Voilà pourquoi vous n'êtes pas membres de l'Ordre... Vous ne comprenez pas... Il y a des causes pour lesquelles il vaut la peine de mourir ! (Ordre du Phénix, Sirius à Fred et George)
"Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois..."
"Je ne cherche aucun ennui. Généralement, ce sont les ennuis qui me trouvent." - Harry Potter à Hermione Granger
"Quand ils sont près de moi... j'entends Voldemort qui tue ma mère." - Harry Potter (PA10)
"Lily! Prends Harry et va-t'en! C'est lui!Va-t'en! Cours! Je vais le retenir..." (James, PA12)
Chapitre 1: Où tout commence
Dans la ville où débute cette histoire, la magie, le fantastique, le rêve, l'imaginaire et l'imprévu n'ont pas voix au chapitre. Les rues sont droites, les maisons identiques, et la pelouse ne dépasse pas les cinq millimètres autorisés par le règlement du quartier. La ville parfaite pour Mr et Mrs Dursley et leur jeune fils, Dudley, qui affichent leur normalité comme d'autres affichent leur richesse. Et pourtant , les Dursley on t quelque chose d'anormal. Le neveu de Pétunia Dursley, dont ils ont hérité la charge à la mort de ses parents. Tous les deux vivent dans la peur qu'un de leur voisin découvre l'horrible vérité. En effet, le jeune Harry Potter est aux antipodes de la normalité: c'est un sorcier.
Un vrai sorcier, comme dans les contes ou les livres d'image de Dudley. Harry n'a pas de livre, lui. D'après son oncle, les monstres n'ont pas droit aux livres. Ni d'avoir une chambre, des jouets comme ceux de Dudley, des vêtements neufs ou un câlin quand ils se sentent mal. Harry sait très bien ce que sont les monstres. Il en est un, après tout. C'est ce que dit l'oncle Vernon avant de l'enfermer dans le placard, tous les soirs. Tante Pétunia le dit aussi et le met aussi dans le placard. Harry essaie de ne pas avoir peur, tout seul dans le noir. Les monstres ont pas peur du noir. Ni du méchant à la lumière verte. Quand il se souvient de lui, il voudrait sa maman, qui sait toujours comment le rassurer ou son papa, tellement fort qu'il aurait déjà fait partir le méchant monstre depuis longtemps. Mais les monstres n'ont pas de parents, lui a dit Dudley quand il a osé lui demander s'il savait où ils étaient, ses parents à lui. Oncle Vernon et Tante Pétunia ont félicité Dudley et lui ont offert une boite de gâteau quand il a dit ça. Harry aimerait bien avoir une boite de gâteau.
Lily-Anne Even ne connaît Harry Potter qu'en tant que Survivant. Elle sait juste qu'il a vaincu Vous-Savez-Qui, le mage noir qui terrorisait le Royaume-Uni. L'affaire n'a eut que peu d'impact Outre-manche, Celui qui se faisait appeler Lord Voldemort ne menaçant pas directement la France et le reste du vieux continent. Ce qui explique que la jeune parisienne, du haut de ses 25 ans, puisse sourire face à la psychose qui entoure ce nom. Il faut dire que quand les anglais de son age choisissaient leurs camps, elle étudiait consciencieusement dans les célèbres jardins de l'école de sorcellerie Beauxbâtons durant sept belles années, totalement coupée des problèmes du monde extérieur. Pourtant, à la fin de ses études, vers ses 21 ans, elle a ressenti l'envie, presque le besoin de se rendre là-bas. Comme si s'était le seule endroit au monde où elle pourrait se sentir entière. A lors elle s'est retrouvée au Département des Mystères du ministère londonien, après avoir réussi le concours avec les honneurs.
Elle a souvent eut l'impression qu'il lui manquait quelque chose, quelque chose d'une grande importance, depuis la mort de ses parents, deux Moldus, dans un terrible accident de voiture. Seule sa tante, l'unique autre sorcière de la famille, et dont Marc et Viviane Even ne parlaient qu'à voix basse et avec un respect qui ressemblait à de la peur, avait accepté de s'occuper d'elle. Tout le reste de la famille avait déjà compris qu'elle était une sorcière. Lily-Anne avait donc vécu dans un monde à la fois moldu et sorcier, car si sa tante Fiona n'était pas du genre à renier ses origines (et elle n'en avait d'ailleurs aucune envie) elle aimait aussi les facilités qu'offrait la magie. Il était tellement plus simple d'entretenir une maison une baguette à la main, mais la musique sorcière était tellement ridicule! Elle sourit en se souvenant de l'atmosphère de folie douce qui entourait la maison de son enfance. C'était tellement différent d'ici!
Avant de commencer à travailler, elle avait eut envie de se promener en Angleterre, pour découvrir son nouveau pays et s'y habituer. Un sentiment semblable à celui qui lui avait fait traverser la Manche l'avait guidé et sans trop savoir comment, ses pas (où plutôt le Magicobus, terriblement différent des carrioles magiques françaises) l'avaient mené dans une ville pavillonnaire du Surrey, Little Whinging, rue Privet Drive. Pour le moment, elle reste immobile devant le numéro 4, une maison totalement identique aux autres, mais par laquelle elle se sent terriblement attirée. Elle ne sait pas pourquoi d'ailleurs. Elle se sent bizarre, lasse d'attendre, alors qu'elle ne sait même pas ce qu'elle attend. Elle espère ne pas paraître trop étrange. Il y a déjà une vielle femme qui l'a regardé d'un drôle d'air en passant avec un filet à provision remplit de boite de nourriture pour chat. Enfin, un mouvement. Elle se redresse, à l'affût. La porte s'ouvre et elle voit enfin un des habitants de cette maison qui l'intéresse tant.
Un petit garçon d'environ quatre ans sort en traînant derrière lui un sac poubelle presque aussi grand que lui. Le sac est si lourd qu'il à l'air de pouvoir craquer à tout moment. Elle les petits muscles des bras de l'enfant se tendre tandis qu'ils tire de toute ses forces dessus pour essayer de le faire bouger. Elle se dirige vers pour l'aider quand il relève la tête et ce qu'elle voit la fait stopper net. Il a des cheveux noirs en pagaille, et elle se souvient d'avoir passer ses mains en riant dans des cheveux terriblement semblables. Son visage ressemble énormément à un autre, plus adulte, qui appartient à un homme qu'elle se souvient avoir aimé. Qu'elle aime toujours. Mais ses yeux surtout. Elle les connaît, elle les connaît même très bien, parce qu'elle les voit à chaque fois qu'elle passe devant un miroir. C'est le même vert émeraude brillant, ce sont les yeux de Lily-Anne, cachés derrière de petites lunettes rondes et rafistolées.
Elle a un autre coup au coeur quand elle remarque l'air infiniment malheureux de ce petit et ses vieux habits trop larges pour lui. Il faut dire qu'il est plutôt petit pour son age, et pas très épais non plus. Il n'a pas l'air de savoir vraiment ce que veut dire manger à sa faim. Lily-Anne soupire, ne se rendant compte que maintenant qu'elle retient sa respiration depuis qu'il a levé les yeux vers elle. Depuis ce moment, depuis qu'elle a vu ce petit, elle sent son coeur battre très vite, comme si il voulait défoncer sa cage thoracique, ses muscles, son corps entier se tendre vers lui et la chair de poule a envahit ses membres. Elle ne comprend pas pourquoi, mais elle a envie de hurler de joie, de rire à s'en péter les côtes et de pleurer de désespoir en même temps. Elle a l'impression d'être possédée, que ça ne peut pas être elle qui ressent tout ça à la fois. Comme si elle commençait enfin à vivre.
Seules sept autres personnes à travers le monde s'en rendirent compte, mais l'avenir changeait.
Dans sa cellule en haute sécurité, derrière les barreaux, Sirius ne connaît plus aucune joie depuis trois ans. Depuis leur mort. Trois longues années à ressasser ses souvenirs. Chagrin face au corps de James et Lily, Haine face au traître Peter, Coupable, Tu n'es plus mon fils, Traitre-à-ton-sang, Regulus plongé dans un livre de magie noire, Non, Non!, Les yeux vides de Mary, James qui porte Severus, C'est de ta faute, Sirius!, La marque de Bellatrix, Son chapeau à l'envers, Sa baguette cassée, C'est triste à en pleurer, (1) Narcissa en pleurs qui annonce ses fiançailles à Andromeda, Qu'on ne me parle plus de cette fille indigne!, Endoloris!, Souffrance, Se battre, James, pardonne-moi! C'est ta faute, Ta faute, Ta faute, J'a failli le tuer à cause de toi!, C'est toi le monstre, Monstre, Monstre, Monstre, Ta faute. Je te hais! Non! Non! Innocent. Il est innocent.
Il se raccroche à cette idée et y trouve la force de se transformer en chien. Les Détraqueurs partent. Enfin! Cela ne le rend pas vraiment heureux. Il est juste soulagé.Les gardiens de la prison passe trop souvent ici pour qu'il se permette le luxe d'être heureux. Il n'est pas devenu fou, non pas pour le moment, pas encore, il est juste désespéré. Et les monstres commence à se lasser de lui. Plus assez de bonheur. Mais il ressent quelque chose maintenant, un frissonnement, un appel presque. Deux voix, qu'il connaît très bien, et qui lui disent d'être fort, qu'ils sont là maintenant, qui s'excuse d'avoir été absents si longtemps . C'est leurs retours, ou la folie, ou la mort, enfin, il et se retransforme en chien pour que les Détraqueurs ne remarquent pas sa joie et sa force nouvelle. Il se sent de nouveau lui-même. Comme avant leur mort.
Remus est fatigué, bien plus que d'habitude, assez pour que son patron lui propose de finir plus tôt. Remus l'a remercié avec un sourire forcé. Il a trop besoin de cet argent et il sait que tout repos est inutile. La pleine lune arrive à grands pas, le loup en lui commence à se réveiller et à hurler dans son crâne son envie de sang mais il continue tout de même à jardiner. C'est son dernier travail en date, un des seuls que lui autorise encore le Ministère et sa secrétaire d'état qui s'occupe des Droits des Hybrides. Il ne peut, ne doit pas le perdre. La magie peut beaucoup de chose, mais pas faire apparaître de la nourriture. Il pense un instant à ses professeurs, et se demanda ce que ceux-ci dirait s'ils savaient que le si brillant Remus Lupin se retrouvait à entretenir des jardin moldu pour un salaire de misère. Il soupire, penser à Poudlard le ramenant aux souvenirs des jours heureux. Avec James, Peter, Mary, Lily, Salomé... Et Sirius.
Sirius le traître. Le loup grogne. Sirius, qui savait si bien jouer avec les sentiments des autres, mentir et jouer la comédie. Sept années de comédie, ou y avait-il eut des moments de vérité, sans mensonges? Avait-il hésiter, avant de vendre James et Lily? Avant de tuer Peter? Avant de tuer tous ces moldus? Remus connaît la réponse à toutes ces questions. Ce n'est pas le genre de Sirius d'hésiter. Il sent la colère monter en lui, l'envahir tout entier. Il se déchaîne sur les mauvaises herbes, quand soudain il a l'impression qu'un énorme poids ne repose plus sur ses épaules, voûtées par le travail et par les privations. Ils sont là. Enfin. Et Remus se sent plein d'une force nouvelle, plein de rêves et d'espoirs à nouveau. Il sait qu'il va enfin pouvoir recommencer à rire comme avant.
Pressé d'aller manger, le jeune Percy a laissé son rat sur son lit après avoir essayé un bon moment de le faire bouger en agitant un bout de laine que Fred ou George a volé à Molly. Croutard ne s'en est même pas rendu compte, et Percy s'est découragé. Il aimerait bien avoir un animal plus grand, ou au moins plus réactif. Croutard ne fait que dormir ou manger. C'est vrai que comme ça, il n'a pas besoin de cage, mais Percy a beau l'adoré, il le trouve ennuyeux. En ce moment par exemple, il dort à poings fermés. Il rêve tranquillement, des rêves de rat plutôt que d'humain. C'est un des autres avantages de l'Animagie. Les rats ne font pas de cauchemars et ne connaisse pas ou presque les remords. Il arrive à Peter de remercier assez souvent Merlin pour cela. Soudain il se réveille, se redresse, tendue, tremblant de peur et d'anticipation, prêt à bondir. Seul ce mouvement a trahi les pensées de Peter. Il a peur, mais est presque heureux. Ils approchent, mais ils ne veulent pas se venger, ont-ils murmuré à son oreille endormie et réceptive.
Regulus fait craquer ses doigts. Il a l'impression d'avoir passé sa vie enfermé dans cette chambre, à attendre le bon vouloir de Dumbledore. Étrange que ce soit vers celui-ci, qu'il avait toujours considéré comme un vieux fou féru de magie blanche, qu'il se soit tourné quand il a découvert jusqu'où Voldemort est allé dans sa quête de l'immortalité. Ce qui l'avait totalement terrifié. Il côtoyait pourtant la magie noire toute sa vie. Mais pour son père, il y avait une limite à ne pas franchir. Il ne fallait pas toucher à l'âme. Maintenant, Regulus savait pourquoi. Et puis le fait que le Seigneur des Ténèbres se serve de Kreattur pour tester ses défenses avait mis Regulus assez hors de lui pour qu'il commette une erreur qui le place sur la liste noire des Mangemorts. Mais Kreattur à toujours été le seul à s'occuper de lui. Il l'aimait, et cela touchait Regulus, même si son éducation lui avait appris à considérer l'amour comme destiné au faible.
Et maintenant, il est enfermé, pour sa sécurité. Trois ans, déjà... Il se console en pensant à son frère, enfermé lui aussi, et dans des conditions beaucoup plus rudes. Il a dit à Dumbledore que Sirius était innocent. Mais les preuves sont contre lui et qui croirait un ancien Mangemort? Alors il passe son temps à faire les cent pas, tel un lion en cage. Image amusante, pense-t-il un instant. Il n'a jamais été, et ne sera jamais un lion. Et puis, d'un seul coup, il sent une joie qui ne lui appartient pas lui tomber dessus, le laissant totalement abasourdi. Il comprend un peu plus tard. Les voila. Son frère doit être heureux. Et lui est heureux pour son frère.
Severus s'efforce de ne pas dormir. Cela fait longtemps qu'il est insomniaque. Trop de cauchemar, des rêves de douleur et de sang, où se croisent sa mère, triste, terriblement triste, son père ivre qui hurle, les idiots qui se surnommaient eux-mêmes les Maraudeurs qui rient de lui, Lucius et son sourire doucereux, Bellatrix la folle, Narcissa, toujours aussi froide, le Lord, Dumbledore et surtout Lily, sa belle Lily, d'abord telle qu'elle était lors de leur première rencontre, et puis en larmes et ensanglantée, lui tendant une main qu'il ne peut pas saisir. Il est donc dans cet état de veille, quand il frissonne. Pas de froid, cela fait longtemps qu'il ne le ressent plus, ni de peur, mais d'attente. Tout recommence, mais pas à zéro. Tout recommence, mais avec une place pour lui dit sa douce voix de morte à son oreille. Alors, il fait quelque chose qu'il ne pensait plus savoir faire. Il sourit de bonheur.
Albus Dumbledore, Président-Sorcier du Magenmagot ; Manitou suprême de la Confédération internationale des mages et sorciers ; Ordre de Merlin, première classe, et Enchanteur-en-chef ; directeur de Poudlard, réfléchissait. Ou plus exactement, il se souvenait. De ses erreurs passés, Ariana, Gellert, Abelforth. Et puis Tom. Était-ce de sa foute si celui-ci était devenu Voldemort? Aurait-il pu, comme il l'a crût un moment, l'empêcher de devenir ce monstre avide de pouvoir? Et surtout, où se trouvait ses autres Horcuxes? Ces Abominations? Il songe un instant aux Potter, à leur sacrifice maintenant inutile. Et à tout les autres morts, aussi. La tristesse va l'engloutir quand soudain Fumseck se met à chanter, et qu'un flot de joie pure pénètre dans le bureau, tourne autour de lui. D'un seul coup, il reconnaît les rires qui l'accompagnent, des rires qui ont si souvent retentit à Poudlard. Alors lui aussi, il se met à rire.
Il le manque une des pièces les plus importante du puzzle. Un certain Jack Porter, pour l'instant photographe sportif à New York. Lui aussi est un jeune sorcier, et lui aussi a le sentiment que sa destinée va se jouer de l'autre côté de l'Atlantique. Il le sait depuis toujours, peut-être même depuis sa naissance. Il retrouvera la part de lui-même qui lui manque là-bas. Toute sa vie est pensée dans cette optique. Et aujourd'hui, c'est le grand jour. Le flot de joie le traverse aussi. Il ne semble pas être surpris. Peut-être confond-t-il cela avec l'excitation du départ, ou peut-être qu'il sait parfaitement ce qui lui arrive. Soudain, il attrape sa valise, son manteau, et sort appeler un taxi. Il arrive au réseaux de Cheminées internationale, paie son billet, et se dirige vers une des Cheminées libres.
"Cheminée d'arrivée du ministère de la magie, Londres, Angleterre"!
Le petit garçon se cache derrière Lily-Anne quand une voix de femme aigrie l'appelle. Sort alors de la maison une grande femme blonde, avec un cou trop long pour son corps fin et des yeux gris inquisiteurs. Elle réussit l'exploit d'avoir à la fois l'air d'être en colère et l'air sournois. Puis elle remarque Lily-Anne. Ses yeux s'arrondissent, et le temps parait se figer pour elle. La blonde parle enfin, d'une voix glaciale teintée d'étonnement:
"Lily... Tu es vivante? Le vieux fou nous avait pourtant juré que tu était morte, et cet affreux garçon aussi...
-Ne parle pas de Severus ainsi, et de Dumbledore non plus, s'exclame Lily-Anne, et, bien qu'elle ne sache pas qui sont ces gens, elle met tous son coeur dans cette phrase.
-Très bien. Tu vas me faire le plaisir de reprendre ton mioche et de partir immédiatement! hurle d'un seul coup la femme.
-Mais...
-Je te donne les affaires de Harry, et adieu!
-Mais...»
Lily-Anne parle dans le vide car la femme, Pétunia, se souvint-elle sans savoir comment, est déjà rentrée. Elle est donc seule avec le petit Harry, qui la regarde avec dans les yeux une sorte d'espoir, mais aussi de la joie et de la douleur. Une douleur sourde, qui n'a rien à faire dans les yeux d'un enfant si jeune, pense encore une fois Lily-Anne. Il met sa petite main dans la sienne, dans un geste plein de confiance, et cela suffit pour la faire fondre d'amour et pour qu'elle se rende compte qu'elle ferait n'importe quoi pour cet enfant..
"Tu m'emmène avec toi, maman, demande-t-il anxieux?
-Oui, répond-elle sans réfléchir."
La jeune femme et le petit garçon partent, la main dans la main, ensemble.
Ce fut à ce moment que leur destin à tous fut scellé. Ils étaient enfin réunis. Chez eux. Autour d'Harry Potter, le sauveur du monde sorcier. Le digne fils de ses parents, Lily et James Potter : 1960-1981 : "Le dernier ennemi à vaincre sera la mort."
Dans une des maisons voisine, une vielle femme, lance une poudre particulière dans sa cheminée, donnant ainsi aux flammes une couleurs émeraudes. Arabella soupire. Il faut que Dumbledore soit au courant de ce qui vient d'arriver. C'est un désastre. Elle s'agenouille, mettant alors sa tète dans les flammes. Et raconte ce qu'elle a vu. Dumbledore la rassure rapidement. Et puis sourit en s'enfonçant dans son fauteuil. Lily était venue chercher son fils. Il ferme les yeux en souriant. Voilà qui mérite réflexion...
(1) Extrait de La complainte d'Odo
