Titre : Twist of Fate
Auteure : River-Star2
Traductrice : moi !
Résumé : Depuis sa première année et l'incident du journal, Ginny Weasley est restée dans l'ombre de ses parents. Mais lorsqu'un jour elle s'y soustrait, la pire des choses finit par arriver, et elle se retrouve projetée dans le passé d'un ennemi peu ordinaire.
Disclaimer : cette fic étant une traduction, l'intrigue appartient entièrement à RS et est disponible sur ce site, sans oublier l'univers et les perso de la talentueuse JKR
Note : Je peux seulement me prévaloir du poème
1. Souvenirs Incessants
J'aimerais pouvoir oublier
Ce désir de toi,
J'aimerais pouvoir m'évader
De cette envie de toi.
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Parfois, j'ai envie de mourir. Sentir une épée me transpercer le cœur et le briser en milles morceaux. Presser la lame d'une dague contre ma gorge et laisser le filet de liquide carmin s'écouler progressivement sur ma poitrine. Plonger dans une eau froide et profonde, en oubliant de refaire surface pour voir disparaître dans un dernier souffle, ce monde qui m'entoure. Pourquoi ?
Oh, c'est si simple. J'ai fait quelque chose que je n'étais pas supposée faire. Je suis tombée amoureuse. Inoffensif semble t-il, mais assez suffisant pour me mener à ma propre mort.
L'amour, un sentiment grisant, n'est-ce pas ? Lorsque vous ressentez cette adrénaline qui enflamme votre corps, réchauffe votre cœur d'une douce chaleur et la laisse se répandre à travers votre âme. Lorsque l'être aimé vous demande quelque chose que vous souhaitez voir se dessiner sur ses lèvres en un simple "je t'aime, m'aimes-tu ?", et que votre esprit hurle un "oui" comme si cette réponse était la seule chose qui puisse vous maintenir en vie. Mais ensuite, lorsque vous êtes plus attentif et sortez de vos rêveries, vous finissez par entendre un "as-tu fait tes devoirs ?"
J'aimerais pouvoir vous dire que je suis normale. Que tout est toujours facile. Que je n'ai pas toujours été la fille aux cheveux rouges et aux idées fantaisistes. Mais cela serait vous mentir. Et comme personne n'apprécie vraiment les menteurs, je serais sincère.
Mon nom n'est pas de ceux que les gens prononcent souvent, bien que sa prononciation ne soit pas si difficile. Virginia Weasley. Difficile ? Non, en effet. Il a pourtant été légèrement modifié au cours de mon existence, puisque tous me connaissent maintenant sous le nom de Ginny. Ou de celle qui nous a tous trahit. Mais chaque chose en son temps, voulez-vous.
Comme je l'ai dit, je suis Virginia Weasley, la seule fille parmi les six enfants d'une famille de sang pur, et assez pauvre. Une sorcière, ou plutôt apprentie sorcière puisque encore en train d'étudier à la très renommée école de sorcellerie de Poudlard. Je suis âgée de quinze ans, seize dans deux jours.
Et comme je l'ai précédemment évoqué, ma vie est loin d'être ennuyeuse. Non à aucun moment, et ce dès ma première année d'études, lorsque je fus destinée à tomber sur un journal de cuir ensorcelé… ne renfermant ni plus ni moins que le souvenir d'un ange noir. Un ange déchu répondant sous le nom de Tom Marvolo Riddle.
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J'aimerais pouvoir cesser
D'imaginer cent fois
La chaleur de tes baisers
Tes mains sur moi...
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Il était âgé de seize ans alors que j'en avais seulement onze, et fut à l'origine de mon supplice. Ah, oui, comment une personne peut-elle en torturer une autre sans même l'effleurer ou être présente à ses côtés ? La réponse à cette question qui a longtemps hanté les méandres de mon esprit reste la même : en l'obligeant à obéir contre sa volonté. Et c'est exactement ce qu'il parvint à faire. Tom Riddle a pris possession de mon esprit et de mon être, m'a forcé à tuer de misérables poulets, et utiliser leur sang pour inscrire des menaces de mort sur les murs de Poudlard.
N'est-ce pas affreusement risible ? Un semblant de farce qui a bien faillit me coûter la vie. En avais-je conscience ? Bien entendu. Mais seulement après avoir réalisé que j'étais à l'origine de tous ces événements étranges et qu'ils coïncidaient avec ce mystérieux journal. Je décidai donc de m'en débarrasser en pensant mettre un terme à tout cela.
J'avais tort. Et je l'ai chèrement payé. Le lendemain, ce fut le vide total, je m'étais évanouie. Du moins, c'est ce que je pensais. Incapable de répondre de mes actes, il avait à nouveau pris le dessus sur moi, m'obligeant cette fois à ouvrir la Chambre des Secrets et laisser le regard meurtrier de son basilic croiser celui des enfants de moldus. Et pendant tout ce temps, Harry Potter, celui qui à l'époque faisait battre mon cœur, s'était emparé du journal, avait découvert son fonctionnement et avait rencontré Tom.
Mais cette histoire ne concerne pas Harry, dont la vie est déjà bien assez connue. Je vais par conséquent, poursuivre mon propre récit.
Peu de temps après, je me retrouvais encore une fois dans les sombres profondeurs de la Chambre des Secrets. C'est ici que je le vis, lui, aussi réel que l'était son monstre. Tom m'attendait. Il m'avait attiré entre ses griffes pour pouvoir mieux me torturer ensuite. Je me sentais faible face à lui et à cette aura de mystère qui semblait l'entourer de toute part. Je refis surface uniquement dans le but d'inscrire de nouveau en lettres de sang, un dernier message de mort. Mon propre sang. Ma propre mort. Puis je revins à lui, afin qu'il puisse exercer ses charmes et trouver en moi l'énergie vitale nécessaire, me laissant à demi-morte étendue sur le sol.
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J'aimerais te sentir m'aimer
Juste pour une fois
J'aimerais te sentir tout près
Mes mains sur toi...
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J'ignore ce qui se passa ensuite, ce qu'il m'a fait, ni quel pouvoir il a exercé sur moi. Je sais juste que lorsqu'il fut vaincu par Harry Potter, je finis par me réveiller de ce long sommeil. Harry m'entraîna hors de la Chambre pour rejoindre Ron, l'un de mes frères, et je fus ensuite entendue par le directeur, Albus Dumbledore.
Inutile de vous décrire l'état d'esprit de mes parents après cet incident. Je pencherai assez pour la colère mêlée d'une profonde tristesse et d'un brin de déception. Virginia Weasley s'était encore attirée des ennuis. Dès lors, ma mère s'était sentie obligée de garder un œil sur moi, attendant patiemment de me voir émerger de cette dépression dont j'étais soi disant responsable. Aucune aide ne m'était utile et personne ne semblait à même de me guérir. Cette surveillance durait maintenant depuis quatre longues années et devenait insupportable. Je me demandais constamment comment il serait un jour possible d'effacer ce sentiment qui masquait leurs visages, cherchant par quels moyens m'échapper et oublier.
Non, je ne m'étais pas retournée vers Tom Riddle, comme tous semblaient penser. Ma raison voulait au contraire que je me tienne éloignée de lui, et ce le plus loin possible. Il était juste une torture supplémentaire pour l'esprit d'une sorcière de bientôt seize ans. Mon esprit… et mon cœur…
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A tous ces rêves de volupté
Dont je n'ai pas droit
Mais mon corps ne cesse d'espérer
Tu es devenu sa foi...
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Je me tenais donc là, assise dans ma chambre, à lutter contre mes sentiments et à rechercher l'oublie. Dans une semaine, je devrai retourner à Poudlard, un lieu où je me sentais tout autant prisonnière. C'était un peu comme quitter une prison pour en retrouver ailleurs, une image embellie.
Ma chambre. Petite et trop douillette pour l'horreur des pensées qui la hantent. Outre mon lit, elle se composait d'une penderie trop étroite à mon goût et placée près d'un bureau recouvert de parchemins et d'autres vieux livres. Un placard dont une porte manquait, habillait l'angle et un léger renfoncement faisait office d'une salle de bains de fortune. Des vêtements, pour la plupart de style moldu, les robes de sorciers en ma possession ayant tendance à me déplaire, car d'une taille bien trop grande, occupaient une moitié du placard. L'autre était emplie de livres et d'affaires de cours, et les murs parsemés de posters d'équipes de Quidditch entre autres choses. Le papier peint avait la teinte d'une innocence bien trop vite perdue, un rose pâle et ennuyeux.
Comme tout le monde aurait pu le dire, pendant toutes ces années, mon père n'avait malheureusement pas reçu l'ombre d'une promotion. Nous ne sommes devenus que plus pauvres, ce dû au fait que personne ne pouvait se permettre d'avoir autant d'enfants scolarisés sans en assumer les frais. A moins bien sûr qu'ils ne se nomment Malfoys, une famille de sang pur avec plus d'argent que n'importe qui à ma connaissance. Et d'une vantardise à toute épreuve. Je n'ai guère vu plus prétentieux qu'un Malfoy, étant donné que cette famille se croit être la chose la plus glorieuse qui existe sur cette planète. Ou presque…
Alors que je réfléchissais, plusieurs pensées traversèrent mon esprit. Un retourneur de temps, pensais-je. Et puis que ce passerait-il si je me retrouvais à cette époque ? Dans son passé. Seule son image arrivait déjà à me paralyser de peur, et le moindre mouvement de ma part exigeait alors un effort surhumain. Sans mentionner la difficulté à masquer mes pensées d'un regard brûlant qui vous transperce l'âme. Pense avec ta tête ma fille…Et si mon avis s'avérait juste… Ma raison ne pouvait cependant se détacher d'une évidence, celle d'être ni plus ni moins confronté à l'adolescence d'un sombre Lord.
J'arrêtai brusquement d'admirer la peinture pâle de mon plafond décrépit, et laissai mon regard errer vers la penderie. Dessus, était posé l'objet de mes pensées, luisant sous les reflets et la pénombre de la lune. Comme c'était tentant. Je le fixai, incrédule mais imperturbable, comme le ferait un félin en observant sa proie. Tout se passa alors très vite dans mon esprit.
Je me levai d'un bond, le saisis d'une main ferme comme pour m'assurer qu'il n'était pas le fruit de mon imagination et le retournai plusieurs fois, gardant toujours à l'esprit le pourquoi de mon acte. J'eu alors la sensation familière d'être attirée vers le sol, comme sous l'effet d'un portoloin, avant que le choc ne se fasse plus brusque et que mes jambes ne se dérobent sous moi. Le contact avec le sol glacé fut violent et un cri de douleur m'échappa. La dernière chose dont je me souviens avoir vu avant de sombrer dans l'inconscience, était un grand champ d'herbe qui s'étendait autour de moi. Voilà Ginny, pensais-je en sentant les ténèbres m'envahir, toi qui voulait tant quitter le Terrier…
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Je me sens perdue
Incomprise, solitaire
Ma vie est devenu
Grâce à toi un enfer.
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