Bonjour à tous!!
Voilà, c'est la première fic anglaise que je traduis, elle provient de Tragicluv. Vous pouvez lire l'original ici copiant-collant ceci dans la barre d'adresse /s/5115117/1/paper_hearts (Ou en allant dans mon profil)
Disclaimer : Ben, je ne possède rien du tout :)
Warnings : slash, langage...
Je publie aujourd'hui la première partie du premier chapitre, en attendant de traduire la suite.
.-* Note : Je = Harry / Tu = Ron / Il = Drago (la plupart du temps) *** Excepté pour le "prologue" *-.
(EDIT : J'ai modifié certaines choses dans cette première partie, tels que des fautes d'orthographe oubliées, ainsi que quelques tournures de phrase légèrement 'améliorées'...)
Coeur en papier
Chapitre 1 : Jamais moi. (1e partie)
S'il te plait ne joue pas avec moi
Mon coeur de papier saignera
Cette attente du destin ne suffira pas
Sois avec moi s'il te plait, je t'en supplie.
(Please just don't play with me,
My paper heart will bleed.
wait for destiny won't do,
Be with me, please, I beseach you.)
-- All American Rejects
***
Deux garçons étaient emmêlés, nu, leur poitrine se frôlant, leur respiration saccadée. Ils étaient proche, se touchaient mais sans jamais aucune emprise, par aucun moyens. Le brun avait un petit sourire, ses yeux attentifs fixaient la tête du roux, toujours dans ses bras. Mais ce sourire n'atteignait pas ses yeux bleus, remplis de nostalgie, de douleur, mais aussi d'un manque, d'un désir qui n'aboutissait pas. Ce n'était pas ce qu'il souhaitait et même si le brun le savait, il faisait de son mieux pour ne pas le remarquer.
Une fois sa respiration devenue plus régulière, le brun se détacha de l'autre garçon, s'assit et retira sa chemise. Ils savaient tous les deux que personne ne les dérangerait, tout le monde se trouvait en classe. Ils avaient tout le temps qu'ils souhaitaient mais aucun des deux n'était disposé à le prendre. Le roux se coucha sur le dos tout en regardant le plafond. Il ne voulait pas penser à autres chose d'autre.
Le brun se retourna vers l'autre et, en se penchant vers lui, murmura dans son oreille, d'une voix nonchalante qu'il avait perfectionné spécialement pour cette occasion.
« Heureux d'être à ton service ».
Ensuite, ses lèvres quittèrent l'oreille de l'autre, son poids se souleva du lit, sa présence vida son esprit, mais cela ne soulagea pas la douleur qui pressait le cœur du roux, menaçant l'arrêt de ses battements.
***
Ce n'était pas la première ni la dernière fois qu'ils profiteraient de ces moments intimes, interdits. Ils avaient déjà dépassé le point de non-retour. Ils dépendaient désormais de ces quelques instants…mais aussi de l'autre maintenant.
Ce n'était pas de l'amour. D'ailleurs, cela ne l'avait jamais été. Ils étaient meilleurs amis… mais c'était comme ça. Ils s'aidaient juste mutuellement, rien de plus, rien de moins. Ils connaissaient les règles et aucun d'eux n'avaient jamais osé dépasser les limites, ils se connaissaient trop bien.
Pour le roux, Ron Weasley, il était amoureux de quelqu'un d'autre… Et son meilleur ami, le seul et unique Harry Potter, ne pouvait absolument pas le savoir.
« T'es sûr ? »
« Parfaitement. »
« Mais si…? »
« Ron, réfléchis à ce que tu dis. »
« … Je suppose que tu as raison. »
« Ron, écoute, il ne peut pas t'aimer. »
« Je ne demande pas de l'amour Harry, Je veux juste… s'il pouvait au moins me remarquer… »
« C'est comme ça Ron. Il n'est pas gay et même s'il l'était, il ne voudrait pas être avec toi. C'est un con. Y a pas moyen qu'il t'aime. »
« …Je sais. »
Je dessinai la ligne de ton menton avec mon doigt, posai ma main sur ton visage et te forçai légèrement à me regarder dans les yeux
« Je suis désolé Ron, Je te dis juste la vérité. »
Tu soupiras et me fit un sourire forcé.
« Je le sais bien, Harry. »
« Je ne veux pas te blesser », murmurais-je.
Tu me regardas et ne t'éloignas pas. Je devais combattre l'envie de t'embrasser lorsque tu étais si angélique et innocent, même si ce n'était qu'une illusion. Je savais que tu me laisserais le faire, merde, peut-être que tu en avais aussi envie, mais ce n'était pas ça. Quand c'est arrivé à l'élu, nous savions tous les deux que ça ne pourrait jamais l'être.
« Je sais Harry. »
Tu baissas les yeux et t'éloignas doucement de moi.
« Je sais… »
Je n'ai jamais été sûr de ce qu'il en était pour moi, mais je savais exactement ce qu'il en était pour toi. Tu avais besoin d'une distraction, quelqu'un qui t'empêcherais de penser à lui, ou à quoi que ce soit d'autre. Tout ce que tu avais besoin était un corps, une peau qui toucherait ta peau, des lèvres qui toucheraient les tiennes.
Peut-être que tu m'as choisi parce que c'était facile. J'étais là et j'étais disponible, et tu savais que peu importe ce qui se passerait, puisque c'était moi, cela ne pourrait jamais être autrement. Tu me connaissais si bien et tu savais que j'étais tout ce qu'il n'était pas. J'étais vraiment juste un corps, une personne avec une âme glacée, sans cœur à briser. Je suis le jeune prodige du monde, l'Elu. Et tu me connaissais si bien, chaque bout de mon passé et de mon présent, tu connaissais la tension et tu connaissais ce que je serais forcé à être. Je pense que ça te rassurait quelque peu, sachant que je m'en tiendrais à ma précieuse destinée et n'en dévierais jamais. J'étais prévisible, j'étais stable, froid, engourdi, et j'enterrais chaque émotion tel des milliers de cadavres oubliés. Tu le savais et tu t'es laissé envahir par ça parce que c'est exactement ce que tu voulais.
Je n'ai jamais vraiment voulu savoir qui j'étais ou ce que j'étais. Tout ce que je savais c'est que quand j'étais avec toi, je pouvais juste m'effacer, je n'étais plus Harry Potter, plus l'Elu, non, j'étais juste moi et tu étais simplement toi et c'est ce que j'ai toujours du être.
C'était le trois février, je m'en souviens parfaitement. Il avait neigé la nuit d'avant et le sol était recouvert d'une légère couche blanche. J'étais sur le terrain de quidditch, il faisait encore noir, le soleil ne s'était pas encore levé, il était peut-être moins de cinq heure du matin. Je n'arrivais pas à dormir, rien d'inhabituel pour moi. Le sol était humide à cause de la rosée et de la neige. Ça craquait sous mes pieds. Je suis monté sur mon balai et j'ai commencé à m'élever, l'air faisait voler mes cheveux et frappait sur mon visage. Je me suis arrêté d'un coup, haut dans le ciel, flottant dans le calme, dans l'obscurité et le silence. J'ai inspiré un grand coup et écouté ma respiration dans l'air silencieux. Le froid cognait mes jambes mais je suis resté, encore, immobile dans le ciel, parmi les étoiles.
« T'as pas froid là haut ? »
J'ai regardé vers le bas brusquement et vu le choc de ta rousseur, même dans la noirceur de la nuit.
« Hé, Ron, qu'est-ce que tu fais là ? » ai-je demandé, sans bouger.
« Je suis venu te chercher. »
Tu as sourcillé.
« J'ai entendu que tu sortais de ton lit. »
« Entendu que je sortais de mon lit ? J'ai cassé quelque chose le long du chemin ? » souriais-je légèrement pendant que je redescendais vers le sol.
« Je pense que je n'étais pas vraiment en train de dormir de toute façon. »
J'ai arrêté mon regard dans le tien et vu une certaine… tension.
« Ça va, Ron ? »
Tu as souri et murmuré que tu allais bien mais je savais que tu mentais.
Je suis venu vers toi, à quelques centimètres. Je pouvais te sentir, sentir l'odeur de la pluie et du bonbon à la menthe. J'ai mis une main rassurante sur ton bras et l'ai regretté dès que j'ai senti ton muscle. Ma respiration est devenue saccadée. J'ai cherché ton regard.
« Non, tu ne vas pas bien. »
« Ne t'inquiète pas pour moi, ok ? ».
Tu as fui mon regard.
« Ron, pourquoi tu me suis ? »
Tu as levé rapidement ta tête, tes yeux bleus brulant sur les miens.
« Je m'inquiète pour toi, tu ne dors pas. »
Je me suis forcé de continuer à te fixer, bien que je voulais m'enfuir en courant.
« Toi non plus. »
Tu as fermé les yeux et t'es laissé tomber sur l'herbe humide. Je n'ai pas pu arrêter le sourire qui se formait sur mes lèvres tellement j'étais émerveillé par la façon dont tu t'étais couché dans l'herbe, sans fulminer contre le froid et l'eau qui s'infiltraient dans tes vêtements. Des morceaux de gel pendaient de tes doux cheveux roux, ta chemise était froissée, tu étais trempé et j'ai pensé que c'était la plus belle chose déchirante que je n'avais jamais vue.
« Viens, Ron, avec moi » murmurais-je, restant au-dessus de toi, pas vraiment disposé à te rejoindre sur le sol.
Tu t'es retourné, as mis ton ventre sur le sol mouillé et soupira.
« Je suis fatigué. »
« De ne pas dormir ? »
« Non... »
Tu as mis ta tête entre tes bras, la seule chose visible était tes brillants cheveux roux.
« Je suis seulement fatigué de toutes ces putains de choses »
« Qu'est-ce qui ne va pas, Ron ? » murmurais-je, m'abaissant près de toi sans penser que j'aurais préféré rester sec.
Tu m'as regardé à travers tes cheveux.
« Tu me détestes. »
« Non, Ron, pas du tout. »
J'ai poussé ton épaule
« Je t'ai promis que rien ne pourra me faire te détester ».
« Ça, si » murmuras-tu.
J'ai attendu.
« Bien. »
Tu as fermé les yeux et secoué la tête.
« Tu veux vraiment savoir ? Bien, mais ne dit pas que je ne t'avais pas prévenu ».
J'ai répondu par un hochement de la tête. Tu as mordu tes lèvres et rien n'aurait pu être plus sensuel que ça.
« Je… je pense que je… enfin, c'est pas vraiment facile à dire… »
« Dis-le comme ça viens. »
« Je pense que je suis en train de tomber amoureux de Drago Malefoy. Voilà, c'est ça, vas-y, rigole, je m'en fous, c'est la vérité. »
Tu t'es caché dans tes mains, tu as amené tes genoux près de ton ventre et t'es mis en boule.
« Tu… aimes… Drago ? » te regardais-je avec les yeux grands ouverts, mes mots ne venant pas.
« Oui, je l'aime, ça va ? JE L'AIME ! Peu importe comment cette putain d'horrible envie m'est venue. Je l'aime. » marmonnas-tu à travers tes cheveux : « je l'aime, je l'aime, je l'aime… »
Je voulais crier. Je voulais éclater le blond sur le sol, laisser aller toutes mes frustrations et la colère que je ressentais sur le Serpentard. Pour la première fois de ma vie, j'ai pensé que j'étais capable de meurtre. Je me sentais comme si j'avais vu rouge, tout semblait complètement flou, tu l'aimais, je voulais pleurer, m'effondrer, tuer, tu l'aimais, rien ne serait désormais pareil. J'ai fermé les yeux parce que le sang me cognait à la tête et tout était juste si horrible que je ne pouvais pas m'en soustraire.
J'ai vu la peur dans tes yeux. Tu t'attendais à ce que je hurle, je le devinais. Tu t'attendais à ce que je crie ou te renie ou quelque chose de dramatique. Mais ce que j'ai fais, tu ne t'y attendais vraiment pas. Je me suis simplement penché en avant et retiré tes cheveux de ton visage, te forçant à me regarder. Tu l'as fait et ton visage était rempli de tant de force, de tant d'amour non partagé et, sans crainte, j'ai posé mes lèvres sur les tiennes. Tu t'es raidi et je me suis serré contre toi, j'ai glissé ma langue dans l'ouverture de tes lèvres et tu t'es doucement apaisé. Je me suis reculé et tu m'as regardé dans une totale confusion. Beaucoup de temps a passé entre nous avant que je vois une lueur dans ton regard.
J'ai laissé glisser mon pouce sur tes lèvres et tu as murmuré.
« Tu ferais ça pour moi ? »
« C'est ce que font les amis, non ? » murmurais-je en retour. Le moment d'après tu étais en train de m'embrasser, en laissant s'échapper toute la frustration que tu avais accumulée pendant tant de mois. Ce n'était pas bien, mais tu en avais besoin, besoin de moi, et bien sur, j'étais prêt à t'aider. Tu m'embrassais dans le froid, sous les étoiles, et ce n'était pas romantique, même pas un petit peu, ni vrai ou honnête ou autre, c'était faux, pas du tout sincère, juste simulé.
Au début c'était juste du sexe. Tu avais besoin d'une issue, quelqu'un pour pouvoir libérer tes frustrations, et j'étais là.
C'est rapidement devenu plus.
Du jour au lendemain, ce n'étais plus juste physique. C'était incroyablement fou. Parce que c'est ce qui t'avais le plus foutu en l'air, ne pas pouvoir être avec lui, savoir que ce que tu voulais le plus, tu ne pourrais jamais l'avoir. Et je t'aidais, j'étais l'épaule sur laquelle tu pouvais laisser couler tes larmes. Le fait d'être ami devait le rester mais ce n'était pas assez pour moi. Ça ne l'a jamais été. Mais il le fallait, c'était nécessaire, et ça l'était.
Si cela avait été juste du sexe, j'aurais été capable d'y faire face beaucoup mieux. Mais c'était la solution, j'étais là pour toi, toujours là, Mais ça ne l'était pas pour moi, jamais pour moi.
Tu es devenu un expert pour simuler.
Tu me touchais, m'embrassais, te réconfortait sur moi, en moi, et ce n'étais pas grave parce que tu ne me voyais pas, n'est-ce pas ? Non j'étais invisible à tes yeux. Tu te trompais toi-même, tu le voyais lui, cheveux blonds, yeux gris, pas moi. Tu le savais, juste au moment où tu fermais les yeux et murmurais son nom, pas le mien. Et je ne parlais jamais, parce que tu ne voulais pas entendre le son de ma voix, ce n'était pas pour moi qu'on faisait ça, c'était pour toi ce qu'on faisait, pas pour moi, jamais pour moi.
Je n'ai jamais appris à simuler.
Je savais parfaitement qui me touchais, m'embrassais, en agissant parfaitement comme si tu m'aimais. Tu considérais mon corps comme celui de Drago, chaque effleurement était comme si j'étais fait de porcelaine, comme si j'étais tout, et pendant que tu te trompais toi-même, tu abusais aussi de moi. De temps en temps, quand tu baladais ta langue le long de mon corps, ou me préparais, ou encore autre chose, je pensais alors que ces mouvements amoureux étaient pour moi. Peut-être, juste éventuellement, tu t'en rendais compte.
Et puis ça me dépassait, et alors je savais, je me souvenais que ce n'était pas pour moi, jamais pour moi. Ça ne pouvait pas être pour moi, tu l'aimais, et je ne pouvais pas supporter de le savoir, mais j'étais le jeune prodige, rien de plus. Et ça me faisait d'autant plus mal que, pendant cet instant, je croyais, à cause de toi, que je pouvais t'avoir en entier, rien que pour moi.
J'espère que vous avez aimez, et que j'ai pu retranscrire les sentiments comme il le fallait.
Toutes remarques sont les bienvenues, j'essaye encore et toujours de m'améliorer..
A bientot pour la suite,
Jjoey. xx.
