Note de l'auteur : Bonjour à tous, voici une petite fic de 5 chapitres qui m'ait venu avant-hier alors que j'étais en recherche d'inspiration pour mon autre fic Moon of Blood… fin bref. J'espère qu'elle vous plaira ^^
Auteur : Moi-même ! Lili-black89
Spoilers : Cette fic se déroule aux temps des Maraudeurs après leurs scolarités et elle ne changera en rien à l'histoire des livres.
Disclaimer : Tout appartient à l'auteur du livre, J.K. Rowlings (la chanceuse). Certains personnages appartiennent aussi à Anne Rice. Sauf l'héroïne et quelques personnages de mon propre cru.
Résumé : Je vais être directe. Je suis une cracmol et je vis dans le monde moldu. Ma vie a été un déroulement de ce que pourrait appeler certains : de drames. Je suis en fauteuil roulant et alors que je me promenais avec mon chien, je vais faire une rencontre… plutôt surprenante qui pourrait changer ma vie. Pourrait ? Va !
Sans pouvoir.
Chapitre 1.
Depuis que j'ai 11ans, je me suis toujours sentie comme inachevée. Comme si l'on m'avait ratée ou que j'avais raté quelque chose.
Je suis une cracmol. Cela évitera le mystère. Je hais le mystère et les devinettes. Je préfère largement le franc-parler même si ça ne plait pas à tout le monde.
Je m'appelle Alexandra McLynn. Comme je l'ai dit trois phrases plus haut, je suis une cracmol. Je l'ai appris à mes 11ans lorsque je passai ma première année à Poudlard. La pire année de toute ma vie… Mais passons.
A mes 12ans, j'ai supplié mes parents de me mettre dans l'enseignement moldu. Ils acceptèrent un peu à contrecœur mais ils comprenaient ma détresse.
J'ai à présent 19ans et je suis en fauteuil roulant depuis 2ans. Je vis dans une petite maison de plein pied que j'ai acheté avec l'héritage de mes parents. Ceux-ci sont décédés deux ans auparavant après un accident de voiture. Durant l'accident, j'eu la colonne vertébrale abimée et je me retrouvai en fauteuil roulant.
Je me suis donc retrouvée seule au monde. Quoique, j'ai un chien. Un terre-neuve. Je sais, c'est plutôt imposant mais il me protège d'éventuel voyous. Elle s'appelle Plume. Ironique, je sais.
Je travaille chez moi. Corrigeant des romans destinés à la publication.
Il était 10h et comme tous les jours, je roulai jusqu'à l'entrée et mis ma veste noire à capuche, mes mitaines en cuir et mes lunettes de soleil.
Je sifflai Plume qui accourut à moi, sa balle en gueule.
J'attachai sa laisse à mon fauteuil et on sortit.
Le temps était agréable. Nous étions en juin et la chaleur de l'été commençait à s'installer.
Comme à mon habitude, je roulai tranquillement jusqu'à l'épicerie du coin et acheta de quoi manger pour le déjeuner. Ensuite, on alla jusqu'au parc à une centaine de mètre de la maison.
Je m'installai à côté d'un banc et lâcha Plume pour qu'elle se défoule.
Je pris une pomme de mon sac et commença à la manger lorsque Plume revint avec une balle qui n'était pas à elle.
Un gros chien noir courut vers nous et s'arrêta à deux mètres, en penchant la tête sur le côté. Son regard n'avait rien de « normal ». Une lueur intelligente l'animait.
- Si vous êtes un sorcier, c'est plutôt pathétique de vous déguiser en chien pour vous amuser. Dis-je, en prenant la balle de la gueule de Plume.
Un garçon aux cheveux châtain clair courut vers nous. Il avait d'étranges yeux dorés et son visage était rempli de cicatrices. Il arborait un grand sourire.
- Excusez-le… Dit-il. Il est vraiment gamin quand il veut…
- Je vois ça. Dis-je.
Je lui tendis la balle qu'il prit en me remerciant.
Le chien me regardait toujours fixement.
- Pat' ? On y va ?
Le chien passa près de moi et alla dans les buisons derrière le banc.
Un jeune homme aux cheveux noirs mi-longs apparut. Il portait un long manteau en cuir noir. Il avait des yeux gris et un sourire charmeur sur les lèvres.
- Euh… Sirius… Dit son ami.
- T'inquiète, Mus'. Elle sait qu'on est sorciers.
- Je l'ai deviné pour vous surtout. Dis-je.
- Etes-vous une sorcière ? Demanda-t-il, en s'asseyant sur le banc à côté de moi.
- Est-ce que d'après vous je suis une sorcière ? Dis-je, en montrant mon fauteuil.
- Cracmol ? Demanda-t-il.
- En effet.
- Sirius Black. Dit-il. Et voici, Remus Lupin.
- Je ne dirais pas que je suis enchantée mais ça ne serait pas poli.
Sirius Black rigola.
- Vous avez un magnifique chien. Commenta Remus Lupin.
- Merci.
Plume se leva et repartit en courant.
- Et pouvons-nous savoir comment vous vous appelez. Dit Sirius en me souriant.
- Alexandra McLynn. Dis-je.
- Quel magnifique nom. Dit-il, séducteur.
- Arrêtez de vous moquer de moi, Mr Black. Je ne suis peut-être pas une sorcière mais j'ai mes moyens de défense. PLUME !
Celle-ci courut vers moi et se mit à mes pieds, montrant les crocs.
Remus Lupin ricana.
- Pour la première fois, le célèbre Sirius Black ne séduit pas. Dit-il. Félicitation, mademoiselle McLynn.
- Veuillez m'excuser mais je vais m'en aller avant d'éclater. Dis-je, en rattachant la laisse de Plume au fauteuil.
- Voulez-vous qu'on vous aide ? Demanda Sirius.
- Non, j'ai encore mes deux mains. Dis-je, en roulant vers la pente descendante menant à la sortie du parc.
J'arrivais près de chez moi quand des cris retentirent dans mon dos. Plume se retourna à ma place et remua de la queue.
Intriguée, je me retournai à mon tour et vit les deux hommes courir vers moi, avec… mon sac de course.
- Vous avez oublié ça. S'exclama Sirius Black.
Je soupirai.
- Merci…
Je repris ma route sans ajouter un mot.
- Hey, on n'a même pas droit à une tasse de thé en échange ? S'exclama Sirius.
Je ne l'écoutai pas et entra chez moi.
Les sorciers… si narcissiques… comme s'ils étaient les maitres du monde. Ils font ce qu'ils veulent quand ils veulent.
Oui, je suis jalouse. Je l'avoue mais ça ne m'empêche pas de les détester.
Je passai le reste de la journée à travailler. Assise à mon ordinateur, dans le salon, je corrigeai à peine un chapitre tellement j'étais énervée.
Le lendemain matin, je fis ma petite routine. Une fois allée à l'épicerie, j'allai faire courir Plume dans le parc.
J'étais en train de lire un livre un peu idiot sur un enfant qui apprenait qu'il était un sorcier lorsqu'une voix lugubrement familière me parvint sur ma gauche.
- Encore vous… Soupirais-je. Vous n'avez pas de travail dans votre monde…
Sirius Black vint s'assoir à côté de moi avec le même sourire heureux.
- J'ai congé aujourd'hui alors j'ai pensé que passer ma matinée avec une jolie jeune fille égaierait ma journée.
- Je suis peut-être handicapée mais je sais quand on se moque de moi. Je ne suis pas idiote.
- C'est un don intéressant. Dit-il. Mais je crois qu'il ne fonctionne pas sur moi.
Je continuai ma lecture sans lui faire attention.
- Vous savez, je pourrais vous aidé pour votre problème de jambes. Dit-il. Ma future belle-sœur travaille à Sainte-Mangouste, je pourrais lui demandé si elle ne connait pas une potion pour…
- C'est gentil mais je suis très bien ainsi.
Il haussa les épaules.
Un hibou passa et lâcha une lettre sur les genoux de Sirius, l'air de rien.
Je soupirai et replongea dans mon bouquin mais je n'eu pas le temps de lire une phrase que mon voisin jura et se leva d'un bond.
- Je dois vous laisser jeune demoiselle.
Il prit ma main et je sentis une décharge électrique envahir mon bras. Il le sentit également et sourit avant de me faire un baisemain.
Il courut vers les buissons et disparut.
Je me tins la main encore étourdie.
Je ne le revis pas de la semaine. Je fus étonnée d'éprouver un tel sentiment. J'avais toujours repoussé les hommes et tous contacts sociaux en général mais là… j'avais envie de le voir, de l'entendre me parler de tout et de rien. Je ne le reverrais certainement jamais. Ça m'apprendra à être trop froide.
Ce matin-là, il faisait gris et frais. Un orage était prévu pour l'après-midi. Je décidai de sortir Plume malgré tout. Elle devait se dégourdir les pattes.
Je fis mon petit rituel avant de retourner à ma place habituelle.
- A croire que votre fauteuil vient ici de lui-même.
Je me retournai vivement et me retins de sourire. Sirius Black était debout près de moi, fier. Le seul détail qui clochait était un bandage à son front.
- Vous avez cru pouvoir traverser un mur ? Demandais-je, sarcastique malgré moi.
Il me regarda, intrigué puis porta sa main à sa tête.
- Ah, ça ! Non, un mauvais sort. Expliqua-t-il.
Il s'assit à mes côtés et soupira.
- Je suis auror et ces derniers temps, on n'arrête pas. Les moldus ne sont au courant de rien pour l'instant.
- Toujours ce Voldemort ? Demandais-je, malgré moi.
- Vous le connaissez ? Demanda-t-il, étonné.
- Je me souviens que lorsque j'étais en première année, on en parlait déjà.
- Vous avez donc été à Poudlard. Dit-il.
- Je ne préfère pas en parler. Dis-je alors que Plume revenait vers moi.
Elle mit sa tête sur mes genoux en gémissant.
- Qu'est-ce qu'elle a ? Demanda Sirius Black.
- Aucunes idées… Dis-je. A moins que…
La réponse éclata dans le ciel. Le tonnerre. Plume détestait l'orage. Idem pour moi d'ailleurs. J'en avais une phobie.
- Non, non, non…. Dis-je. Il devait y avoir de l'orage seulement cet après-midi ! Protestais-je, sentant la panique m'envahir.
J'attachai la laisse de Plume et remis mes mitaines en cuir correctement.
- Au revoir, Mr Black. Je ne veux pas me faire mouiller.
- Je vais vous accompagner ! Dit-il. Et il n'y a pas de mais.
Il poussa mon fauteuil malgré mes protestations. Mais je devais avouer qu'on mit la moitié du temps que je mettais à moi seule. La pluie tomba d'un coup, nous trempant jusqu'aux os.
Le tonnerre retentit me faisait sursauter alors qu'on arrivait devant chez moi. Petite maison en béton peinte en banche avec son toit en tuile rouge.
- C'est ici ? Demanda Sirius Black.
- Oui. Dis-je, en grelottant.
La pluie était glaciale.
- Venez. Dis-je, un peu à contrecœur.
Je n'avais jamais accepté un étranger chez moi sauf peut-être les infirmières qui venaient au début pour m'aider.
Il reprit les commandes de mon fauteuil et me poussa vers la porte que j'ouvris. Je libérai Plume qui s'ébroua avant de rentrer.
- Désolé, c'est petit. Dis-je, en avançant dans le couloir étroit de l'entrée.
- C'est magnifique. Souffla-t-il, en regardant les murs. Je n'étais jamais entré dans une maison non-sorcière.
Je poussai le fauteuil jusqu'au salon où je retirai ma veste trempée et mes lunettes de soleil qui ne me quittait jamais habituellement.
- Waw, ça c'est du regard bleu. Commenta Sirius Black.
Voilà pourquoi je gardais toujours mes lunettes à l'extérieur. J'avais les yeux bleus presque fluorescents.
- Je vais me changer mais faites comme chez vous mais ne touchez pas au bureau.
- Oui, mademoiselle ! Dit-il avant d'enlever sa veste pour faire apparaitre une chemise pourpre moulante révélant son corps athlétique.
Je me repris rapidement et alla dans la pièce au fond à droite du couloir, ma chambre. Je mis un jogging gris et un t-shirt blanc propre et, surtout, sec.
Je retournai dans le salon, une serviette sur mes épaules.
Sirius Black était assis sur le canapé blanc, entièrement sec. La magie…
Plume était couchée à ses pieds.
- Je peux sécher vos cheveux si vous le souhaitez. Dit-il.
- Non, merci. Ils vont se sécher tout seul. Dis-je, en roulant vers la cuisine ouverte.
- Vous voulez du thé ? Demandais-je. J'ai aussi de la bière, de la vodka, du gin, du rhum, du coca, du café.
- Du thé me suffira, merci. Dit-il en souriant.
Je mis la bouilloire en route et me tourna vers lui, soupçonneuse.
- Qu'est-ce qui a ? Demanda-t-il, après un petit rire nerveux.
- Pourquoi restez-vous avec moi ? Demandais-je. Je n'ai rien de valeur, j'ai brûlé ma baguette, je n'ai rien de spécial alors pourquoi ?
- J'aime votre compagnie, c'est tout. Mais si vous souhaitez que je parte…
- Non mais généralement…
Mais je ne continuai pas. Je me retournai et sortit deux tasses du placard. Je les posai sur la table avant d'éternuer.
- Vous tombez malade. Dit-il, en fronçant les sourcils.
Il sortit sa baguette et la pointa sur moi. Ma tête chauffa légèrement et je sentis mes cheveux courts noirs devenir plus légers. Ils étaient secs.
- Merci. Dis-je, gênée.
La bouilloire siffla et je servis le thé. Il vint s'assoir à table sur l'unique chaise.
- Alors que faites-vous dans la vie, Miss McLynn ?
- Je corrige des romans avant leurs publications.
- Si même les écrivains font des fautes. Commenta-t-il, amusé.
- Et vous ? Vous êtes auror, c'est ça ?
- Oui, depuis l'année passée.
- Votre ami l'est également ? Remus Lupin, si je ne me trompe.
- Non, lui… il … c'est compliqué. Il cherche du travail un peu partout.
- Je vois que le sujet est délicat. Dis-je.
Il haussa les épaules, contrit.
- Vous me coupez si le sujet est tabou mais comment êtes-vous … Dit-il, en montrant mes jambes.
- Oh, un accident de voiture. Un camion a grillé un feu et nous a percuté mes parents et moi.
Il voulut poser une question mais sembla hésiter.
- Ils sont morts. Répondis-je. Tout le monde dit que je suis une miraculée mais… mais voilà.
Soudain, un crissement retentit à la fenêtre de la cuisine ce qui nous fit sursauter. Un hibou grattait la fenêtre, impatient.
Sirius alla ouvrit et prit la lettre qu'il avait dans le bec. Il l'a lut et grimaça.
- Je vais devoir malheureusement vous laisser, mon patron me rappelle à l'ordre parce que j'ai oublié de remplir des papiers… Grogna-t-il.
Je souris faiblement.
- A bientôt, Miss McLynn. Dit-il. Puis-je venir vous voir demain matin au parc ? Demanda-t-il en remettant son manteau.
- S'il n'y a pas d'orage. Nous n'aimons pas du tout ça toute les deux.
- D'accord.
Il se pencha et prit ma main pour y déposer un baiser.
Il s'en alla et me laissa là, le cœur battant.
