Bonsoir à tous!
Eh oui, vous ne rêvez pas, après un an d'absence je reviens... Il m'a fallu du temps pour me remettre dans le bain français mais aussi dans l'écriture car même si l'inspiration est là, les mots restaient coincés...
Je vous présente donc cette nouvelle histoire, très différente des signes mais à la fois dans le même genre...
Je ne vais pas en dire plus, je vous laisse découvrir ce prologue (le chapitre premier suivra dans la soirée ;) ). Juste pour vous prévenir que les publications se passeront tous les jeudis, donc une fois par semaine. J'espère pouvoir tenir la route, j'ai 5 chapitres d'avance mais l'histoire en tête, ça va le faire pas vrai ? xD
Je voulais également remercier ma bêta chérie, ml46 qui a su me souteir quand c'était dur mais surtout les lecteurs des signes qui m'ont donné envie de remonter en selle =)
Sur ce, je vous souhaite une très bonne lecture ;)
PROLOGUE
POV EDWARD
Les rayons du soleil avaient beau essayer de percer à travers les rideaux épais de la chambre de repos lugubre, j'avais fini par ne même plus y prêter attention. Après tout, je devais m'habituer aux chambres froides et sans couleurs de l'hôpital, il ne me restait pas si longtemps que ça pour devenir résident chirurgien cardiaque, spécialisé en pédiatrie. J'allais enfin pouvoir pratiquer mes opérations seul et, surtout, aider ces enfants qui ont besoin d'un cœur tout neuf.
Mon corps semblait peser trois tonnes après mes 36 heures de garde tandis que mes yeux se fermaient d'eux-mêmes. Evidemment, et comme depuis ces dix dernières années, j'accueillais avec délectation l'image de la femme de ma vie derrière mes paupières lourdes. Elle souriait de son sourire tendre et chaleureux, le sourire qui me faisait perdre la tête et qui faisait arrêter de tourner notre planète. Un sourire affectueux se dessina sur ses lèvres et, comme à chaque fois, mon cœur se serrait dans ma poitrine.
Depuis maintenant 20 ans, j'avais le droit à ce sourire. Depuis 10 ans, il me brisait le cœur, parce que, chaque jour depuis ces dix dernières années, je me promettais de révéler à ma meilleure amie de toujours que je suis fou amoureux d'elle. C'était d'un ridicule mais c'était comme ça.
Et puis, Bella était différente.
Elle n'était pas comme les filles que j'avais fréquentées avant de rentrer à l'école de médecine. Bella était la seule à laquelle je pensais lorsque je voyais l'avenir, c'était à côté d'elle que je me voyais assis sur le porche de notre maison à Forks, Washington, grisonnants et entourés de nos petits enfants.
Un soupir m'échappa.
Nos meilleurs amis m'avaient pourtant dit qu'il ne fallait pas que j'attende, qu'un jour, Bella trouverait quelqu'un de plus courageux que moi et qu'elle ne dirait pas non parce qu'elle ne sait pas ce que je ressens pour elle. Selon eux, elle m'aime aussi. Mais si elle m'aimait vraiment, est-ce qu'on en serait toujours là aujourd'hui ? Après tout, ce n'est pas vers moi qu'elle s'est tournée pour perdre sa virginité. Non. Il a fallu que ce soit avec Jake, notre meilleur ami d'enfance. Je ne dis pas que je méritais plus que lui ce geste mais j'aimais penser que ma première fois, notre première fois, soit ensemble, juste Bella et moi. J'ai toujours cru qu'on s'offrirait l'un à l'autre. Par amour. Je crois que c'est à partir de ce jour-là que j'ai commencé à être jaloux de Jake. Ce mec avait tout ce que je n'avais pas : Bella, la peau mate, une taille de plus que moi, des abdos en bêton… Bref, il était le mec beau gosse et populaire de l'école. Puis les choses ont fait qu'il est tombé amoureux de cette fille à la réserve indienne où il habitait avec son père. Oui, parce qu'en plus d'être populaire, il est indien, un pur natif avec des gênes de super-héro.
Je rigolais à ma propre idiotie puis repensais à ces dernières années. Le mariage de Leah et Jake sur les berges du lac de La Push à Forks, la naissance de Seth notre filleul à Bella et moi, puis ma réussite à l'examen de docteur et enfin notre déménagement à tous à Vancouver. Flashbacks que je chérissais au plus profond de mon cœur.
La pièce était calme, j'entendais seulement ma respiration partir peu à peu vers une respiration de sommeil. J'avais mérité ce repos. L'opération du petit Brady avait pris plus de temps que je ne pensais mais au final, voir son nouveau cœur battre dans sa poitrine, sous mes yeux, m'avait fait comprendre que la vie ne tenait qu'à un fil et qu'il fallait être fou pour ne pas la vivre. Aujourd'hui, j'avais opéré un petit bonhomme de 4 ans et je lui avais permis de vivre avec ce nouveau cœur, il allait pouvoir aimer et grandir. Et le pire dans tout ça était que les enfants avaient mille fois plus de courage que n'importe quel adulte. Brady riait avant l'opération comme si tout ça n'était que routine. Il m'avait paru si adulte, bien plus que moi.
C'est donc aujourd'hui que j'allais me décider à lui dire que je l'aimais. Je veux dire que j'allais me décider à avouer à Bella que je l'aimais plus que ma propre vie et que je ferais tout pour qu'elle sourit chaque jour que Dieu fasse.
Je me réinstallais confortablement, du moins aussi confortablement que ce pauvre lit de fortune me le permette, pour plonger dans un doux sommeil bercé de Bella.
- « Docteur Cullen ? » un grand bang retentissait alors que l'infirmière Stanley ouvrait ma porte en trombe.
- « Quoi ? » me relevais-je d'un seul coup, alerte au possible.
- « Docteur, je vous ai bipé au moins une vingtaine de fois en 10 minutes ! » s'exclama-t-elle, comme folle. Je me frottais les yeux, inconscient d'avoir dormi aussi longtemps et de ne pas avoir entendu mon bipper.
- « Qu'est-ce qu'il se passe Jessica ? »
- « Il y a eu un accident de voiture, un enfant de 6 ans se trouvait dans une des voitures accidentées. Il fait une crise de convulsions, son pouls est faible, sa tension aussi, il a une blessure à la tête… »
- « Et pourquoi personne aux urgences ne peut s'en occuper ? » j'étais agacé, cette infirmière me faisait du gringue depuis plus d'un mois et malgré le mot non, je crois qu'elle n'avait pas compris.
- « C'est un de vos patients docteur » je levais un sourcil, me levant d'un bond et attrapant ma blouse.
- « Le nom ? » lui demandais-je alors que je me dirigeais déjà vers les urgences en courant. Pour moi, mes patients étaient d'une importance capitale et si ce bonhomme avait été une des victimes de cet accident alors sa maladie cardiaque, quelle quel soit, pouvait s'empirer. Stanley était derrière, à la traîne. « Stanley, le nom ! » m'impatientais-je alors qu'elle tentait de me rattraper.
Cependant, je n'eus pas besoin qu'elle me révèle le nom du patient lorsque je vis le corps frêle de ma meilleure amie au milieu des urgences et tenant la main du petit garçon sur le brancard. Elle tremblait des pieds à la tête mais était penchée sur le petit corps, murmurant des choses rassurantes alors qu'elle caressait doucement ses cheveux de jais, les mêmes que celui de son père. Mon filleul, le seul enfant qui détenait mon cœur d'adulte parce qu'il en faisait partie, était étendu là, convulsant doucement, la tête en sang et les yeux révulsés. J'entendis vaguement des pas derrière moi.
- « Black, docteur. Seth Black » dit Stanley essoufflée. Je ne la laissais pas finir et allais retrouver Bella.
- « Bella ? » elle releva directement la tête. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » ses yeux étaient rouges et des larmes coulaient le long de ses joues. Ses tremblements se firent plus violents. Elle était en état de choc.
- « Jake… Jake… Il a… téléphoné… Et… Et… Seth… Crise… Accident… Et puis… Leah… Morte… » pleurait-elle alors que son corps essuyait une nouvelle pointe de panique.
