Voici ma toute première fanfic prison break…

Le titre peut vous paraître familier, et effectivement, l'une des fic de « clair de lune » porte ce même titre. J'en ai cherché un autre mais impossible d'en trouver un qui correspondait aussi bien que celui-là… j'espère qu'elle ne m'en voudra pas pour « l'emprunt . Cela ne concerne bien évidemment que le titre, le reste n'a rien à voir.

J'espère que ma fic vous plaira, n'hésitez pas en tout cas à me dire ce que vous en pensez, j'ai toujours besoin de l'avis d'autrui… Merci en tout cas de me lire.


Cette femme

Comme tous les matins, il s'asseyait sur le palier de leur petite maison et admirait le soleil se lever. Une tasse à la main, attendant le journal des Etats-Unis. Attendant des nouvelles de son pays. Non pas que la ville avec sa pollution, son trafic dense et son stress lui manquait, mais il voulait surtout avoir des nouvelles d'elle. Elle lui manquait. Mais lui seul était responsable de sa situation. C'était lui qui n'avait pas tenu ses promesses. Le journal parlait peu d'elle. A part son procès pour complicité d'évasion au cours duquel elle avait finalement été acquittée, rien ne la rendait très populaire. Il était sûr qu'elle préférait cette vie tranquille d'ailleurs. Néanmoins à plusieurs reprises, le nom de sa douce était apparu à côté de celui d'un autre nom : Anthony Weber. C'était un avocat très reconnu et très célèbre, grâce à qui elle avait retrouvé sa liberté. Et il faut croire que c'était quelque chose qui avait touché la jeune femme puisque aujourd'hui il était bien plus que son avocat. Leurs fiançailles avaient été annoncées six mois auparavant, aussi c'est avec peu de surprise qu'il découvrit ce matin là, un article annonçant leur mariage le week-end même. Il regarda la date du jour sur le devant du journal. C'était son seul moyen de savoir quel jour se levait. Le Panama avait le don de faire oublier la vie quotidienne. Mercredi. D'ici trois jours, elle serait mariée à cet homme. Il ne prit même pas la peine de lire l'article. Oui il était soulagé de savoir que sa vie continuait, mais rentrer dans les détails de son bonheur était un peu trop douloureux à son goût. Il posa le journal à ses côtés et but une gorgée de café tout en contemplant le soleil monter de derrière la mer. Ces quelques minutes étaient ses préférées. Le passage de la nuit au jour, du sommeil au réveil, des cauchemars aux doux rêves de la réalité… ou peut-être était-ce l'inverse. Il entendit des pas lourds derrière lui. Lincoln avait toujours aussi peu de grâce. Il le salua, visiblement à peine réveillé. Mickaël lui rendit son salut. Il revint de la cuisine, une tasse à la main et s'adossa contre la rambarde du palier.

Lincoln : Tu n'arriveras donc jamais à te réveiller après le soleil ?

Mickaël : Jamais.

Il but une nouvelle gorgée de café. Lincoln saisit le journal.

Lincoln : Quelles nouvelles du continent aujourd'hui ?

Mickaël : La bourse a chuté…

Linc fronça les sourcils, Mickaël avait le don de ne retenir que le plus insignifiant des détails. Il tourna le journal et tomba sur l'article concernant l'objet des pensées de son frère. Celles dont il refusait de parler mais qui transparaissaient continuellement sur son visage. Il comprit pourquoi son frère était encore plus silencieux que d'habitude. Preuve que c'était finalement possible d'aligner moins de quatre mots à la suite. Il s'assit à côté de lui, ne sachant que dire.

Lincoln : Tu comptes en parler ?

Mickaël le regarda avec son regard si énigmatique.

Mickaël : La bourse t'intéresse ?

Lincoln le fixa pour lui faire comprendre que ce n'était pas le moment de faire de l'humour. Mickaël le comprit et détourna le regard en portant la tasse à ses lèvres.

Mickaël : Non…

Lincoln hocha la tête.

Lincoln : Tu vas encore faire un truc stupide pas vrai ?

Lincoln avait appris que les silences de son frère étaient de mauvais augure.

Lincoln : Mickaël ?

Il le regarda.

Mickaël : Je lui ai fait une promesse…