Voici une nouvelle fiction. C'est la première fois que je me lance dans le genre dramatique/ tragique, mais j'espère que je ne vais pas tomber dans des clichés.

Pour l'instant je n'ai tapé que le prologue mais j'ai écris tout le déroulement de l'histoire, il ne me restera plus qu'à développer. Donc je n'abandonnerais pas cette fic.

Pour les fans de Remus Lupin, je tiens à signaler que dans cette histoire il ne sera pas forcément la personne sage, et réfléchie qu'on voit souvent dans les fictions. Mon idée c'est que Remus a avant tout été un adolescent, quelqu'un d' inconscient. Mais associé à sa condition de loup garou cette inconscience peut avoir des conséquences terribles, qu'aucune personne ne devrait avoir à supporter. J'espère que ce charabia ne vous aura pas dissuader de lire le début de cette fic, et qu'à la fin de la lecture vous aurez envie de savoir ce qui s'est passé. Si jamais vous ne comprenez pas certains éléments, ou si vous remarquez des fautes d'orthographe, grammaire ou conjugaison, n'hésitez pas à me le signaler et je les corrigerai.

Pour situer ce prologue, l'action se passe à la fin de la troisième année de Harry Potter. Le lendemain de la soirée mouvementée dans la Cabane Hurlante.

PROLOGUE

JUIN 1993

La première chose que ses sens repérèrent fut l'odeur. Un parfum de potions et de fraîcheur, une senteur qui ne lui était pas inconnue. Au contraire, elle lui était trop familière. Avant même d'ouvrir les yeux, Remus avait deviné qu'il était à l'infirmerie de Poudlard. Au premier regard il remarqua que le jour était déjà levé, il aperçut Mme Pomfresh, dos à lui, en train de préparer plusieurs potions. Elle se tourna vers lui et lui sourit.

Il eut alors l'impression de retourner une vingtaine d'années en arrière, quand tous les mois la gentille infirmière lui donnait ses potions et appliquait différents onguents sur ses plaies et bleus pour qu'il cicatrise. Elle ne lui avait jamais posé de question à propos de sa lycanthropie et pour cela il lui en serait éternellement reconnaissant.

Elle lui donna ses potions, qu'il but en silence en essayant de ne pas grimacer au goût horriblement amer des liquides. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il en avalait mais malgré toutes ces années il ne s'était jamais habitué.

Ensuite comme par réflexe, il ôta sa chemise et il sentit les doigts de l'infirmière parcourir son dos. La crème qu'elle lui appliquait fit tout de suite son effet, et le soulagea de ses douleurs.

Une fois que son travail fut terminé elle se leva et déclara qu'elle allait prévenir monsieur le directeur de son réveil. Elle sortit de la pièce et Remus se retrouva seul, face à ses souvenirs.

Il avait du mal à se rappeler de ce qui s'était passé la veille, et chercher au fond de sa mémoire lui faisait mal à la tête. La première chose dont il se souvint fut de Sirius. Il était innocent ! C'était ce traître de Peter, caché pendant douze ans, qui avait révélé au Seigneur des Ténèbres où se trouvaient James et Lily ! Tout ce qu'il s'était passé la nuit dernière dans la Cabane Hurlante lui revint en mémoire. Harry était là bas également avec ses amis et… Rogue.

Il revit très clairement leur sortie par le Saule Cogneur pour rejoindre le château et livrer Peter Pettigrow. Mais ensuite les choses étaient moins nettes, il revoyait cette lumière argentée qu'il redoutait tant, puis un cri lointain 'Fuyez !'.

Il réalisa que la nuit dernière il s'était transformé en loup garou. Puis un immense sentiment de peur et d'angoisse le submergea, il n'était pas seul dans le parc ce soir l ! Il y avait Harry, Hermione, Ron. Et si il les avait blessés ? Tués ? Ou pire encore mordus ? A cette dernière pensée il eut un haut le cœur. Un affreux souvenir était réapparu dans son esprit. Cette histoire si veille qu'il avait tellement de mal à cacher au fond de lui pour ne pas avoir mal, mais qui quand elle refaisait surface le faisait atrocement souffrir.

Quelques secondes plus tard, Dumbledore entra dans l'infirmerie seul. Il se dirigea vers le lit de Remus.

- Bonjour Remus, dit il. Comment te sens tu ?

- Comme à chaque fois, répondit il sur un ton plus amer qu' il ne voulait.

Le directeur ne répondit pas.

- Mais ça va, assura Remus. Comment vont Harry, Hermione et Ron ? demanda-t-il.

- Ils vont bien, tu n'as pas à t'inquiéter.

- Je n'avais pas pris ma potion, avoua Remus.

- Je sais, mais tu ne pouvais pas imaginer ce qui allait se passer dans le reste de la soirée, le rassura le vieux directeur.

- Oui, mais…

Sa voix s'éteignit. Un grand combat se livrait dans son esprit. Son souvenir le plus horrible remontait, et il essayait de ne pas le laisser faire, mais c'était trop dur. Déjà il ressentait l'immense culpabilité… Et il revoyait les images : Katie étendue sur le sol. Morte. Et les personnes autour d'elle qui chuchotaient en montrant son ventre rond. Il se fit violence et prit une grande inspiration.

- Et Sirius ?

- Pettigrow s'est échappé, il n y'a donc plus de preuve pour l'innocenter. Cependant Harry et Hermione ont réussi à le faire s'évader avec Buck. Il est en pleine nature maintenant, expliqua Dumbledore.

- Alors c'est bien, murmura Remus.

Le directeur ne répondit pas et il releva ses yeux vers lui. Il semblait embarrassé.

- Que se passe-t-il ? demanda le professeur de Défense contre les Forces du Mal.

- Remus…, je suis désolé. Ce matin au petit déjeuner Serverus a …

- Je vois, coupa Remus. Il a dit à tout le monde qui j'étais réellement.

- Il a dit que tu étais un loup garou, répondit Dumbledore.

- Je vais partir alors, déclara Remus.

- Remus, tu n'es pas obligé, je souhaite te garder comme professeur, répliqua Dumbledore.

- Je sais que ça ne vous dérange pas, mais vous allez bientôt recevoir des courriers de parents qui ne voudront jamais que leurs enfants aient un loup garou comme professeur. Et je ne veux surtout pas voir de la pitié ou du dégoût dans les yeux des élèves à qui j'enseigne.

- Je comprends. A propos de courrier…. Tu as reçu ça ce matin, il y a à peine une demie heure, dit Dumbledore en lui tendant une enveloppe.

Remus prit la lettre mais ne l'ouvrit pas. Il reconnut le sceau qui fermait l'enveloppe, celui des McKornick et sentit une boule se former dans sa gorge.

- Merci. Je vais aller dans ma chambre préparer mes affaires, dit Remus en se levant du lit.

- Comme tu veux, Remus. Mais si jamais tu changes d'avis sache que je suis toujours d'accord pour te garder comme professeur, dit Dumbledore.

Remus hocha la tête et prit ses affaires posés au bout du lit, puis il sortit de l'infirmerie et se dirigea vers ses appartements, la lettre dans sa main.

Il pria pour ne rencontrer personne sur le chemin et ce fut sa seule joie de la journée car les couloirs étaient déserts. Il entra dans sa chambre et s'assit sur sa chaise. Il posa l'enveloppe sur ses genoux et l'observa quelques instants sans savoir quoi faire. Ce qu'elle contenait il ne le savait pas, mais ce dont il était sûr c'était que d'après l'expéditeur il devrait replonger dans ses souvenirs à la lecture de ce qui était écrit et cette perspective ne l'enchantait guère.

Il soupira et sortit le parchemin de l'enveloppe. Il le déplia et commença à lire.

Château des McKornick, le 23 juin 1993

Royaume-Uni

Lupin,

Laisse moi sourire en imaginant la tête que tu as fait quand tu as reçu cette lettre et quand tu as vu de qui elle provenait. Je te vois déjà tremblant de peur et d'angoisse à l'idée que je révèle tout ce que je sais sur ce qui s'est passé avec Katie il y a de ça vingt ans maintenant. Vingt ans que je suis devenu fils unique, vingt ans qu'elle me manque, vingt ans que toi tu ne te soucies plus d'elle. Vingt ans que tu vis libre uniquement parce que tes amis t'ont été fidèles et loyaux pendant cette histoire. Ils n'ont pas voulu te trahir, pourtant il me semble qu'ils ne sont plus là, comme toi, pour profiter de cette liberté. Je me permets très souvent de rêver que ça fait deux décennies que tu vis avec le poids de la mort de ma sœur sur la conscience ! Vingt ans que tu l'as tué.

Serverus m'a appris ce matin que tu avais encore osé te transformer en loup garou cette nuit dans le parc de Poudlard ! Alors que trois élèves se trouvaient dans les environs. Si je pouvais encore douter jusque ici ,tu as prouvé que tu n'étais pas une personne digne de confiance Lupin. Tu as recommencé la même erreur sauf que hier soir elle n'a pas eu les conséquences dramatiques qu'elle avait entraîné quand tu avais seize ans. Cependant ton attitude est tout sauf celle d'une personne adulte, responsable et qui plus est : professeur !

Depuis cette tragédie, j'ai réussi à me reconstruire malgré la prétendue folie que les gens me prêtaient suite à la mort de Katie. Aujourd'hui je suis marié et j'ai deux enfants. L'aîné entrera en septembre à Poudlard et je ne souhaite pas qu'il court de risques. Mais je veux qu'il aille au collège où sa défunte et inconnue tante et moi-même avons été. C'est pourquoi il me semble normal que tu quittes cet établissement. Ne serait ce que par respect pour Katie, pour que personne d'autre qu'elle ne subisse ce que tu lui as fait. Ta place n'est pas parmi les hommes, tu le sais bien. Retourne dans tes bois.

John McKornick

Remus posa lentement la lettre sur son bureau, blême. Il ne savait pas ce qui le faisait autant souffrir : l'évocation de Katie ou la manière dont John McKornick parlait de lui.

Il avait du mal à respirer et ce fut au bout de plusieurs minutes qu'il prit une grande inspiration pour tenter de se calmer. Mais au lieu d'être apaisé il sentit une première larme couler le long de sa joue. Il prit sa tête dans ses mains et laissa sa tristesse s'écouler, en replongeant avec effroi dans le pire souvenir de sa vie….

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Note : j'ai remis ce chapitre en ligne car Twinnie m'a laissé une review en me signalant les fautes que j'avais commises donc je les ai corrigé.