Prologue :
Ce jour là dans le hall de Sainte-Mangouste, c'était l'effervescence. Une masse humaine bloquait le passage à tout les
médicomages présent ce jour là. L'un d'eux du genre particulièrement curieux délaissa son patient pour aller voir ce qui
causait autant de bruit, Elle était là essayant de ramper pour pouvoir se tenir debout, Drago Malefoy n'en croyait pas
ses yeux. il savait que la Grande Guerre l'avait anéantie plus qu'il ne le pensait mais la voir ainsi devant lui lui
provoqua un pincement au cœur. Tout le monde savait que Drago Malefoy avait été innocenté des accusations pesant
sur lui à la fin de la Seconde Guerre mais la plupart des sorciers de Grande-Bretagne avait toujours du mal à croire qu'il
n'ait jamais été pour quelque chose concernant la mort d'Albus Dumbledore. Il secoua la tête devant son état pitoyable
et décida d'intervenir pour la mettre dans une chambre au calme et lui éviter ainsi une humiliation supplémentaire,
« S'il vous plaît ! Dispersez-vous ! Ce n'est pas un spectacle ! Granger ? Suit-moi, » S'exclama-t-il.
A l'entente de son nom Hermione releva la tête et planta son regard dans celui du médicomage Malefoy
et contre toute attente lui dit :
« Eeeeh salut Drakichouuu ! Elle balaya le hall de l'hôpital du regard puis elle se tourna vers lui et lui : Où sont tes
molosses et ta copine Pansy Bulldog Parkinson ? Je ne pensais pas que c'était possible que tu te déplaces
sans eux ! »
L'instant d'après sans que Drago ne s'en rende compte elle renvoya tripes et boyaux sur ses chaussures en cuir italien,
qui soi-dit-au passant devait coûter le prix d'un mois de salaire. Lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle venait de faire
elle s'essuya le coin de la bouche, releva la tête vers lui et se mit à pleurer et c'est secouée par de violents sanglots
qu'elle réussi tant bien que mal à se hisser sur une des chaises et à dire entre deux sanglots : "Je suis tellement
désolée... Je ne voulais pas en arriver là mais j 'étais obligée, tu comprends ? Je ne pouvais pas faire
autrement ! Il m'a suppliée ! Et je l'ai laissé mourir, je l'ai laissé mourir Malefoy ! Je suis un monstre! Un
monstre sans cœur ! "
Drago qui essayait depuis le début de comprendre où voulait en venir, haussa les épaules et se dit que ce n'était que
des divagations d'une pauvre âme en peine complètement saoule par dessus le marché. Il se dirigea vers elle pour
l'aider à aller dans sa chambre mais quand il ne fut qu'à quelques centimètres d'elle, elle se redressa et s'écria « Ne me
touche pas je suis sale ! Sale et horrible ! Je suis un horrible monstre ! Je suis sale, je suis sale, je suis sale...»Ne
cessait-elle de répéter comme une litanie. Drago suspendit son geste et se figea, il
reconnaissait ces paroles, il en était sûr. Ces paroles tenues par Des femmes, des femmes à qui ont avait ôté leur
dignité.
« Non c'est impossible, par Merlin... » Il secoua la tête pour chasser ces horribles pensées de son esprit et s'approcha
vers elle les mains en l'air pour lui montrer qu'il ne lui voulait aucun mal. « Hermione, s'il te plaît regarde-moi, c'est moi
Drago, je te promet que je ne te veux aucun mal, Je veux juste t'aider, viens avec moi je vais te donner une potion pour
arrêter les effets de l'alcool et je te donnerai ensuite une potion de sommeil sans rêves. D'accord ? » Il vit qu'elle
commençait à se détendre et se rapprocha un peu d'elle mais toujours prudemment. Il la saisit sous les bras et la
souleva sans aucun mal. Il se dit qu'elle n'était plus que l'ombre d'elle même. Il l'emmena dans une chambre à l'abri du
raffut, la déposa sur le lit et vit qu'elle s'était endormie. Il resta debout les bras ballant, se demandant comment la
Guerre avait eu un tel impact sur ce petit bout de femme au corps si frêle. Il resta ainsi pendant un long moment à la
regarder dormir. Il passa sa main sur ses cheveux broussailleux qui avaient perdu de leur éclat d'antan. Il se surprit lui-
même à être si protecteur avec elle. Il s'approcha de son oreille et lui chuchota : « Ne t'en fais pas belle Hermione, je
prendrais soin de toi même si tu me déteste toujours ».
