Pourquoi, mon frère ?

Disclaimer: je possède tout ! Excepté Sirius, Remus et l'univers entier de Harry Potter, bien sûr.

Warning: c'est un slash, et ce n'est pas une histoire gaie, mais la fin est plus joyeuse.

NdT: voici la traduction de la fic « Why, brother ? » de cofcgirl. Effectivement, ce n'est pas une histoire gaie. Elle est même très violente dès le premier chapitre. Vous voilà prévenus. Je me suis aussi permis de conserver les surnoms en VO (ils sont plus beaux qu'en français !).

1/ Default chapter:

- Remus ? Ça va bien ? demanda Sirius en s'approchant de son ami depuis l'autre bout du dortoir.

Il venait juste de rentrer de l'entraînement de Quidditch et se préparait à descendre aux cuisines pour chercher de la nourriture quand il avait entendu quelqu'un qui pleurait dans la pièce. Il savait que James se trouvait encore sur le terrain de Quidditch et que Peter était en retenue, alors il ne pouvait s'agir que de Remus qui sanglotait de quelque part dans la chambre. La seule réponse qu'eut Sirius fut un autre sanglot provenant du lit de Remus.

Sirius déposa son équipement sur son lit en soupirant, avant de s'approcher de celui de Remus qui était clos et d'écarter les rideaux qui lui dissimulaient son ami. Il fut légèrement choqué de voir le Gryffondor aux cheveux couleur sable assis en position fœtale, comme si il essayait d'éviter tous les diables du monde.

- Remus, regarde-moi. Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-il en s'asseyant à côté de lui.

Alors qu'il s'était un peu calmé, Remus le regarda.

- « Mon anniversaire est la semaine prochaine » fut tout ce qu'il put dire.

Sirius était confus. Il savait que l'anniversaire de Remus était dans quelques jours, mais pourquoi pleurait-il à cause de ça ?

- Je sais que c'est bientôt ton anniversaire. La plupart des gens seraient contents de ça. Alors qu'est-ce qui ne va pas ?

Remus poussa un soupir de résignation avant de balancer ses jambes hors du lit et de s'asseoir.

- Je déteste mes anniversaires. Je les déteste depuis ma seconde année, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.

- Si, j'avais bien vu que tu n'étais pas aussi excité que la plupart des gens pourraient l'être. Que s'est-il passé pour que tu détestes ton anniversaire à ce point ? demanda Sirius, se sentant inquiet pour son ami.

- J'aimerais vraiment ne pas en parler, dit Remus en se prenant la tête dans les mains.

- Remus, tu m'as fait parlé de mon passé avec ma famille et je me suis senti mieux après, tu te rappelles ? Alors pourquoi tu ne me racontes pas simplement ce qui ne va pas ? demanda Sirius. Je te promets de n'en parler à personne si tu ne veux pas que je le fasse.

Remus soupira tristement et secoua la tête.

- Très bien. Je vais te le dire, mais tu dois me promettre que tu n'en parleras à personne. Pas même à James ou à Peter.

- Je promets, dit Sirius en s'installant pour écouter l'histoire de son ami.

- Comme je l'ai dit, c'est quelque chose qui s'est passé en seconde année, déclara Remus qui s'adossa contre son lit.

Quelques jours avant mon anniversaire cette année-là, j'ai reçu un hibou m'annonçant que ma grand-mère venait de mourir. Elle était très malade depuis quelque temps, alors ce n'était pas vraiment une surprise. De toute façon, mon frère Romulus et moi nous étions dit que nous devrions rentrer à la maison pour l'enterrement qui devait avoir lieu le jour de mon anniversaire.

- Je m'en rappelle, maintenant. C'est ça qui t'ennuie autant ? Que ta grand-mère ait été enterrée le jour de ton anniversaire ? demanda Sirius en repoussant quelques mèches de cheveux noirs de son visage.

Remus secoua la tête.

- Non. Je n'étais pas particulièrement heureux de ça, mais je l'aurais été si c'était la seule chose qui s'était passée ce jour-là. Romulus et moi étions retournés chez nous quelques jours plus tôt pour aider mon père avec les préparatifs. Tout s'est bien passé jusqu'au jour de l'enterrement…

Flashback

Un Remus à présent âgé de treize ans était assis en silence aux côtés de son frère de quatorze ans Romulus, tandis qu'ils regardaient le cercueil de leur grand-mère Serena Lupin disparaître dans le sol. Ils se trouvaient dans un grand cimetière entouré d'arbres, et la journée était désespérément ensoleillée. Remus ne savait pas vraiment comment il se sentait. Il n'avait jamais vraiment aimé sa grand-mère plus que ça, principalement parce qu'elle avait eu tendance à parler sans cesse de Romulus qui était si parfait et si merveilleux, et combien elle était fière qu'il soit à Serdaigle. Elle avait toujours donné l'impression de penser que Romulus ne pourrait jamais rien faire de mal tandis que Remus n'était rien d'autre qu'un petit monstre, comme si elle était gênée qu'il puisse être relié à elle. Remus n'avait malgré tout jamais souhaité sa mort. Ajouté au fait que son frère avait agit bizarrement avec lui dernièrement, on obtenait alors un garçon confus et quelque peu perturbé.

- Venez, les garçons. Nous ferions bien d'y aller, nous devons rentrer à la maison avant que les invités n'arrivent, dit Patrick Lupin -le père de Remus- aux deux garçons tandis que les invités commençaient à quitter le cimetière.

La mère de Remus, Catherine, était morte quand il était âgé de seulement quatre ans, tuée en le protégeant de la créature qui l'avait transformé en loup-garou. En se levant de son siège, Remus remarqua que Romulus le fixait avec une lueur étrange dans les yeux que Remus ne parvint à identifier et qui le mit légèrement mal à l'aise.

Ils se trouvaient dans la voiture qui les ramenait chez eux, à quelques kilomètres. La plupart des invités voyageaient de la même façon, malgré le fait que la plus grande partie d'entre eux pouvait transplaner. Remus et Romulus voyageaient séparément de leur père et de leur grand-père. Tandis qu'ils avançaient, Remus, qui était assis près de la portière et à la droite de son frère, sentit une légère pression sur son genou. Baissant les yeux, il s'aperçut que c'était la main de son frère. Au début, il pensa que son frère essayait juste de le réconforter (bien qu'il dût admettre qu'il n'était pas aussi triste). Mais après, Romulus commença à remonter sa main le long de la jambe de Remus, allant pratiquement jusqu'à lui caresser la cuisse.

Remus s'écarta un peu de Romulus, dont la main retomba. Il regarda son frère avec gêne.

- Qu'…qu'est-ce que tu fais, Romulus ?

Il bégaya un peu quand il vit la lueur de convoitise dans les yeux de son frère. Romulus sourit.

- J'essayais juste de te réconforter, petit frère, lâcha-t-il en ricanant avant de se détourner.

Remus fut plus que déconcerté par sa façon d'agir et résolut de garder ses distances quand ils seraient à la maison. Il n'avait aucune idée de la raison qui poussait son frère à agir ainsi, et il ne s'était jamais conduit de cette façon avant.

Quelques heures plus tard, quand les parents et les amis de la famille furent repartis, Remus était couché et analysait les événements de la journée. Romulus, en dépit des tentatives de Remus pour l'éviter, était parvenu en secret à le toucher deux fois au cours de la soirée de la même façon qu'il l'avait fait dans la voiture. Remus était impatient de retourner à l'école si c'était la seule solution qu'il avait pour tenir son frère à distance. Ils ne s'étaient jamais bien entendus, particulièrement depuis que Romulus lui avait reproché la mort de leur mère, mais il ne lui avait jamais rien fait en dehors de quelques insultes à propos de sa lycanthropie.

Quoi qu'il en soit, tandis qu'il était allongé dans son lit, il commença à se demander si ça allait changer. Il réalisa plus tard qu'il aurait dû savoir exactement ce qui allait se passer quand son frère entra dans sa chambre plus tard dans la nuit. Remus, qui n'avait pas entendu son frère entrer, fut surpris quand il sentit le lit bouger et leva les yeux pour voir Romulus assis au bout du lit.

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-il en s'asseyant.

Romulus eut un sourire goguenard en s'avançant plus près de Remus. Sans dire un mot, il agrippa les mains du jeune garçon dans l'une des siennes et de l'autre le repoussa sur le lit. Remus, effrayé, tenta de lutter contre la prise de son frère, mais en vain. Romulus était bien plus grand et plus fort que lui.

Forçant Remus à s'allonger, Romulus bougea de façon à chevaucher les hanches de son frère. Une fois certain que l'autre garçon ne pourrait pas s'enfuir, il sortit sa baguette tout en gardant son emprise sur les mains de Remus.

- Maintenant, laisse-toi faire, petit frère, ou ça ne sera pas facile pour toi, dit-il avant de murmurer un sortilège pour faire apparaître des cordes et d'attacher magiquement les mains de Remus à la tête du lit.

Remus aurait appelé son père en hurlant si Romulus ne l'avait pas réduit au silence avant qu'il ait eu le temps d'ouvrir la bouche.

- Je t'ai dit d'être gentil, petit frère. Si tu essaie quoi que ce soit d'autre, je ferai en sorte que ça te fasse plus mal que ça devrait, dit Romulus en lui écartant les jambes et en les attachant au pied du lit.

Remus sentit les larmes monter alors qu'il continuait à bouger dans le vain espoir de parvenir à dégager son frère. Tandis que son frère murmurait un autre sort lui retirant son pyjama, Remus commença à prier silencieusement pour que son père se réveille et les trouve.

Romulus commença à ôter ses vêtements aussi, jetant un coup d'œil rempli de luxure à son frère maintenant complètement nu. Il ricana avant de l'enjamber à nouveau.

- Je vais aimer ça, déclara Romulus joyeusement.

Les larmes de Remus coulèrent plus rapidement, et il ferma les yeux de désespoir en sentant les mains de son frère parcourir son corps avant de s'attarder entre ses cuisses. Romulus grogna en touchant son érection durcissante, avant de bouger sur le corps de son frère et de chevaucher sa poitrine.

Il eut un sourire menaçant et dit:

- Suce, ou je me sers de ma baguette et je te jette un sort.

Terrorisé, Remus ouvrit la bouche. Il savait qu'il n'avait aucun moyen de lutter contre son frère, pas quand il était si désavantagé, et il voulait que ça se termine. Il se mit à pleurer plus fort quand son frère lui plongea son sexe dans la bouche. Romulus grogna bruyamment tandis que Remus suçait « Ouiii… ». Quand Romulus vint, Remus avala rapidement le liquide amer pour éviter de s'étrangler avec.

Remus fut soulagé quand Romulus se leva, et ça devait se voir sur son visage, parce que son frère dit:

- N'aie pas l'air si soulagé, Remus. Je n'en ai pas encore terminé avec toi.

Mettant sa parole en application, Romulus gagna le bout du lit, se positionnant lui-même entre les genoux de Remus. Il recommença à caresser Remus une nouvelle fois jusqu'à ce qu'il ait une nouvelle érection. Se mettant en position, il souleva les hanches de Remus d'une main pour avoir un meilleur accès.

Remus eut l'impression d'être déchiré en lambeaux quand son frère le pénétra de force et commença à s'enfoncer durement en lui. Romulus grogna de façon incohérente, et Remus se demanda si il avait insonorisé la chambre. Si ça n'avait pas été le cas, son père aurait dû l'entendre, maintenant. Remus ferma les yeux un peu plus fort quand une vague de douleur particulièrement puissante le traversa tandis que son frère bougeait en lui aussi durement qu'il le pouvait. Il ne fallut pas longtemps à Romulus pour jouir à nouveau, et il se retira de Remus dans un dernier grognement de plaisir.

Alors qu'il remettait ses vêtements, Romulus eut un sourire goguenard.

- Maintenant, sois sûr que tu ne parleras pas de ça, tu m'entends ? Parce que si tu le fais, je m'arrangerai pour que tout le monde connaisse aussi ton petit secret, petit frère.

- D'un dernier geste de sa baguette, il fit disparaître les cordes qui maintenaient Remus attaché avant de quitter la chambre. Remus fut abandonné à lui-même avant d'éclater en sanglots alors qu'il remettait ses vêtements en grimaçant de douleur.

Fin du flashback

Sirius resta assis, stupéfait, après qu'il ait entendu l'histoire de son ami. Il ne ressentait rien d'autre que de la colère contre Romulus en voyant Remus se remettre à pleurer silencieusement. Comment quelqu'un pouvait-il faire une chose aussi terrible à une personne aussi merveilleuse ?

- Mon Dieu, Remus ! Je suis… je suis désolé. Pourquoi ne nous en as-tu jamais parlé ? demanda-t-il avant de serrer son ami contre lui.

Remus renifla et se détendit quand Sirius commença à lui caresser doucement le dos.

- Parce que j'étais gêné de l'avoir laissé faire. Je me sentais si sale. «Il éclata en sanglots contre la poitrine de Sirius ». Et sans valeur. Ce qu'il y a de pire, c'est que depuis, il… toujours…

Remus se tut, s'étranglant avec ses larmes. Sirius le regarda.

- Remus, commença-t-il d'une voix tremblante de rage, est-ce qu'il a recommencé depuis ?

Sirius se sentit déchiré quand il vit Remus acquiescer silencieusement. Il se cramponna un peu plus à lui. Remus continua à trembler violemment pendant quelques minutes avant de se calmer et de déclarer amèrement:

- C'est devenu une sorte de tradition à mon anniversaire. Quoi que je fasse, chaque année, il s'arrange pour m'attraper et recommencer. Seulement…seulement la dernière fois, il n'était pas tout seul. Si il n'avait pas eu ses amis Jackson et Roberts avec lui, j'aurais pu m'enfuir. Ils n'arrêtaient pas de dire que personne ne voudrait jamais d'un monstre comme moi, et que je ferais mieux d'abandonner et d'arrêter de lutter.

Sirius s'écarta un peu et regarda Remus en face.

- Écoute-moi, Remus, dit-il fermement, tu ne dois pas faire attention à ce qu'ils ont dit. Il y a plein de gens qui te désirent. Qui ne le voudrait pas ? demanda-t-il en regardant le garçon affolé dans ses bras.

Il était de notoriété publique que Sirius était bisexuel et que Remus était gay, mais personne ne savait que Sirius avait un lien particulier avec lui depuis le milieu de leur troisième année, et qu'il l'aimait depuis leur quatrième année.

Remus renifla avec ironie.

- Personne de sensé ne voudrait de moi, Sirius. Je ne suis pas comme toi ou encore James. Je ne suis pas beau, je ne suis pas athlétique, et je suis certainement moins ouvert. Je ne suis rien d'autre qu'un rat de bibliothèque sans valeur. Et par-dessus tout, je suis un loup-garou, un misérable loup-garou gay qui n'est même pas capable de résister à son frère ! cria-t-il amèrement.

Sirius lui secoua les épaules pour le forcer à le regarder.

- Regarde-moi, Remus. Tu n'es pas sans valeur ? Qu'est-ce que ça peut faire que tu ne fasses pas de sport et que tu sois moins ouvert ? Et comment peux-tu dire que tu n'es pas beau ? Mais tu es tout simplement merveilleux, Remus. Les gens seraient complètement fous de ne pas t'aimer, déclara Sirius avec force, avant de rougir quand il réalisa ce qu'il venait de dire. Stupide, maintenant il va savoir que tu l'aimes. Tu as probablement tout brisé.

Il se maudit intérieurement, et Remus le regarda avec surprise.

- Qui pourrait bien aimer un loup-garou, Padfoot ? demanda-t-il doucement avant de détourner les yeux.

Sirius rougit un peu plus avant de chuchoter:

- Je le pourrais.

- Quoi ? demanda Remus, choqué, regardant à nouveau son ami aux cheveux sombres.

Ce fut au tour de Sirius de détourner le regard. Il inspira profondément avant de poursuivre d'une voix plus forte.

- Je le pourrais. Enfin, je veux dire que je peux t'aimer, tu sais. En fait, je t'aime. Je t'aime depuis l'année dernière.

- Tu m'aimes ? demanda Remus, choqué par cet aveu.

Sirius acquiesça d'un air résigné sans regarder son ami.

- Oui, murmura-t-il. Je comprendrai, bien sûr, que tu ne ressentes pas la même chose. Je veux dire, je ne m'attends pas à ce que tu sortes avec moi ou quoi que ce soit d'autre, je veux juste que tu saches qu'il y a quelqu'un qui veut t'aimer, et…

Remus interrompit Sirius en pressant ses lèvres sur les siennes. Sirius resta assis en état de choc, avant de reprendre ses esprits et de répondre au baiser. Il était doux et représentait tout ce dont il avait toujours rêvé. Il était au Paradis, et fut très déçu quand le manque d'air les obligea à se séparer.

Ils étaient toujours assis sur le lit de Remus, se regardant, avant que finalement Remus ne parle en souriant timidement.

- Je t'aime aussi, Sirius.

Sirius sourit franchement avant de l'attirer à lui pour l'embrasser à nouveau.

Aucun d'eux n'avait oublié ce que Romulus avait fait, mais c'était difficile pour Remus de se sentir effrayé par son frère alors qu'il se trouvait dans l'étreinte chaleureuse et aimante de Sirius. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentit en sécurité quand il entendit Sirius chuchoter:

- N'aie pas peur, mon amour. Je ne laisserai jamais personne te faire à nouveau du mal.

Ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre peu de temps après.

NdA: est-ce que je dois continuer ?