Excusez moi pour le retard, j'avais un examen important, et je ne m'habitue toujours pas au rythme de la fac. Je voulais publier directement le deuxième chapitre, mais je dois le modifier aussi, du coup.
Voilà, j'espère que les modifications ne vous déplairont pas, j'ai choisi de faire de ce premier chapitre encore plus un prologue que l'ancien, donc il ne se passe pas grand chose.
Bonne lecture !
POV Annabeth
Il faisait nuit, et je n'arrivais pas à dormir. Comme guidée par une force divine, je suis sortie de mon lit et me suis dirigée vers le lac. Il faisait froid ; je sentais les poils de mes avant-bras se dresser et les frissons parcourir désagréablement mon dos, pourtant je restais là, assise, les pieds dans l'eau glacée. J'étais bien. Tout était calme, un endroit parfait pour rélfechir. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, à tenter de donner un sens à mes tourments, à les redéfinir. Pour une fille d'Athéna, ne pas avoir la solution était d'une frustration extrême, mais, comme tout enfant d'Athéna qui se respecte, j'étais têtue et déterminée.
Je sentis une main se poser sur mon épaule. Surprise, je me retournai, prête à frapper l'assaillant. Mes réflexes et ma stratégie faisaient de moi la meilleure combattante de la colonie.
Percy : Woo, doucement !
Il s'était reculé juste à temps. Il faut dire, il avait également sa place sur le podium des meilleurs combattants.
Annabeth : Excuse moi. Mais tu aurais pu prévenir !
Percy : Tu ne m'as pas entendu. Je t'appelais mais tu ne répondais pas.
Il avait ignoré le ton orgueilleux que j'avais utilisé. Je le remerciais silencieusement pour être toujours aussi compréhensif et gentil.
Je me contentai de hocher la tête et entrepris de me replonger dans le calme de l' rapprochai mes genoux de ma poitrine, et les entourai de mes bras, puis vins poser mon menton dessus. Je devinais Percy me regarder avec incrédulité comme à chaque fois que je l'évitais ces derniers temps. Je pensais qu'il partirait, sans dire un mot, comme d'habitude, mais il n'en fit rien. Il vint se poser près de moi, observant le lac dormir paisiblement. Il s'amusait à sortir des gouttes de l'eau et à en faire des formes. Etre le fils de Poséidon semblait lui plaire.
Sa présence près de moi m'exaspérait. Je ne comprenais pas ce qu'il cherchait. Excédée, je me retournai brusquement vers lui.
Annabeth : Bon. Pourquoi tu restes là ?
Il ne semblait même pas surpris, et moi, j'avais ma dose d'incompréhension pour la soirée.
Percy : Parce que.
Annabeth : "Parce que" n'a jamais été une réponse valable. Ca n'a aucun sens.
Percy : Peut-être.
Annabeth : Pourquoi tu fais ça ?
Percy : Faire quoi ?
Il jouait les idiots. Bien sûr, il n'était pas toujours des plus malins, mais je savais pertinemment qu'il savait très bien de quoi je parlais. Il allait me rendre folle, et quelque part, au fond de moi, je savais que c'était ce qu'il voulait faire. Mais j'étais bien trop sur le nerfs pour me contrôler. Il fallait que je coupe le dialogue, ou alors je risquais de dire des choses que je regretterai.
Annabeth : Tu m'énerves.
Je me retournai à nouveau vers le reflet de la lune qui dansait à la surface de l'eau, lui montrant par la même occasion que cette conversation était finie.
Percy : Je vois ça.
Annabeth : Arrête s'il te plait.
Percy : Mais je ne fais rien. Je suis assis devant l'eau et j'essaie de parler avec ma meilleure amie qui m'ignore depuis le début des vacances. C'est un mal ?
Son ton parfaitement calme dans lequel je lisais une douleur à peine dissimulée me fit, à mon grand regret, culpabiliser. Vaincue, je baissai la tête.
Annabeth : Je suis désolée.
Percy : Ouais.
Il commença à se lever et je me rendis compte que je ne le voulais pas, finalement.
Annabeth : Tu t'en vas ?
Percy : Ma présense est à ce point insupportable ?
Annabeth: Je n'ai pas dis ça.
Percy : Je vais nager.
Il était sceptique. Et ça me fit mal.
Annabeth : Mais... Percy, l'eau est gelée !
Percy : Ce n'est pas un problème. Tiens, prends ma veste, tu as froid.
Joignant le geste à la parole, il me la tendit.
Annabeth : Je n'ai pas...
Percy : S'il te plait, mets-la. Tu as l'air décidée à rester.
Son attention me fit encore plus culpabiliser et je me sentis rougir. Mais il faisait nuit, et avec le froid persistant, il ne le saurait jamais. Néanmoins, ce froid avait raison de moi, et je ne perdis pas de temps à discuter davantage. J'enfilai sa veste et un soupir d'aise m'échappa. Il eut un petit sourire, mais ne fit aucun commentaire, et une nouvelle fois, je le remerciai silencieusement. Enfin, il rentra dans l'eau et disparut une bonne heure. Je savais qu'il ne risquait rien, mais je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter. Je scrutai le lac, et sentis mes sourcils se froncer de plus en plus.
N'y tenant plus, je me mis à l'appeler. La panique me gagna quand je ne le vis pas réapparaitre. J'avançai dans l'eau, criant toujours son nom. J'avais de l'eau jusqu'au dessus de la taille quand je fus violemment tirée en arrière. Je me débattis au fond du lac contre la créature qui me tenait fermement prisonnière, mais impossible de m'en défaire. Mon couteau de bronze céleste était restée là haut, près de la veste de Percy que j'avais ôtée avant de me jeter sans hésitation dans ce cauchemar. Je sentais mes forces se perdre de plus en plus. Je ne distinguais plus rien, tout était noir. Je fermai les yeux et me laissai emporter, impuissante et faible.
Lorsque je repris connaissance, j'étais allongée sur la rive. Mes vêtements étaient secs, et je sentais la veste de Percy sur moi. Son propriétaire se pencha sur moi, tout sourire. Je ne m'en étais pas tout de suite rendue compte, mais il tenait ma main dans la sienne. Son visage devint plus grave.
Annabeth : Quoi ?
Percy : Ce monstre..
Je me redressai, pensant savoir où il voulait en venir.
Annabeth : Oui. Il ne devrait pas être là, ce n'est pas normal. Merci. C'est toi n'est-ce pas ? C'est toi qui m'as... sauvée ?
Percy : Je l'ai vu t'emmener. Il te noyait. Je t'ai vue abandonner.
Je fus soudainement bouleversée par la colère et la déception qui brûlaient dans ses yeux. Mais pire encore, ce fut une nouvelle fois la douleur et l'incompréhension dans son regard qui me serra le coeur.
Annabeth : Percy...
Il se releva brusquement, lachant par la même occasion ma main, qui tentait de serrer la sienne plus fort encore.
Percy : Non, Annabeth !
Je frisonnai. Son ton relfétait tant de colère, mais sa façon de prononcer mon nom ne me laissait pas indifférente.
Percy : Je t'ai vue forte, courageuse et déterminée ! Mais qu'est-ce qu'il se passe, bon sang ? Qu'est-ce que tu as ?
Annabeth : R... Rien.
Percy s'accroupit près à nouveau près de moi. J'étais terrifiée par son accès de colère, et par mon absence de réponse.
Percy : Beth...
Annabeth : Percy, j'étais à bout de force, c'est tout. L'eau n'a pas les mêmes caractéristiques sur toi que sur moi. Je ne regrette pas que tu sois intervenu. Merci, je te jure.
Percy : Ouais. Ca va mieux ?
Annabeth : Je suis vivante. Et fatiguée.
Percy : Hum.. Ce n'est pas tout... Grover a été enlevé.
Mon cerveau encore endormi et bouleversé digera très rapidement l'information. Très rapidement et très douloureusement. Je me tenais déjà debout, bien droite sur mes deux pieds, prête à partir.
Annabeth : Quoi ?!
Percy me montra brièvement le lac pendant qu'il m'expliquait qu'il ne savait pas par qui.
Percy : C'est ce qu'elles m'ont dit. Elles ne savent pas par qui, mais elles ont dit que je devais me rendre à Los Angeles. Dans un café.
Annabeth : Dans un cadé ?
Percy : Le Baby Marley.
Mon esprit fonctionnait à toute vitesse désormais.
Annabeth : Ton lien d'empathie ?
Percy : J'ai essayé.
Annabeth : On part quand ?
Percy : On ?
Il semblait étonné.
Annabeth : Je sais très bien que tu as un plan, très basique, évidemment. Ne crois pas que je vais te laisser aller sauver Grover tout seul. C'est aussi mon meilleur ami !
Percy : Ah, tiens, je croyais que c'était moi.
Son ton sarcastique fit remonter ma colère. Mais il y avait plus important, il y avait Grover. Et je ne devais pas me laisser distraire par cet idiot Percy Jackson.
Annabeth : Ce n'est pas.. Bon, alors quand ?
Percy : Maintenant.
Annabeth : Et il est quelle heure ?
Percy : Il ne va pas tarder à être minuit.
Annabeth : On se retrouve ici. Je vais chercher mes affaires.
Il commença à partir vers son bangalow après avoir hoché la tête distraitement.
Annabeth : Percy ?
Il se retourna et m'interrogea du regard.
Annabeth : Ta veste.
Je la lui tendis, attendant qu'il la prenne afin que je puisse regrouper les affaires dont j'aurai besoin pour cette quête.
Percy : Il fait froid.
Et il repartir vers son bangalow, me laissant sa veste que je plaçai sur mes épaules.
Un quart d'heure plus tard, Percy m'attendait devant le lac, comme convenu. J'arrivais, armée d'un sac à dos assez peu imposant pour être epartique, et assez grand pour contenir mes affaires. Sans un bruit, nous sommes sortis de la colonie, arrivant dans un parking.
Percy : On conduit ?
Annabeth : Non, on ne peut pas prendre de voiture. Personne ne doit pouvoir nous suivre.
Percy : Et on fait quoi ? La course jursqu'à L.A ?
Il commençait à s'emporter. Je devais trouver une solution avant que nos nerfs nous lachent tous les deux.
Annabeth : Du stop ?
Percy grimaça.
Percy : Trop dangereux. On ne sait pas sur qui on peut tomber. Et puis...
Je le voyais hésiter à achever sa phrase. Je fronçais malgré moi les sourcils.
Annabeth : Et puis ?
Percy : Les filles comme toi peuvent, hum, un peu trop s'attirer les faveurs des inconnus, ça peut déraper et... Bref, ce n'est pas prudent, point.
Les filles comme moi ? Les filles comme moi ? Alors que je m'appretais à répliquer, après ce bref silence, il relança le débat.
Percy : Un taxi ? Un taxi mortel ?
Annabeth : Mais Percy...
Il me coupa la parole, emporté dans son élan, persuadé d'avoir l'idée du siècle.
Percy : Si on fait plusieurs arrêts ? Si on change régulièrement ?
Annabeth : Percy, ce n'est pas exactement le moyen de transport le plus économe qui soit. Prenons le bus.
Sans lui laisser le temps de protester, j'accélérai le pas. Je l'entendis grogner un peu derrière, mais j'avais raison. Alors il ne contesta pas ma décision.
Nous marchâmes en silence jusqu'à la gare. Je sentais les coups d'oeil que Percy me lançait de temps à autre. Avec une telle discrétion, je me demande comment il a pu battre le plus grand des Titans. Et mon ancien meilleur ami. Peu importe. Je l'ignorais du mieux que je pouvais, regardant droit devant moi, vérifiant de temps à autre que mon couteau était toujours là, prêt à être dégainé à la moindre occasion.
Au bout d'une demie-heure de marche, nous nous sommes enfin décidés à échanger nos premiers mots. Nous avions le choix entre un aller direct, ou avoir des escales. Décidant de faire un effort, après tout, j'étais consciente que ce malaise et ce froid entre nous étaient dûs à mon comportement, je lui répondis gentiment qu'il était préférable de marquer des arrêts, même si ça prendrait plus de temps. Il sembla se satisfaire de ma réponse car il n'objecta pas. Rassurée, plus sereine, je choisis de remplacer mon visage fermé par un visage neutre et il le remarqua. Il ne dit rien, mais je le sentis se détendre à mes côtés. Nous avions encore quelques kilomètres avant d'arriver à la gare où nous pourrions enfin nous reposer dans le bus. Pour l'instant, il nous fallait rester concentrés avant de s'autoriser le repos dont nous necessitions tous deux.
- Tu devrais réessayer ton lien d'empathie.
- Je ne fais que ça. Ca ne marche pas. Je suis inquiet. La dernière fois que je n'avais pas accès à ses sentiments, c'était...
- Avec Morphée.
- Ouais.
Il gromela plus qu'il ne répondit. Il était vraiment inquiet, et son inquétude ne m'aida pas vraiment à me sentir mieux. Je pris sur moi, et continua d'avancer, mettant de côté toutes les pensées qui défilaient dans ma tête où Grover était vraiment en très grand danger, voire même... Peu importe, je les mettais de côté.
- Et ton plan ?
- C'est toi Puits de Sagesse. Mon plan est de me rendre par n'importe quel moyen dans ce café et de voir ce qui m'attend.
- Ou qui t'attend.
- Ou qui m'attend.
- Oui, très basique, en effet !
Je me mis à rire. Mon rire sincère résonna dans le silence de la nuit et Percy ne tarda pas à me rejoindre. Ce n'était pas tellement drôle, mais toute la tension se relachait dans ce simple moment. Et ça faisait du bien.
