POUR LE BIEN COMMUN


Introduction du traducteur


Je tiens à vous prévenir que cette histoire est un univers alternatif, la chronologie a été légèrement modifiée : Lucius Malfoy, Severus Snape, les Maraudeurs, Bellatrix Black et Tom Jedusor sont tous allés à Poudlard en même temps (ouais, j'aurais pas aimé être professeur pendant ces années-là, moi !).

J'avais annoncé que j'abandonnais la traduction de ce texte, puisque sa version originale est incomplète. J'ai décidé de la reprendre parce que j'en ai à nouveau le temps et l'envie. Je verrais ce que je ferais quand arrivera le dernier chapitre, peut-être que je pourrais essayer de continuer l'histoire…

Ce texte est inspiré de la saga Harry Potter de J. K. Rowling, et ne m'appartient pas. De plus, c'est une traduction. L'œuvre originale est For the good of us all, de DalstinKyukiMikileyluv sur .

Une bêta-lecture de ce chapitre a été faite le 5 Juin 2019, avec l'aide de Lili76. Je compte relire tous les chapitres que j'avais traduit il y a quelques années, histoire de voir où je mets les pieds en reprenant la traduction.


CHAPITRE UN

Voyage dans le temps


-HARRY-

« Harry, chuchote Hermione, je sais que c'est fou, mais…

— Je ne peux pas le faire, Hermione !

— Chut ! Je recherche ce sort depuis presque un mois et je pense qu'il est sûr, dit-elle calmement.

— Oh, brillant, tu penses que c'est sûr ? »

Elle me fait taire encore une fois avant de commencer une autre tirade sur l'importance de suivre son plan.

« Harry, il inverse le temps. Le sort ne peut pas te faire de mal, mais il n'y a pas beaucoup de personnes qui l'ont déjà fait dans le passé. Il n'y a pas de preuves concrètes, mais c'est le meilleur moyen. Je pense que si tu es suffisamment prudent et que tu ne t'effaces pas toi-même, alors tu peux changer le futur sans détruire ni le présent ni le futur, dit-elle.

— Comment est-ce possible ? Tu as toujours dit que jouer avec le temps était dangereux, dis-je.

C'est dangereux. C'est pourquoi j'ai attendu d'être sûre. Et je dois ajouter que tu peux revenir en arrière et-

— Sauver mes parents ? Dumbledore ? fis-je avec excitation.

— Sauver tout le monde, Harry. Si tu peux encourager Tom Jedusor à ne jamais devenir Tu-Sais-Qui, si on fait ça bien, alors tu peux sauver tout le monde, même lui, dit-elle.

— Pourquoi voudrais-je sauver un assassin ?

— Il a bien dû être quelqu'un autrefois. Retourne à l'orphelinat dont tu m'as parlé. Deviens amis avec lui. Tue-le si tu le dois, mais souviens-toi Harry que si tu le fais avant qu'il ait fait quoi que ce soit, avant que le monstre ne remplace l'homme, tu ne seras pas meilleur que lui, fit-elle. »

Bien sûr, je suis le seul qui puisse le faire. Moi. Ça me tombe toujours dessus. Toujours. Je dois devenir ami avec Tom Jedusor ? C'est brillant. Je suppose que ça n'aurait pas pu être le tour de quelqu'un d'autre de "sauver tout le monde". Non, jamais. Ça doit toujours être moi.

« Hermione, pourquoi tu me racontes ça ? Tu me dis toujours d'écouter Dumbledore, dis-je. »

Hermione se mord les lèvres. Je sais que ce doit être difficile pour elle de défier l'autorité, et grâce à cela, je sais aussi que ce plan alternatif doit être nettement meilleur que celui que nous avons maintenant. Et nous n'avons pas vraiment de plan maintenant, mais nous avons quelque chose qui y ressemble. Si seulement Dumbledore nous en avait dit plus, nous avait donné au moins une bonne raison de suivre son plan plutôt que celui-là. Celui qui semble pouvoir fonctionner.

« Dumbledore n'est plus là pour nous conseiller et je pense qu'on devrait essayer ça avant de suivre le sien, dit-elle finalement.

— Comment suis-je censé revenir si j'échoue ? Je suppose que tu as aussi recherché ça ?

— Oui, mais tu ne peux pas aller et venir à volonté. Tu as une chance, et si après tu veux revenir, si tu en as vraiment fini là-bas, alors tu peux revenir. Mais ce sera la fin, Harry. Tu ne pourras pas en revenir après qu'il sera vaincu parce qu'une différente version de toi prendra ta place. Mais si tu échoues à le battre, ou à le ramener dans le droit chemin… dis "Reditum" et tu me retrouveras. On ira à la chasse aux Horcruxes, mais en dernier recours, dit-elle. »

Je marche jusqu'à l'autre bout de la tour d'astronomie. Hermione m'attire dans une étreinte féroce.

« Hum, je suppose que c'est un adieu, dis-je.

— Adieu, Harry. Je vais, eh bien… Je vais. Je veux que tu saches que même si tu ne reviens pas, et que tu vis ta propre vie, que même si je dois t'oublier, je ne le veux pas. Je t'aime, Harry, et tu vas me manquer chaque jour jusqu'à ce que la magie répare le paradoxe en effaçant mes souvenirs. Si tu ne reviens pas… »

Je la coupe avec un câlin brutal.

« Je ne t'oublierai jamais, Hermione. Je suis désolé que la guerre et Voldemort nous aient enlevé la possibilité de rester amis, dis-je avant de chuchoter le sortilège. »

Je lui tourne le dos, ne supportant pas de voir les larmes couler sur son visage.

.oOo.

Je me retrouve soudainement dans des vêtements Moldus dégoulinants d'eau, debout devant le portail de l'orphelinat que j'avais vu dans la Pensine quand Dumbledore m'avait montré ses souvenirs de Voldemort. Non, Tom. Je ne sais pas quand il est devenu Legilimens mais je sais qu'il ne peut pas accéder à mes pensées ainsi, puisque j'ai appris à me protéger de ce genre d'attaques.

Je baisse les yeux vers la flaque d'eau laissée par la pluie et observe mon reflet. Je suis trempé, mais je peux voir que j'ai l'air plus jeune, comme si j'avais à nouveau onze ans. Je suis maigre et j'ai l'air mal nourri, comme si le sort avait compris mes besoins et m'avait adapté pour pouvoir les satisfaire le plus simplement possible. Les effets sont déroutants, mais utiles par la même occasion.

« Bonjour ? je crie en ne voyant personne dans l'entrée.

— Bonjour ? Oh, salut toi. Je peux t'aider ? demande une grande femme.

— Je suis Harry. Je n'ai pas de– »

Que devrais-je dire ? Comment expliquer que je dois simplement espionner ou devenir l'ami proche et le confident d'un meurtrier sans états d'âme ? Que je suis venu soit pour venger la mort de mes parents, celle de Dumbledore et de tellement d'autres, soit pour passer ma vie au côté de Voldemort– Tom Jedusor ?

« Je n'ai nulle part d'autre où aller, j'avoue finalement. »

Ce n'est pas un mensonge.

« Oh, non ! Mon pauvre petit ! Viens avec moi, je vais t'aider à te sécher, gazouille-t-elle. »

Je la suivis calmement. Et maintenant quoi ? Je commence à le suivre partout dès maintenant ou j'attends Poudlard ? Est-ce que je recevrai une lettre pour Poudlard, étant donné que je n'existe pas encore ?

« Il y a des serviettes ici et des vêtements propres là pour toi, mon petit, dit-elle. Reste juste ici avec Tom et je reviendrai plus tard pour te parler, d'accord ? »

Je hoche la tête et frotte la serviette sur ma tête. C'est plus facile que je ne le pensais. Bien que je ne sois pas étonné que personne ne veuille partager une chambre avec ce psychopathe. Je regarde la pièce. Partager un lit ?! Tom a dû être placé dans une chambre pour une seule personne pour économiser la place. Ou bien le sort essaye de m'aider, ou bien ils sont à court de place au moment où j'arrive. Brillant. Cohabiter avec le diable.

« Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ? dit Vol–Tom quand il passe devant la porte.

— Salut… euh... Je suis Harry et je vis ici aussi, dis-je. »

Je sonne tellement docile. Déjà intimidé par lui. C'est dégoûtant, et pourtant, je suis… nerveux ? Tom se renfrogne et se dirige vers son –notre, je tremble– lit.

« Tu vas rester là à tremper le sol ou tu comptes te sécher ? demande-t-il. »

Je retire mon tee-shirt mouillé et me sèche avec la serviette. Je retire lentement et méthodiquement mes vêtements trempés, me séchant et puis remettant les vêtements propres. Tom ne me quitte jamais des yeux. Je rougis.

« Tu es Tom, non ? »

Je pose la question alors même que j'en connais la réponse.

« Oui, répond-il. »

Nous nous dévisageons pendant un moment. Pas nerveux, je pense, peut-être juste mal à l'aise.

« Euh, tu as quel âge ?

— J'ai onze ans, dit-il avec ennui.

— Est-ce que tu vas à l'école ?

— L'orphelinat a des tuteurs pour nous. »

Il est définitivement ennuyé maintenant, mais je ressens le besoin de persévérer. Je souris. Merveilleux, Dumbledore n'est pas encore venu le voir, ou s'il l'a fait, l'année n'a pas encore commencé.

La dame de la réception est à la porte.

« Bonjour ? appelle-t-elle.

— Bonjour, je réponds.

— Oh, bien, je voulais juste te poser quelques questions. Tu as quel âge ? Quel est ton nom ? demande-t-elle.

— Harry Potter, dis-je avec un rapide coup d'œil vers Tom. »

Il est indifférent et semblait s'ennuyer. C'est bizarre de dire mon nom et de ne recevoir aucune réaction. Pas de cris de joie, ni de colère, juste de l'acceptation.

« J'ai onze ans. »

J'espère que j'ai onze ans, ou bien ça va devenir compliqué quand je ne serai pas invité à Poudlard. Il va penser que je suis un Moldu.

Je suis surpris de pouvoir me tenir dans la même pièce que lui et de ne rien ressentir. Peut-être que c'est parce qu'il n'a encore rien fait, ou peut-être que je ne le hais pas vraiment. Je ne hais personne, en vérité.

« D'accord, Harry, où sont tes parents ? demande-t-elle.

— Je ne sais pas, dis-je. »

Ce n'est pas vraiment un mensonge puisque je ne sais pas où ils vivent.

« Quels sont leurs noms ?

— Je ne connais pas leurs vrais noms. Je ne les ai pas vus depuis des années, dis-je. »

Elle a l'air inquiète. C'est juste un petit mensonge pour qu'elle ne découvre pas que je n'existe pas, que j'ai une "maison", que je ne viens pas d'un orphelinat, et surtout que je viens du futur pour changer le passé.

Elle me sourit une dernière fois avant de quitter la pièce en ayant l'air troublée.

« Je n'ai pas d'ami, alors ne t'attends pas à ce que je t'aime bien, dit Tom. »

Je me sens presque mal pour lui.

« Je pourrais être ton ami, et tu n'as même pas à m'aimer, dis-je.

— Peu importe, dit-il. »