Bonjour lectrices z'et lecteurs, voici une nouvelle histoire. J'espère qu'elle vous divertira un minimum.
Un grand merci à Shukrat qui a bien voulue reprendre du service et à Garfieldown qui sera là pour les trois premiers seulement.
Place au chapitre 1, l'introduction ! Bonne lecture.
Chapitre 1
« Vous êtes complètement fou Albus, souvenez-vous la dernière fois quand vous aviez eu ce même genre d'idée. Rappelez-vous comment ça s'est terminé. Nous allons nous entretuer. »
Minerva était affolée, elle essayait par tous les moyens de dissuader Albus Dumbledore, célèbre directeur de l'école de sorcellerie de Poudlard de prendre une décision hâtive.
« Albus, pour l'amour de Poudlard, pour l'affection que vous dites porter à l'ensemble du corps professoral, je vous en supplie, annulez.
-Mais enfin Minerva, je ne vois pas pourquoi vous trouvez mon idée mauvaise. Ça fera le plus grand bien à tout le monde. Je pense même que vous en ressortirez plus soudés les uns avec les autres ».
Dumbledore était têtu, il ne se laisserait pas dissuader si facilement. Il était le genre d'individu qui, lorsqu'il avait une idée en tête, plus rien ni personne ne l'arrêtait.
Minerva McGonagall tentait désespérément de mettre fin à cette idée farfelue. Le problème avec un directeur d'école comme Albus était qu'il avait plein d'idées à la c** euh idiotes qui pouvaient mettre en péril l'équilibre fragile de l'équipe enseignante.
« Albus, par pitié, faites un effort de mémoire pour vous souvenir comment ça s'est terminé la dernière fois. Rolanda et Pomona en sont venues aux mains et quand je dis aux mains… Par Merlin, les dents de cette pauvre Pomona faisaient peur à voir. Cuthbert a mis trois ans pour vous pardonner de l'avoir oublié et avait même monté les autres fantômes contre vous. Septima et Flitwick ne se sont plus jamais adressés la parole après ça. Et pourtant, ils parlaient mariage Albus ! Quant à Severus… Il a failli tuer Sybille et Aurora. Même moi je me suis trouvée à bout de nerfs, prête à le tuer. Je n'en pouvais plus Albus, je vous en supplie, ne nous infligez pas ça de nouveau, pitiiiiiiééééééé ! »
Minerva s'était agrippée à la robe d'Albus et secouait le pauvre vieux sorcier comme on secoue un pommier pour faire tomber ses fruits. Albus lui attrapa doucement les mains, planta ses yeux bleus dans ceux de l'écossaise et dit d'une voix calme pour la résonner :
« Calmez-vous Minerva, ne vous inquiétez pas tout sera sous contrôle cette fois. N'oubliez pas que, de nouvelles têtes sont arrivées alors que d'autres sont parties. Je puis vous assurer mon amie, qu'il n'y a pas eu que du mauvais. Tenez, Cuthbert, c'est la seule fois où il a admis n'être plus qu'un fantôme. Il l'a vite oublié ensuite je vous l'accorde mais, c'est un début. Septima et Flitwick faisaient un bien mauvais couple, ils n'étaient pas du tout faits l'un pour l'autre. D'ailleurs Septima a bien épousé un dirigeant d'une chaine de magasins de balais peu de temps après. J'aimais bien les dents de Pomona ça lui donnait un certain charme, au moins on la remarquait. Alors que depuis que c'est arrangé… Cette femme est toujours passée inaperçue sauf quand il y a eu ce souci avec sa dentition. Severus ? Lui d'accord. Je vous l'accorde il n'y a pas grand-chose à faire. Mais je pense que ça lui fera le plus grand bien d'être avec du monde, ce petit a besoin de se sociabiliser ! C'est donc décidé Minerva, il n'y a plus lieu de discuter. Je vous laisse prévenir vos collègues ».
Sur ces belles paroles le directeur empoigna la pauvre McGonagall et l'emmena hors de son bureau. Il avait plein de choses à mettre en place, à organiser. Albus était impatient, c'était la meilleure idée qu'il avait eue depuis très longtemps, il allait s'amuser comme un petit diablotin.
Minerva complètement amorphe se laissa jeter hors du bureau de Dumbledore sans protester. Ce ne fut que lorsqu'elle entendit la porte se fermer derrière elle, qu'elle réalisa qu'elle s'était faite avoir. Non seulement le directeur ne l'avait pas écoutée mais la lourde tâche d'annoncer l'affreuse nouvelle lui incombait. Par Diane, par moment elle avait vraiment envie de planter ses griffes dans la jugulaire de ce vieux fou et l'observer se vider de son sang. Cet homme allait réussir là où Voldemort avait échoué : diviser l'équipe. La directrice des Gryffondors était en plein cauchemar. Comment devait-elle annoncer ça à ses collègues ? Comment le prendraient-ils ? Et Severus ? Elle était sûre que cette fois il ne louperait pas Albus. Il ne l'avait pas tué en haut de la tour d'astronomie, ni lui ni Dumbledore, n'avaient voulu expliquer comment le directeur avait pu résister à un Avada Kedavra, une chute de plus de 60 mètres et un enterrement… A chaque fois qu'elle avait abordé le sujet avec Severus, il tressaillait, l'horreur s'affichait dans son regard sombre et il répondait :
« Je ne veux plus me souvenir de ça Minerva, allez vous chercher une souris pour votre déjeuner, ou lustrez-vous les poils et foutez-moi la paix ».
Grands Dieux, elle était certaine que le Serpentard achèverait Albus cette fois. Quant aux nouvelles têtes, les pauvres naïfs ignoreraient ce qu'ils allaient subir jusqu'à ce qu'ils soient dedans jusqu'au cou. Après ça ces nouveaux professeurs risquaient de perdre fois en leur profession à tout jamais.
La porteuse de kilts ignorait comment annoncer cet affreux projet de Dumbledore. Il fallait qu'elle réfléchisse au moment le plus propice pour le dire, et surtout, à la meilleure manière de le faire. Par hibou ? Par beuglante ? Par cheminette ? Lors d'une réunion ? Lors du repas ? Lors du bal de la Saint Valentin ? Elle décida de réfléchir à tout ça au calme. Elle avait, pour le moment, besoin de se détendre. Elle alla donc frapper aux appartements de Sybille qui avait toujours une bouteille à déboucher.
Après une soirée arrosée de Xérès - par Bastet*sa tête allait exploser - Minerva continua à tenter de se détendre tout en essayant de trouver le moyen de prévenir ses collègues. Elle prit un bain moussant mais elle s'y ennuya très vite. Elle prit un livre qu'elle voulait lire depuis très longtemps, mais impossible de se concentrer. Si bien qu'à la fin du troisième chapitre elle ne se souvenait plus de ce qu'elle avait lu, et fut obligée de revenir à la toute première page, ce qui l'agaça et lui fit fermer le livre. Elle sortit ensuite faire une balade au bord du lac pour se dépenser un peu en allant tâter les tentacules du mollusque géant. Mais elle était toujours pétrifiée d'angoisse. Elle avait même l'impression qu'elle manquait d'air. Elle remonta dans son appartement et se mit à faire des gâteaux, en général ça la détendait. Mais cette fois, rien n'y fit. Elle était toujours une boule de nerfs. Elle décida finalement de laisser passer le diner et d'annoncer la nouvelle le lendemain. Si elle tardait trop Albus lui tomberait dessus pour ne pas avoir fait son devoir de directrice adjointe et ses collègues pour les avoir prévenus au dernier moment.
A 18h30 McGonagall s'assit à sa place à la table des professeurs et d'un œil morve et éteint se servit de ragout. Severus remarqua que quelque chose n'allait pas chez sa collègue et un signal d'alarme s'enclencha chez lui, mais il était incapable de dire d'où provenait cette angoisse qui le saisit. Il savait juste que ça n'inaugurait rien de bon. Il garderait l'adjointe à l'œil. Hermione qui était assise justement entre Minerva et Severus ne remarqua rien, elle se contentait d'enfourner son ragout à coup de grandes fourchetées en frôlant innocemment la cuisse de Severus avec la sienne. Les autres professeurs bavassaient et mangeaient comme à leurs habitudes. Minerva eut un sourire triste et se dit qu'ils avaient raison de profiter de leurs derniers moments de bonheur.
Le lendemain arriva beaucoup trop vite au gout de la doyenne. Elle n'eut pas le cœur à descendre pour prendre un petit déjeuner. Elle irait directement en salle des professeurs où elle attendrait ses collègues. Une fois arrivée dans la pièce elle s'assit et ne pensa plus à rien jusqu'à ce que tous les professeurs soient réunis autour d'elle.
« Bien, commença-t-elle, puisque vous êtes tous là, le directeur m'a chargée de vous annoncer le programme pour les prochains mois à venir ». Elle observa ses collègues qui la regardaient tout ouïes et attendaient la suite. Il n'y avait que Severus qui la fixait avec les sourcils froncés et la mâchoire contractée. Le signal d'alarme que Snape avait entendu la veille se remit en marche. Il savait que ça n'annonçait rien de bon.
« Donc, le bal pour la Saint Valentin aura lieu le 14 février et vous êtes tous réquisitionnés pour chaperonner les élèves. Les heures de rondes dans le parc, le lac, les alcôves vous seront distribuées deux jours avant. »
Les professeurs acquiescèrent tous, ils avaient l'habitude de ce genre d'évènement.
« Il y aura une grande chasse aux œufs de Pâques au printemps, vous la superviserez également. Le jour et les horaires vous seront distribués quelques jours avant. Pour finir, Albus emmène tous les professeurs en Camargue, en France pendant quelques jours en juillet ».
« MAYDAY MAYDAY ! » faisait l'alarme chez Severus qui sentit la colère l'envahir.
Les nouveaux professeurs ne comprirent pas ce qu'il se passait, ni pourquoi leurs collègues réagissaient de la sorte.
Minerva avait fini son annonce des trémolos dans la voix. Severus lança son mug plein de café sur le mur qui se trouvait à sa droite, Sybille s'évanouit, Rolanda se recroquevilla dans un coin en pleurant, alors qu'Hagrid se contenta de secouer la tête en répétant « non, ce n'est pas possible, non ».
« Ces réactions sont pour le moins exagérées » souffla Hermione à Severus.
Snape planta son regard froid dans les yeux de la lionne et lui répondit :
« Vous ne savez pas de quoi vous parlez espèce d'idiote alors taisez-vous » et le sombre maître des potions disparut de la salle des professeurs en claquant la porte.
Effectivement Hermione ignorait tout, mais elle était bien décidée à tout comprendre.
oOo
*Bastet est la déesse égyptienne de la joie du foyer, de la chaleur du soleil et de la maternité aux traits félins dont le centre religieux se trouvait dans la ville de Bubastis en Égypte. (Merci wiwi)