Scribouilleuse : Lymnilia

Genre : nawak, yaoï, lemon, O.O.C… bref on cumule

Disclaimer : Ils sont pas à moi...même si j'voudrais bien un pitit sanzo…

Rating :…j'en suis restée aux anciens moi ! on va dire R, pour la suite de la fic.

Blabla inutile : après pas mal de temps dans l'originale, je reviens à la fanfic, sur la demande de ma femme, angeyumi … ceci est donc un délire total.

Et désolée pour le ton pseudo scientifique, mais c'est une fic écrite pendant une période d'intenses révisions...

Toute la pluie… (ou quand l'auteur est forcée de casser ses couples favoris)

Chapitre 1 : Tombe sur moi

Le cas du bonze Genjo Sanzo est très particulier et donc, particulièrement intéressant.

On sait par exemple que Sanzo était d'un naturel honnête, comme tout bonze qui se respecte. Même si il était vrai qu'il n'était pas un bonze traditionnel. Ainsi, en toute honnêteté, il devait admettre qu'il en fallait peu, très peu pour l'énerver.

Par exemple, Gojyo et Goku (que nous abrègerons plus tard par G² pour plus de commodités) y arrivaient sans même essayer.

Deux ou trois yokais un peu trop insistants suffisaient à le faire sortir de ses gonds. Par ailleurs, le cas de G² sera abordé dans une autre étude, axée autour de cette seule problématique.

Notre sujet d'aujourd'hui porte sur une journée particulière.

Une journée où Sanzô n'était pas énervé. Ou bien peut être juste contre Jeep.

Mais c'était pas comme si ce satané dragon avait fait exprès de tomber malade, hein, et puis s'il lui tirait dessus, ils auraient du mal à finir leur mission.

Sanzo n'était donc pas énervé.

Mais lui, le fier, glacial et hyperviolent bonze Genjo Sanzo, gardien du Sutra du ciel et de la terre, s'emmerdait grave.

Donc il n'était pas énervé, car le simple fait de s'énerver pourrait le distraire.

Pour vous dire pourquoi il (le fier et brave etc) s'ennuyait à mourir, il suffit de vous décrire la scène.

Jeep étant malade (surmenage, pauvre bête), les quatre larrons se trouvaient coincés dans une auberge minable, à attendre que ce foutu dragon soit remis sur roues.

Et une pluie torrentielle s'abattait sur le patelin où ils avaient atterri, le genre de pluie d'automne qui sent bon mais qui dure, dure et dure encore.

Sur le genre de coin avec trois bicoques, six vieillards et assez d'arbres pour monter une succursale de scieries.

Pas un ennemi, pas une jolie fille -quoique les filles soient plutôt la préoccupation de Gojyo- rien, de rien de chez rien.

Un vide tendant asymptotiquement vers l'infini négatif, ou le zéro absolu.

Notre excité de la gâchette se retrouvait donc condamné à regarder une eau grise couler sur du verre sale avec Hakkai chantonnant calmement derrière lui.

Hakkai, d'ailleurs, un autre membre de l'équation à prendre en compte.

Pas qu'il l'énervait.

A dire vrai, impossible de s'énerver sur Hakkai.

A la rigueur être vaguement exaspéré, sans plus.

Il n'avait rien contre Hakkai lui même.

Il en avait contre la chaleur qui montait au creux de son ventre quand il le frôlait. Il en avait contre cette irrépressible envie de le serrer dans ses bras quand il avait cet éclat triste dans les yeux. Il en avait contre cette attirance presque animale qu'il ressentait à le voir s'entraîner - pas se battre, quand ils se battaient, il était trop occupé à zigouiller du démon pour observer son compagnon- trop souvent ces temps-ci. Il en avait contre ces rêves terriblement marquants avec Hakkai en guest star.

Hakkai, notre second sujet d'étude, en ce jour précis, n'était ni énervé ni sur le point de bouffer le bois de la fenêtre pour se vanter d'être infidèle à leur compagnon commun du moment.

Lui, il fredonnait une chanson de son enfance en sortant d'un meuble caché des bouteilles d'alcool particulièrement fort.

Ôter le bouchon suffisait à lui faire tourner la tête. Pas de quoi tuer un singe donc, ni fouetter un kappa.

Et si Hakkai perdait son temps à sortir des bouteilles poussiéreuses d'un meuble au bois pourri, c'était parce qu'il s'emmerdait comme un rat mort.

Il avait bien essayé de dessiner, pour passer le temps, mais son crayon s'obstinait à ne tracer que le visage de Sanzo. Certes le sujet était fort intéressant d'un point de vue esthétique, mais lorsque sa main commença à dessiner le moine dans des positions pas forcément tout à fait acceptables, en tout pas pour lui, et certainement pas pour la morale, il décida qu'il valait mieux arrêter les dégâts.

En parlant de dégâts, quel serait l'effet d'une vodka améliorée (comme indiqué sur la bouteille) sur un moine ne tenant pas l'alcool?

D'où:

"Sanzo".Pas de réponse.

"Sanzo? "Silence

"Oh, chéri ?" Toujours rien. Fort heureusement.

Pour la première fois de sa vie, Hakkai pria sincèrement la Trinité bouddhique de lui exaucer un souhait terriblement égoïste :

qu'il n'ait pas entendu.

Restait une solution sûrement radicale mais particulièrement périlleuse.

Hakkai était un individu assez raisonnable d'habitude, mais il lui arrivait de prendre des risques tout à fait inconsidérés.

"Heym, bonze de merde!".

Le résultat fut instantané: Sanzo revint à la réalité en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "magnum" et planta le sien entre les deux yeux de Hakkai qui n'en menait vraiment pas large.

"Calme toi Sanzo...c'était juste pour te réveiller..."

Quand la voix atteint enfin les si sensibles tympans de Sanzo, il réalisa plusieurs petites choses: qu'il n'y avait aucun kappa dans la pièce, que le sol était jonché de bouteilles toutes plus attirantes les unes que les autres, et qu'il était en train de viser Hakkai.

Son Hakkai.

Bon, d'accord, il imitait particulièrement bien l'autre imbécile, mais c'était pas une raison et il en avait encore besoin, et pas forcément pour la mission.

Le bonze se racla la gorge, baissa son arme, détourna les yeux et marmonna quelque chose qui ressemblait à des excuses.

Qui ressemblait vaguement. Très vaguement. A des excuses. Mais elles étaient là tout de même, l'intention comptant presque autant que le reste.

Hakkai utilisa son arme imparable contre le rouge qui colorait ses joues : il se redressa, épousseta ses vêtements maltraités par ces dernières minutes mouvementées, remonta ses lunettes du bout des doigts, remit un sourire sur ses lèvres et décida d'oublier la drôle de lueur qui avait brillé dans les yeux du bonze.

« Bref… avant que tu ne te jettes par la fenêtre pour passer le temps, en brisant la vitre au passage pour mettre un peu d'animation dans la vie oh combien silencieuse du coin paumé où on a eu le malheur d'atterrir, je tiens à te signaler que nous avons à disposition un nombre incalculable de bouteilles en très bon état, ce que le vieillard qui nous accueille n'a pas l'air de savoir. Que dirais-tu d'y goûter, à défaut d'avoir autre chose à faire ? »

Et il lui disait ça avec toujours ce même regard, ce même petit sourire, ce même putain de sourire, celui qui avait le don de rendre dingue ce pauvre bonze innocent, victime d'un machiavélique bourreau au regard de liane, au sourire à tomber et à l'expression à baver sur le parquet qui n'avait rien fait pour subir ça mais qui devait être coupable d'un méfait ou d'un autre puisqu'il allait subir une des expériences les plus éprouvantes de sa longue vie de parquet de bois véritable, et se dire qu'il aurait dû écouter sa mère et devenir paroi pour une armoire mais qu'il avait voulu faire comme papa et…

Il faut savoir que la vie de parquet est éprouvante, mais ce n'est pas notre sujet – veuillez nous joindre pour donner à la fondation d'aide aux parquets retraités.

Pour en revenir au bonze, il se laissa tomber au sol avec un grognement.

Car par moment, les êtres à la spiritualité supérieure éprouvent le besoin de revenir à un stade primaire, régression se manifestant par une communication avec le monde extérieur réduite à un idiome encore non transcrit, limité à un ensemble de cris, grognements et gémissements. Par ailleurs, ce langage s'utilise également dans d'autres situations où le plaisir physique allié à un intense effort annihile des siècles de civilisation et réduit le langage à sa forme le plus primitive.

Quant au sujet principal de notre étude anthropologique, passionnant également pour une recherche linguistique mais ce n'est pas notre domaine, il avait prise au col une des bouteilles qui le narguait en lui faisant miroiter les reflets dorés du liquide qu'elle ne dissimulait pas en son sein et avait entrepris de lui régler son compte en en avalant la moitié cul sec.

Hakkai, d'une nature plus tempérée, n'avait pas ressenti le besoin de revenir à un stade antédiluvien et se souvenait donc de la manière la plus civilisée de boire -avec un énorme verre épais comme ses lunettes-, et avait choisi de faire un sort à une bouteille qui l'avait séduit par ses formes et la douceur carmine de la liqueur qu'elle recelait.

Teinte qui colorait à présent très légèrement son visage… ainsi que celui du bonze dont le regard se faisait plus trouble comme il glissait sur le visage du brun.

Et sur son cou

Et sur son torse, dissimulé par une fine chemise blanche.

Une très, très fine chemise blanche.

Sur laquelle quelques gouttes étaient tombées.

Rendant le léger tissu légèrement transparent

Lui faisant réaliser ses affinités avec le torse fin et musclé.

Sanzo, lui, réalisa qu'il avait très, très chaud et descendit l'autre moitié de la troisième bouteille en partant sur la gauche après le cadavre et d'une bouteille bleue et la sépulture d'un honorable flacon de saké pour se calmer.

Et il eut soudain une illumination.

L'alcool tenait chaud, et surtout, ouvrait l'accès à tous les méandres de l'esprit tortueux de l'être, permettant de comprendre un certain nombre de vérités universelles.

Entre autre, la raison de la chaleur qui brûlait ses reins…

et son visage…

et son ventre…

et son bas ventre, surtout.

Tout ça, c'était simplement parce que Hakkai était beau…

et désirable…

et sexy…

et une pure invitation ambulante à la plus sensuelle des débauches.

Hakkai, pendant ce temps, réalisait tant bien que mal qu'il avait peut-être abusée de la bonté de ses amies les bouteilles. Et qu'il aurait vraiment du mal à résister au regard plus ou moins affamé du bonze…

Regard très affamé, à vrai dire.

Regard très, très enflammé.

Regard très, très, très proche.

Et si le regard est proche c'est que le visage l'est aussi.

Assez pour que le souffle brûlant de Sanzo vienne mourir sur les lèvres d'Hakkai.

Assez pour qu'il puisse voir chacune des veines rouges qui striaient ses yeux.

Et qu'il devine facilement qu'il arborait très certainement la même collection de vaisseaux explosés.

Mais il s'en foutait un peu,

Beaucoup,

Voire royalement.

Parce que ce qui l'intéressait, c'était plutôt les lèvres humides, et le petit bout de langue qui glissait sur les lèvres, mentionnées la ligne au dessus, suivez au fond bon sang, et l'expression plutôt perdue du brun… pas farouche du tout comme expression…

Car de tout façons, Hakkai n'était pas d'un naturel farouche, encore moins après quelques verres, et ils étaient adultes tous les deux, et ils savaient ce qu'ils faisaient, hein ?

Sanzô tenait quand même un minimum l'alcool, hein ?

Enfin, il pouvait pas être si imprégné que ça quoi…

Quoiqu'en dise son haleine…

Et puis, quand il était bourré, vraiment bourré, le bonze avait le regard bien plus flou que ça, non ?

Et ses réflexions durent s'arrêter là car la rencontre inopinée et providentielle de leurs deux bouches lui ôta toute faculté mentale, l'évènement n'ayant rien à voir avec une quelconque chute en avant du bonze, quoiqu'en dise l'agaçante petite voix au fond du crâne d'Hakkai, qui lui suggéra aimablement d'aller voir si elle s'entendrait pas avec les empereurs en balade, ce à quoi elle répondit qu'elle n'avait pas l'équipement adéquat et que de toutes façons le spectacle était bien plus intéressant ici, où il faisait oh combien plus chaud.

Hakkai se demandait d'ailleurs qui avait eu la mauvaise idée d'allumer une flambée alors qu'il faisait déjà une chaleur d'enfer avant de se souvenir qu'il n'y avait pas la moindre trace de cheminée, et que le seul bois dans la maison était celui des meubles.

Et que la chaleur ne pouvait donc venir que des lèvres du bonze qui se baladaient dans son cou - sans que le brun ne puisse se souvenir de quand est-ce qu'il s'était retrouvé étendu au sol. Ni quand est-ce que sa chemise avait disparu. Ni de quand est-ce qu'il avait commencé à se débattre avec le haut décidemment bien trop moulant du blond

#Tu t'en plaignais pas jusqu'à maintenant#, grinça la petite voix, à qui Hakkai proposa d'aller voir en Alaska s'il était pas planqué sous les pétales d'une jonquille polaire.

Une fois le débardeur terrassé, le brun décida que cette situation ne lui convenait pas du tout. Et la petite voix, pour une fois, acquiesça. C'est donc d'un commun accord qu'il décidèrent d'imposer au blond une position bien plus appréciable : Sanzo pesait son poids, quand même, et Hakkai détestait subir. Il reprit donc tout naturellement le contrôle des opérations.

Tsuzuku !

Et nan, pas de lemon pour l'instant… ca viendra, ca viendra, un peu de patience brave gens