petites contractions sans importances. Je n'avais pas fait attention à la douleur, je suis habituée à encaisser la douleur mais là à ce moment là s'il y avait un truc dont j'étais sûre, c'est que j'étais prête à accoucher. J'ai commencé à consciencieusement respirer et c'est là que j'ai entendu taper à la porte.

N Sortez de là, bon à rien ! Au boulot ! Oh !

N Qui est dans les toilettes ?

Je n'ai pas répondu, j'ai crié, la douleur était très forte.

N Max ! Qu'est ce qui se passe ?

Je ne pensais qu'à une chose, j'avais besoin de Cindy. Elle m'avait énormément soutenue, m'apportant des bouquins. Elle avait été présente lors de l'accouchement de sa sœur et elle m'avait dit qu'elle serait là pour moi. J'étais paniquée, il fallait qu'elle soit là.

M Cindy !

N Ok, je vais la chercher !

Et le temps que Cindy arrive, j'avais déjà accouché d'un magnifique, parfait petit garçon qui a crié à peine était il sorti. Dix petits doigts, dix petits orteils, des cheveux noirs, des yeux bleu-vert et pas de code-barre. Il était libre. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là à le regarder, le serrant contre moi, il était parfait. Quand Cindy est finalement entrée aux toilettes, elle avait tout ce qui faut. Elle avait un sac qu'elle traînait partout pour le moment où j'allais accoucher. Elle a ensuite coupé le cordon, elle l'a nettoyé pour l'envelopper dans mon sweet-shirt. Le pire ça a été la délivrance, j'en pouvais plus je voulais qu'une chose, dormir, tu parles d'ADN de requin. Lorsque je suis finalement sortie 2 heures après être rentrée, je me suis retrouvée devant une foule de curieux.

OC Poussez-vous ! Laissez respirer ma boo !

M Je vous présente Liam Guevara.

OC Il est magnifique Max

S Je peux le voir ?

M Regarde Sketchy.

N Tu devrais aller à l'hôpital Max, histoire de voir que tout va bien.

M Tout va bien Normal je veux seulement rentrer chez moi.

Normal nous a prêté la voiture et nous sommes rentrés.

Je me tournais afin de me blottir contre lui pour ne trouver personne à côté de moi. J'ouvrais les yeux, respirant son odeur sur l'oreiller. Je n'avais pas rêvé, tout ça avait bien eu lieu. C'est là que ce qu'il m'avait dit m'est revenu en tête. « Chut, rendors toi. J'en ai pas pour longtemps, je reviens.»

C'était il y a combien de temps ? Je me sentais toute lessivée, je me suis levée et je me suis aperçue dans le miroir j'avais des marques sur tout le corps, des griffures, des morsures, je laissais glisser mon index sur les suçons qu'il m'avait fait…ça m'a fait frissonner. Mes souvenirs étaient flous mais si j'en crois l'état dans lequel je me suis réveillée, ça avait du être violent et… Je ne m'étais jamais lâchée avec personne…Je me suis regardée un peu plus attentivement dans le miroir, ça m'a fait sourire, j'avais une impression bizarre, ce n'était pas négatif au contraire, c'était…

Ca ne s'était jamais passé comme ça, d'habitude j'alpaguais un type pour finalement finir frustrée car je n'avais jamais pris un pied comme ça. Tout était flou, je me souvenais d'un sourire charmeur et d'un regard envoûtant, vert. Le reste, pas grand chose si ce n'est une intense satisfaction, une plénitude. Je ne m'étais jamais sentie comme ça après et pas de culpabilité.

Mon esprit a dérivé sur cette nuit, ça m'a fait sourire et puis d'un coup l'angoisse qui me serre le cœur. Il n'était pas là, je touchais la place à côté de moi, c'était froid. Ca faisait certainement un moment qu'il était parti il m'avait laissée, seule. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi je réagissais comme ça. D'habitude c'est moi qui partais mais là, j'avais l'impression que c'était plus important. Plus important que tout ce que j'avais vécu comme si ma vie avait pris une direction que je ne connaissais pas, improbable mais finalement normale. Je touchais à nouveau le suçon sous mon oreille gauche j'avais l'impression de…il y avait quelque chose de plus profond derrière tout ça, cette nuit, cette rencontre…ces marques. Tout était lié à ce type qui n'était plus là. Il y avait eu une connexion, une reconnaissance il m'avait marqué et je suis quasiment persuadée qu'il devait être dans le même état que moi. Je ne comprenais pas ce qui s'était passé, quelque chose clochait, il me manquait un élément…

Et puis ce type, je ne le connaissais même pas mais c'est comme si…comme s'il était à moi l'impression d'être un lui et moi. Et j'ai commencé à pleurer. Je n'arrivais pas à m'en empêcher. Je suis restée quasiment 2 heures à l'attendre et puis je me suis levée pour m'habiller. Il fallait que je rentre… Il était parti sans se retourner et j'avais l'impression d'avoir perdu une partie immense de ma vie. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait.

Je ne suis arrivée à l'appartement qu'en fin de matinée. Je suis directement allée prendre une douche, puis je suis allée me coucher. En fait, j'avais peur que son odeur disparaisse avec cette douche, peur qu'il disparaisse complètement mais ce ne fut pas le cas. J'avais l'impression que mon odeur mêlée à la sienne était toujours présente. Ca ne m'a pas vraiment remonté le moral. J'étais déprimée et je n'avais qu'une envie, pleurer. Je ne me reconnaissais pas. J'ai été réveillée par Kendra un peu plus tard.

K Max, qu'est ce qui s'est passé ? Ca fait 2 jours qu'on n'a aucune nouvelle de toi. Je me faisais du souci.

M Rien. J'ai…j'ai eu un petit problème.

K Qui t'a fait ça ? Max, c'est quoi ces marques ?

M C'est rien… je me suis faite agresser mais ça va.

K Agressée ? Max, tu es allée porter plainte ? Tu…

M Kendra, ne t'inquiètes pas, il y a eu plus de peur que de mal.

K Max

M Je t'assure. Tu me connais.

K Ok, je te laisse ?

M Merci

K Tu m'appelles si jamais

M Oui, ne t'inquiètes pas.

Un peu plus tôt dans la matinée…

Je la regardais, elle m'avait harassé, je lui caressais la nuque, elle se rapprochait de moi, pas de code barre apparemment mais je sentais quelque chose sous mes doigts. Je savais qu'elle ne pouvait être qu'une transgénique… certainement une des échappés de 2009 mes instincts me le disaient et la nuit qu'on avait passé, enfin les 2 nuits et la journée que nous avions passées me l'avaient prouvé.

Je me sentais lié à elle, je n'arrivais pas à me dire qu'il fallait que je parte au moins pour régler cette histoire avec Berrisford, avant que... Je ne savais pas ce que j'allais faire. J'avais encore douloureusement envie d'elle. Je n'avais pas compris ce qui m'arrivait avant qu'il soit trop tard. A M anticore on mettait les femelles en isolement, j'avais entendu des histoires mais je n'aurais jamais pensé que ça puisse être aussi fort.

Pour le moment, je n'étais sûr que d'une chose, c'était que j'étais dans la panade Je la regardais et à ce moment là je sus que je l'emmènerais avec moi. Je ne sais pas où j'allais aller mais je ne me voyais pas la laisser derrière moi. Elle était à moi, nous étions désormais 2.

Je lui ai embrassé l'épaule avant de me lever et…

M Simon ?

Elle s'est tout de suite collée à moi. Ca m'a fait sourire, j'aimais ça.

S Chut, rendors toi. Je n'en ai pas pour longtemps, je reviens.

Je me suis rapidement habillé, je la regardais avant de sortir elle était vraiment très belle.

Je suis sorti pour rapidement m'éloigner il fallait que je me re-concentre sur la mission. Berrisford. J'irai récupérer quelques trucs et on partirait, je ne sais pas où mais on partirait. C'était ding, comment je pouvais penser ça, on se connaissait même pas et si Manticore nous retrouvait…je n'osais pas imaginer ce qui nous arriverait. Si justement, je savais et je ne voulais repasser par là. Il allait falloir jouer serrer.

Hier je n'avais pas eu cours avec Rachel et je l'avais quittée après sa leçon de 16h avant hier, donc il ne devrait pas y avoir de problème.

Je repensais à Rachel, je ne ressentais plus rien, tous les sentiments contradictoires qui étaient nés en moi à son contact n'étaient plus présents. Elle était rafraîchissante, la fille la plus gentille que j'avais jamais rencontré, innocente aussi, je crois que c'est ce qui m'avait séduit. J'avais l'impression que grâce à elle j'avais découvert une partie de moi que je ne connaissais pas, une certaine innocence. Et rapidement je n'y ai plus pensé, mon esprit était complètement tourné vers cette brune mystérieuse, Max, avec qui j'avais passé les 2 meilleures journées de toute mon existence.

J'allais tourner au coin de la rue lorsque j'ai senti comme une piqûre à la base de la nuque. J'ai arraché une seringue hypodermique pour m'écrouler. La dernière chose que j'ai entendu s'est « alors 494, tu croyais nous échapper ? »

Je reprends conscience pour me trouver attaché. Je suis en Psy Ops, mes paupières sont ouvertes tout est encore flou.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici, je n'ai fait que perdre conscience terrassé par la douleur. J'ai bien essayé de garder la notion du temps pour avoir le dessus mais j'ai perdu le fil au bout d'environ 45 jours.

Je sais qu'ils ont fini ma mission, éliminé les cibles. Et puis il y a cette brune, je n'arrive pas à me souvenir de son nom mais j'ai encore une image d'elle. Certes c'est un peu flou mais je sais qu'elle est importante pour moi. Je me rattache à elle, je ne veux pas qu'ils gagnent, je ne veux pas l'oublier. Ils ne savent pas ce qui s'est passé durant les 2 jours où j'ai disparu et je ne veux rien dire, moi-même je ne suis pas sûr de savoir où j'étais je sais seulement qu'ils ne l'attraperont pas. Je n'ai pas craqué jusqu'à présent et je ne craquerais pas.

C'est là que cette salope de Renfro est rentrée. C'est toujours elle qui met en marche le projecteur « MISSION DISCIPLINE DEVOIR » couplé avec les lasers. A croire qu'elle aime ça. Elle me parle mais je ne l'écoute pas. La mettre de côté, en faire abstraction, me recentrer sur ma partie qu'ils ne peuvent pas atteindre, mon petit coin à moi. C'est ça, l'ignorer, ça la met en colère mais je m'en fou, c'est ma petite victoire, ce qu'elle me fera subir pour se venger ne pourra pas être pire que ce qu'ils me font subir à l'heure actuelle.

Max's POV

Je me levais, j'étais fatiguée je ne comprenais pas ce qui m'arrivait depuis quelques temps. J'avais dépassé la période où j'étais déprimée, où je pleurais quasiment tous les soirs, ou presque. Les gens avaient d'abord cru que c'était le contre coup de ma soi disant agression. Ils avaient essayé de me soutenir mais je ne voulais pas de leur aide, ça ne m'aidait pas du tout. Ca me culpabilisait de leur mentir mais je ne pouvais parler à personne de ce qui s'était réellement passé.

Je me tournais dans mon lit pour me ruer aux toilettes et vomir. Ca aussi ça commençait à me faire peur, des nausées et le fait que j'avais pris du poids n'arrangeaient rien.

Je ne pouvais pas aller voir un docteur, pas plus qu'un vétérinaire, alors même si c'est impossible, je suis allée acheter un test de grossesse. Je ne pouvais pas être enceinte car une grossesse était possible qu'entre 2 transgéniques. Mais il allait bien falloir que j'admette que ce qui s'était passé n'avait pas pu avoir lieu avec un gars ordinaire. Alors après avoir uriné sur la bandelette et attendu durant 3 longues minutes, j'ai attrapé le dernier test d'une main tremblante. Violet ? Bleu c'est négatif, rose positif, mais violet ?

Je le jetais, je les jetais tous et je respirais un grand coup tout en fermant les yeux.

J'avais le sentiment d'être enceinte, je le sentais, je le savais. Une certitude venant du plus profond de mon être. Je n'avais aucun doute sur cette grossesse, pas plus que sur le père, alors qu'il s'était envolé à peine avait il eu le temps de me mettre en cloque. Et j'ai éclaté en sanglot, encore.

494's POV

Je viens de sortir de Psy Ops, ils m'ont ramené dans mon baraquement, c'est étrange de revenir ici je ne suis plus le CO, c'est 511 il n'y a personne, ils doivent être en entraînement. Je m'installe dans mon ancien lit et je m'allonge. Je regarde le plafond, repensant à ce qui s'était passé. Je ne savais plus pourquoi j'avais été en Psy Ops, tout ce dont je me souvenais c'était la douleur, immense, que j'avais ressenti.

511 494 !

494 Salut 511.

688 Contente de te revoir 494

494 Moi aussi 688

Je les voyais, content que je sois de retour mais avec quelque chose dans le regard ils se posaient des questions, moi aussi. On a un peu parlé mais je me sentais différent, en décalage.

Au même moment à Seattle

OC Max ! Il n'y en a plus.

M S'il te plait, j'ai faim.

OC Je ne sais pas si je ne te préférais pas lorsque tu avais tes nausées matinales et que tu ne pouvais rien avaler.

M Je mange pour 2.

OC T'es sûr que tu ne manges pas pour une équipe de football entière ? Dis moi, tu n'as toujours pas fait d'échographie, t'es sûre que…

M Non, c'est trop cher et puis, je n'ai pas confiance dans les hôpitaux, et puis tout se passe bien, ne t'inquiète pas.

Comment lui expliquer que j'étais une super machine à tuer moitié femme moitié chat et que j'étais recherchée par une agence gouvernementale. C'est simple je ne pouvais pas.

Six mois et j'étais obèse, il n'y avait pas d'autres mots, je ne voyais plus mes pieds, j'avais tout le temps faim, mon dos me faisait mal et ma vessie, minuscule, me contraignait à uriner quasiment toutes les demi-heures. Malgré tout ça, lorsque je posais mes mains sur mon ventre et que je me concentrais, je me disais que j'étais la femme la plus heureuse au monde.

Normal, après avoir râlé, m'avait gardée, j'avais continué à être messager jusqu'au 3ème mois et puis maintenant je travaillais au comptoir avec lui. Il était toujours aussi horripilant mais il s'était adouci, avec moi du moins. Je crois que lorsque j'avais éclaté en sanglot devant son bureau, ça l'avait fait flipper.

Ma vie était un peu différente, je ne pouvais plus me permettre de continuer mes petits larcins, parce que ça pouvait être dangereux, que j'étais beaucoup plus visible et nettement moins souple. Ne nous voilons pas la face, mon ventre était vraiment trop visible

494'POV

J'ai repris les entraînements et je suis toujours le meilleur même si je ne suis plus le CO de l'unité. Je me sens différent des autres, je n'en ai rien à foutre de Manticore, je prends sans donner, je mène mon business, trafic de médicaments et de produits de toute sorte. Ils ne m'auront pas.

Souvent je me réveille en ayant l'impression qu'il me manque quelque chose, quelqu'un… 511 a bien essayé de me faire parler mais je n'ai rien à dire, je ne saurais pas quoi dire…Il me manque une partie de ma vie, ils m'ont dit que j'avais été blessé lors de ma dernière mission mais je ne les crois pas. Je sens que c'est faux. C'est pour cela que ce soir j'irai pirater les dossiers. McLaghan a accepté de me filer le double du passe et je compte bien l'utiliser.

C'est extinction des feux, ils ont fermés à double tour les baraquements toutes les cellules sont bouclées. Je me lève discrètement, je sais qu'ils savent mais ils font comme s'ils dormaient. Je déverrouille la porte, longe le couloir, passe entre 2 mouvements de caméras, bloque celle des archives et plonge dans mon dossier.

Mon profil, mes missions avec le minimum, le code de la mission, les dates, la réussite ou non. Je me souvenais de tout sauf de celle-là, je me souvenais des lieux, des personnes que j'avais rencontrées, que j'avais tuées durant les missions que j'avais effectuées mais rien à propos de cette dernière mission : 73MRSB092018. Ensuite il y avait l'infirmerie, tu parles, j'avais été en Psy Ops durant… 6 mois ! Et puis entraînement à nouveau et les remarques des instructeurs. Ils m'avaient observé à la loupe et je n'avais aucun souvenir. J'ai cherché le dossier 73MRSB092018 mais je ne l'ai trouvé nulle part.

Je suis finalement retourné à mon baraquement. Je n'avais pas plus de renseignements.

Max's POV

Depuis ce matin, je suis patraque, j'ai un peu mal partout. Je m'assoie sur une chaise histoire de faire une petite pause, j'entends les bip bip de Normal, je suis fatiguée et j'ai besoin d'aller aux toilettes. Je viens de faire pipi, je me passe de l'eau sur le visage et d'un coup, panique à bord, je suis toute mouillée, je viens de perdre les eaux. Je ne viendrais pas des toilettes, je pourrais dire que je me suis faite pipi dessus mais là… C'est une catastrophe, c'est trop tôt, je suis enceinte de presque 8 mois. Et je me suis laissée glisser sur le sol. Je suis paniquée, je ne peux pas accoucher ici, toute seule et je ne peux pas accoucher à l'hôpital non plus, il est hors de question qu'un médecin m'approche, je ne sais pas ce que je dois faire et là d'un coup j'ai eu envie de pousser. C'était plus fort que moi et j'ai poussé. Toute la journée j'avais eu mal, des petites contractions sans importances. Je n'avais pas fait attention à la douleur, je suis habituée à encaisser la douleur mais là à ce moment là s'il y avait un truc dont j'étais sûre, c'est que j'étais prête à accoucher. J'ai commencé à consciencieusement respirer et c'est là que j'ai entendu taper à la porte.

N Sortez de là, bon à rien ! Au boulot ! Oh !

N Qui est dans les toilettes ?

Je n'ai pas répondu, j'ai crié, la douleur était très forte.

N Max ! Qu'est ce qui se passe ?

Je ne pensais qu'à une chose, j'avais besoin de Cindy. Elle m'avait énormément soutenue, m'apportant des bouquins. Elle avait été présente lors de l'accouchement de sa sœur et elle m'avait dit qu'elle serait là pour moi. J'étais paniquée, il fallait qu'elle soit là.

M Cindy !

N Ok, je vais la chercher !

Et le temps que Cindy arrive, j'avais déjà accouché d'un magnifique, parfait petit garçon qui a crié à peine était il sorti. Dix petits doigts, dix petits orteils, des cheveux noirs, des yeux bleu-vert et pas de code-barre. Il était libre. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là à le regarder, le serrant contre moi, il était parfait. Quand Cindy est finalement entrée aux toilettes, elle avait tout ce qui faut. Elle avait un sac qu'elle traînait partout pour le moment où j'allais accoucher. Elle a ensuite coupé le cordon, elle l'a nettoyé pour l'envelopper dans mon sweet-shirt. Le pire ça a été la délivrance, j'en pouvais plus je voulais qu'une chose, dormir, tu parles d'ADN de requin. Lorsque je suis finalement sortie 2 heures après être rentrée, je me suis retrouvée devant une foule de curieux.

OC Poussez-vous ! Laissez respirer ma boo !

M Je vous présente Liam Guevara.

OC Il est magnifique Max

S Je peux le voir ?

M Regarde Sketchy.

N Tu devrais aller à l'hôpital Max, histoire de voir que tout va bien.

M Tout va bien Normal je veux seulement rentrer chez moi.

Normal nous a prêté la voiture et nous sommes rentrés.