Voici le début d'un fic qui aura au minimum 3 chapitres. Il s'agit d'une fic-défi pour l'anniversaire de madoka

Alors autant vous prévenir tout de suite, cela va vous paraître étrange mais le défi était de taille! Je devais transposer le dessin animé japonais Le voyage de Chihiro à la sauce Castle...je dois bien avouer que j'ai pas mal galéré quant à l'option à choisir puisque j'avais plusieurs possibilités. Connaître le dessin animé peut aider, mais on peut aussi suivre l'histoire sans le connaître, laissez-vous juste porter par votre imagination.

Pour info c'est un film du créateur de Pricesse Mononoké, Porco rosso, Le tombeau des lucioles...Hayao Miyazaki et du studio Ghibli

Je ne sais pas si vous aimerez, en tout cas moi, je me suis bien éclatée à écrire cette histoire.

Alors assez de blabla et bonne lecture à tous!


Chapitre 1: Perdue dans un monde étrange.

Kate se réveille en sursaut en poussant un cri d'effroi, elle vient encore de faire un de ses rêves étrange où elle était adulte et lieutenant au sein de la police de New York. Cette fois-ci c'est la douleur d'une balle reçue en plein cœur qui vient de la réveiller brusquement.

Il lui faut quelques secondes pour remarquer le jeune hispanique qui, à genou sur son siège, s'est retourné pour la regarder. Il l'a fixe en souriant. La mauvaise humeur de la jeune fille prend le dessus.

- Tu n'as rien d'autre à faire ?!

- Bah...non. Ça va ? T'as fait un cauchemar ?

- Oui et non, ment-elle.

Puis, l'ignorant superbement, elle attrape son sac à dos posé sur le siège à côté d'elle et en sort un livre. Se désintéressant totalement du jeune garçon, espérant que face à son silence il la laisse tranquille. La dernière chose qu'elle ait envie de faire est de discuter.

Elle est en colère contre ses parents. Pris tous les deux par leurs obligations professionnelles, ils avaient dû repousser leurs vacances. C'est pourquoi elle se retrouve dans ce bus scolaire qui emmène une trentaine d'enfants au Camp de Vacances de « Green Trees » près de Caponus Lake. Elle va devoir passer trois semaines avec des gamins âgés de 8 à 14 ans. Elle-même en aura bientôt 11 en novembre.

- Tu lis quoi ? Questionne-t-il, pas du tout perturbé par son attitude

Kate souffle et relève la tête, foudroyant le garçon d'une douzaine d'année, d'un regard noir. D'après l'étiquette fixée sur son polo, il s'appelle Javier. Elle se mord la lèvre pour ne pas rire lorsqu'elle le voit prendre un peu de recul et hésiter à poursuivre la conversation. Elle ne peut s'empêcher de répondre.

- L'île au trésor.

- Je connais, c'est bien. Il...

- Je viens de commencer alors ne me raconte pas l'histoire !

- Bien sûr que non ! Moi c'est Javier et toi ? Il lit l'étiquette, Katherine.

- Kate !

- Ok...Kate. c'est joli comme prénom, dit-il en souriant.

- Javi ! Laisse-la tranquille. Salut, moi c'est Kevin, content de te connaître.

Une tête blonde est apparue, apparemment le garçon est ami avec Javier. Du même âge, il est toutefois plus fluet et parait timide.

- Salut Kevin.

- Excuse-le, mais Javi est parfois trop curieux.

- Hé ! Ca ce n'est pas sympa mon pote. Tu...

Un rire le fait taire, Kate n'a pas pu se retenir devant son air vexé. Après tout ses vacances promettaient d'être moins ennuyeuses que prévue avec ces deux-la.

Deux jours plus tard dans les bois en pleine nuit.

- Dis-le, on est perdu !

- Mais non ! Javier éclaira devant lui, c'est par là, je vous dis !

- Je suis d'accord avec Kevin, on est perdu ! Admets-le !

- On n'aurait pas du s'éloigner du camp, gémit ce dernier.

Kate soupire et, avec sa lampe torche examine le terrain autour d'eux. Le faisceau de lumière s'arrête sur ce qui semble être un petit sentier.

- Bon, on va suivre ce sentier. Nous n'avons fait que monter donc...

- En le prenant dans l'autre sens on devrait retrouver le camp. Termine Ryan.

Kate frissonne, c'est comme dans les rêves qu'elle fait. Ceux où elle était détective mais, dans ceux-ci, celui qui terminait ses phrases c'était un écrivain...son « Prince Charmant » comme elle avait décidé de l'appeler. Elle est sortie de ses pensées par Javier.

- Hé Kate ! Tu viens ou tu restes plantée là ?

- Heu...j'arrive.

Au bout d'un moment, ils aperçoivent les lueurs des deux feux de camp. Tous les trois poussent un soupir de soulagement. Il leurs faudra encore une bonne demi-heure de marche pour rejoindre le campement. Car se déplacer de nuit dans une forêt n'est pas vraiment facile. Ils vont se remettre en route lorsque Kevin remarque par hasard un trou dans la roche en faisant un mouvement rapide avec sa torche. Il revient dessus aussitôt.

- Hé ! regardez ! On dirait l'entrée d'une grotte !

- Super ! On va jeter un coup d'œil, propose aussitôt Javier.

- On devrait rentrer les gars. Si un des moniteurs fait le tour des tentes et ne nous voit pas...

- T'as peur Kate ? demande le garçon, un sourire en coin.

- NON ! Mais on devrait rentrer...c'est plus prudent.

- Elle a raison approuve Kevin, on n'a qu'à marquer l'endroit avec des branches et des pierres. Et on pourra revenir plus tard.

- C'est vrai, on doit encore rester là trois jours. On aura bien le temps.

- Ok ! Rentrez si vous voulez mais, moi j'y vais !

Le jeune hispanique se dirige d'un pas décidé vers ce qui semble être l'entrée d'une grotte. Kate et Ryan se regardent et haussent les épaules en soupirant. S'ils devaient être punis, autant qu'ils le soient tous ensemble. En quelques secondes ils ont tous les deux rejoints Javier qui vient juste de pénétrer dans la cavité.

La frotte est grande, du moins pour des enfants et il y fait froid. Kate frissonne et serre ses bras autour d'elle. Javier s'en aperçoit, ôte son blouson et lui donne. Elle le remercie d'un sourire. Sans s'éloigner les uns des autres, ils explorent l'endroit. Tout au fond, ils trouvent une ouverture qui donne apparemment sur un tunnel. Un courant d'air froid les enveloppe, en même temps un gémissement retentit et se propage autour d'eux. Ils sursautent tous les trois.

- Partons ! Crie Kate.

- C'est rien. Ça doit être le vent qui fait se bruit en s'engouffrant dans le tunnel. Rassure Javier.

- A moins que ce ne soit des fantômes, AÏE !

- C'est pas drôle Kevin ! lance Kate en lui tapant l'épaule.

- Bon ! Vous venez ! s'impatiente Javier.

- On devrait pas faire ça Javi, réplique Kevin.

- Ok ! Restez là si vous voulez, poules mouillées !

Ils n'ont pas le temps de répondre que le jeune garçon est déjà engagé dans le tunnel.

- Il n'est pas possible ! Il va encore nous attirer des ennuis, râle son ami.

- Oui, mais on ne devrait pas le laisser seul

- Tu es sûr de vouloir y aller Kate ?

- Pas vraiment, c'est une mauvaise idée mais...

- On n'a pas trop le choix.

- Non.

- Ok, on y va. Tu peux me donner la main si tu veux.

- D'accord.

Ils braquent le faisceau de leur lampe devant eux et s'engagent à leur tout dans le tunnel. Le vent et le bruit que fait celui-ci effraye Kate malgré elle. Elle serre la main de Ryan un peu plus fort. Elle n'arrête pas de se répéter que c'est vraiment une très mauvaise idée. La jeune fille n'arrive pas à savoir d'où lui vient cette angoisse qu'elle ressent mais, Kate a l'impression qu'elle s'enfonce dans les ténèbres pour toujours et qu'elle ne pourra jamais revenir auprès des personnes qu'elle aime.

Ils pressent le pas pour rattraper leur camarade qui sourit en les voyant le rejoindre. Tous les trois arrivent bientôt au bout du tunnel et débouchent dans une immense salle. Les murs sont en pierre, le toit soutenu par d'énormes poutres en bois. Des bancs sont alignés en rang régulier, sur leur droite se trouvent des guichets aux comptoirs en bois avec leurs vitres de protections. Mais, le plus étrange est que cet endroit est éclairé par la lumière extérieure qui filtre au travers de grandes fenêtres.

- WOW ! S'exclame Javier.

- Où on est ? Demande Kate d'une petite voix.

- Ça ressemble à un hall de gare, répond Kevin.

- Ouais, t'as raison. Hé ! Écoutez ! Lance la latino, tout en leur imposant le silence.

- C'est quoi ? On dirait un train. Dit Kevin surpris.

- Venez tous les deux, on va voir ça.

- Javi, non s'il te plait. On rentre maintenant.

- Allez Kate un peu de courage, il montre la porte à double battant, puisqu'on est là, allons explorer un peu les environs.

Ryan gagné lui aussi par la curiosité emboîte le pas à son ami, lâchant du même coup la main de Kate. Malgré sa réticence cette dernière les suit, elle ne veut surtout pas rester toute seule dans cet endroit. Ils sont surpris par ce qu'ils voient, devant eux s'étendent des collines verdoyantes et il y a des maisons tout autour d'eux. De vieilles maisons en bois comme à l'époque du Far West. Mais il n'y a personne qui y vit.

Mais rien n'arrivent à briser l'enthousiasme de Javier, il est excité par cette découverte. Kevin et Kate, bien que plus réservés à ce sujet, le suivent alors qu'il part visiter cette ville fantôme. Ils restent dans la grande rue et finissent par arriver devant le lit desséché d'un fleuve. Comme toujours leur amis arrive à les convaincre de traverser car il veut aller voir ce qu'il y a de l'autre côté de la colline qu'il voit sur l'autre rive.

Il ne leur faut pas longtemps pour arriver en haut de la colline. Ils s'immobilisent pour admirer ce qu'ils viennent de découvrir. Devant eux s'étend une vallée avec une grande ville construite près d'un lac ou d'un océan car il est tellement grand qu'ils n'aperçoivent l'autre rive. Javier se met subitement à humer l'air.

- Hé, vous sentez ça ? Il voit ses deux amis l'imiter, ces odeurs me donnent faim ! Allons-y !

Il commence à courir, Kate et Kevin n'ont pas d'autre choix que de le suivre une nouvelle fois. Dès l'entrée de la ville, ils ne voient que des restaurants, des pâtisseries d'où viennent des effluves de pain au chocolat, des tartes aux pommes et autres délicieuses odeurs. Pour une fois c'est Kevin qui entre dans l'une d'elle, attiré par les gâteaux plus appétissant les uns que les autres exposés dans la devanture.

Kate se tient prudemment à l'entrée et regarde les deux garçons se servir sans aucune gêne et déposer leur butin sur une des tables du coin « salon de thé ». Ils s'installent et attaquent les pâtisseries. Leurs yeux pétillants de gourmandise, Javier avale une bouchée de tarte au citron et souriant à Kate.

- Viens, ces gâteaux sont délicieux !

- Mais c'est du vol ! On devrait partir avant de se faire prendre. Tente-t-elle de le convaincre.

- T'en fait pas, j'ai mon argent de poche dans ma chaussette, j'en laisserai quand on partira.

- Moi aussi j'en ai, allez viens, mange un peu.

- Non, ...je n'ai pas faim de toute façon.

Ne se préoccupant plus de Kate les deux garçons continuent à avaler toutes ces douceurs. Mangeant de plus en plus vite, semblant faire un concours à qui en mangerait le plus. Voyant qu'elle ne pourra pas les persuader d'arrêter, la jeune fille sort de la pâtisserie et part explorer un peu la ville, autant s'occuper.

Kate arrive sur une grande place, curieusement pavée et agrémentée d'arbres majestueux. Elle voit un pont sur sa gauche, elle s'avance prudemment, l'autre côté donne sur l'entrée d'un bâtiment gigantesque à l'architecture improbable. Sa forme lui fait penser à des cubes colorés pour enfants, posés les uns sur les autres en dépit de toute logique ou de sens artistique.

Une enseigne colorée annonce « Établissements de bains et de bien-être ». Elle va s'approcher lorsqu'un bruit venant de sous le pont l'attire près du parapet. Se penchant légèrement Kate voit un train passer. Ils n'ont pas rêvé, il y avait bien un train. Elle le suit du regard et sursaute lorsqu'elle entend une voix.

- Qu'est-ce que tu fais la ?! Cet endroit est interdit, pars !

- Mais...

- Ne reste pas là !

Kate ne répond et dévisage l'adolescent qui lui parle si sèchement. Il est plus vieux que Kevin et Javier, entre 16 et 17 ans, peut-être. Il porte un pantalon et une tunique en daim, décorés de perles bleues et blanches, une ceinture de cuir complète le tout, même ses mocassins sont décorés. La jeune fille plonge son regard dans celui bleu azur de cet inconnu et a l'impression de l'avoir déjà vu. Il a des cheveux bruns, mi-long, lui arrivant aux épaules et maintenus en place par un simple bandeau de peau. Elle sourit en pensant qu'il ressemble à un indien. Une nouvelle fois, sa voix la fait revenir à l'instant présent.

- Va-t-en ! Vite !

Il lève les yeux vers le ciel puis vers le bâtiment. Tout en la prenant par le bras et en l'entraînant vers la place, il lance d'un ton pressé et inquiet.

- Le soleil va bientôt se coucher ! Il ne faut pas qu'ils te trouvent, tournant la tête, ils viennent d'allumer les lampes ! Fuis !

- Mais...

- Dépêche-toi ! Ne t'inquiète pas, je vais gagner du temps ! Traverse le fleuve.

Kate ne cherche pas à comprendre le comportement étrange du jeune homme et obéit, partant en courant. Elle l'aperçoit furtivement souffler dans ses mains en direction de la bâtisse, y envoyant un nuage de pétales de fleurs blanches.

Tout à coup elle prend peur, la nuit arrive très vite, les restaurants et les salons de thé s'éclairent les uns après les autres. Des ombres apparaissent de plus en plus nombreuses. Elle cout le plus vite possible pour rejoindre ses deux amis et les prévenir. Elle entre dans la pâtisserie en les appelants et s'arrête net.

Kevin et Javier ont disparu, à leur place elle voit deux jeunes veaux se faisant repousser de la table à coups de fouet, tenu par une des mystérieuses ombres. Elle hurle de peur et prend la fuite les larmes aux yeux. Elle doit absolument retourner au tunnel et partir chercher de l'aide au camp.

Mais, lorsqu'elle arrive au sommet de la colline elle s'arrête de nouveau et regarde paniquée le fleuve qui maintenant est à son plus haut niveau.

- Comment je vais faire maintenant, je ne peux plus traverser.

Ses jambes tremblent et elle tombe lourdement sur les fesses. Entourant ses jambes pliées de ses bras, elle regarde la surface de l'eau qui miroitaient et aussi les lumières qui brillent dans ce qu'ils ont cru être une ville fantôme sur l'autre rive du fleuve. Elle pleure sans retenu, effrayée, elle murmure pour elle-même afin de se donner le courage nécessaire pour affronter ce qui arrive.

- C'est une rêve...ça ne peut pas être réel, je vais me réveiller. Je suis dans mon sac de couchage sous ma tente...Je...hein ? C'est quoi ça ?

Kate porte son attention sur le bateau à aubes qui accoste sur la rive. Intriguée elle observe les clients sortir de leur cabine et en descendre en file indienne. La petite fille qu'elle est, déjà bien secouée par ce qui se passe, pousse un cri d'effroi. La pluparts des passagers portent des masques ou de drôles de chapeaux mais c'est leurs apparences qui l'effrayent le plus. Certains flottent pour se déplacer, d'autres rampent comme des verres, auxquels d'ailleurs certains ressemblent. Mélange d'animaux et de végétaux, d'aspect visqueux, translucide, mais tous se tenant parfaitement droit.

Elle resserre les bras autour de ses jambes, tremblante et pleurant encore plus qu'avant en voyant tous ces « monstres « se diriger dans sa direction.

- C'est pas réel Kate, tente-t-elle de se rassurer, les monstres n'existent pas...ça ne peux pas être vrai...je fais un cauchemar et je vais me réveiller. Je ne suis pas là, je ne peux pas être là.

Malgré tout elle se relève pour fuir et se mettre à l'abri. C'est alors qu'elle remarque ses mains. Elles sont transparentes ! Elle examine son corps et crie, lui aussi disparaît Totalement perdue et encore plus apeurée elle fait demi-tour et court le plus vite possible vers l'étrange ville. Elle emprunte une petite ruelle et trouve refuge derrière des caisses dans l'arrière cours d'un des restaurants. Elle s'y fait la plus discrète possible, repliée sur elle-même, sanglotant.

Elle sursaute lorsque des mains se posent sur ses épaules, elle lève la tête et le voit. C'est le garçon de tout à l'heure.

- Ne crains rien, je suis avec toi n'ais pas peur.

- Non ! Laisse-moi ! Laisse-moi.

- Ouvre la bouche et avale ça vite. Dit-il en approchant une baie rouge vers sa bouche. Il faut que tu manges un produit de ce monde ou tu disparaitras toi aussi.

- Non ! Laisse-moi !

Elle ne veut pas l'écouter et tente de le repousser mais sa main et son bras passent juste à travers le garçon.

- Hein ?

- Ne t'en fais pas, il lui tend à nouveau le fruit, ça ne te transformera pas en veau. Mâche et avale.

Cette fois-ci elle fait ce qu'il lui demande et mange le fruit qu'elle trouve amer.

- C'est bien, tu ne risques plus rien. Essaie de me toucher.

Il lève sa main devant elle, lentement Kate approche la sienne jusqu'à ce qu'elle entre en contacte avec celle de l'adolescent.

- Tu es...vraiment vrai ? lui demanda-t-elle.

- Et oui, viens suis-moi.

Il se relève, tenant Kate par les mains pour l'aider. Mais elle le retient.

- Où sont passés mes amis ? Où sont-ils ?...ils n'ont pas pu se transformer en veaux ?!

- Tu les reverras plus tard je te le promets.

Il s'arrête de parler, soudain inquiet, il se baisse et se blottit contre Kate pour la cacher, lui intimant de garder le silence. Tous les deux regardent le vautour à tête de femme qui fend le ciel. Une fois celui-ci parti, il se lève de nouveau.

- Elle vient de se lancer à ta recherche, sa voix reflète son inquiétude. Il n'y a pas de temps à perdre, courons. Il tire sur la main de Kate pour l'aider à se lever, mais cette dernière n'y arrive pas.

- Je ne peux pas, mais...jambes ! Je n'arrive pas à me lever.

- Ce n'est rien, calme-toi, respire profondément.

Elle fait exactement ce qu'il lui demande et le voit passer sa main au dessus de ses jambes, une lueur bleutée apparaît et elle ressent une douce chaleur alors qu'il prononce « J'en appelle au vent et à l'eau qui sont en toi, libérez-là ! » Cela fonctionne.

- Lève-toi.

- Hé !

Elle n'a pas le temps de dire quoi que ce soit, que déjà il lui prend la main et il l'entraîne à sa suite à vive allure. Empruntant des rues sombres et étroites, ouvrant les portes à distances en tenant sa main libre levée devant lui. Traversant des étables, des réserves, courant toujours de plus en plus vite. Beaucoup trop vite au goût de Kate qui a beaucoup de mal à tenir le rythme.

C'est ainsi qu'ils arrivent tout près du pont. Kate serre la main qu'elle tient un peu plus fort alors qu'ils s'en approchent d'un pas égal, le jeune homme lui donne des instructions bien précises.

- Écoute-moi bien, c'est très important. Surtout ne respire pas pendant la traversée du pont. Le moindre souffle, la moindre respiration romprait le charme et le personnel te repérerait

- J'ai peur, dit-elle tremblante, marquant un arrêt.

- Je sais, reste calme, tout va bien je suis avec toi.

- D'acc...d'accord.

Ils arrivent au début du pont, se mêlant aux clients étranges que Kate essaye de ne pas dévisager. La peur a laissé le pas à la curiosité. Le jeune homme salue les deux employés, deux gros crapauds debout sur leurs pattes arrières. Le moment est venu, sans la regarder l'adolescent lui murmure.

- Inspire à fond et...bloque.

Kate s'exécute, mettant sa main libre devant sa bouche et son nez. Elle observe autour d'elle, en plus des êtres aux allures bizarres, il y a aussi des jeunes femmes à l'apparence humaine. Elle remarque un des ces êtres qui ressemble à un fantôme noir et portant un masque à l'expression neutre sur le visage la suivre du regard. Contrairement aux autres, il ne se dirige pas vers l'entrée de l'établissement, se contentant de rester debout près du parapet.

Pour Kate, retenir sa respiration devient difficile, heureusement ils sont presque arrivés. Le jeune homme le sent et l'encourage.

- Tiens bon, on y est presque.

C'est alors qu'une grenouille bondit devant eux tout en s'adressant au garçon.

- Messire Haku ! Mais où étiez-vous passé ?

- Oh !

Sous l'effet de la surprise Kate ne peut se retenir, venant ainsi de rompre le charme. Se faisant ainsi repérer aussitôt.

- Hein ! Un humain ! Crie-elle en bondissant.

Mais Haku l'enferme dans une bulle qui la maintient en suspension et bondit en avant ventre à terre, filant tel le vent à quelques centimètres du sol, entraînant Kate avec lui. Ne laissant qu'un simple courant d'air sur leur passage. Il ouvre une trappe à la base d'un des murs et ils passent par l'ouverture, se retrouvant dans un jardin.

Au même moment, la grenouille qui a été libérée du charme donna l'alarme. Tout le personnel se met bientôt à la recherche de l'humain. Haku amène Kate vers un massif d'Hortensia où ils se cachent. La petite fille est de nouveau apeurée mais le sourire de cet étrange garçon aux pouvoirs tout aussi étranges, la rassure.

- Je suis désolée...j'ai respiré.

- Hé, ce n'est pas ta faute, tu as fait de ton mieux. Je le sais.

- Tout ça, c'est réel n'est-ce pas ?

- Oui, écoute-moi maintenant, je vais faire diversion et toi tu vas aller...

- Non ! Ne me laisse pas seule, j'ai peur.

- Tu dois m'obéir, c'est le seul moyen de survivre et de sauver tes amis, il entend le personnel l'appeler. Il faut faire vite, je vais te montrer le chemin.

Il pose alors deux doigts sur le front de Kate et commence à parler. Alors la jeune fille voit aussitôt les images défiler dans son esprit et se concentre sur les paroles de Haku.

- Tu vas suivre ce chemin qui te mènera à la chaufferie, là tu y trouveras le vieux Kamaji. N'est pas peur et dit lui que tu veux travailler, insiste même s'il refuse. C'est très important, si tu n'obtiens pas de travail Yubaba te transformera en animal toi aussi.

- Yubaba ? Qui c'est ?

- La sorcière qui règne sur notre monde, tu la rencontreras plus tard. Le vieux Kamaji va tout essayer pour te faire changer d'avis, même te faire avouer que tu ne te plais pas ici. Mais répond simplement que tu veux du travail. Sois courageuse, ça va être dur mais tout s'arrangera je te le promets et Yubaba ne pourra rien contre toi. Je dois y aller maintenant.

Haku se redresse et se dirige vers le bâtiment au moment même où l'un des employés ouvre la porte fenêtre. Kate le regarde partir, elle a vraiment très peur mais elle doit faire ce que Haku lui a dit. Alors elle prend une grande inspiration pour se donner du courage et se dirige vers le fond du jardin. Elle ouvre une petite porte et sort. Elle est brusquement assaillie par une rafale de vent et se plaque contre le mur pour ne pas tomber. Elle déglutit difficilement et observe autour d'elle.

Elle se trouve en haut d'un escalier en bois, qui descend plutôt abruptement, par paliers et qui court contre le mur du bâtiment. Elle regarde vers le bas et voit le lac en dessous. Kate sent ses jambes trembler, c'est vraiment très haut, pourtant elle n'a pas le choix, il faut qu'elle aille retrouver ce vieux Kamaji.

S'armant de tout son courage et de toute sa détermination la fillette entame sa périlleuse descente. Elle avance avec prudence, restant le plus près possible de la paroi, s'appuyant d'une main contre celle-ci. Mais alors qu'elle est presque arrivée, son pied glisse et elle dégringole les dernières marches sur les fesses. Kate se relève rapidement et va se blottir dans l'angle formé par un mur perpendiculaire. Elle reprend sont souffle et essaye de se calmer tout en frottant ses fesses endolories. Elle a eut de la chance. Elle regarde maintenant avec une certaine appréhension la porte qui mène à la chaufferie. La fillette se sent bien seule et complètement perdue mais, le sourire de l'adolescent lui donne la force nécessaire pour continuer. Elle s'avance et ouvre doucement la porte.

Kate traverse une pièce sombre remplie de tuyaux desquels s'échappent des jets de vapeur. Arrivant devant une arche qui donne dans la pièce suivante, elle s'arrête et, passant prudemment la tête regarde à l'intérieure. Bien sûr, elle ne devrait pas être surprise par ce qu'elle voit, après tout depuis un moment elle est entourée par des créatures plus étranges les unes que les autres. Pourtant elle se recule et s'appuie contre le mur.

Le vieil homme est bien là, mais est-ce un homme ? Il en a l'aspect cependant ses six bras ne passent pas vraiment inaperçus. Il parait très âgé, il n'a pas de cheveux, porte des lunettes aux verres ronds sur une monture métallique et une barbe orne son visage. Il est perché sur une sorte d'estrade, devant lui sur un pupitre est posé un récipient dans lequel il fait rouler une meule pour y réduire en poudre ce qui s'y trouve. Le plus surprenant restent les bestioles, sortent de petites boules de poiles noires avec huit pattes et qui se trouve dans une petite fosse séparant l'entrée de la pièce et l'endroit où se trouve le vieux Kamaji.

Elle repasse la tête par l'ouverture et les observe faire. Les unes après les autres elles sortent de trous, ressemblant à ceux des souris dans les dessins animés et se dirigent à l'autre bout de la fosse où se trouve la chaudière. Ces boules portent chacune un morceau de charbon sur leur dos, qu'elles lancent dans la chaudière dont la grille s'ouvre avec régularité, laissant échapper une chaleur intense ainsi qu'un jet de flamme si rougeoyant qu'il éclaire bizarrement la pièce. Puis repartent précipitamment en chercher un autre.

Jusqu'à ce qu'elles disparaissent toutes dans les trous lorsque le vieil homme tape sur un socle de bois avec un maillet. C'est l'instant que choisit Kate pour entrer dans la pièce. Doucement elle avance dans sa direction, s'adressant à lui poliment comme ses parents lui ont appris à le faire.

- Bonjour monsieur...vous êtes bien le vieux Kamaji ?

Elle est maintenant au milieu de la fosse et le vieil homme ne lui a pas répondu, ni même adressé un regard. Kate se demande si son hésitation y est pour quelque chose. Alors elle rassemble son courage et se lance, essayant de prendre un ton plus sûr.

- Monsieur Kamaji, c'est Haku qui m'a dit de venir vous voir pour vous demander du travail !

Elle a parlé vite, trop vite peut-être car le vieux ne réagit toujours pas. La fillette s'apprête à continuer quand subitement une plaque suspendue à une ficelle descend juste devant Kamaji. Ce dernier prend son maillet et tape de nouveau sur le socle en criant.

- Au travail vous autres ! On a un client ! Puis se tournant enfin vers Kate. Je suis bien le vieil esclave Kamaji.

- Vous allez me donner du travail ?

- Non, va-t-en ! Montrant les bestioles, j'ai suffisamment de boules de suie pour faire le travail !

Kate ne sait plus quoi dire, le vieux ne se préoccupe même plus d'elle. Sans qu'il ait besoin de se retourner, ses bras libres s'allongent pour aller chercher des herbes dans les différents tiroirs qui tapissent les murs. Il les met dans son creuset et commence à les broyer. Maintenant que les boules de suie ont repris leur travail, Kate se trouve au milieu d'elles. Avec d'indéfinies précautions, elle sort de l'autre côté de la fosse et les regarde travailler.

La fillette est inquiète, comment va-t-elle réussir à convaincre le vieux Kamaji de lui donner du travail. Tout à coup l'une des petites créatures s'écroule, écrasée par le poids du morceau de charbon qu'elle porte. Sans réfléchir Kate va l'aider, elle l'attrape et constate que ce dernier est beaucoup plus lourd qu'il n'y paraît. Un peu désemparée, la petite fille se demande ce qu'elle va pouvoir en faire quand la voix du vieil homme se fait entendre.

- Si tu veux travailler, termine d'abord ce que tu commence !

Avec beaucoup de peine et pas vraiment rassurée Kate se dirige vers la chaudière. Elle ne peut s'empêcher d'imaginer la gueule d'un dragon crachant des flammes. Mais, courageusement, elle s'acquitte de sa tâche. Jette le morceau de charbon dans la fournaise et repart très vite, allant trouver refuge contre l'estrade du vieux Kamaji.

Voyant ce que la petite humaine a fait, les boules de suie voient en elle une remplaçante. Toutes convergent vers la fillette, faisant semblant de se faire écraser elles aussi ou laissant tomber directement leur morceau de charbon aux pieds de Kate. Le vieil homme leurs crie dessus.

- Reprenez le travail ! Et toi ! Tu veux voler le travail des autres ? Va-t-en ! Allez vous autres ! Au travail, plus vite !

- Laisse-les tranquille Kamaji ! tiens, je t'apporte ton déjeuner.

- Ah Lin...merci. Pause déjeuner vous autres !

Kate surprise par l'arrivée de cette jeune femme, aux cheveux longs et noirs, reste parfaitement immobile. Elle la voit s'approcher de la fosse. Toutes les boules de suies lâchent leur charge et se précipitent, se regroupant devant la jeune femme. Lin leur jette ce qui semble être des graines colorées. Kate a du mal à ne pas bouger, et elle finit par faire s'écrouler les morceaux de charbon qui formaient un monticule autour de ses jambes. La nouvelle venue alertée par le bruit, tourne immédiatement la tête vers elle.

- Ah ! Une humaine ! Qu'est-ce qu'elle fait là ! C'est interdit !

- C'est ma petite fille répond le vieux Kamaji à la surprise des deux filles. Conduis-là chez Yubaba, elle a besoin d'un contrat de travail.

- Non, mais et puis quoi encore ! Je n'ai pas de temps à perdre !

- Même si je te donne ça ? Il tend un triton grillé devant le visage de Lin.

- D'accord, se tournant vers Kate toujours silencieuse. Bon, alors tu viens !

- Euh...

- Dépêche-toi un peu ! Mais qu'elle idiote ! Allez ! Enlève tes chaussures et tes chaussettes, tu n'en auras pas besoin !

- Oui !

Kate s'exécute et se lève, prête à suivre Lin.

- Et mal poli en plus ! On ne ta jamais appris à dire merci ! Tu pourrais être reconnaissante auprès du vieux Kamaji !

- Merci beaucoup monsieur Kamaji

- Good Luck, répond ce dernier avec ce qui ressemble à un sourire.

Kate lance un dernier regard à la chaufferie et suit Lin. Cette dernière lui explique que Yubaba habite tout en haute de la bâtisse. Sans cesser de rabrouer Kate à tout bout de champ, elles prennent plusieurs ascenseurs, traversent plusieurs étages, croisant tous ses clients bizarres dont un qui se met à les suivre. Alors qu'elles sont sur le point de prendre le dernier ascenseur qui mène à l'étage de la sorcière un crapaud, collègue de Lin l'interpelle. Kate a juste le temps d'entrer, suivie par le client dont l'imposante stature la cache sans problème.

- Ah Lin ! je t'ai cherchée partout, mais où étais-tu ?

- Et bien tu m'as trouvée ! Que veux-tu ?

- On a besoin de toi aux cuisines...il hume l'air...c'est quoi cette odeur immonde ?...Tu sens l'humain !

- N'importe quoi ! Tournant la tête vers l'ascenseur,. Si vous ne baissez pas le levier vous ne monterez pas. Quant à toi, c'est ça qui sent ! Elle brandit le triton sous les yeux de l'employé.

- Oh ! Tu me le donnes ?

- Et puis quoi encore ! Dit-elle en l'avalant d'un coup et en partant.

Au même instant l'ascenseur se met en branle. Kate, ayant compris que Lin s'adressait à elle, a baissé le levier. L'appareil s'immobilise enfin, le client sort pour laisser passer la fillette avant de reprendre l'ascenseur pour redescendre, la laissant seule dans un grand couloir. Celle-ci est effrayée ne sachant pas trop ce qui l'attend. Mais, une fois encore elle revoit le visage souriant de l'adolescent et y puise la force nécessaire pour continuer.

Après tout pour l'instant tout ce passe bien. Elle s'approche vers l'immense double porte. Pose une main hésitante sur la poignée et c'est alors que le heurtoir en or en forme de tête de gargouille lui parle.

- On ne t'a appris à frapper aux portes avant d'entrer ! Ah ces jeunes !

Les portes s'ouvrent sur un autre couloir où deux autres doubles portes s'ouvrent également. Une voix l'invite à entrer mais, comme Kate ne bouge pas, elle est littéralement aspirée et tirée en avant. Ce qui la fait crier malgré elle. La fillette se retrouve rapidement debout au milieu d'une immense pièce.

Trois grosses têtes vertes sautillent aussitôt dans sa direction et se mettent à lui tourner autour en poussant des sons inintelligibles. La vieille femme, assise derrière un bureau leur crie de se taire, ignorant totalement Kate. Cette dernière l'observe, elle semble plus âgée que Kamaji, a un nez long et courbé, des cheveux blancs coiffés en chignon. Malgré toute son appréhension la fillette prend la parole.

- Bonjour madame Yubaba, je voudrais du travail...humm...humm.

Kate ne peut plus parler, d'un simple geste la vieille sorcière lui à coller les lèvres. Elle relève alors la tête et la fixe.

- Voilà qui est mieux, cela t'évitera de dire des bêtises. Tu n'as rien à faire ici, les humains ni sont pas les bienvenus. En plus tu es vraiment trop petite, trop maigrichonne, beaucoup trop fragile. Tu n'as pas ta place ici. Cet endroit est un établissement de bains et de bien-être, huit millions d'esprits y viennent pour se détendre. Et tes amis ont eu un sacré toupet de manger les pâtisseries qui leurs étaient destinées. Tout comme eux tu ne reverras jamais ton monde.

Yubaba prend le temps d'allumer une cigarette et tout en observant la fillette se demande à haute voix en quoi elle va bien pouvoir la transformer. Kate se met à trembler ce qui fait rire la vieille femme qui s'amuse de sa frayeur. D'un geste elle la libère du charme qui la rendu muette. La fillette repense alors aux paroles de Haku, ce qui a marché avec le vieux Kamaji, devrait aussi marcher avec la sorcière.

- Dis-moi, quel est ton nom, petite ?

- Donnez-moi du travail !

- Tais-toi !

- Je veux du travail ! Donnez-moi du travail !

- Tais-toi ! C'est un ordre !

- Je me tirai si vous me donnez du travail !

Yubaba vole vers Kate, elles sont maintenant face à face. Le visage de la vieille s'approche tout près de celui de Kate.

- Tu n'es qu'une pleurnicheuse, gâtée, ignorante et d'une bêtise à faire peur ! Pourquoi voudrais-tu que je te prenne à mon service ? J'ai bien assez de fainéants qui travaillent pour moi. Je te préviens je peux te jeter un sort encore pire que la mort, les travaux forcés jusqu'à ton dernier souffle par exemple !

Des cris et des pleurs de bébé se font entendre, apparemment leurs propres cris l'ont réveillé. Yubaba se précipite vers l'entrée de la chambre où l'enfant hurle. Elle lui parle pour le rassurer et avant d'entrer lance à Kate.

- Et toi, va-t-en !

- Pas avant d'avoir du travail ! Crie-t-elle. Et je continuerai à crier tant que je n'en aurais pas !

Ses cris n'ont fait qu'énerver le bébé un peu plus, qui semble faire une grosse colère maintenant. Et il doit être particulièrement fort ou avoir des pouvoirs, car la pièce tremble et tout ce qui s'y trouve se renverse. Yubaba entre alors dans la chambre avec des paroles rassurantes, sans plus prêter attention à Kate.

Bientôt seul le silence règne à l'étage, les yeux de la fillette sont attirés par une feuille de parchemin et une plume qui planent vers elle. Kate les attrape au moment où Yubaba sort enfin de la chambre. Tout en se mettant à ranger le désordre régnant dans la salle avec un simple geste de la main.

- C'est ton contrat de travail. Signe-le, tu vas bientôt commencer. Dit-elle en tirant sur un cordon d'appel.

Kate regarde la feuille et cherche un endroit où la poser pour pouvoir écrire pendant que Yubaba se parle à elle-même, se demandant ce qui lui a pris le jour où elle a promis de donner du travail à tous ceux qui en demanderaient. Lorsqu'elle voit que la fillette à signer, elle fait venir le contrat à elle.

- Kate, c'est ton nom ?

- Oui.

La sorcière passe sa main sur la signature dont les lettres disparaissent, aussitôt remplaçaient par d'autres.

- Maintenant tu t'appelles Sen. Je te préviens, si tu te plains de ton sort je te transformerai aussitôt en animal.

Les portes s'ouvrent laissant le passage à Haku qui s'arrête à quelques mètres de Kate. Cette dernière en éprouve un grand soulagement, rien ne peut plus lui arriver maintenant qu'il est là.

- Vous vouliez me voir Yubaba ?

- Oui, cette gamine commence aujourd'hui. Occupe-t-en.

- Très bien, se tournant vers Kate. Quel est ton nom ?

- Ka...Sen.

- Alors suis-moi Sen.

Kate le suit et ils se retrouvent bientôt dans l'ascenseur. La fillette sourit.

- Merci de m'avoir aidé Haku, je...

- Tais-toi, tu es là pour travailler. Et, appelle-moi messire Haku maintenant.

La fillette est tellement surprise pas le ton froid et distant du jeune homme qu'elle ne sait pas quoi dire. Elle sent alors son cœur se serrer et une profonde tristesse l'envahir.