Une nouvelle fic... Oui, je sais, je devrai songer à terminer celles que j'ai en cours d'abord avant de me disperser, mais cette idée n'arrêtait pas de me trotter dans la tête, si bien que si je veux être tranquille, je n'ai qu'à l'écrire XD. Et puis l'une des fics en cours est bientôt terminée, alors ma foi... :)

Concernant celle-ci, c'est... un grand n'importe quoi XD. Ce n'est pas du fantastique non plus, mais ça n'est pas très rationnel quand même. En tous cas c'est assez nouveau et j'ai hâte de savoir ce que vous ne penserez :). Ah oui, j'expérimente aussi le récit à la première personne du singulier... Le 'je', c'est Hyde :)

Un don étrange

A... Aaa... tchoum !

Un mouchoir, peut-être ?

Et il rigole, en plus. Ken s'amuse de me voir si mal fichu, 'y a vraiment aucune solidarité, je vous jure... Qu'est-ce que je déteste être malade ! Bon, je suppose que personne n'aime ça, c'est évident... Mais vraiment, qu'est-ce que ça m'agaçe ! Plus que la plupart des gens, j'imagine. Et pour cause... Ca a commencé dès le matin, et ça ne cesse d'empirer. Je me suis levé avec la gorge complètement encombrée... Dès que j'ai voulu parler, ça a été comme si elle se déchirait lentement... Ensuite j'ai senti que mon odorat n'était pas des plus développés... De même que le sens du goût. Puis mes yeux que l'on dirait plein d'eau... Et pour finir, un mal de crâne à réveiller les morts... La crève, quoi. Pas grave du tout, qui sera passée en deux ou trois jours, mais qui promet d'être intense... Chez moi, ça ne dure jamais longtemps, mais je déguste ! Ca va empirer d'heures en heures et ce soir, je serai au fond de mon lit avec un bol de soupe. Cette eprspective me fait grimaçer... Ah, je déteste ça ! C'est idiot en plus, d'être dans cet état alors qu'il faut si beau en ce moment...

En plus, être malade n'est pas bon pour moi. Ca me pose vraiment deux handicaps majeurs. Le premier, c'est ce qui concerne ma voix. Je dois guérir vite, ne pas faire n'importe quoi pour ne pas l'abîmer... Mais ça m'angoisse toujours, même si c'est ridicule. Bon, ça aurait pu être pire : nous n'avons rien de spécial ces jours-ci. Juste des répétitions et du travail sur quelques produits dérivés. Je ferai le minimum syndical, et voilà. Ca aurait pu tomber plus mal, il faut voir le bon côté des choses.

Tu n'en veux vraiment pas, de mon mouchoir ?

Ah si ! Merci !

Je souris à Ken, en guise de remerciement et d'excuse. Si ça se trouve, ça fait dix minutes qu'il me le tend et attend que je le prenne, ce fichu kleenex. Je ne suis vraiment pas à ce que je fais, moi... Ah... Ah non ! Et voilà... Une quinte de toux me prend violemment, à tel point que mes yeux s'emplissent de larme, tant j'ai l'impression que ma gorge va s'arracher... Ah bon sang, ça m'énerve ! Ken tapote gentiemment dans mon dos, pour que ça passe... Je lui fais signe que ça va, maintenant. Il lève théâtralement les yeux au ciel :

Je suis sans doute mal placé pour t'en faire la remarque, mais enfin, ça ne te ferait pas de mal de troquer les clopes pour des bonbons, une fois n'est pas coutume...

T'as pas tort...

'J'ai pas tort, mais t'en feras qu'à ta tête...'

Oui, je sais, mais qu'est-ce que j'y peux ! Je suis énervé. Et quand je suis énervé, je fume. Et si je fume, là, ça me fait tousser. Et ça m'énerve ! Cercle vicieux, en somme. Je me tourne vers Ken et lui explique cela sur un ton un peu agacé. Il me rétorque avec étonnement qu'il n'a rien dit. Mais il l'a pensé. Ca me suffit. J'en viens à mon deuxième handicap majeur, d'ailleurs. Plus important encore que le premier. Enfin... Plus gênant, disons, d'un certain point de vue. Depuis que je suis gosse, j'ai fait du chemin. J'ai appris à le contrôler. C'est comme ça, n'est-ce pas, quand on a un défaut ou un handicap quelconque ? On apprend à le maîtriser, on fait avec, on grandit avec... Et arrivé à un certain âge, cela fait partie intégrante de nous, on s'en accomode. On peut peut-être même s'en amuser, qui sait ? Mais parfois, c'est incontrôlable. Et quand je suis malade, ça l'est totalement. Comme je suis moins résistant, je ne peux plus rien contrôler. Alors, c'est un sacré défilé : des dizaines et des dizaines de conversations entendues, des sentiments perçus comme si je les vivais... Un joyeux bordel, qui accentue ma migraine. Je ne sais pas pourquoi ni d'où ça me vient, mais il en a toujours été ainsi : j'entends les pensées des gens. Aussi clairement que s'il me parlaient. Bien sûr, ce n'est pas le genre de choses à crier sur tous les toits. On me dit intuitif et observateur et c'est flatteur, mais pas si vrai. Disons juste que cette petite capacité aide bien, parfois.

Avec le temps donc, j'ai fait avec. C'est un peu comme ouvrir une porte et tomber sur une fête bruyante. On est assailli par la musique, les rires, le bruit ambiant... Et on referme la porte brusquement pour se retrouver au calme dehors. C'est ça. Si je me laissais aller, je deviendrai dingue, à entendre tout ce que pensent et ressentent les uns et les autres. Alors j'ai appris à travailler cela et à n'entendre que quand je le décide. Si j'ai envie. C'est très reposant, finalement. Je peux presque me considérer comme quelqu'un de normal, aujourd'hui, tant je suis devenu un virtuose de ce petit don. Bien sûr, il est des cas où ça n'est plus possible, comme en cas de colère par exemple, ou d'extrême fatigue... et de maladie. A chaque fois que je suis malade, autant que possible, je reste à la maison. Je n'ai pas envie d'entendre les blagues salaces que Ken rumine dans sa tête dès qu'il a une minute et qu'il nous sert deux minutes plus tard sur un plateau... Ken étant un moindre mal. Entendre Tetsu se ronger les sangs pour tout ou rien, c'est à vous stresser aussi ! Enfin je dis ça, je n'en sais rien, puisque j'évite de sortir lorsque je ne peux me contrôler. Ce à quoi ils pensent, je n'en sais rien. Je m'en sers rarement. Mais il fallait vraiment que je sois là aujourd'hui, alors ma foi... En y repensant, ça faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds dehors tout en étant malade. Des années et des années. Ca devrait le faire. Je devrai réussir à me contrôler. Je détesterai surprendre une pensée gênante d'un de mes amis, moi qui suis si discret en temps normal.

Salut Tet-chan ! Lançai-je en le voyant débarquer.

Wow, c'est pas la forme, toi ! S'exclama-t-il aussitôt.

Tu l'as dit...

Pourquoi t'es venu ?

Je me le demande... Je crois que j'ai de la fièvre.

T'es courageux...

Tetsu sedébarasse de ses affaires et me demande si je ne préfère pas rentrer... Mais je sais qu'il faudrait remettre la réunion à plus tard, alors je lui réponds que non. Pour ne pas déranger mes camarades et les producteurs, qui doivent déjà être en route. C'est presque si je ne sens pas mon état empirer de minutes en minutes... J'ai chaud... bon sang, c'est un vrai volcan, mon corps ! Je me lève pour aller me poser près de la fenêtre, dans l'espoir que la brise appaise un peu cette chaleur...

'C'est ça, fous-toi au courant d'air, histoire d'agraver ton cas !'

Ah bon sang, qu'il est chiant, Ken ! Il n'a qu'à le dire, s'il veut m'engueuler ! Enfin, après tout ça part d'un bon sentiment... Alors que je m'installe sur le rebord, en équilibre, je me fais la remarque que j'entends Ken bien distinctement, aujourd'hui, et sans me donner la peine d'ouvrir la fameuse porte... Bien sûr, c'est parce qu'il pense à moi, et que j'ai toujours mieux détecté les pensées qui me concernent... Je grimace. Se contrôler va être compliqué. Moi qui met un point d'honneur à ne jamais les entendre, il se peut qu'aujourd'hui, il y ait des ratés... Je grimace de nouveau, tout en essayant de respirer par le nez. Complètement bouché. Ca va être gai... Tout le monde arrive et je fais un effort pour paraître au mieux dem a forme. A mon avis, je ne trompe personne. Yukki les précède dans une pièce annexe, plus spacieuse et propice aux réunions de ce genre... Je ferme la marche, non loin de Ken et Tetsu. Un frisson me parcourt l'échine : il y a quelqu'un ici qui... Comment le dire ? Quelqu'un ici est... heureux. Bon, j'imagine que nous le sommes tous plus ou moins, mais... Quelqu'un dans cette pièce est vraiment content d'être là. Je souris : il y en a qui sont motivés, dis donc ! Bien que ce sentiment soit très léger... Très doux à ressentir... Sûrement pas en rapport avec du boulot, on dirait. Mais je me concentre : tout ça ne me regarde pas.

Nous commençons enfin, et j'avoue que j'ai beaucoup de mal. Je tousse sans arrêt, je me mouche, j'ai chaud... Mon lit me semble une perspective alléchante... Allez Hyde, courage ! Dans deux ou trois jours, tu seras sur pieds ! Je me racle la gorge et me ressaisit, focalisant mon attention sur l'un de ces messieurs en train de parler. Et tout à coup, nouveau frisson, certainement pas dû à la température...

'Il est malade, et il faut encore qu'il soit... irrésistible...'

Hep !! Qui a dit ça ?! Lequel de vous a... Je me suis levé si brusquement que la tête me tourne. Et je vois de multiples paires d'yeux me fixer comme si j'allais m'écrouler. En plus d'avoir une sale tête, je dois vraiment avoir l'air d'être tombé de la planète Mars... Et tout le monde semble ne penser qu'à cette réunion... Pourtant, je l'ai entendu ! Mais qui ? Mais... Mais y a que des mecs ici ! Et je suis le seul malade, on dirait... Oh bon sang, je dois avoir tant de fièvre que je délire, ça ne peut être que ça...

Pour que ça soit clair, j'ai donc décidé de mettre les répliques en gras et les pensées perçues en italique, j'espère qu'ainsi, ça passera bien :)

A part ça, je me demande vraiment quelles seront les réactions sur ce (petit) chapitre... Mais même pas peur XD