Titre : Si je devais disparaitre un jour...
Auteur : LordyMa's
Genre : Romance, Angst, Deathfic
Fandom : Saint Seiya (Les Chevaliers du zodiaque)
Rating : M
Disclamer : Les personnages de Saint Seiya ne m'appartiennent pas.
Résumé :Vous connaissez la rengaine. Une jeune fille apparait dans le monde qui n'est pas le sien. Seulement rien ne se passe jamais comme prévu et de toute façon si la vie était rose on le saurait. Pas Mary-Sue.
Note: Ma folie pour cette anime étant toute récente, je ne prétends pas le connaître sur le bout des doigts. Il se peut qu'il y ait des incohérences. Au quel cas prévenez moi
Je suis en pleine réécriture de mes anciens chapitres qui furent publiés il y a quelques mois. Je tenais aussi à vous prévenir que je suis fâchée avec la notion de « publication régulière ».
REQUIEM
« C'est pas des gens biens. Juste des assassins. »
Valkyrie, servante au Sanctuaire.
Elle se retourna et méprisa furtivement le Sanctuaire du regard. A présent, le calvaire était fini. A cette pensée, de mauvais souvenir l'assaillirent bien qu'elle tenta désespérément de sa maigre volonté d'en faire fît. Mais avec cette résignation qui lui était habituelle, elle céda. Après tout, elle savait très bien qu'elle n'oublierait jamais sa survie dans cette antichambre de l'enfer qu'était le sanctuaire. Toute cette haine, ce dédain transpirant de leurs gestes et leurs paroles hypocritement polies, lui donnaient la nausée et des envies de meurtres. Et puis se savoir surveillée vingt-heures sur vingt-quatre lui était devenu insupportable.
Tout était rapporté à la Déesse.
Tout.
Comme si, le droit de vivre lui avait été enlevé en arrivant dans ce monde.
Tout avait si mal débuté...
Elle soupira. Cette vie misérable l'étranglait de désespoir mais elle ne voulait pas rendre son dernier souffle dans ce lieu maudit, même si, pour atteindre son but elle avait dû mettre en jeu beaucoup plus que sa propre vie.
Le chant d'un banal insecte la tira de ses réflexions.
Le paysage qui s'offrait a elle était désolé et désolant. Assez en tout cas pour lui donner l'envie de reprendre sa marche.
Elle n'avait de cesse de frissonner tandis que le sol lui semblait tanguer dangereusement. Cependant, aujourd'hui malade ou non elle ne pouvait laisser passer sa seule chance de pouvoir s'en aller.
Elle serrait dans une de ces mains un couteau dont le manche miteux risquait à tout moment de se séparer de sa lame rouillée. Si quelqu'un se mettait en travers de son chemin elle espérait pouvoir se défendre, bien qu'en réalité ses probabilités de victoires étaient nulles.
Ce soir, la fête battait son plein au Sanctuaire. Tous les chevaliers y avaient été conviés et l'intégralité de la caste des servantes était de service. Elle aussi aurait dû y être pour accompagner son époux mais elle était si malade depuis quelques temps qu'elle avait trouvé en cela l'excuse parfaite pour en être exemptée et donc rester seule alors que la surveillance était relâchée pour l'occasion.
C'est ainsi, que chancelante, elle traversa le sanctuaire en prenant un petit sentier caillouteux très peu utilisé, évitant le plus soigneusement possible d'être repérée.
Elle arriva enfin, après un temps, qui lui sembla être extrêmement long, non loin d'un poste de garde.
Elle se tassa sur le sol et attendit patiemment l'heure de la relève, le corps tétanisé par l'angoisse, n'osant s'imaginer ce qui lui arriverait si elle se faisait attraper.
Le garde censé remplacer celui déjà en faction arriva titubant avec un je-ne-sais quoi d'hébété, caractéristique des personnes en état d'ébriété plus qu'avancé.
Il était près pour l'emploi qu'elle lui destinait.
Entre deux chansons paillardes et deux rasades de vin, le garde remplaçant éructa avec quelques difficultés un « Des gars bien ces chevaliers !».
Ce à quoi la jeune femme pensa qu'il n'aurait jamais dit cette stupidité s'il avait dû vivre avec l'un d'entre eux.
Les deux hommes se saluèrent chaleureusement puis échangèrent leurs places.
A deux doigts du coma éthylique le garde ne la vit pas se faufiler et dépasser le mur de cosmos qui rendait invisible le sanctuaire aux habitants de Rodorio.
A présent, le coeur un peu plus léger elle exulta de joie. Il ne lui restait plus qu'atteindre le port et le vieux pêcheur qui devait l'aider.
Tout Simplement et la mascarade prendrait fin.
&
La déesse se dirigea vers l'un de ces chevaliers et l'entraîna subtilement dans un coin plus tranquille et lui divulgua l'information.
La nouvelle était alarmante. Il y avait cinq minutes que l'intruse était sortie de son périmètre vital. Les mesures nécessaires devaient être prises à l'instant même.
Il hocha la tête de manière affirmative. Il accomplirait son devoir à la perfection, comme à l'accoutumée, sans états d'âmes, même si c'était elle qui devrait en pâtir.
Il demanda l'autorisation de se retirer et il partit sur le champ exécuter sa tâche.
La déesse le regarda, aussi longtemps que ces yeux humains le lui permirent, s'éloigner de la fête.
Elle se lamenta un instant. Rien ne s'était passé comme prévu. Dès le départ elle aurait dû se douter que cela finirait en massacre. Pourtant, le plan mis en place pour empêcher l'indésirable adolescente de devenir une menace était pourtant simple et parfait (ou presque, au vue du résultat).
Pourquoi rien ne s'était déroulé comme prévu ? Pourquoi n'avait-elle rien vu se profiler même avec les rapports journaliers de ces chevaliers ?
A présent, tout ce qui lui restait à faire, c'était de retourner aux festivités pour ne pas inquiéter inutilement ses valeureux chevaliers et attendre la venue du chevalier qui lui annoncerait que son épouse était morte.
Etonnamment, un chevalier aux cheveux couleur blé remarqua l'agitation de sa déesse et d'un de ses compagnons. Puis, il se pinça les lèvres de frustration. Il ne pouvait rien faire pour aider la jeune fille.
&
L'attaque de somation avait atteint avec efficacité son but.
La victime s'affaissa instantanément avec brusquerie et s'écroula violement sur le sol rocailleux.
Elle se redressa péniblement quelques minutes plus tard. La peur lui tordit l'estomac.
Elle le regardait, les yeux révulsés de terreur.
Il lui posa la question.
Elle répondit par la négative.
Non, elle ne rentrerait pas. Pas de ça. Plus jamais de ça. A quoi cela servirait-il ? A se mentir encore ?
La seconde qui suivit, son attaque la frappa avec plus de violence et pour la seconde fois elle perdit l'équilibre.
Elle tenta alors de se relever mais son corps ne lui répondait plus. Elle porta précipitamment la main à son cou pour tenter de stopper le flot du liquide pourpre qui s'y échappait dans un lugubre glouglou.
Elle prit conscience que sa fin était bientôt arrivée et ses yeux s'embuèrent de larmes.
Elle voulait vivre. Oh oui, elle le voulait tellement !
Mourir...Mourir si misérablement... Et si jeune ...Sans n'avoir rien pu faire.
A présent elle regrettait d'avoir autant rêver du jour où elle pourrait enfin voir ces héros qui peuplaient ses songes ! Comme elle regrettait ! Elle devait s'acquitter de sa sottise, mais il lui semblait qu'elle payait le prix fort pour une erreur de jeunesse. Une folie d'adolescence si futile et si commune à tous.
Elle s'était fourvoyée durant longtemps avant de comprendre certaines choses. Toutes ses idées sur le monde des chevaliers du zodiaque étaient erronées.
Quelles absurdités !
Agoniser...Agoniser si misérablement... Et si jeune ...Sans n'avoir rien pu faire et entraîner dans sa chute les innocents tel ce pauvre vieux pêcheur.
Et dire qu'elle avait eut tant de mal a le soudoyer mais qu'en contrepartie d'une belle somme il avait accepté de l'aider à s'enfuir de la Grèce.
Actuellement, ce qu'il en restait se rapprochait si cruellement de la coquille vide figée dans une posture obscène.
Son esprit commença à divaguer alors qu'elle essayait vaguement de ne pas s'endormir pour de bon. Elle essayait de vaincre cette désagréable sensation d'engourdissement qui l'amadouait.
Elle le soupçonnait d'avoir utilisé ces capacités spéciales de sorte que, celle qui avait dû partager son lit par la force des choses ne souffre pas trop.
Crever...Crever si misérablement... Et si jeune ...Sans n'avoir rien pu faire et n'avoir que des regrets...
A suivre
