Note de l'auteur: Hello

Note de l'auteur: Hello! Alors cette fic est inspiré d'un épisode très particulier de Buffy. Mais je ne vous dirai pas lequel ça gâcherait le suspense…Ne vous laissez pas refroidir par le premier chapitre…

(Par contre les mises à jours seront espacées, bac en préparation oblige…)

Sam/Jack

Crazy about you.

Chapitre1 : Tell me where is the light…

Le martèlement incessant dans son crâne lui donnait la nausée, elle eut un mal fou à émerger. Sam ne se rappelait plus exactement ce qui c'était passé, mais ça devait certainement impliquer un bon coup sur la tête pour qu'elle soit dans un brouillard pareil. Avec un grognement, elle ouvrit les yeux et elle remercia immédiatement en pensée celui qui avait éteint la lumière dans la pièce. Elle laissa un instant son regard errer sur le plafond…blanc ?

Ca c'était pas bon. Pas bon du tout. Elle ne connaissait aucun endroit avec un plafond blanc. L'infirmerie était grise –comme toutes les pièces au SGC, d'ailleurs. Certes chez elle le plafond était blanc, mais chez elle, le lit était aussi confortable, pas comme celui sur lequel elle était couchée.

Elle se releva brusquement alarmée par l'absence de lumière qui lui avait fait tant plaisir une minute plus tôt. Elle regretta aussitôt cette initiative irréfléchie, sa tête n'était pas d'accord avec l'idée de sauter hors d'un lit et le lui fit gentiment savoir.

Mettant sa douleur à l'écart pour l'instant, elle laissa courir son regard le long des murs…blancs et dénudés. Tout ce qu'il y avait à voir dans cette pièce était le lit purement fonctionnel, seule tâche de bleu dans cet univers cotonneux. Elle repéra vite la porte grâce à la petite fenêtre qui laissait passer la lumière du couloir. Blanche et presque impossible à discerner du mur, sans poignée de ce côté. Un mauvais frisson lui parcourut l'échine, ça n'avait pas l'air d'être l'œuvre d'un goa'ould. Cette pièce ressemblait à s'y méprendre aux cellules terriennes. Mais elle n'avait rien fait qui justifie qu'elle soit en cellule. Ses yeux se déplacèrent malgré elle vers le lit, et elle réprima un sursaut de surprise. Les sangles prévues pour les poignets et les chevilles n'étaient pas là une minute plus tôt, elle en était sûre. Où pas. Elle n'avait peut-être pas fait attention ?

Sam secoua la tête. Tout était tellement embrouillé dans son esprit…Elle ne se rappelait plus ce qui lui était arrivé, comment elle était arrivée là…

Refusant de céder à la panique, elle s'obligea à réfléchir calmement. D'abord, son mal de crâne était certainement dû à des calmants quelconques, ceux de Janet lui faisaient toujours cet effet là. Voilà, mystère numéro un, résolu. Deux : où était-elle ? Elle songea qu'elle le découvrirait bien assez tôt. Soit elle avait été capturée par un goa'ould et dans ce cas là, il n'y avait plus qu'à attendre, soit elle était bien sur Terre. Ce qui, vu les sangles qui ornaient le lit, n'était pas bon pour elle non plus. Restait à savoir où étaient les autres. S'ils étaient dans cet endroit, elle pourrait toujours les trouver. S'ils étaient ailleurs, c'est eux qui la trouveraient. La dernière question était : que c'était-il passé ? Elle se rappelait avoir passé la Porte, ça c'était sûr. Ils avaient passés la Porte tous les quatre et Daniel était en train d'expliquer à Teal'c une expression terrienne que le Jaffa n'avait pas comprise.

Sam expira lentement. Ses souvenirs étaient bloqués après ça. Ils avaient débarqués sur une nouvelle planète, mais elle était bien incapable de dire si elle était pacifique ou pas. C'était le blanc total. Assortie à sa chambre.

« Les périodes de lucidité ont tendance à se multiplier mais ça ne veut rien dire, général. Elle ne s'en sortira que si elle le veut, or elle n'en a pas envie. »

Par réflexe, Elle se plaça de l'autre côté de la porte. La voix venant du couloir ne lui était pas inconnue, mais elle n'arrivait pas à se rappeler où elle l'avait entendue auparavant. C'était flou, et ce n'était pas le moment de chercher.

Les pas à l'extérieur se rapprochèrent, et elle n'eut pas besoin de regarder pour savoir que l'homme à la voix familière avait la main sur la poignée. Pourtant, il n'entra pas.

« Les calmants ne doivent plus faire effet. Ca fait longtemps que vous ne l'avez pas vu, général. Elle peut être violente et la maîtriser est parfois…disons que vous risquez d'être choqué. »

Sam changea aussitôt de ligne de conduite. Elle n'avait aucune envie d'être 'maîtrisée'. Et si cet homme parlait à un général, il y avait de bonnes chances qu'elle soit sur Terre…où chez un quelconque goa'ould qui voulait le lui faire croire. Quoi qu'il en soit, mieux valait jouer leur jeu et rester libre de ses mouvements. Elle s'éloigna jusqu'à avoir le dos contre le mur. Teal'c lui avait appris que c'était le meilleur des alliés comme le pire des ennemis.

La porte s'ouvrit et Sam eut le souffle coupé.

« Comment ça va, Sammy ? »

Se jugeant stupide d'avoir paniqué sans savoir où elle était, Sam se lança dans les bras de Jacob Carter. Ce dernier sembla surpris et mit quelques secondes avant de lui retourner l'accolade. Quelque chose la troubla. Il y avait dans la façon qu'avait son père de la tenir quelque chose de si…incertain. Il la serrait comme si elle risquait de s'échapper à tout moment, et en même temps, y mettait une telle pudeur qu'elle avait l'impression d'être en verre.

Sam se détacha, observa avec curiosité le visage de son père. Quelque chose dans sa façon de la regarder, de la toucher, clochait.

« Qu'est ce qu'il y a, papa ? »

Les larmes soudaines qu'elle voyait briller dans ses yeux étaient plus qu'anormales, elles étaient carrément irréelles. Son père ne pleurait jamais. A une exception près. La seule fois où elle l'avait vu pleurer c'était après l'accident.

« Oh, ma chérie ! »

Il tendit une main tremblante vers sa joue mais elle esquiva. Ca sonnait faux. Son regard dévia vers l'homme à côté du général Carter. Sans s'en rendre compte, elle était déjà en train de le détailler. Taille moyenne, grassouillet, cheveux gris, yeux verts et lunettes, une soixantaine d'années environ. Rien de bien exceptionnel si ce n'est la blouse blanche dont il était revêtu. Un médecin. L'homme la regarda avec intérêt avant de se tourner vers Jacob.

« Elle est lucide, général. Parlez lui ! Il faut l'empêcher de repartir. »

Repartir ? Et où diable voulait-il qu'elle reparte ? La seule sortie était derrière eux, close. Mal à l'aise face à cet étranger, elle se tourna vers son père.

« Qu'est ce qui s'est passé ? Où est le colonel ? »

La question lui échappa des lèvres sans qu'elle le veuille et elle se dépêcha de compléter. « Qu'est ce qui est arrivés aux autres ? »

« Quels autres, ma chérie ? »

Jacob se tourna vers le docteur avec un regard interrogatif. Sam n'aimait pas ça. Il lui parlait comme à une enfant, et la présence silencieuse de ce docteur commençait à lui porter sur les nerfs.

« Le colonel O'Neill ! Daniel ! Teal'c ! De qui veux tu que je parle, enfin ! »

Jacob la regarda avec un air désolé.

« Je ne sais pas de quoi tu parles, mon cœur. »

Sam fronça les sourcils et reporta son attention sur l'homme. Peut-être n'était-il pas au courant du Projet ? Et que tous ces « ma chérie » et « mon cœur » étaient une façon de le lui faire comprendre. Ouais, mais le problème c'était que présentement, elle n'en avait strictement rien à foutre qu'il soit où pas dans le secret. Elle voulait savoir ce qui était arrivé à son équipe.

« On était sur P2X-452. Et je me suis réveillée, ici. » Elle haussa les épaules. « Où qu' « ici » soit. Il y a donc une explication. »

Elle venait d'alarmer l'homme. Elle le voyait aux regards nerveux qu'il jetait vers la porte et ça lui fit plaisir. Il savait qu'il ne pourrait pas la maîtriser si elle en venait aux mains et ça, c'était la meilleure nouvelle de la journée. La peur était une arme dont il était facile de se servir. Elle fit un pas vers le médecin, avec un visage fermé qu'elle espéra menaçant.

« Bon, on va reprendre depuis le début. Où est-on ? »

L'homme face à elle, se contenta de sortir une seringue de sa poche en lançant un regard d'avertissement à son père. Sam se mit silencieusement en position de combat. Une pauvre aiguille ne lui faisait pas peur, elle avait déjà affronté des poignards, des couteaux et des sabres.

« Pas de ça, Samantha. Je vais répondre à vos questions, mais ne m'obligez pas à utiliser ça. »

Il lui désigna la seringue de la tête. Sam réfléchit deux secondes puis baissa sa garde et recula d'un pas, les mains devant elle en signe de bonne volonté. Tout ce qu'elle voulait c'était des réponses. L'homme lui sourit gentiment mais ne rangea pas son 'arme' pour autant.

« Bien. Je suis le docteur Slymes. Vous vous souvenez de moi ? »

Sam hocha la tête négativement. Sa voix lui disait vaguement quelque chose certes, mais c'est trop peu pour le qualifier de souvenir.

« Je suis votre médecin. Je vous suis depuis que vous êtes ici. Ca fera 25 ans le mois prochain. »

Sam ne bougea pas. Aucun muscle de son visage ne tressaillit devant la nouvelle. Elle avait sa réponse : elle n'était pas sur terre. Restait à savoir de qui elle était la prisonnière et où étaient les autres. Et le meilleur moyen de l'apprendre était encore d'écouter leurs mensonges.

« Vous êtes à l'Institut Psychiatrique St Martin, dans le Delaware. »

Psychiatrique. Bien sur ! Le colonel et Daniel allaient se moquer d'elle à vie pour ça.

« Samantha, vous m'écoutez ? »

Elle décida qu'un simple hochement de tête ferait l'affaire.

« Bien. Vous souffrez d'une forme aggravée de psychose. Vous vous rappelez pourquoi vous êtes là ? »

Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres. Trop d'années passées avec le colonel.

« Parce que je souffre d'une forme aggravée de psychose ? » souffla-t-elle avec un amusement feint.

Le médecin secoua la tête, mais continua, visiblement imperturbable.

« Suite à la mort de votre mère, vous avez sombré dans une sorte de rêve éveillé. »

Sam sentit la colère grandir brusquement dans sa poitrine. Il y avait des choses avec lesquelles on pouvait jouer. Sa mère n'en faisait pas partie.

« Très bien, fini de rire. Pour qui travaillez-vous ? Baal ? »

Le docteur souffla, certainement déçu mais il continua de parler avec calme et professionnalisme.

« Baal, comme les goa'oulds et le SGC sont le fruit de votre imagination. »

Sam refusait d'écouter.

« Où sont les autres ? »

« Ce sont des hallucinations, Samantha. »

Le médecin semblait fatigué à présent comme quelqu'un ayant répété trop de fois la même chose. Elle n'en tint pas compte.

« Où sont les autres ? »

« Ils n'existent pas. »

La voix de son père claqua. Plus sèche qu'elle ne l'avait jamais entendue.

« Ils n'existent pas, Sam. Je ne sais pas de qui tu parles, mais ils ne peuvent pas exister. Tu es enfermée ici depuis tes treize ans. Tu n'as plus d'amis, plus de vie, plus rien. »

Ce n'était pas son père. Son père ne lui aurait jamais parlé comme ça. Elle ravala les larmes d'impuissance qui lui montaient aux yeux et rejeta la petite voix qui lui disait qu'avant, avant la symbiose, c'était exactement sa façon de s'adresser à elle.

« Je suis désolé, Sam. J'ai fait ce qu'il y avait de mieux pour toi. »

« Pour moi ? Ou pour toi ? »

L'amertume qui perça dans sa voix n'était pas la sienne. Elle n'avait aucune raison d'en vouloir à son père. C'était faux, il ne l'avait pas fait enfermer. Tout ça était l'œuvre d'un goa'ould ou d'un alien hostile rencontré sur cette planète et la seule chose qui comptait à présent était de s'échapper.

« Sam… »

Elle se boucha les oreilles et ferma les paupières à se faire mal, c'était puéril et peu digne d'un major de l'Air Force mais s'ils voulaient l'infantiliser, elle n'allait pas avoir de scrupules à jouer aux enfants gâtées. Elle ne voulait pas entendre ces mensonges. Elle ne voulait pas les laisser jouer avec ça.

« Je VEUX savoir où sont les autres ! »

Une main se posa sur son bras, l'obligeant à l'abaisser. Un éclair de colère passa dans ses yeux à présent couleur acier et elle chercha à se dégager. C'était une prise facile, elle connaissait des dizaines de façons de se sortir de se genre de situation. Mais elle était lente et maladroite et elle ne parvint pas à empêcher le médecin de la traîner jusqu'au lit, où il la força à s'asseoir.

La peur sourde et brutale la prit aux tripes. Quelle que soit la drogue qu'ils lui avaient donné, c'était assez fort pour la rendre aussi faible qu'un chaton, incapable de se défendre. Elle visualisait les mouvements, les combinaisons, ce qu'il fallait faire et ne pas faire mais ne parvenait pas à mettre en pratique. Ses gestes étaient maladroits, amputés.

Elle chercha en vain à maîtriser la panique mais si elle ne pouvait pas se défendre, alors ils pourraient lui faire n'importe quoi. Et ne pas contrôler la situation l'effrayait plus que tout au monde.

« Où sont les autres ? »

Elle fut horrifiée de découvrir que sa voix était geignarde. Le colonel O'Neill aurait honte d'elle s'il la voyait dans cet état. Cette pensée la galvanisa et elle se redressa, plongeant son regard troublé dans celui de son ennemi.

« Qu'avez-vous fait d'eux ? »

Sa voix était plus ferme et ça la soulagea. C'était une bonne méthode. Elle devait rendre O'Neill fier d'être son supérieur.

« Ce n'est pas grave, Samantha, on fait des progrès. Je vous sortirai de là, je vous le promets. »

Les mots pourtant murmurés résonnèrent étrangement dans l'étroite pièce. Elle ne distinguait aucune hypocrisie dans le ton et ça la perturba. Elle était habituée à l'arrogance, aux sarcasmes, mais pas à la gentillesse. Et ce qu'elle discernait dans sa voix se rapprochait plus de l'affection que d'autre chose.

« Où est le colonel O'Neill ? »

Les larmes étaient à présent très proches. Elle se sentait extrêmement fatiguée. Faible sur un plan physique comme moral. Elle détestait ça.

« Chut, mon petit. Vous allez dormir, maintenant. »

Sam se débattit mais ça n'empêcha pas l'aiguille de se planter dans son bras. La drogue était rapide, elle sentait déjà son corps s'engourdir et visiblement même les résidus de Jolinar ne pouvaient empêcher ça. Ses yeux accrochèrent le regard désolé de son père.

« Papa… »

Mais ce n'était pas lui, elle le savait. Cependant, c'était plus facile de se raccrocher à ça…et sa tête lui faisait vraiment très mal maintenant.

« Papa…S'il te plaît, dis moi où est le colonel O'Neill… »

Jacob secoua la tête sous le regard triste du médecin. Mais Sam ne voyait plus la scène, elle était en train de partir, elle le sentait. Elle perdait peu à peu connaissance et elle ne pouvait rien faire pour l'empêcher. Sa tête était sur le point d'exploser, la nausée la reprenait et une voix qui ressemblait étrangement à celle du colonel était en train de hurler son nom dans sa tête.

« Je…veux…le…colonel… »

Si quelqu'un lui répondit, elle n'entendit pas la réponse. Recroquevillée sur le lit, elle était inconsciente.