Titre : Chez ces gens-là

Origine : Sevys_Now - défi "Le Sevy dont vous êtes le héros"

Défi dont le principe consistait en écrire un bout d'histoire, se voir proposer plusieurs scénarios de suite possibles parmi lesquels faire son choix, et ainsi de suite à chaque partie. Les différentes propositions des "lutins" seront ici insérées en bas de chaque chapitre !

Personnages : Severus Snape, Regulus et autres membres de la famille Black.

Disclaimer : Titre et forme de la première partie inspirés de Brel, personnages et univers à J.K. Rowling.

Rating : PG-13

Première partie : 400 mots


Chez ces gens là - 1e partie

D'abord, il y a la mère. L'âme obscure des lieux.

Visage austère à la peau d'ivoire jauni et aux yeux pâles, entre un chignon trop tiré et le col montant d'une robe noire impeccable. Voix trop présente, cassante, un peu nasale.

Sèche et sans âge. Toute en exigence et insatisfaction obsessionnelle.

Ensuite, il y a le père. Figure tutélaire et symbolique.

Les traits empâtés, le ventre tendu de l'homme installé dans la chair grasse des festins et les trésors de la cave ancestrale, sous prétexte de représentation familiale. Se contente d'être un nom, une présence, et se satisfait grandement de laisser sa femme parler à sa place.

Et puis il y a les autres. L'oncle, faussement souriant, qui observe et interroge le nouveau venu avec l'expression d'un froid calcul. La tante, une femme superbe, trop nerveuse, à la conversation insignifiante.

L'ancêtre fondateur, dans son grand cadre en bois, qui d'un air pincé observe la famille déguster le pudding à coups de cuiller bien mesurés.

L'aîné, lui, s'est définitivement envolé du nid depuis quelques mois, et représente dans sa révolte puérile l'imbécile le plus fieffé du lot. Grand bien lui fasse – Severus ne serait sans doute pas là sans son absence, et c'est l'unique qualité qu'il puisse lui reconnaître.

Au début, leur assurance aristocratique n'a pas manqué de l'impressionner, mais à sa troisième visite, il ne voit déjà plus guère que leur médiocrité bouffie d'autosuffisance, et les avantages très concrets que peuvent lui apporter leur fréquentation.

Et puis… et puis, il y a Regulus. Les yeux baissés sur son assiette alors que sa mère pérore sur le grand oncle Lycoris, mais qui laisse filer un infime sourire complice lorsque Cygnus décrète, péremptoire « qu'on fera quelque chose de vous, mon garçon ».

Regulus qui a encore au coin des joues les rondeurs de l'enfance, mais fait déjà tant d'efforts pour se montrer à la hauteur de ce qu'on attend de lui. Regulus et sa peau trop pâle, sa fausse assurance de jeune Lord, trahie par les fuites incertaines de son regard gris-bleu.

Regulus dont il a su gagner peu à peu la confiance, mais qui ces derniers temps se trouble étrangement chaque fois qu'ils se trouvent seuls à seuls… et en vient à le troubler, lui-même, plus étrangement encore.

Chez ces gens-là, parmi lesquels il vise à s'élever, le trouble n'a pas lieu d'exister.

Et celui-ci moins que tous les autres…

(A suivre...)


Les propositions des lutins :

1 - Severus, après s'être soulagé de sa tension matinale, se passe les mains dans les cheveux. Et tel Mary à tout pris, se retrouve avec un gel bien spécial et une houppette des plus disgracieuse.

2- Fonder le chapitre suivant sur une nouvelle chanson de Brel, "Les paumés du petit matin" (l'état d'esprit des jeunes Mangemorts de Sang Pur que Severus fréquente grâce aux Black).

3- Chez ces gens-là, ce trouble n'a pas lieu d'être... C'est pourquoi, lorsque Bellatrix surprend ce trouble dans les yeux, l'attitude de son cousin, Regulus doit tout faire pour prouver qu'elle se trompe.

Ceux qui n'ont pas suivi le défi sur la comm peuvent toujours prendre leurs paris sur ce que fut mon choix ^^