Titre : Rire
Auteur : Yoda-Ben²
Source : Doctor Who, 5e Docteur, Ainley!Master
Rating : G
Genre : stupidités consternantes.
Pairing : pas vraiment
Spoilers : aucun.
C'était dans l'Œil d'Orion, un beau jour -mais en est-il de mauvais dans un tel endroit ? Une trêve avait été tacitement décidée de part et d'autre.
- HA HA HA HA HAAAA !! Alors ?
- Ridicule.
- Comment ça, ridicule ?
- On dirait que vous êtes vraiment en train de rire. De rire devant quelque chose de drôle.
- Pff.. Bon. Voyons, hem... Gnêh Gnêh gnêêêhh....
Le Docteur secoua la tête, très insatisfait.
- Cette intonation ne va pas du tout. Ca ressemble plus à un rire de vieille sorcière, ou de larbin obséquieux, là.
- Comment ?! Tonna la Maître.
- Si, si, je vous assure.
- Même avec la pose ? Fit-il en se redressant, les poings sur les hanches, le regard au loin.
- Justement, ça jure avec la pose.
- GNIAHAHAHAHAAAA !!! Là ?
- Ah, c'est déjà mieux, fit le Docteur en hochant légèrement la tête d'un air critique. Mais...
- Oh, quoi encore ?
- En fait, c'est toute cette histoire de rire que je ne comprends pas, murmura le Docteur en astiquant sa batte de cricket.
- Mais c'est normal, Docteur, vous ne pouvez pas comprendre ! Fit le Maître, alors que le Docteur levait les yeux au ciel. Je suis un être maléfique ! L'image est terriblement importante !
- Mais si vous êtes un être maléfique, pourquoi rire ? Rire a une connotation positive.
- Pas forcément. Pour certains penseurs Européens du Moyen-Âge, le rire était une invention du diable. Beaucoup de grands personnages craints avaient un rire particulier. Tenez, les méchants dans les pièces de Shakespeare...
- Oui, mais là, c'est du théâtre. De l'exagération codifiée. D'ailleurs, je n'ai jamais compris pourquoi les méchants dans les films se mettaient à rire quand ils exposaient leur plan pour conquérir le monde. Il n'y a rien de drôle là-dedans.
Le Maître, vaincu, alla s'asseoir à coté du Docteur.
- Je suppose que c'est un rire de joie à la pensée de bientôt achever leur quête...
- Je ne m'esbaudis pas de manière hystérique quand je sauve le monde, grogna le Docteur. Même si je suis content quand j'y arrive.
- Oui, mais vous, ce n'est pas pareil, Docteur. Vous êtes de l'autre côté. Chez les gentils. Les gentils ne rient pas quand ils réussissent à atteindre leur but. C'est comme ça.
- Certes. Mais au moins, je ne suis pas obligé de porter uniquement du noir.
Ce fut au tour du Maître de fixer le Docteur d'un air critique.
- Mouis... Je me demande si c'est forcément un bien, dans votre cas...
- Quoi encore ?
- Oh, je dis ça, je ne dis rien, mais quand même, Docteur, ce brin de céleri à la boutonnière, ces pantalons rayés... Cette veste !
Le Docteur renifla d'un air vexé, et fit mine de repartir vers son TARDIS. Le Maître le suivit aussitôt.
- Oh, ne le prenez pas comme ça ! Il suffit de quelques détails, vraiment ! Par exemple, avez-vous pensé à vous faire pousser la barbe ? Et puis aussi, porter des couleurs plus sombres... Et arrêter les accessoires, je me souviens de cette horrible écharpe, et de ces vestes en velours et ces chemises à frous-frous... Essayez de vous trouver un costume plus sobre qui... Oh, Docteur, arrêtez de bouder !...
Lorsque le Maître retrouva le Docteur, dans son incarnation suivante, et surtout dans son nouveau costume, il songea aussitôt à écrire un bouquin de psychologie inversée.
