Chapitre 1 L'accident

Bip, bip, bip, bip...

Encore ce putain de réveil! Aller, dernier jour, après c'est le weekend.

Je suis comptable dans une entreprise de création. Je me fais chier comme un rat mort et mes chefs me promettent une augmentation ainsi que plus de responsabilités à chaque fois que je menace de partir.

Ils sont malins car rien ne change et je suis toujours au même poste.

Bon, allé, sous la douche, ça va me faire du bien! Comme d'habitude musique assez rythmée pour me booster pour la journée.

Deux heures sous la douche comme d'hab, je suis à la bourre maintenant. Je file dans ma chambre et prend les premières fringues qui me tombent sous la main.

Je regarde vite fait mon reflet dans le miroir, je souffle et direction le boulot.

Bon, enfin 9h45 : l'heure de la pause. Alice, responsable styliste de la boite et également ma meilleure amie depuis ma plus tendre enfance, vient me chercher.

Comme a son habitude, elle est toute excitée. Elle a encore eu le privilège de faire les retouches à notre mannequin vedette "il est trop sexy". Bref, je l'écoute mais je suis ailleurs... Je suis crevée, j'ai très peu dormi, l'envie d'une queue est trop forte.

-"Bella, Bella, qu'est ce que je viens de te dire?" Oups, elle a l'air un peu fâchée.

-"Désolé, je suis morte, je n'arrive plus à dormir et on est en pleine période fiscale, je suis totalement à coté de mes pompes."

-"Mais regarde toi, ça fait combien de temps que tu n'as pas fait de shopping? Même ma grand-mère s'habille mieux que toi !"

- "Je sais, je sais Al, mais là je n'ai pas le temps, tu as vu les horaires que je me tape..."

- ."...et en plus t'es pas récompensée ! Je sais, tout ça. Tu me le dis tout le temps."

Je me dirigeais pour aller laver ma tasse de café. Comme d'habitude, ces gros lourds avaient mis de l'eau dans le bol à café. Ils croient que ça se lave tout seul ! Pff!

J'étais entrain de laver le bol quand, d'un coup, il explose entre mes mains. Alice et d'autres collègues entendent le bruit et viennent vers moi.

Et là, ce gros lourd de Mike s'approche de moi et me dit : " il faut javelliser, quand mes oncles on eu la pisse jaune, ma grand mère leur a mis de la javel sur le gland ! "

Là, c'est trop gore, entre ma main en sang et lui qui me sort des trucs dégueulasses, je sens... Non en fait, je ne sens plus rien, tout tourne autour de moi, Alice s'agite.

Elle a des mouchoirs en papier plein de sang, mes oreilles sifflent, et là plus rien.

Je me réveille, un peu plus tard. Je suis sur un lit d'hôpital, et là, la panique me prend. Je regarde autour de moi. J'aperçois mon amie. Elle affiche un sourire amusé et à la fois taquin, elle se lève et viens me rejoindre sur le lit.

- "T'as tout loupé ma vieille, entre la virée avec les pompiers qu'on mate de la fenêtre depuis des mois (la caserne est de l'autre coté de la tour où je travaille), et le médecin qui t'a bichonnée comme pas deux, moi j'ai voulu rester, j'ai dit que j'étais ta sœur. Tu ne me balance pas hein ?"

Je lui sourit, mais je n'ai compris que la moitié de ce qu'elle me disait.

- "Oh Bella, quand le Doc va revenir, tu comprendras pourquoi, même ma séance de retouche, est mise de coté. En même temps, tu es là pour un moment. "

Le Doc a dit : "Elle reste jusqu'à au moins demain, et après repos. Sa tension est trop faible..." Trop mignon, il est super prévenant, il m'a dit de ne pas m'en faire, mais tu me connais, je lui ai dit "non, non, je reste avec elle. Elle va avoir peur à son réveil."

- "Alice ! Je vais passer pour une attardée !"

- "Il te bichonnera encore plus !"

Elle éclate de rire, et moi je boude.

On passe la matinée à papoter quand soudain la porte s'ouvre.

Mon cœur bas la chamade, je suis toute excité, ben oui, Alice m'a fait le portrait de ce beau Docteur, je ne sais même pas son nom. Nos regards sont figés sur la porte…

C'est une infirmière. Trop déçue, je vous raconte même pas ce qu'il y a sur le plateau repas qu'elle déposa devant moi. Je regarde Alice, elle aussi est déçue et fait la grimace.

"-Bon, je dois rejoindre Jazz, il m'attend pour manger. "

Elle se penche, et m'embrasse sur la joue et pars sans que je puisse ajouter quoi que ce soit.

Une fois mon repas dégueulasse mangé, je décide de regarder la télévision : "Les Feux de l'Amour", un pur somnifère.

Ca ne loupe pas.

Je m'endors en imaginant mon beau Doc.

(voici le chapitre enfin un peu plus clair )