Titre : Duel

Auteur : Yoda-Ben²

Source : Doctor Who

Rating : PG-13

Genre : slash

Pairing : Docteur/Master

Spoilers : pour The Sea Devils.

Le Docteur parvint à désarmer le Maître d'un coup de pied dans le bras. Mais son soulagement fut de courte durée lorsqu'il le vit s'armer d'une épée. Il s'empara lui aussi d'un fleuret et les deux Seigneurs du Temps enchaînèrent les passes.

Le Docteur réussit, au prix de bien des efforts, à faire lâcher son épée au Maître et, comble du raffinement, à le tenir en respect tout en attrapant un sandwich laissé là.

- J'ai toujours trouvé que l'exercice violent me donnait faim, murmura-t-il en mordant dans son sandwich, tout en dévorant le Maître des yeux (Oh ! Ce regard !...). Vous ne trouvez pas ?

- Profitez bien de votre repas, Docteur, car cela pourrait bien être votre dernier ! Répondit le Maître, avec rogue. (Toujours cette arrogance, n'est-ce pas, Docteur ? Toujours si sûr de gagner, ça m'insupporte)

- Oh, vraiment ?

Sur ce, le Docteur recula et à la loyale, renvoya son arme au Maître. Le combat recommença, jusqu'à ce que le Docteur bascule dans un fauteuil, le Maître presque sur lui.

- Vous êtes bon, Docteur, mais pas encore assez !

- Oh, mais vous n'avez pas encore vu mon jeu de jambes ! Répliqua le Docteur en le repoussant.

Le Maître, désarçonné, perdit l'équilibre et s'étala sur sa table, avant de rouler à terre. Le Docteur le considéra, l'air navré, les deux épées à la main. Il secoua la tête.

- Combien de fois vous l'ai-je déjà dit ? La violence ne vous mènera nulle part. (Oh non, Docteur, je le sais, vous me l'avez assez répété... Mais pardonnez mon entêtement, j'aime tant quand vous revenez à la charge)

Le Maître regarda le Docteur se diriger vers la porte. (Erreur de débutant, mon cher, ne jamais tourner le dos à son adversaire) Il avait toujours admiré cette force, ce feu. Jamais le Docteur n'était aussi noble et digne que quand il le combattait. (Vous êtes le seul que je considère comme mon égal, Docteur, le seul digne d'être mon Ennemi juré) Quand il montrait cette force et cette élégance, seulement pour lui, cette violence presque sensuelle ; les mots dans les regards qui se croisent, les contacts du corps à corps... C'était presque suffisant pour lui faire oublier le goût doux-amer de leurs souvenirs de jeunesse. (Vous souvenez-vous, Docteur, de ces années ? Leur souvenir est gravé en moi, chaque parole, chaque geste, chaque pensée, chaque caresse) Il suffirait d'un geste, d'un regard pour faire basculer le combat (Ô combien ! Je le sais, Docteur, que vous le désirez autant que moi... Oh oui ! Si seulement si seulement si seulement). Un tel homme ne pouvait être digne que de lui seul. Nul autre ne devait l'approcher, ne devait lutter contre lui. Le Docteur devait lui appartenir. Mort ou vif. (Vous êtes à moi, Docteur ! A moi, à moi, rien qu'à moi, et peut-être, oh oui peut-être, suis-je tout autant à vous, si vous le désirez, si je vous le permets)

Le Maître sortit un couteau de sa manche et le lança dans la direction du Docteur. Si lui ne pouvait pas l'avoir, personne d'autre ne le pourrait.

Personne d'autre ne le devait.

(Vous êtes à moi, Docteur. Mon Ennemi juré.

Votre talent,

Vos fantaisies,

Vos souvenirs,

Même ce goût vestimentaire douteux

Chaque frôlement prétendument involontaire

Chaque combat

Chaque partie d'échecs

Chacune de vos visites

Chaque fois que vous contrecarrez mes plans

Tout m'appartient.

...

Mon Docteur.)