Un hurlement aigu résonna dans les couloirs, la plupart des professeurs sortirent de leur classe ainsi que le directeur de l'établissement, pour voir de qui provenait ce son. Ils ne furent pas surpris, que la nouvelle prof de français quittait la classe des F, en hurlant. La pauvre n'avait même pas tenu une journée ! Tout le monde retourna dans sa classe respective tout en ignorant ce qui venait de se produire. Ils commençaient à s'y habituer, aucun professeur de français n'arrivait à tenir tête au cancre de la classe et ses comparses.
Makarov retourna dans son bureau en soupirant, qu'allait-il faire ? Cette situation était insoutenable, il faudrait un miracle pour que les F arrêtent leur règne de terreur sur tous ces enseignants. Il mit sa tête entre ses mains, il était fatigué de rechercher des professeurs de français qui ne tenaient même pas une journée. Il lui faudrait quelqu'un qui sache tenir ses élèves en laisse, les faire travailler comme ils devraient et surtout tenir tête à ELFMAN.
Le directeur se prépara déjà à faire de nombreux appels pour trouver le nouveau professeur de français. Il prit le cornet du téléphone et composa le numéro de l'agence.
« Bonjour, j'aimerais avoir un nouveau enseig... » Le directeur ne continua pas sa phrase, il lâcha le cornet. Il semblait que quelqu'un avait entendu sa supplication et qu'un miracle venait d'apparaître dans son bureau.
Le lendemain matin, dans la classe des F.
« Bats-toi, si tu es homme ! » Hurlait Elfman, la terreur de tous les adolescents, le monstre de la classe ! Avec un de ses poings, il avait fait voltiger un de ses camarades qui avait tenté de faire un combat contre lui. « Personne ne veut se battre ? » Demanda le délinquant.
« Moi, je veux ! » Répondit Natsu prêt à en découdre, mais celui-ci fut bousculé par une Lisanna qui arriva à toute vitesse prêt de son frère.
« Elfni-chan, j'ai une mauvaise nouvelle ! » S'écria la jeune Strauss. Elfman la regarda étonner et il fit un geste de la tête pour que celle-ci lui explique ce qui se passe. « J'ai entendu dire que notre directeur, monsieur Makarov avait déjà trouvé un nouveau professeur de français. »
« Chouette ! » S'écria une jeune fille aux cheveux bleus surnommée Levy.
La plupart des élèves se tournèrent vers l'adolescente avec un regard désapprobateur, cette nouvelle n'avait l'aire de réjouir qu'une seule personne.
« Alors on commence les paris. » Demanda Gray « Combien de temps est-ce que ce prof va-t-il résister ? Une idée Elfman ? ».
L'intéressé se mit à regarder son interlocuteur avec un grand sourire. « Hum, en tant qu'homme, je dirais. Deux heures... » Termina le délinquant de la classe.
Presque tout le monde se mit à rire, ils avaient assez de ressources pour faire fuir chaque enseignant de Français qui oserait frôler le sol de leur classe. La plupart des élèves comptèrent sur le cancre des F pour faire peur à ce nouveau professeur.
Le bruit était le maître-mot de cette classe jusqu'à ce que la porte s'ouvre d'un coup, et la cacophonie qui régnait plus tôt avait été remplacée par un calme irréel. Seul le bruit aigu de talons qui touchaient le sol était la mélodie d'une symphonie presque trop parfaite. Tous les élèves retournèrent à leur place et suivaient du regard la personne qui venait de rentrer.
C'était une jeune femme aux cheveux châtains attachés en une queue-de-cheval, celle-ci était vêtue d'une chemise blanche fortement décolletée, une jupe crayon de couleur noire et des talons aiguilles de la même couleur.
Lorsque l'enseignante arriva à son bureau, elle se tourna vers les élèves qui étaient étonnamment silencieux. Surtout ceux du sexe masculin, ils avaient la bouche ouverte et certain avaient même un filet de bave qui coulait. À vrai dire, ils n'étaient pas habitués à avoir une prof de français aussi sexy.
« Bonjour, je suppose que vous êtes la classe des F. » l'enseignante n'attendit pas que les élèves répondent. « Je suis mademoiselle Raijin, mais vous pouvez m'appeler mademoiselle Evergreen. Je serais dès à présent votre nouveau professeur de français ! » Un long silence s'ensuivit, avant qu'il ne soit à nouveau coupé par la voix de la jeune femme. « Avant de commencer le cours, si vous souhaitez me poser des questions en particulier, c'est maintenant ou jamais ! » Termina-t-elle avec un magnifique sourire aux lèvres.
Personne ne semblait vouloir poser de questions sauf une personne, Gray avait levé le bras. Evergreen le regarda et fit un simple geste approbatif pour permettre à l'adolescent de parler.
« Vous avez quel âge ? » Demanda-t-il, tout en arborant un sourire hypocrite.
La prof se mit à rire et posa ses mains sur son bureau « J'ai 22 ans. Quelqu'un d'autre à une question tout aussi pertinente » dit la jeune femme d'un ton sarcastique.
Ce fut cette fois Elfman qui leva le bras, la tête brûlée des F allait faire son œuvre. Et même si la nouvelle prof était –sexy-, il n'y aura pas de traitement de faveur, après tout il ne devait absolument pas faillir à sa réputation.
« Mademoiselle Ever, vous avez un copain ? » Demanda Elfman tout en faisant un clin d'œil, ainsi qu'un sourire pervers qui se dessinait aux bouts de ses lèvres.
Evergreen lui rendit son sourire et se dirigea vers le banc de son interlocuteur. Elle accentua bien ses déhanchées jusqu'à ce qu'elle arrive à son but. Une fois devant le banc d'Elfman, elle se pencha vers lui, permettant à l'adolescent d'avoir une magnifique vue sur son décolleté.
«De un, je m'appelle Mademoiselle Evergreen pas Ever ! De deux Pourquoi, cette question, tu es intéressé peut-être ? » Lui dit-elle avec un regard de défi. « Je peux comprendre que je te fasse de l'effet, mais désolé, pour moi, tu es encore un petit-enfant qui a juste une poussée de testostérone... Alors si tu veux te satisfaire, il va encore falloir que tu utilises ta main ! »
Un –OUHHHHH- général se fit entendre... Elfman venait de se faire avoir pour la première fois à son propre jeu ! Le délinquant resta complètement pantois, celui-ci ne s'attendait pas à une telle réaction. Il avait déjà fait ce coup-là à plusieurs enseignantes mais aucune d'elles n'avaient réagi d'une telle manière.
Evergreen tourna les talons et se redirigea vers son bureau tout en continuant à accentuer son déhanché. « Bon, je suppose qu'aucun autre élève à quelque chose à me demander, donc nous allons pouvoir commencer le cours et pour commencer la leçon, je vais demander à chacun de prendre une feuille, vous avez une interro ! » Les élèves se mirent à se plaindre « Je n'ai pas besoin de commentaires en plus ! Vous allez prendre une feuille CAL-ME-MENT, et vous allez écrire comme titre : rédaction.» Prononça Evergreen d'une voix stricte.
Presque tout le monde s'exécuta sauf les quelques garçons du fond de la classe qui semblaient déjà vouloir argumenter sur l'ordre donner par le professeur, mais leur envie de se rebeller disparu d'un coup après le regard noir que mademoiselle Raijin leur offrait.
« Je vous demanderais d'écrire une rédaction sur le cours de français que vous aimeriez avoir, les sujets que vous souhaiteriez aborder. Vous avez une heure pour me faire un texte convenable ! »
Les élèves se mirent au travail directement, même si aucun d'eux n'étaient motivés à écrire cette dissertation, ils n'avaient pas le choix. Rien que le regard d'Evergreen, leur dissuadait de tenter de se révolter.
Le fameux cancre de la classe qui avait dit qu'en moins de deux heures, il chasserait ce nouvel enseignant, se trouvait bien mal. Il avait déjà essayé une –approche- qui lui avait littéralement explosé au visage. D'ailleurs, Elfman n'arrivait pas à se concentrer sur ce qu'il lui avait été demandé de faire. Tout simplement, parce qu'il n'arrêtait pas de penser qu'il s'était bien fait ridiculiser devant toute la classe, mais aussi parce que cette magnifique prof de français voyageait dans les allées entre les différents bancs pour surveiller chaque copie. Il semblait que pour le délinquant des F, mademoiselle Raijin accentuait ses déhanchées de manière exagérée quand elle était près de celui-ci. Était-ce une impression ? Aucune idée, mais une chose était sûre, c'est que le corps de celle-ci entravait la concentration d'Elfman, il ne pouvait que dévorer du regard ces courbes parfaites.
L'heure était passée avec une vitesse fulgurante et il était temps de rendre les copies. Evergreen fit le tour de la classe pour récupérer les feuilles de chaque élève. Lorsqu'elle reprit la dissertation d'Elfman, celui-ci lui fit un clin d'œil qu'elle ignora.
Le reste de la journée se passa sans encombre pour la classe des F, ils n'avaient plus Français. Pour cette journée qui leur était vraiment intensive, ceux-ci n'étaient pas habitués à travailler autant, après tout, avant, ils arrivaient à avoir des pauses plus longues grâce à tous ces professeurs de français qui n'arrivaient pas à les maintenir. Enfin, maintenant, ils avaient fini école pour aujourd'hui et ils en étaient vraiment heureux. L'établissement scolaire se vida tout doucement et chaque élève retourna chez lui.
Le lendemain après midi
Le cours de français venait juste de démarrer, et les élèves pouvaient voir que la prof était légèrement contrariée. En effet, celle-ci soupira lourdement et tourna son regard vers les élèves qui semblaient tout quelque peu tétanisés, enfin tous, pas vraiment Elfman avait un grand sourire aux lèvres. Il était remonté à bloc et confiant, il avait mis un autre plan en œuvre qui ferait partir mademoiselle -Ever-. Il devait tout de même admettre que la tâche lui était tout de même difficile, cette « femme » à qui, il avait à faire est un vrai délice pour ses yeux d'adolescents.
« J'ai lu vos copies et je les ai déjà corrigés » prononça Evergreen avec une touche d'agacement « Et je suis vraiment déçue... NON ! Je devrais dire outrer par un tel résultat. » Elle balaya la classe du regard. « Vous allez devoir travailler dur, pour rattraper votre retard, mais aussi pour corriger les nombreuses lacunes que j'ai pu voir ! »
Les élèves se tournèrent les uns vers les autres et murmuraient quelques mots afin de se rassurer, alors que chacun d'entre eux recevait leur copie. Mademoiselle Raijin s'arrêta près de Levy et déposa sa copie sur son banc, l'adolescente était quelque peu mal à l'aise, mais lorsqu'elle vit les points sur sa feuille et le magnifique sourire qui était apparu sur le visage de l'enseignante, elle fut totalement rassurée.
« Félicitation Levy, je dois admettre que tu es la seule à avoir une copie qui révélait être un pur chef-d'œuvre. Tu as une maîtrise de la langue admirable et ta plume est tellement fluide, que je me suis permise de relire à plusieurs reprises ta rédaction »
Evergreen continua sa ronde en rendant la copie de tout le monde sauf d'Elfman. Celui-ci était troublé, il alla lever le bras pour réclamer sa feuille, mais il se ravisa. Finalement, ce n'était pas si mal, son plan serait plus facilement accompli. Au moins, il aurait une bonne raison de lui parler après les cours.
La leçon continua sans encombre, certains des adolescents soupiraient ou bien ronchonnaient pour leur échec. La plupart maudissaient cette nouvelle enseignante de Français... Certains avaient le sentiment de se retrouver dans une dictature. Cette prof était trop sévère pour eux !
La fin des cours sonna, ce qui voulait dire que le cours de français était enfin fini. Finalement délivré de leur torture, chaque élève se précipita de quitter cette classe des enfers. Il ne restait plus dans la pièce qu'Evergreen, qui était assise à son banc en train d'écrire dans son cahier, et Elfman, qui lui, approcha doucement le bureau. Lorsque le délinquant arriva à son but, il toussota légèrement pour avoir l'attention de la magnifique prof de français.
« Puis je récupérer ma rédaction, mademoiselle Ever. Vous ne me l'avez pas rendu...Est-ce parce que vous ne savez pas vous passer de moi ? » Il arbora un sourire pervers tout en prononçant sa phrase.
Evergreen ne l'avait pas quitté une seule fois du regard, elle se leva et fit face au cancre de la classe. « Oh oui, tu as découvert ma petite supercherie. Je voulais passer un peu plus de temps avec toi !» Dit-elle d'un ton ironique. En même temps qu'elle avait prononcé ses quelques mots, Elfman s'était rapproché d'elle, et violait l'espace personnel de celle-ci. Cela, pourtant, ne l'empêcha pas de continuer. « Je dois t'avouer que c'est la première fois que je ressens ça, tu n'es peut-être pas un enfant. Tu es sûrement un homme, un vrai ! Tu es l'homme de mes désirs les plus cachés, tu es cette personne irréssis... » Evergreen ne continua pas sa phrase, car elle fut prise par -surprise-.
De sa grande taille, Elfman colla sa prof de français contre le bureau et embrassa passionnément le cou de celle-ci. Il la désirait tellement que ce fût presque impossible de ne pas pouvoir la toucher pendant le cours. Evergreen laissa échapper un léger gémissement de -plaisir-... Le cancre quitta le cou de mademoiselle Raijin et murmura à son oreille, d'une voix rauque « ce gémissement veut tout dire ! Vous êtes la sexy prof de français que j'ai toujours voulu av... » Cette fois-ci ce fût lui qui ne termina pas sa phrase. À la place, il s'écroula sur le sol, tout en tenant ses parties les plus intimes entre ses mains. On pouvait clairement lire la douleur sur son visage.
Hé oui, l'adolescent n'avait pas du tout mesuré le danger de s'attaquer à Evergreen, celle-ci, même si elle avait été prise au dépourvu au départ, s'était préparée à un tel geste de la part du cancre. C'était bien pour cela qu'elle avait calculé son coup pour mettre sa jambe au bon emplacement... Il suffisait juste de la lever pour que son genou atteigne l'endroit le plus sensible de son interlocuteur.
Elle remit sa chemise et sa jupe convenablement afin de ne pas avoir l'air trop débraillé, lorsqu'elle eut fini, elle retourna son attention vers l'adolescent. Evergreen s'accroupit et mit sa main sous le menton d'Elfman, afin qu'il puisse voir le sourire presque démoniaque qu'elle arborait. « D'un, je ne m'appelle pas mademoiselle Ever, mais Evergreen ! Deuxièmement, je vois que tu ne connais pas la différence entre une femme qui est sincère ou lorsqu'elle simule ! Et dernièrement... » Elle se leva et était sur le point de quitter la classe « ce n'est pas la sexy prof de français que l'on dit mais, la plus sexy des profs de français. » Elle délaissa la classe, tout en faisant un dernier clin d'œil à son interlocuteur.
Evergreen se dirigea vers la salle des profs, et le chemin pour atteindre la pièce lui semblait interminable. Elle n'arrêtait pas de penser à ce qui venait de se produire, la scène se répétait inlassablement dans sa tête. Quel sale gamin en pleine crise d'adolescence ! Cela faisait seulement le deuxième jour, qu'il était déjà prêt à conclure ! Pourtant, elle avait encore la sensation des lèvres brûlantes d'Elfman sur son cou, ce qui fit apparaître un léger rougissement sur les joues de celle-ci. Elle n'allait quand même pas tomber amoureuse d'un lourdaud pareil. Si ?
De son côté Elfman se leva, après avoir récupéré tous ses esprits. Il ne s'était vraiment pas attendu à un tel coup bas ! Il se tourna vers le bureau et fut surpris de voir sa rédaction dessus. Il prit la feuille et la scanna, il avait un magnifique échec et sa feuille était remplie de rouge ! Il la tourna pour voir s'il y avait quelque chose au verso, et en effet, il y avait une petite phrase écrite au dos de la feuille.
Tu as bien apprécié la vue ?
Signé mademoiselle Evergreen.
Il ne put s'empêcher de sourire en lisant la réplique, cette prof était vraiment surprenante...
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