Bonjour à tous et à toutes !

Je suis fière de vous présentez ma toute première fiction, j'espère qu'elle sera à la hauteur de vos espérances ! N'hésitez pas à me donner votre avis dans une review, peut importe s'il est positif ou négatif, ça m'intéresse.

J'ai quelques chapitres d'avance donc j'essaierai d'en poster par semaine.

Je remercie tout particulièrement Eponyme Anonyme qui me corrige, me guide et me conseil. Merci !

Bonne lecture !

Chapitre 1 : Sur ma route

Je parcourrai prudemment les rayons, mon poignard prêt à l'emploi. Ce magasin me foutait la chair de poule, tout était si calme… Trop calme. La plupart des étagères avaient été pillées ou renversées et quelques articles jonchaient le sol. Je cherchai ma sœur du regard, bon sang où était-elle ? Soudain un cri de pure douleur, à m'en glacer le dos, retentit.

- Sarah ! Criai-je en m'élançant vers la source.

Je tournai l'angle du rayon et me retrouvai nez à nez avec ma sœur.

- Gwen, cours ! Me dit-elle affolée en m'attrapant le bras et en m'entrainant en boitant à travers les rayons.

Il devait y avoir une dizaine de rôdeurs affamés à nos trousses. Nous sortîmes rapidement du magasin et nous nous précipitâmes dans notre petite voiture bleue, les morts grattant aux vitres. Tremblante, je mis le contact et démarrai au quart de tour, percutant quelques-unes de ces cervelles pourries qui se trouvaient sur notre chemin.

- Sarah ça va ? Questionnai-je après être sortie de la petite ville.

- Ouais, ça va. M'assura celle-ci.

Au bout de quelques heures de conduite, je commençai vraiment à m'inquiéter de son état: elle était d'une pâleur morbide et suait à grosses gouttes.

- Sarah ? Redemandai-je en lui touchant son bras brûlant, à mon contact elle s'écarta brusquement.

- Arrête la voiture. J'ai besoin d'air frais. Me murmura-t-elle faiblement. Obéissant, je me garai et allai lui ouvrir sa portière, pour l'aider à sortir.

- Il faut que l'on trouve de l'aide. Tu es bouillante de fièvre. Dis-je en l'aidant à s'adosser contre un arbre.

- Non, ça ne sert à rien. Chuchota-t-elle en remontant un pan de son pantalon, dévoilant une vilaine morsure à sa cheville.

Je la regardai, horrifiée.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? On aurait pu…

- Gwen ! Tu sais qu'il n'y a rien à faire dans ce cas là… Coupa-t-elle en me regardant de ses yeux ternes.

Elle porta la main à son cou et enleva un médaillon ovale en argent. Doucement, elle me le tendit. Je le regardai, n'osant pas le toucher.

- Prends-le ! Prends-le ! Me chuchota-t-elle, en me le plaçant de force dans ma main.

-Chut… Chut…Ça va aller… Tu as juste à fermer les yeux. Lui chuchotai-je, les larmes déferlant mes joues.

- … Ne me laisse pas devenir un monstre… et promets-moi que tu prendras soin de toi, que tu resteras en vie... Papa t'aimait, maman t'aimait, je t'aime et je t'aimerai… Nous serons toujours avec toi… là dans ton cœur… Sois forte Gwen… Finit-elle dans un dernier souffle.

- …Je te le promets.

Tremblante et sanglotante, j'ouvris doucement le médaillon, Maman et Papa étaient enlacés et me souriaient tendrement. Je pleurai bruyamment pendant plusieurs minutes et lentement, comme une sorte de dernier hommage, je pris le pistolet accroché à sa ceinture. Il lui restait une balle. Je le positionnai sur sa tête.

- Repose en paix, dis-je en appuyant sur la gâchette.

Cet horrible souvenir… Il n'arrêtait pas de me hanter. Si seulement nous n'étions pas allées dans ce maudit magasin, ça ne serait jamais arrivé.

- Avance, ne t'arrête pas… Me martelai-je en faisant un nouveau pas, la nuit venait de tomber et un brouillard épais m'empêchait de bien voir mon environnement.

Quatre jours que ma voiture était tombée en panne sur une petite route. Quatre jours que je marchais sans provision dans l'espoir de trouver un abri, pour me reposer. Une crise de toux me fit stopper net. Je tombai à genoux dans l'herbe grasse du pré, toussant à m'en décrocher les poumons.

Une fine pluie se mit à tomber ; il ne manquait plus que ça, déjà que mes chances de survie étaient minces... Je me relevai douloureusement, croisant les bras pour essayer de garder un peu de chaleur. Allez ne te décourage pas ! T'es plus forte que ça ! Pense à quelque chose de positif ! Il doit bien y avoir une maison dans les alentours, où je pourrai me décrasser, m'enlever tout ce sang qui me colle à la peau, où je pourrai me reposer dans un grand lit moelleux et où peut-être même je trouverai de la nourriture.

Plusieurs renâclements me firent sursauter. Non, ce n'est pas possible ! Affolée, je me mis à courir à l'aveuglette dans le brouillard, voulant semer la menace. Je n'eus pas le temps d'aller bien loin que je trébuchai dans un cri. Je m'étalai face contre terre, ma tête tournant furieusement … La fatigue, la fièvre, la faim eurent raison de moi. Un autre renâclement se fit entendre. Des larmes perlèrent au coin de mes yeux. Pitié, je ne veux pas finir dans le ventre des rôdeurs, pensai-je. Ma vision se brouilla et je priai pour partir avant qu'ils ne m'atteignent. La dernière chose que je vis, ce furent trois petites lumières s'allumer dans le lointain.

oOo

… Chaleur, confort et la douceur d'un drap qui me recouvrait. Je devais sûrement être au paradis.

- Vous m'entendez ? Comment vous appelez vous ? Demanda une voix masculine, comme dans un écho.

- Gwen, je m'appelle Gwen Black. Murmurai-je faiblement.

- Ouvrez les yeux Gwen.

Dans un effort inimaginable, j'ouvris doucement mes paupières. Une vive lueur m'aveugla et un homme aux cheveux blanc apparut dans un halo de lumière.

- Vous êtes Dieu ? Demandai-je faiblement. Il y eut quelques petits rires cristallins et Dieu me sourit.

- Bien que cela soit très flatteur, non, je ne suis pas Dieu. Je m'appelle Hershel Greene et vous êtes chez moi.

Dur retour à la réalité. Mes yeux s'habituèrent, peu à peu, à la lumière et je pus discerner les autres personnes que j'avais prises pour des anges… Qu'est-ce que tu pouvais être tarée des fois ma pauvre fille ! Il faut tout de même voir le côté positif des choses, au moins je ne suis pas dans le ventre d'un mort. En parlant d'eux…

- Les rôdeurs ?!

- Il n'y a que très peu d'infectés dans les environs, par contre vous avez affolé notre troupeau de chevaux, à vous promener comme ça dans la brume. Au niveau de votre état de santé, vous ne présentez aucune trace de morsures ou griffures, mais vous avez une vilaine grippe. Vous avez de la chance que l'on vous ait trouvée à temps, un jour ou deux de plus dehors et elle aurait pu vous être fatale.

- Merci. Dis-je.

- Reposez-vous. Vous êtes en sécurité ici. Me dit-il en me posant une main rassurante sur l'épaule.

Sereine, je fermai les yeux, épuisée.