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J'ai du mal avec le titre alors il risque encore de changer...
Prologue
Ce matin, comme tous les matins depuis une semaine, Vernon Dursley se réveilla de fort méchante humeur. Un rapide coup d'œil par la fenêtre ne fit rien pour améliorer cet état d'esprit.
Toujours ce ciel noir, parcouru de gros nuages qui semblaient se précipiter vers lui pour l'étouffer, l'engloutir, et cette impression de fluide glacial qui se répandait dans ses veines !
Vernon descendit péniblement les escaliers et se dirigea vers la cuisine impeccablement rangée et nettoyée pour se préparer son habituel café au lait qui allait, il l'espérait, l'aider à remettre son cerveau en état de fonctionnement.
Il faut dire que la nuit avait été particulièrement agitée et l'attitude de Pétunia le laissait pour le moins perplexe. Si elle l'avait laissé faire, il aurait volontiers étranglé ce satané chat qui avait passé la moitié de la nuit à miauler sous la fenêtre de la chambre conjugale. Mais allez savoir pourquoi, non seulement elle l'avait empêché de régler son compte une bonne fois pour toute à ce maudit félin, mais elle avait ensuite eu une attitude pour le mois particulière, pour ne pas dire étrange. Et M. Dursley avait horreur de tout ce qui sortait de l'ordinaire.
Le plus bizarre dans cette histoire, c'est que cette chère Pétunia avait toujours eu la même aversion que lui pour tous les phénomènes non prévisibles. Or, cette nuit, après qu'ils aient eu une violente dispute au sujet du félidé en question, Vernon était remonté se coucher en faisant ostensiblement la tête et c'est alors que Pétunia s'était éclipsée discrètement, du moins le croyait-elle, pour sortir par la porte du jardin. Vernon s'était alors précipité dans la chambre du garçon, chambre à laquelle il évitait de penser la plupart du temps et où il n'avait que très rarement mis les pieds. Mais dans la situation présente, il n'avait guère le choix s'il voulait comprendre le comportement irrationnel de Pétunia. Cette chambre était en effet la seule pièce avec une fenêtre donnant sur le jardin.
En entrebâillant les volets le plus silencieusement possible, Vernon avait alors été le témoin stupéfait d'une scène totalement ubuesque.
Il avait beau se frotter les yeux, en ce matin lugubre, les images de la nuit restaient gravées dans son cerveau embrouillé. Mais comment croire à la réalité de ce à quoi il avait assisté, à savoir, Pétunia en chemise de nuit, son bonnet de nuit de travers, assise sur le muret du jardin en compagnie de ce chat de malheur et qui semblait en grande conversation avec lui ? Pour dire la vérité, c'était plutôt le chat qui conversait et Pétunia qui écoutait !
Debout dans sa cuisine, dans la triste lumière d'un jour qui se refusait encore à s'éclaircir, Vernon Dursley prit la décision d'oublier ce qu'il avait vu – peut-être après tout avait-il rêvé – et de se concentrer sur la journée à venir et sur les nouveaux problèmes qui allaient immanquablement surgir au bureau, problèmes qui s'accumulaient depuis le début de cette semaine maudite !
Il fit taire la petite voix dans un coin de son esprit qui lui rappelait un autre chat – ou était-ce le même ? – de nombreuses années plus tôt, qui lisait un journal devant le 4 Privet Drive. Il s'efforçait surtout de ne pas penser aux évènements catastrophiques qui avaient suivi cette apparition.
Vernon était en train d'ouvrir patiemment le paquet de café quand une forte déflagration le fit violemment sursauter et répandre le contenu du paquet dans la proprette petite cuisine.
M. Dursley décida alors que décidément, c'était plus qu'il ne pouvait en supporter, il prit son manteau accroché dans le cagibi sous l'escalier, cagibi qui avait eu autrefois une tout autre fonction mais qui avait heureusement retrouvé son utilisation première depuis que le garçon avait disparu de leurs vies.
Que croyaient-ils ces maudits individus lorsqu'ils les avaient entrainés, lui et sa famille, dans des péripéties abracadabrantes ? Lui, Vernon Dursley, n'allait pas se laisser aussi facilement embobiner par une bande de pseudo magiciens portant de longues robes et des chapeaux. Il avait une réputation à préserver, une entreprise à diriger… Aussi avaient-ils profité de la première occasion pour leur fausser compagnie et rentrer à la maison. Bon, il reconnaissait qu'au début il avait un peu paniqué, le garçon avait su se montrer convaincant et de manière tout à fait inexplicable, Dudley qui détestait Harry avait été le premier à lui faire confiance. Mais une fois en route pour une destination inconnue avec ces individus aux noms improbables de Dedalus Diggle et Hestia Jones, M. Dursley avait heureusement repris ses esprits et au cours du premier arrêt proposé par le couple, il avait attendu qu'ils s'éloignent pour discuter – après tout, ils n'avaient pas besoin de faire toutes ces cachotteries – et il avait ramené sa famille au 4 Privet Drive.
Bien sûr, Dudley avait d'abord trépigné, hurlé, prétendu qu'ils allaient être dévorés par des créatures du nom de « Détraqueurs » ! Pétunia n'avait cessé de gémir pendant tout le trajet mais force leur avait été de constater que rien ne leur était arrivé depuis leur retour au foyer familial. Si l'on exceptait, évidemment, cette semaine de noirceur, ponctuée par ces incroyables éclairs et coups de tonnerre qui mettaient les nerfs à vifs de toute la population londonienne.
Mais Vernon Dursley se refusait à croire à une autre origine qu'un été particulièrement orageux, sans doute causé par ce réchauffement climatique dont on leur rabattait les oreilles dans toutes les informations météo. Aussi, c'est d'un pas décidé qu'il sortit de la maison, et traversa la chaussée pour se mettre au volant de sa voiture. Il fit semblant de ne pas remarquer tous ces hiboux qui volaient en tous sens dans le ciel de Little Whinging et prit aussitôt la direction de Londres.
