Elle avait quitté Poudlard depuis 4 ans maintenant, et le moment qu'elle attendait tant se présentait enfin. Enfin, elle était reconnue par le monde magique. L'invitation qu'elle avait reçue, la semaine précédente, en était la preuve. Invitée par le Ministre de la Magie à un brunch. Hermione Granger, sang impur, invité au Manoir Langlois, à la résidence officielle, pour un brunch. Enfin, les longues soirées passées à la bibliothèque, et ensuite au ministère payaient.

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Pour lui, c'était différent. Encore un rendez vous officiel, ou il fallait se tenir, et représenter dignement la lignée Malfoy. Encore un brunch guindé, où le moindre mot était pesé pour ne pas sonner plus haut que les autres. Quand il avait vu l'enveloppe contenant l'invitation, il l'avait d'abord jeté sans hésitation. Puis, il s'était rappelé que les temps étaient durs, même pour Draco Malfoy, et que sa famille n'était plus parmi les plus puissantes du pays. Son père lui avait souvent dit que le meilleur moyen d'assoir son pouvoir était de montrer au monde ce qu'était un Malfoy. Et cela comprenait les brunchs stupides. En se rappelant des mots de son défunt père, il avait récupéré le courrier dans la corbeille à papier, et avait répondu de manière positive.

Il n'arrêtait pas de se demander pourquoi, pourquoi, pourquoi il avait accepté. Apres tout, il se foutait de la réputation de la famille. Son salaire de médico-mage suffisait amplement à subvenir à ses besoins. D'ailleurs, depuis la mort de ses parents, il n'avait pas touché à une mornille de la fortune familiale. Il regrettait encore alors qu'il s'habillait, le dimanche matin, pour se rendre à ce maudit brunch. Il regrettait alors qu'il transplanait dans le Manoir Langlois. Il regrettait alors qu'il serrait les premières mains. Mais ses regrets s'envolèrent quand il aperçu le délicat tailleur crème et la silhouette qu'il enveloppait.

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Elle, avait été surexcitée toute la semaine, semaine qui était passée beaucoup trop lentement à son gout. Elle avait même pris une demi journée de congé, et avait alors déniché un superbe tailleur crème, pas trop guindé, juste ce qu'il faut. Elle était arrivée juste à l'heure, « la politesse des rois », comme disait sa mère, mais elle avait vite déchanté, en voyant qu'il n'y avait principalement que des sorciers de seconde zone ou gâteux. Ils n'étaient soit pas assez en forme soit pas assez puissant pour lui permettre de grimper encore quelques échelons dans la hiérarchie. Enfin, elle devait s'estimer heureuse de pouvoir faire enfin partie d'un monde, sans être balloté entre les deux. Elle regardait le manoir, depuis la roseraie, quand un nouvel arrivant attira tout les regards. Elle essaya de distinguer quelque chose, ou quelqu'un, mais tout ce qu'elle pu apercevoir, c'était un costume beige, un cravate noir, et un corps d'athlète. Rapidement, un nom circula dans la foule. Elle demanda alors à la vieille dame qui se tenait alors à ses cotés, de qui il s'agissait.

« Mais, voyons, très chère, vous ne l'avez pas reconnu ? » lui répondu la vieille, d'un ton jovial.

« Allons, Jeanne, tu sais, autant que moi, que cela fait bien longtemps qu'on n'a pas vu un Malfoy à un brunch ! » Coupa l'homme qui l'accompagnait.

« Un Malfoy ? Je croyais que Lucius était mort ? » Demanda alors, surprise Hermione.

« Lucius ? Mais non, il est mort depuis deux ans, maintenant, tout comme Narcissa ! Il s'agit de Draco ! »

Draco… cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait entendu ce nom. Cinq ans et deux mois, pour être précise. Depuis Poudlard.

Désormais, son esprit balançait entre la curiosité – savoir s'il avait changé, et la haine – il ne pouvait pas avoir changé, un Malfoy reste un Malfoy.

Des qu'il était arrivé, tout les regards s'était tournés vers lui, et, sous la marée de personne, il avait perdu de vue la jeune femme au tailleur crème.

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Rapidement, le Ministre arriva, et on passa à table. Tout le monde était installé depuis un petit moment, quand Hermione, ne voyant pas son voisin de droite arriver, se décida a regardé l'étiquette qui désignait les places. Ce qu'elle vu ne lui plu pas, et elle s'apprêtait a demander à l'une de ses connaissances d'échanger avec leurs étiquettes. Elle se saisi de la dite étiquette, quand une large main s'abattis sur son poignet. Elle lâcha l'étiquette et leva les yeux vers le propriétaire de la main, se doutant parfaitement de l'identité de la personne à qui appartenait la main. Ce qui la surprit fut le large sourire franc sur le visage de Malfoy. Il retira sa main, pour tirer sa chaise, toujours en souriant.

Elle ne pu retenir un « Malfoy » dégouté, auquel il répondit par un « Granger » amusé, et il enchaina sur le ton de la conversation :

« Comment vas-tu ? Et comment vont la belette et le balafré ? Toujours fourré tout les trois ? » Il s'arrêta pour remercier la personne qui lui passait un plat et continua son badinage d'un ton jovial. Elle ne sut quoi dire, elle resta bouche bée, de le voir si calme, si poli, si… si peu Malfoy. Elle ne bougea toujours pas quand il lui dit :

« En veux tu ? Granger ?

Granger ?? »

Alors, son cerveau redémarra. « Oui, s'il te plait ». Mais cela n'enraya pas son monologue. Elle était bien incapable de savoir de quoi il parlait, tant son cerveau à elle tournait à une rapidité impressionnante. Il avait changé, c'était évident. Comment était elle sensée se comporter face au nouveau Malfoy ? Sa reflexion fut interrompu par le petit discours du Ministre de la Magie, mais elle se reperdit rapidement dans ses pensées, jusqu'à ce qu'un léger frôlement bien évidemment non accidentel lui rappelle qui se tenait à ses cotés. Un coup d'œil rapide lui confirma ce qu'elle pensa, juste le temps pour les doigts de Drago de passer du bord de sa jupe a son genou. Juste le temps pour Hermione de saisir l'index du jeune homme et de le retourner.

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Draco n'esquissa même pas une grimace. Il quitta à peine des yeux le ministre, mais retira rapidement sa main, pour la mettre hors de portée d'Hermione. Une fois, le discours fini, il baissa les yeux sur son assiette, et ne lui dit mot du reste du Brunch.

Elle resta elle-même silencieuse. Finalement, il avait vraiment changé ! il était pire ! mais pour qui se prenait il ?? il était peut être un tombeur a Poudlard, mais on était plus à Poudlard. Elle avait grandi et lui aussi, d'ailleurs. Ses épaules s'étaient bien élargies depuis la première année. Depuis, elle n'y avait pas vraiment fait attention. Apres tout ce n'était que Malfoy. Mais, en y regardant bien, ses épaules étaient vraiment plus larges. Son costume mettait en valeur ses hanches étroites, et sa chemise laissait deviner ses pectoraux et ses abdominaux développés. Son visage aussi avait murit. Sa mâchoire était, elle aussi, plus large, et mise en valeur par une barbe de quelques jours. Finalement, il était devenu adulte mais seulement physiquement, conclut elle.

Tellement occupée à le détailler mentalement, elle n'avait même pas remarqué le sortilège informulé qu'il avait utilisé pour soigner son index luxé par les bons soins de mademoiselle. Quelle garce !! Une légère tape sur la main aurait suffi. Il aurait su ou s'arrêter. Maintenant, il lui fallait sa revanche. Qu'elle le supplie. Non, il n'avait pas grandi. Il lui fallait toujours maitriser et être respecté. Il ne supportait toujours pas qu'on lui dise non. C'est pour cela qu'il était toujours tiré à quatre épingles, qui était séduisant et qu'il affichait son sourire ravageur en tout circonstance. Il considérait la négligence comme un manque de respect.

Cette garce devait payer. C'était la conclusion à la quelle il était parvenu, quand le Ministre invita ses hôtes à se rendre de la Roseraie. Ils se levèrent machinalement et se dirigèrent du même pas vers la Roseraie.

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Draco ne se méfiait pas du tout du nouveau Ministre de la Magie. Hermione, elle, s'attendait au pire. Il n'y avait pas plus fourbe et farceur que ce nouveau Langlois. Elle voulut serrer le bras de Draco pour se donner du courage, mais se rappela que c'était toujours le même salaud, malgré les apparences, et elle avait raison de se méfier, surtout quand Langlois les appela tout les deux pour leur expliquer les règles du jeu. Le principe était simple. Ils devaient se rendre au centre du labyrinthe guidé par les indications de leur équipe respective qui disposait d'une carte du dit labyrinthe. le premier arrivé gagnait naturellement. Rien de bien compliqué. Le principe était le même que pour le tournoi des trois sorciers a quelque détails près.

Les équipes se formèrent rapidement, en fonction des affinités. Il semblait que les sorciers plus âgés avaient l'habitude de ce jeu. La partie commença rapidement. Draco pris vite la tète de la course, mais, il fut perdu tout aussi vite par les indications contraires de ses coéquipiers. Hermione lançait quelques stupefix aux créatures qui faisaient obstacles à sa progression vers le cœur du labyrinthe de rose. Tout se déroulait de manière parfaite. La partie était serrée, et les deux équipes avaient les nerfs à fleur de peau. Malheureusement, on vit bientôt une zébrure verte qui déchirer le ciel, suivie immédiatement par un grondement sourd.

« Orage Magique ! » se mirent à crier les deux équipes en se précipitant vers l'intérieur du manoir, oubliant leurs marionnettes dans leur prison de roses.

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La pluie se mit rapidement à tomber. Bien évidemment, les deux joueurs encore dans la partie, bien malgré eux, ne purent retrouver la sortie aussi facilement. User de leurs mains nues sur les rosiers pour ouvrir un passage était exclu, et, à cause de l'orage magique, il leur était impossible de faire le moindre sort. Chacun de leur coté, Ils se mirent donc à errer dans le labyrinthe, bientôt trempé jusqu'aux os.

Au détour d'un rosier, Draco aperçu le tailleur crème totalement trempé qui disparaissait dans une allée. Il se mit à hurler son prénom qui se perdit dans la pluie battante. Il courut jusqu'à elle, trébuchant et manquant de glisser dans la boue à chaque pas. Alors qu'il n'était qu'à quelques pas d'elle, il se plongea sur elle, alors qu'une acromantula se jetait sur elle ; et tout deux s'étalèrent dans la boue. Draco eu juste le temps de rouler sur le coté et d'envoyer ses deux pieds dans le ventre de la bête avant qu'elle n'attaque. Celle-ci se recroquevilla et tomba raide.

Draco se pencha alors sur sa compagne d'infortune, et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Apres quelques hésitations, elle accepta la main tendue, et du se raccrocher à Draco, alors qu'elle manquait de tomber. Il la stabilisa en passant un bras autour de sa taille, et ils se remirent en route alors que la pluie redoublait d'intensité.

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Ils marchèrent un bon quart d'heure sous un déluge. Durant ce quart d'heure, Hermione eu le temps de remarquer le profond sillon que l'acromantula avait creusé dans le dos de Malfoy. Malfoy, lui, eu le temps de remarquer à quel point le chemisier blanc d'Hermione collait à sa poitrine, et la mettait en valeur, ainsi que de nombreux petits détails qui lui firent vite penser à autre chose qu'à la pluie et le froid. Essayant de se concentrer sur autre chose, il leva la tète, juste au moment ou ils dépassèrent une longue ligne de rosier, pour se retrouver face à une cabane en bois. Il s'arrêta net, et regarda Hermione interrogateur. Elle, sortant de sa torpeur, le regarda de la même manière. Son imagination l'avait entrainé bien loin, et avait depuis longtemps dépassé le seuil de la pudeur. Elle regarda le cabanon, et fit quelques pas en sa direction. Elle posa la main sur la poignée, et l'actionna. Fermée. Elle se tourna vers Draco :

« Problème résolue !» s'exclamât-elle ironiquement « On continue à marcher ! Super ! »

« C'est ce que tu crois, ma jolie ! » dit il en remontant ses manches. Il s'avança vers la porte et y donna quelques coups, avant que celle-ci ne cède. Il ouvrit alors la porte en grand, en faisant une courbette et en faisant signe à Mademoiselle de passer. Une fois, à l'intérieur, Hermione repris les choses en main. Elle commença par enlever ses chaussures, posa son sac sur l'établi et se tourna vers Draco

« Enlève ta veste et ta chemise. » dit elle d'un ton sans appel.

« non ! je ne suis pas un garçon facile, il faudra au moins deux rendez vous de plus, si tu veux coucher avec moi ! » réplica Draco, conscient de l'ironie de la situation. La garce qui lui avait cassé le doigt un peu plus tôt lui demandait de se mettre à moitié nu ?

« si tu veux perdre ton sang, c'est ton problème, pas le mien, mais signe moi au moins une décharge ! » renchérit elle, en s'asseyant sur l'établi, a coté de son sac et de ses chaussures.

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A ces mots, Draco enleva sa veste en lambeau, trempée et couverte de boue. Puis il enleva sa chemise. Il baissait la tète, et enlevait un à un les boutons, tout en jetant des regards en coin à Hermione, qui ne pouvait faire autre chose que rougir. La cabane était si petite que détourner le regard lui était impossible. Il lui jeta la figure au visage une fois qu'il l'eu enlevé et se tourna pour lui montrer son dos.

Elle posa une main sur son épaule brulante pour le rapprocher d'elle, sorti un fil de couture et une aiguille de son sac et commença à suturer la plaie béante qui barrait le dos de Draco. Elle le sentait frémir sous ses doigts. Elle sentait aussi tous les muscles de son dos. Elle eu fini rapidement et le regarda se retourner vers elle. Il posa ses mains de chaque coté de ses cuisses, sur l'établi, et pencha son visage a quelques centimètres du sien. Il murmura un « merci » qui caressa ses lèvres. Avant que le mot n'ai eu le temps de mourir dans ses oreilles, elle avait déjà posée une main sur son cou, et leurs levres entrèrent en contact. La main gauche de Drago alla se placer sa hanche, alors que sa main droite se plaça sur sa nuque, tandis qu'il approfondissait leur baiser.

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Elle les interrompit, pour plonger son regard dans le sien, et lui dire très sérieusement :

« excuse moi, pour ton doigt, tout à l'heure. J'y ai peut être été fort, tout à l'heure. »

« excuse moi, pour ton tailleur. J'aurai peut être du te prévenir plutôt que te pousser dans la boue » répondit il en montrant les larges plaques terreuses. « tu devrais peut être l'enlever. »

Elle le regarda, et lui souri largement. C'était la première qu'elle souriait aujourd'hui. A ses mots, elle enleva sa veste trempée et couverte de boue. Puis elle enleva sa chemise, en baissant la tète, et en enlevant un à un les boutons, et lui jetant des regards en coin. Comme il l'avait vu rougir, elle le vit la dévorer des yeux. D'ailleurs, il ne la laissa même pas finir. Il parcouru d'un pas la distance qui les séparait.

Il repoussa avec douceur ses mains et fini lui-même de défaire ses boutons, sans lâcher son regard. Il glissa ensuite les mains sur ses épaules, pour faire glisser la chemise, qui tomba sur l'établi. Il la souleva pour remonter sa jupe sur ses hanches, et l'attira encore plus près de lui. Il lui releva le menton, pour plonger son regard dans le sien, et caressa ses lèvres de son pouce. Ce second baiser fut plus fiévreux que le précédent. Pendant qu'ils s'embrassaient, les mains du jeune homme glissaient sur ses cuisses. Elle noua ses jambes autour de sa taille, et senti son érection grandir encore.

Il glissa ses lèvres, le long de sa gorge, traçant un chemin jusqu'à ses seins. D'un geste habile, il fit sauter son soutien gorge, alors qu'elle glissait ses mains de son dos jusqu'à ses fesses. Apres avoir joué avec l'élastique de son caleçon, elle défit la boucle de sa ceinture, et son pantalon glissa a terre, rapidement suivi de son caleçon. Se sentant débarrassé de ses entraves, il releva la tète, et le sourire encourageant d'Hermione le rendit fougueuse. Il allongea la belle sur l'établi en bois, et se glissa entre ses jambes. Ses halètements le rendirent fou.

Il coupa son élan, pour plonger une dernière fois son regard dans le sien. Ce moment sembla durer une éternité à Hermione qui prit les devants. Elle le roula sous elle, et posa sa bouche sur son ventre. Le trajet de ses lèvres la mena droit sur sa virilité dressée. Elle le gouta d'abord timidement, jusqu'à ce que les gémissements du jeune homme l'incitent à aller plus loin. Elle commença alors à jouer de sa langue sur Draco.

Le couple, trop pris à leur affaire, ne remarquèrent même pas que la pluie tombait de plus en plus drue. Elle semblait suivre la mesure de leur ébats. Elle mouillait le toit de leur abri de fortune comme Draco rendait humide Hermione. Celle-ci, sentant son partenaire d'une pluie arriver à son paroxysme, se leva, pour s'empaler sur le pieu de chair que lui offrait son amant. elle ferma les yeux pour savourer l'instant, et les rôles s'inversèrent. Il se redressa, la tète dans sa poitrine, et d'un violent mouvement de hanches la plaqua contre le mur sur sa gauche. Ils ne bougèrent plus pendant un temps, et le jeune homme ne voulant perdre le contrôle, la pris par les hanches pour la faire aller et venir sur sa verge. Sentant les points de suture en train de lâcher, il la reposa sur le dos, toujours en elle, avant de recommencer son activité. Le tonnerre couvrait leurs cris, alors qu'ils atteignaient la jouissance. Il resta sur elle et en elle quelques instants, avant de l'embrasser, une dernière fois. La pluie commençait à mourir, suivant le rythme de leurs instants. Il roula sur le coté, la serrant dans ses bras, alors que les dernières gouttes de pluies se faisaient entendre sur la toiture de la cabane.