Bonjour ! Voici ma première fanfiction sur south park. Je suis super motivée pour celle ci et j'ai déjà rédigé le chapitre deux et la moitié du trois. J'espère que ça vous plaira. Je remercie Séverine pour m'avoir corrigé mes horribles fautes.


POKER FACE

Poker Face est une expression utiliser au poker pour parler de quelqu'un qui n'a pas d'expression sur son visage dans le but qu'on ne lise pas ce qu'il ressent et donc s'il a une bonne main.

Chapitre 1 : Bad day – Daniel Powter

Thème : L'ajonc, elle représente la colère.

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Assis sur un banc sous un des arbres à côté du lycée, je réécrivais ma vie dans un de mes carnets. J'avais pris l'habitude de faire ça depuis le début du collège. C'était la conseillère d'orientation qui m'avait conseillée cette méthode pour évacuer mon stress. Stress provoqué essentiellement par Cartman à l'époque. Mais depuis, d'autres facteurs étaient entrés en jeu. Je ne pouvais plus me passer de mes carnets qui s'empilaient dans ma chambre. Heureusement pour moi, aucune de mes connaissances n'avaient pris la peine de s'y intéresser, pensant sûrement que c'était des mémos sur mes cours. Il fallait dire que j'avais toujours eu cette réputation d'être un grand travailleur. Ce n'était pas parce que j'aimais ça que je travaillais autant, mais c'était surtout pour ne pas subir les reproches de ma famille.

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Je soupirai doucement en notant quelques phrases :

[21/09

- Stan a remporté le match de football de vendredi dernier, depuis il sort avec une nouvelle fille. Je ne sais pas ce qui est advenu de l'autre, mais ça n'a pas l'air d'être très important pour lui. Stan a beaucoup trop changé, il lui arrive même de me snober dernièrement. Où est passé mon meilleur ami ?

- Kenny m'a demandé si je voulais passer le week-end prochain avec lui, se faire un week-end entre pote puisqu'il n'avait plus le temps de venir me voir après les cours, mais j'ai peur que ma mère ne refuse. Dernièrement elle me fait de plus en plus de remarque sur ma façon de travailler, comme si je ne faisais rien. J'aimerais bien revoir Kenny, lui et ses conneries me manquent.

- Cartman ne m'a pas insulté à l'arrêt de bus ce matin, j'avais pourtant l'impression que c'était une des rares choses qui n'allaient pas changer. Mais j'ai plus l'impression qu'il a trouvé une nouvelle cible. Je me demande combien de temps ça va durer, tout le monde n'a pas la même capacité à le supporter. Il s'est fait une nouvelle bande d'amis qui ont à peu près la même mentalité. Ne grandira-t-il jamais ?

- Butters m'a proposé de rejoindre son club. D'après ce que j'ai compris c'est un club d'art surnaturel avec une licorne en mascotte... ? J'hésite, peut être que ça me changerait les idées de plus, les amis de Butters semblent vraiment simples et amicaux, ce qui pourrait m'aider. Mais là encore, je vois déjà ma mère gueuler.].

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Je refermai mon cahier déjà un peu plus apaisé. Il faisait bon malgré qu'on soit en septembre. Je profitais donc du climat et de la tranquillité, la plupart des élèves étant occupés avec la journée de sport. Une invention de l'état qui consistait, tous les mois, à ce que le lycée de la ville organise des activités physiques dans le but de lutter contre le sur-poids. Ne faisant pas partit d'un club et étant loin d'être en sur-poids, j'avais la chance d'y échapper et de pouvoir faire ce que je voulais. Je venais tout de même voir et encourager mes amis qui y participaient.

Je devais d'ailleurs m'y rendre, mais avant que je n'eus le temps de me lever quelqu'un me poussa en arrière, ce qui me fit tomber sur le dos.

« Quoi putain ?! » jurais-je, ayant la tête qui tournait.

« Et bien, Broflovski, on ne tient pas debout ? »

J'écarquillai les yeux en reconnaissant la voix de la personne qui m'avait poussé et qui visiblement, n'était pas seul car, des rires gras et sans intelligences notables l'accompagnait. Je me relevai rapidement, attrapant mes affaires, prêt à prendre la fuite, mais on me barra rapidement le passage. Même si je m'y attendais, ça m'agaça au plus haut point.

« Je ne veux pas d'ennui Craig, va faire chier quelqu'un d'autre » Grognais-je.

Je contournai Clyde qui n'était visiblement pas très doué pour barrer le passage. Peu content que je m'échappe, il tenta vainement de me frapper, action que j'évitai sans grande difficulté.

« Sérieusement ? Vous êtes venu là pour vous battre ? Je pensais que vous aviez plus d'estime pour vous que ça. »

J'avais beau railler et faire le malin, s'ils s'y mettaient vraiment j'étais fini. Mais mon égo avait toujours été un peu trop important pour moi et j'étais sincère quand je disais qu'ils n'étaient pas du genre à s'abaisser à ça.

« On est pas venu pour ça. »

La voix de Craig était forte et ne laissait pas place à d'autres exigences. Il était doué pour faire le meneur. Il l'avait toujours été et c'était la principale raison qui faisait qu'il ne s'était jamais entendu avec Stan.

« Hum ? Si c'est pour le banc, je m'en vais » Il roula les yeux.

« Tu nous prends pour des gamins ? » Articula difficilement Tweek, son addiction au café n'étant toujours pas soigné, il avait toujours autant de mal à parler normalement.

« Alors qu'est-ce-que vous voulez ? »

« Tu as dragué Vanessa ! » Aboya Clyde d'un seul coup, me faisant sursauté. Il attendait visiblement que je pose cette question.

« Vanessa ? » Sur le coup, ça ne me disait pas grand-chose. Et je n'avais pas dragué qui que ce soit, ce n'était pas vraiment mon genre et je n'avais pas le temps pour une quelconque relation.

« Vanessa Milt » Soupira Craig, comme si tout ça l'agaçait.

« Je ne vois pas » Dis-je penaud. Mais je compris rapidement que j'aurais mieux fait de ne rien dire et partir au moment où je reçus le poing de Clyde dans la figure. Cette action me fit tomber violemment et je ne pus m'empêcher de gémir de douleur.

« Fait pas le malin connard, on t'a vu tout à l'heure ! Les merdes dans ton genre ne devraient même pas ouvrir leur gueule ! »

Il continua ainsi à s'exciter tout seul, balançant de plus en plus d'insultes à mon encontre. Pour ne rien arranger, il me frappait avec son pied avec une hargne que je ne lui connaissais pas. Ce n'était pas la première fois qu'on m'agressait. Habituellement j'aurais même répliqué, ça arrivait souvent avec Cartman d'ailleurs, mais là je ne voulais pas m'attirer d'ennui avec l'administration. J'avais besoin de bons commentaires pour l'université où je devais aller et à cause de l'autre gros cul, c'était compromis. Je décidai donc de mettre ma fierté de côté et d'attendre qu'il se calme.

« Clyde, mec, calme toi. » Le ton presque blasé de Craig le fit s'arrêter. Je respirai un grand coup et sentit mes côtes craquer légèrement ce qui me fit à nouveau gémir de douleur.

« Les mecs, y a quelqu'un qui arrive. » Signala nerveusement Tweek.

« On se barre ! » Ordonna alors Craig. Ils partirent, me laissant par terre, plié en deux. Je pensais enfin être seul, quand j'entendis quelqu'un approcher. Sur le coup, je me tendis, nerveux à l'idée que ce soit encore une mauvaise rencontre.

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« Kyle ! » La voix de Butters fut un soulagement à entendre. C'était d'ailleurs bien l'une des rares fois où j'étais sincèrement content de l'entendre.

« B..Butters » Articulais-je difficilement, en essayant de me relever.

« Qu'est-ce-qu'il t'es arrivé ?! » Il semblait vraiment affolé en voyant mon état. Je n'avais pas spécialement envie que cela arrive, il risquait de faire des bêtises en voulant bien faire et ainsi empirer les choses.

« Heu... Je suis tombé ? »

J'essayai d'être crédible même si c'était pour le coup assez difficile vu l'état dans lequel j'étais. Et puis je vis sa tête, entre vexé et blasé, je l'avais rarement vu jeter un regard pareil, au moins ça l'avait calmé.

« J'sais que j'suis pas une lumière, mais faut pas abuser non plus hein ! » Il se pencha et m'aida à me relever doucement.

« Désolé... »Fis-je doucement.

« Ça va, ça va, je comprends. Mais je veux quand même savoir qui t'a fait ça. » Il insista, visiblement prêt à prendre du temps pour me convaincre de lui dire. Butters s'affirmait bien plus et avec plus de facilité qu'au début. J'étais content pour lui, mais dans les moments comme celui-ci, ce n'était pas en mon avantage.

« C..Ça va juste créer des ennuis, c'est p..pas important. »

On marchait doucement vers l'infirmerie. J'imaginais déjà la tête de la vieille McDouglas, notre seule infirmière, qui avait tendance à dramatiser la moindre blessure. Vu la douleur que je ressentais dans l'œil, je l'entendais déjà hurler. Pendant ce temps, Butters semblait en pleine réflexion.

« Dis Kyle ? »

« Hum ? »

« Depuis combien de temps es-tu aussi seul ? Je veux dire, il y a même pas un an, il y aurait eu du monde pour t'aider bien avant que j'arrive... »

J'étais pour le coup assez surpris par cette question. Je ne pensais pas qu'il y avait fait attention.

« Et bien... Tu sais Kenny et ses jobs et Stan et son foot, ils sont assez occupés... »

« Kenny peut être, mais Stan ça ressemble plus à une excuse. » Butters était devenu encore plus franc que ce que je pensais. Cette triste vérité me fit grimacer, mais il ne s'arrêta pas là. « Et Eric ? »

« Cartman ? On n'a jamais été ami » Grognais-je.

« Je ne pense pas que ce soit vrai, je veux dire même s'il a un sale caractère.. »

« C'est un euphémisme. »

« … Vous avez quand même vécu beaucoup de choses tous les deux, tu ne peux pas oublier ça non ? »

« ... »

« Je vais lui envoyer un sms pour le prévenir. »

« Ça va juste le faire rire... »

« Mais non, pourquoi tu dis ça ? » Il semblait persuadé que Cartman allait s'inquiéter pour moi. A mon avis il allait plutôt aller féliciter Clyde pour avoir été violent envers le juif que j'étais. Je soupirai.

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On arriva enfin à l'infirmerie, après avoir été rapidement soigné je fus mis au lit avec interdiction de sortir pour le restant de la journée. Je me rappelais vaguement que Stan voulait que j'assiste à son match qui était visiblement très important, car il devait affronter un de ces pires rivaux, Jonathan ou quelque chose comme ça. Je me disais qu'il n'allait de toute manière pas remarquer mon absence.

Après tout, le connaissant, il allait gagner et être beaucoup trop entouré et sollicité pour qu'il pense à me parler. Comme d'habitude.

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Après une bonne demi-heure à tergiverser, quelqu'un entra dans l'infirmerie. Comme chaque lit était entouré d'un rideau blanc pour pouvoir séparer chaque couche, je n'imaginai pas que ce fût une visite pour moi. A vrai dire, j'aurais préféré que cette personne m'oublie. Mais quand Butters disait qu'il ferait quelque chose, il le faisait. Le rideau devant mon lit se tira brutalement et le corps massif de Cartman apparu.

« Kahl »

« Quoi ? »

« Qui ? »

Pour le coup, je fus assez surpris par le ton qu'il prenait. Il semblait à la fois très calme et très énervé. C'était, en soi, assez effrayant. Habituellement, si Cartman était énervé, il hurlait et insultait le monde entier. Mais pas là.

« D..De quoi tu parles ? »

C'est dingue comme j'avais l'air crédible ce jour-là. Visiblement mécontent de ma réponse, il frappa dans l'étagère à côté de lui.

« J'plaisante pas sale juif, donne moi leur putain de nom. »

Le ton qu'il prenait m'intimidait de plus en plus.

« En quoi ça t'intéresse ? » J'essayais de prendre un ton plus assuré et ça m'intriguait réellement.

« Je t'ai posé une question ! » Il arriva vers moi et me choppa par le col. « Dis moi qui sont les enculés qui t'ont fait ça ! »

Je grimaçai, le fait de me tirer ainsi comme il venait de le faire m'avait fait mal plus qu'autre chose. J'allais céder et lui dire, après tout j'allais pas non plus couvrir Clyde et les autres, quand quelqu'un fit irruption. Je me demandai vaguement où était l'infirmière pour laisser autant de monde rentrer.

Normalement, elle n'aurait même pas permis à Cartman de s'approcher, elle était au courant de son acharnement contre moi.

« Eric lâche le putain. »

Il fut tiré violemment en arrière par mon blond préféré.

« Kenny ! »

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Je me sentis tout de suite rassuré de le voir là, fallait dire qu'être seul avec Cartman m'angoissait plus que de tomber à nouveau sur Clyde déchaîné. J'avais noté ça depuis la fin du collège chez lui. Ce problème de violence. Je ne comprenais pas comment il avait pu devenir ainsi, après tout, même s'il ne traînait pas avec les meilleures personnes, il n'avait pas l'air enclin à devenir si violent. Mais j'avais la preuve aujourd'hui même que je me trompais.

« Kyle ça va ? »

D'un magnifique déhanché de fesses, il fit s'écarter Cartman qui grommela et s'approcha de moi, visiblement très inquiet. Je ne voulais pas voir ce regard sur les personnes que j'appréciais. Je n'aimais pas qu'on s'inquiète pour moi, qu'on fasse attention à moi comme ça.

« Y a pire » Fis-je avec un maigre sourire. « Mais tu n'avais pas beaucoup de boulot aujourd'hui ? »

« T'inquiète pas pour ça, abrutit, comment ça se fait que ce soit Butters et pas toi qui m'ait prévenu ? »

« Je ne voulais pas te déranger pour ça... »

Il me tapa doucement le haut du crane, me faisant comprendre que mon raisonnement était complètement stupide. Il se tourna vers Cartman.

« J'imagine qu'il n'a pas dit qui lui avait fait ça ? »

« Non » Il grogna son 'non', étant visiblement assez boudeur. Kenny se tourna vers moi et soupira comme si j'étais l'être le plus exaspérant au monde. Il était beaucoup trop théâtral et ils étaient tous beaucoup trop dramatique par rapport à ce qui venait de se passer.

« Vous savez... j'ai rien de cassé, juste des bleus, pas besoin d'en faire autant. » J'étais un peu hésitant dans mon discours, il faut dire qu'ils me regardaient tous les deux avec des yeux qui sous-entendaient que tôt ou tard ils sauraient ce qu'il s'était passé.

« J'suis sûr que je vais trouver quelqu'un qui a vu ou sait quelque chose ! » Et Cartman partit ainsi, claquant violemment la porte.

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J'étais à présent seul avec Kenny qui s'assit sur une chaise. Il me regarda et me sourit gentiment.

« Alors, à part ça, comment vas-tu ? »

« Et bien, ça va relativement bien. »

« Relativement ? »

Il haussa un sourcil, je savais que si j'avais voulu qu'il n'insiste pas, j'aurais dû lui dire que j'allais parfaitement bien. Mais ça serait un mensonge et je n'aimais pas mentir à Kenny. Depuis que Stan n'était plus si présent, j'avais besoin de me sentir proche de Kenny pour me rassurer. Je me détestais d'ailleurs pour cela. J'avais l'impression de ne pas être sincère envers lui, mais j'adorais Kenny. Ça avait toujours été le cas depuis que nous étions enfant et j'étais sincèrement heureux que le temps n'ai pas détérioré notre relation.

« Juste, je me sens parfois un peu seul tu sais... Mais ce n'est pas bien important. » Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant, mais visiblement ça ne marchait pas très bien sûr lui.

« Où est Stan ? »

« A son match. »

Je savais bien que cette question allait venir. Toutes les personnes qui me connaissaient depuis la maternelle ne cessait de me la poser. Je me demandais s'il la posait aussi à Stan ? Que répondrait-il ? L'idée qu'il dise quelque chose comme « j'en sais rien, j'ai mieux à faire en ce moment. » M'angoissait. Stan était quelqu'un de bien et de gentil, mais il avait la fâcheuse tendance à être très franc et à ne pas voir quand il blessait autrui.

« Est-ce qu'il est au moins au courant de ce qui s'est passé ? »

« Je ne vais pas le déranger pour ça ! » Je vis Kenny froncer violemment des sourcils.

« Ce n'est pas ton super meilleur ami ? »

« Si... »

« Alors il doit savoir. » Tout en affirmant ceci, il sortit son portable et commença à taper un sms mais je lui fis signe d'arrêter.

« Je me demande depuis combien de temps tu n'as pas eu une vraie conversation avec lui ? » Il me fixa de ses grands yeux bleus et j'eus mal au cœur en pensant que ça faisait depuis la rentrée que je n'avais pas parlé à mon meilleur ami.

« Trop longtemps. » Dis-je tristement, la gorge nouée. Kenny me frotta doucement dans le dos, quand son portable se mit à vibrer. Il regarda rapidement son portable et sembla soudainement très contrarié.

« Je reviens ! » Annonça t-il précipitamment. « Si qui que ce soit te fait chier envoie moi un sms ou appelle, je serai là dans les cinq minutes qui suivent, promis ! »

Et il partit.

Je soufflai longuement. Je n'avais pas spécialement envie de savoir ce qui ce passait pour que Kenny sorte aussi rapidement, son visage aussi crispé. J'espérais secrètement que ce n'était pas Stan qui avait mal répondu au sms. Il n'y avait pas de raison pour ça, mais au fond de moi je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir cette peur. Il y a quelques années, je ne me serai même pas posé la question. Mais il y a quelques années je n'aurais pas été seul face à la bande de Craig. J'étais toujours avec Stan peu importe ce que nous faisions, nous le faisions ensemble. Je regrettais vraiment cette époque où nous partions à l'aventure avec Cartman, Kenny et parfois Butters.

Je savais que les choses devaient changer, mais était-ce vraiment nécessaire que ça tourne si mal ?

Alors que mes pensées devenaient de plus en plus triste, un balbutiement me ramena à la réalité.

« Kyle... »

« Tweek ? »


J'attends vos avis et j'espère ne pas avoir été mauvaise !

Bye ~