Disclaimer : One Piece est l'œuvre céleste (mais en mieux) de monsieur Eiichirō Oda, aka Goda. Rien ne m'appartient en dehors de ce développement sordide.

Note : Bonjour tout le monde ! C'est avec pas mal de stress et d'appréhension que je poste ma vraie première histoire One Piece ! Cette fic est un peu particulière, mais si vous avez l'idée saugrenue de la lire (et le courage, aussi), j'espère qu'elle vous plaira car je me suis éclatée à en rédiger chaque mot. Je tiens à remercier Grise, encore et toujours car elle sait toujours me remettre dans le droit chemin ! C'est une histoire plutôt courte, en 5 parties qui sont déjà toutes rédigées. Je vous conseille de lire les warnings, même s'ils s'appliquent surtout pour les parties suivantes !

Rating : M

WARNING : Récit à la deuxième personne, violence et relation à caractère incestueux au fil des chapitres.

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Parasite

Partie 01


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— Jeune Maître.

Tu tournes la tête et baisses la bouteille de vin rouge dont tu viens de prendre une longue gorgée à même le goulot. Il y a un verre à côté de toi pourtant, mais il y a des moments où se verser un verre prend trop de temps.

— J'ai dit que je ne voulais pas être dérangé, Jora.

Le ton de ta voix est cinglant et tu lui grognes presque dessus alors que tu reposes violemment la bouteille sur le tonneau.

— Ça a intérêt à être urgent.

Ce n'est pas dans ton habitude d'être aussi brutal et agressif envers les membres de ton étrange famille mais parfois, c'est juste plus fort que toi.

— Un nouveau venu, Jeune Maître, te répond-elle avec une voix anormalement enthousiaste.

Jora est toujours enthousiaste, c'est dans sa nature. C'est une femme haute en couleur, qui veille plus sur toi que sur les gamins qui vous rejoignent et dont elle est censée s'occuper. Mais comme elle fait comme si de rien n'était, tu fais semblant de ne rien remarquer.

Néanmoins, il y a quelque chose dans son attitude qui est différent aujourd'hui, et cela pique ton intérêt. Forcément. Tu ne le fais pas remarquer cependant, parce que tu n'aimes pas qu'on aille à l'encontre de tes ordres.

— Que Trebol et Diamante fassent une pause dans leur partie de poker et s'en occupent.

Toujours agressif, et un peu injuste aussi. Mais tu n'y peux rien, tu es de mauvaise humeur. Personne ne t'en voudra de toute façon, tout le monde fait semblant de ne rien entendre dans la maison, mais on ne peut ignorer un homme qui se réveille en hurlant en pleine nuit.

D'où le vin.

Tu te masses l'arête du nez, là où la pression de tes lunettes devient parfois trop forte après plusieurs bouteilles que tu choisis toujours avec soin.

— C'est Monsieur Trebol qui m'envoie, Jeune Maître. Ce n'est pas un enfant.

Tu fronces les sourcils et te lèves avant de dégager du pied un cadavre d'une de ces bouteilles hors de prix, comme s'il ne s'agissait d'une vulgaire piquette. Dans cet état, tout te semble amer et sans saveur.

— Intéressant.

Bien sûr, la décision finale te revient, tu es le seul à décider si une personne doit faire partie ou non de ta famille et les gens ici se battent pour avoir ce privilège. Tu apprécies toujours le spectacle, tout en laissant Trebol gérer le flux de cafards car certains tentent bien sûr de profiter de ta protection.

De ce fait, tu sais que Trebol ne te fera jamais appeler pour rien alors tu enfiles ton manteau et tu suis Jora. La couleur du Haki des Rois crépite dans tes veines et tu laisses ce pouvoir lécher l'air autour de toi, tel le conquérant que tu penses être et parce que tu ne montreras jamais assez ta puissance et ta grandeur en ce bas monde.

Tu souris en coin, sournois et mauvais que tu es quand tu vois Jora porter discrètement une main à sa tempe alors qu'elle résiste difficilement à ce pouvoir céleste. Mais malgré tout, c'est un membre de ta famille et tu as appris à être bon envers eux. C'est pourquoi tu baisses la pression exercée sur elle jusqu'à ce que ses épaules se détendent de soulagement.

— Bwéhéhé, Doffy !

Trebol est le premier à remarquer ton arrivée, tu sens dans sa voix une excitation palpable. L'éternel sourire sur les lèvres de Diamante est plus étrange que jamais lui aussi. Tu le sens également dans l'air, car ton Haki de l'Observation ne faiblit jamais, lui. Toujours actif, toujours puissant.

— Dis-nous ce qu'on doit faire de celui-là, te dit Diamante en guise d'accueil, montrant du pouce le nouvel arrivant.

— Bwéhé, il refuse de parler celui-là, s'amuse Trebol comme si cette simple particularité suffisait à l'intégrer à la Family.

Comme si vous n'étiez qu'un cabinet de curiosités.

Tu sais que c'est le cas, dans un sens, et l'idée te plaît plus qu'elle ne te déplaît.

— Vous arrivez très bien à vous en sortir tout seuls d'habitude, dis-tu en posant finalement ton regard sur l'article du jour.

— Il ne veut pas partir, on l'a bien jeté par la fenêtre une bonne dizaine de fois, mais rien à faire. C'est un coriace. Et aaaaaah, c'est pas comme si j'étais un génie ou quoi que ce soit !

Tu t'apprêtes à répondre, par pur réflexe, comme si cet échange faisait partie d'un rituel mais les sons ne passent pas ta gorge, ils s'y entassent et bouchent ton œsophage, ta trachée. Plus rien ne passe, pas même le moindre soupçon d'air alors que tu reconnais l'homme étalé au sol qui te fixe sans ciller.

Ce regard, Doflamingo, tu l'aurais reconnu entre mille autres.

Ce regard, Doflamingo, autrefois perdu derrière une masse de cheveux blonds, il te hante trop souvent la nuit pour que tu puisses l'oublier un jour.

Ce regard, Doflamingo, tu réalises finalement que tu n'as jamais essayé de l'oublier.

— Cela fait un bail, petit frère.

C'est tout ce que tu trouves à dire, tu optes pour la nonchalance et un grand sourire se dessine sur ton visage. Personne autour de toi ne saurait dire quel sentiment ce sourire cache. Cela tombe bien, toi non plus. Et tu ris, de ce rire nerveux qui fait si peur aux gens la plupart du temps.

Rocinante, sous ses amas de vêtements souillés de crasse et de sang séché n'a pas peur. Lui, il te fait un signe de la main puis il se relève difficilement avant de se prendre les pieds dans la loque qui lui a servi de cape et il s'étale de tout son long.

Enfin, presque.

Malgré toi, par pur réflexe, tu as envoyé tes fils le rattraper et il lévite, à quelques centimètres du sol, les yeux écarquillés.

Trebol explose de rire, sa morve rebondissant dans les airs, tentant désespérément de s'échapper de ses narines. Tu tournes vivement la tête vers lui, et tous les rires cessent aussitôt. Il n'était pas le seul à rire, évidemment. Cette scène est bien trop grotesque pour ne pas arracher au moins un rire d'incrédulité, mais les autres sont chanceux, ou ils ont tout simplement profité du bruit que Trebol fait toujours quand il rit. C'est plus certainement ça, parce que tu ne t'entoures que de gens intelligents. Ou du moins tu essayes.

Sans même que tu ne t'en rendes compte, ta mâchoire s'est crispée et tes doigts tissent une toile aidant ton petit frère perdu à se remettre sur ses pieds.

Il y a de ces réflexes qui ne disparaissent jamais, et ce n'est pas pour rien que tu as toujours été protecteur envers cet équipage de vulgaires pirates que tu nommes ta famille.

Tu ne fais pas attention à la surprise de Jora, au sourire curieux et intéressé de Diamante, aux questions de Trebol. Tu captes tout, parce que c'est dans ta nature de toujours enregistrer tout ce qui se passe autour de toi, mais tu n'y fais pas attention, et tu n'y accordes aucune importance.

Là, à cet instant précis, cela n'a aucune importance.

— Viens, Roci.

Le diminutif coule dans ta bouche avec tout le naturel du monde, comme du miel, tandis que tu lui fais signe de le suivre. Cela ne sert à rien, en réalité, parce que tu l'effleures du bout de tes fils. Tu ne le retiens pas, pas assez pour qu'il puisse s'en rendre compte, mais tu ne le laisseras pas s'échapper.

Tu ne le forces pas à te suivre, tu n'en a pas besoin car il le fait tout seul.

Au fond de toi, tu attends. Tu attends quelque chose que tu ne sais même pas que tu désires entendre, que tu as besoin d'entendre.

« Oui, Grand Frère. »

Parce qu'aucun son ne sort de la bouche de Rocinante.

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Merci d'avoir lu !
J'espère que cette première partie vous aura plu, et si c'est le cas (ou non d'ailleurs), n'hésitez pas à me le dire. :D
À très vite pour la suite !