Bonjour, voici une petite histoire à 4 chapitres que j'ai écrite hier. Juste le temps d'une petite relecture rapide (qui n'enlèvera malheureusement pas toutes les fautes, je le crains) et je la poste. J'écris sans bêta donc je vous pris d'excuser les fautes.

Maintenant, soyons clair, j'écris pour mon plaisir et, tout en souhaitant que ça vous plaise, ce n'est pas mon but premier. Si ça vous plait et que vous pensez que ça mérite une review, avec plaisir. Si vous voulez laisser une review pour critiquer, passez votre chemin, je n'en veux même pas, ça ne m'intéresse pas.

Il s'agit donc d'une modeste fic ou l'on suit l'évolution des relations entre John et Sherlock de l'enfance à l'âge adulte.

Il y a de la violence sur enfant et du yaoï, vous êtes prévenus. Si ça ne vous plait pas, passez votre chemin.

Chapitre 1

5 ans

Mycroft senti un corps se coller au sien, un bassin fusionnant avec ses fesses alors que des bras se serraient autour de sa taille et un nez et une bouche relâchant un souffle chaud dans son cou, sous son oreille.

-Dis-moi tout, où est le petit génie ?

-Au solfège ! Souri Mycroft tout en finissant de faire la vaisselle.

-Oh, on a donc un peu de temps devant nous ! déclara Greg tout en grignotant le cou du plus âgé.

-Malheureusement, non, son cours s'est terminé il y a 10 minutes et il ne devrait plus tarder.

Au moment où Greg poussait un gémissement de plainte, la porte d'entrée failli exploser en tapant contre le mur derrière elle alors qu'un gamin d'un mètre dix tout en os et en cheveux bouclés et fous faisait irruption dans la cuisine.

-Mycroft, devine quoi, devine quoi !

Mycroft souri d'étonnement devant son petit frère qui d'habitude était bien plus inexpressif et bien plus calme alors que Greg poussait un soupir et se séparait de lui pour prendre appui contre le plan de travail derrière lui … tant pis pour son câlin, Sherlock était rentré !

-Hum, laisse moi déduire ça, tu n'as pas ouvert ton étui à violon mais tu as bien été au solfège donc tu as été puni à peine arrivé, tu as sans doute encore déduit des choses sur ton professeur que tu n'aurais pas dû dire à haute voix. Pourtant, ce n'est pas le fait d'avoir été puni qui te rends si heureux, ce n'est pas la première fois et ça ne t'a jamais fait cet effet, alors je dirais que tu as fais la connaissance de quelqu'un pendant ta punition !

-ouah, t'es trop fort ! Oui, je me suis fait un copain ! Tu te rends compte, j'ai un copain !

-c'est super, Sherlock, comment il s'appelle ? Questionna Mycroft, heureux que son petit frère d'ordinaire si solitaire ce soit fait un ami.

-il s'appelle John et il est super gentil. Il était même pas en colère quand je lui ai dit que son grand frère lui avait cassé sa clarinette (alors qu'en fait, c'est une grande sœur, je me suis trompé) et que sa maman était à l'hôpital !

-« il n'était », Sherlock. Et c'est bien qu'il ne ce soit pas mis en colère mais ce ne sont pas des choses à dire, tout de même, et tu le sais !

-Sherlock ?! Appela une petite voix depuis l'entrée de la maison.

-Oh, c'est John, je l'ai oublié !

-Sherlock ! Sermonna Mycroft tout en s'essuyant les mains. Il se demanda comment son frère pouvait être aussi tête en l'air puis se dirigea avec Greg vers l'entrée, suivant la trace de Sherlock qui était reparti en courant.

En arrivant à la porte, ils trouvère le petit frère de Mycroft en train d'aider un petit garçon blond comme les blés à enlever son manteau.

-ça, c'est John, Mycroft, je l'ai invité à venir jouer à la maison, il a dit qu'il voulait bien jouer au détective avec moi et regarder dans mon microscope pour voir de la moisissure !

Mycroft fit un petit sourire à son jeune frère en s'étonnant de son enthousiasme. Il n'avait jamais vu Sherlock comme ça ! Il referma la porte et se tourna vers John, l'examinant. John avait le même âge que son frère mais était plus petit, prouvant que sa taille resterait sans doute en dessous de la norme toute sa vie. Il semblait toutefois plus épais, sans être gros, ce qui prouvait qu'il était en bonne santé. Il affichait un petit sourire gêné, et se dandinait d'un pied sur l'autre, mal à l'aise. Sherlock fini par prendre la parole :

-ça, c'est mon grand frère, Mycroft, il est encore plus fort que moi pour les énigmes. Et ça, c'est Greg, c'est son amoureux !

-Sherlock ! Pour commencer, on ne dit pas « ça » pour désigner une personne ! Ensuite, il était inutile de faire ce commentaire sur Greg.

-Mais c'est vrai, vous vous faîtes des câlins quand vous croyez que je dors !

Mycroft soupira alors que Greg se grattait la nuque, légèrement gêné, puis Mycroft tendit la main à John en lui disant :

-Bienvenu à la maison John, je t'en pris, fais comme chez toi.

-Merci monsieur …

-Holmes, mais je t'en pris, appelle moi Mycroft. Aller, allez jouer et soyez sage, d'accord ?

Tandis que John hochait sagement la tête, Sherlock avait déjà prit la main de John et le tirait vers les marches pour qu'ils montent dans sa chambre. Alors qu'ils disparaissaient dans les escaliers, Mycroft s'écria : ce dernier commentaire était pour toi, Sherlock !

Après le « oui, oui ! » agacé et crié de son frère, Mycroft secoua la tête et regarda son amant :

-C'est dingue, c'est la première fois que je vois ton frère aussi excité !

-Il faut dire que c'est la première fois qu'il se fait un copain.

-Espérons que ça dure, ça nous laissera peut-être un peu plus de temps pour nous ! Déclara le tout jeune sergent de la police criminel de Londres Gregory Lestrade au bientôt diplômé et surdoué élève en géopolitique, Mycroft Holmes tout en lui volant un baiser. Mycroft souri, une rougeur apparaissant sur ses joues alors qu'il secouait la tête d'un air vaguement désapprobateur, tout en ne pouvait s'empêcher de sourire.

-Wouah, elle est super grande, ta maison !

-Ah bon ? Je ne sais pas, je n'ai jamais été ailleurs !

-C'est vrai ? T'as jamais été chez un copain ?

-Ben t'es mon seul copain alors …

-Oh … et ben tu vas voir quand tu viendras jouer à la maison ! Ma maison est BEAUCOUP plus petite que la tienne.

-C'est vrai ? Je viendrais jouer chez toi ? Se fichant éperdument de la taille de la maison de son ami.

-Ben oui, si tu m'invite aujourd'hui, moi je t'inviterai plus tard, demain, si tu veux.

-Ouais, trop bien !

-Et qu'est-ce qu'il est grand, ton frère ! Harry n'a que 10 ans !

-Mycroft en a 22, il est en fac, il fait de la politique je-sais-pas-quoi. C'est lui qui me garde.

-Pourquoi, elle est où ta maman ?

-Elle est diplomate, ça veux dire qu'elle va dans les autres pays et qu'elle aide les anglais qui font des bêtises. En ce moment, elle est à Stockholm.

-Ouah, c'est super ! Elle est vachement importante ! Et ton papa ?

-J'ai pas de papa.

-D'accord, des fois, ça arrive. Comment t'as su que ma maman était à l'hôpital ?

-C'est parce que tu sens comme les hôpitaux !

-Je pu ?

-Non, tu sens bon … c'est jusque que c'est comme les médicaments.

-… En fait, elle est pas à l'hôpital mais elle doit y aller une fois par semaine pour des médicaments, elle reste pendant une heure avec un truc dans le bras et comme c'est pas drôle, je reste avec elle.

-Et ton papa ?

-Il est aussi à l'hôpital mais lui c'est parce qu'il est docteur. Quand je serai grand, moi aussi je serai docteur.

-Hum, je pense que tu peux être docteur, t'es gentil et les bons docteurs sont souvent gentils !

-Merci. Alors, on joue à quoi ?

Et les enfants se munirent d'une loupe et d'une lampe torche et partirent explorer la maison pour trouver le voleur de doudou.

*9*9*9*

Sherlock et John s'amusaient depuis 2 heures déjà, en silence ou presque, Mycroft n'entendait que des rires et des galopades, ce qui ne le dérangeait pas dans l'écriture de son mémoire auquel il s'était mit après le départ de Greg et qui était surtout un bon repos, pour lui qui avait l'habitude de surveiller un Sherlock bien plus hyperactif et bruyant que ça. Aussi, ça le dérangea de jouer le trouble fête dans les jeux de son frère et de son ami mais son devoir d'adulte responsable de la maison l'y forçait, il monta donc à l'étage et trouva John étendu sur un canapé, faisant semblant de dormir alors que Sherlock examinait ses ongles avec une loupe. Sherlock passa ses doigts sur la paume de John et celui-ci ri :

-Chut, John, tu ne peux pas rire, tu es mort, on t'a empoisonné !

-Mais tu me chatouille.

-Un mort n'est pas chatouilleux !

Ah, au temps pour Mycroft, il ne faisait pas semblant de dormir, il faisait semblant d'être mort. Amusé par l'imagination de son frère et heureux que celui-ci ait trouvé un ami qui soit de si bonne composition, Mycroft fit connaître sa présence en se raclant la gorge.

-Hum, hum !

-N'entre pas, Mycroft, tu vas compromettre les preuves de la scène de crime !

-Et bien, désolé de compromettre la scène de crime mais … John, ça fait 2 heures que tu es là, ta maman doit commencer à s'inquiéter et il commence à faire nuit, est-ce que tu l'as prévenu que tu restais là aussi longtemps ?

John se releva du canapé avec un air catastrophé et s'écria :

-Oh, maman, j'ai oublié de lui dire.

-(soupir) bon, tu connais le numéro de téléphone de ta maison ? On pourrait peut-être commencer par l'appeler, d'accord ?

John hocha la tête et, ne faisant pas attention aux cris de Sherlock qui se plaignait qu'un cadavre ne devait pas bouger, il se leva et couru vers Mycroft pour lui donner son numéro de téléphone.

Mycroft préféra appeler lui-même pour rassurer la mère de John :

-Allo ?

-Bonjour, je parle bien à Mme Watson ?

-Oui, tout à fait !

-Je me présente, Mycroft Holmes, désolé de vous déranger à cette heure mais je souhaitais vous informer que votre fils, John, était venu jouer à la maison avec mon frère, je crois que dans leur enthousiasme, ils ont omis de vous prévenir.

-Oh bon sang, merci, je me faisais un sang d'encre ! Est-ce qu'il va bien ?

-Oui, je suis vraiment navré que vous vous soyez inquiété. John et mon frère Sherlock ont fait connaissance au cours de solfège et ils sont venus jouer à la maison tout de suite après le cours. Je pensais qu'ils vous avaient prévenus, je suis désolé de ne pas avoir eu la présence d'esprit de les questionner plus tôt.

-Oh ne vous en faîtes pas, c'est comme ça, les garçons, tout dans l'action et rien dans la réflexion … Oh, pardon, ce n'était pas très poli.

-Non, ne vous inquiétez pas, il se trouve que la situation vous donne raison. Ecoutez, il est tard et j'avoue que je n'ai pas le cœur de séparer les garçons alors qu'ils sont en plein jeu. Si cela vous convient, je pourrais garder John pour le dîner de ce soir et je le ramènerai en voiture pour 21 h grand maximum … est-ce que ça vous conviendrai ?

-Oh, je ne sais pas … pardonnez-moi mais vous dîtes que le petit garçon, Sherlock, c'est ça ? est votre frère … excusez moi de vous posez la question mais, où sont vos parents ?

-Je comprends ce qui peut vous chagriner. Pour répondre à votre question, ma mère est l'ambassadeur anglaise à Stockholm et est donc absente une grande partie de l'année, je m'occupe seul de mon petit frère et de la maison. Je suis en dernière année à la fac, en géopolitique. Et lorsque je dis que je m'occupe seul de mon frère, j'exagère un peu, nous avons une voisine, madame Hudson, qui passe tout les jours pour s'assurer que tout se passe sans problème. De plus, je suis en communication quasiment constante avec ma mère qui est une vraie mère poule, même à plusieurs centaines de kilomètres de distance.

-Je vois, vous semblez être un jeune homme très mature et responsable … je vous prie de m'excuser si jamais j'ai pu paraître …

-Non, ne vous inquiétez pas, nous ne nous sommes pas rencontrés et je vous demande de me confier votre fils pour une soirée, je comprends votre angoisse.

-Bien, merci … Et bien c'est vrai qu'il se fait tard et si les enfants jouent aussi bien, je m'en voudrais aussi de les séparer … c'est d'accord, gardez-le pour dîner et vous nous le ramenez pour 21h … vous avez votre permis depuis longtemps ? Non, pardon, ne répondez pas, désolée, c'est l'inquiétude.

-Il n'y a pas de soucis … lorsque je ramènerai John, je serai très prudent et je m'assurerai d'emmener mon permis avec moi afin que vous puissiez vérifier qu'il est en règle.

-Je suis vraiment désolée … puis-je prendre votre numéro de téléphone ? Au cas où vous auriez du retard ?

Mycroft eut un sourire indulgent et le lui donna de bon cœur, se rendant compte que madame Watson était une femme très inquiète du bien être de sa progéniture. Après avoir répondu à toutes les questions que la mère de famille se posait, Mycroft raccrocha et tourna le coin du couloir pour voir ce que faisaient les garçons. Étonnamment, il les trouva assis contre le mur, serrés l'un contre l'autre. John demanda d'une petite voix :

-Maman est fâchée ?

-Non, ne t'en fais pas, elle s'est juste inquiétée pour toi. La prochaine fois que tu viendras jouer ici, il faudra que tu préviennes ta maman ou que tu lui téléphone dès que tu arrives ici, d'accord ?

-Oui, merci.

-De rien, John. Nous mangeons dans 30 minutes, vous avez encore le temps de jouer un peu puis lavez-vous les mains et descendez.

Mycroft souri en voyant les deux canailles se lever en sautant tout en criant « d'accord » et reprendre leur jeu. Son téléphone sonna et il soupira, après avoir rassuré une mère, il allait devoir faire un compte-rendu de la journée à une autre, la sienne. Il décrocha tout en descendant à la cuisine pour commencer à préparer le repas.

A suivre.