Petit recueil de drabbles sur Hetalia. Ils seront principalement hurt/comfort et angst(peut-être un peu d'horreur) car ce sont les seules fics que j'arrive vraiment à écrire et/ou à terminer. Je vais essayer d'en faire un sur chaque personnage mais faut pas trop espérer...

Je commence par Russie, car je trouve que c'est un des personnages les plus tristes d'Hetalia.

J'ai écouté en boucle le lac des cygnes (l'entrée) en l'écrivant.

Disclamer : Hetalia n'est pas encore devenu un manga hentai.

Il ne m'appartient donc pas


La marche de l'hiver

Repose-toi,

Laisse ses lèvres baiser ta bouche,

Laisse-la te caresser, te cajoler comme un enfant.

Endors-toi,

Dans ses bras se tendant vers toi,

Dans ses yeux ne respirant que pureté.

Abandonne-toi,

Entre ses bras glacial,

Sous son souffle givré et si apaisant.

Et meurt.

Aller, laisse toi faire, et rend ton dernier souffle dans son étreinte expirant à l'ultime moment son nom d'une voix éteinte : « Hiver...»


C'est d'abord un simple souffle de vent, glacial. Celui-ci ballait la toundra dans un écho plaintif.

Ça commence toujours comme ça.

Puis des cristaux étincelants se mettent doucement à tomber. De doux flocons ,semblables à des morceaux de cotons, se détachent des masses blanches masquant la terre qui prend peu à peu la couleur des nuages.

Ça a toujours été un spectacle magnifique.

La plainte augmente doucement s'ajoutant à d'autre voix gémissantes. Peu à peu le doux silence cotonneux devient la cacophonie plaintive d'une toile vierge. Un blanc agressif et des hurlements assourdissant.

Voilà pourquoi il préfère le noir et le silence.

Tout être se perdant ici, en ces heures où la nature fait rage, ne reverra probablement plus jamais le soleil se lever. Le vent hurle son éternelle complainte, les branches des arbres craquent, la neige recouvre impitoyable toutes formes de vie, le soleil s'emprisonne entre deux nuages abandonnant la Terre à son triste sort.

Lui il se calfeutre dans sa maison, se roule en boule et ne bouge plus. Du tout.

Et puis il y a le froid, s'infiltrant jusque dans les demeures par quelques tuyauteries mal calfeutrés, il rampe sous les habits pour adhérer à la peau empêchant tout mouvement.

Une indéfectible envie de chaleur prend alors au dépourvu : un feu, un bain, une couverture. Qu'importe tant que cela réchauffe le corps frigorifié. D'affreux frissons secouent l'échine comme des sanglots.

D'affreux sanglots qui couvrent souvent son visage dans ces moments là.

L'attente, une attente interminable, un espoir de se délivrer prochainement de l'étreinte glaciale de la tempête. C'est là qu'elle rappelle son bon souvenir, la solitude.

Là entre l'hiver et soi-même, on se rend compte de l'horreur qu'apporte cette amie si douce parfois. Le coup de couteau qu'elle plante dans le dos en ces moments laisse couler dans les veines, le désespoir; tel un poison s'infiltrant de par le poignard dans la chair. Le regard devient alors d'une mélancolie et d'une tristesse effarante comme si le soleil ne se montrera plus jamais.

Il ressent la douleur, diffuse. Mais la tristesse était une partie de lui-même, une mélancolie embrumée de champs de tournesols, de famille et de chaleur.

Peu à peu, comme cela a commencé, cela cessera. Le vent ne sera plus que volutes, se séparant de ci de là pour doucement s'estomper. Les nuages s'écarteront lentement révélant un soleil maladif entre deux flocons. Ces derniers perpétreront même après la tempête,leur lourd fardeau qu'est repeindre la plaine en blanc.

De toute façon le travail était quasiment terminé.

Là, il se relèvera, partira prendre une bouteille de vodka avant de s'assoir sur le grand canapé qui meuble le salon. Il fixeras alors l'âtre couverte de cendres d'un regard vide, sans penser à rien.

Avalant sa vodka d'un trait il prendra son manteau et sortira de sa froide et inhospitalière maison, un champ de tournesol et un certain chinois en tête.


Bon celui-ci à une bonne fin, histoire de commencer doucement. Le prochain sera sûrement sur Romano ou Espagne (parce que j'aime bien les torturer)