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Disclaimer : Rookies ne m'appartiens pas ! Je sais que vous le savez !

Couple : Kouichi Kawato et Rie Mayumi.

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ROOKIES

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Heart of a Woman

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Chapitre 1 :

Une Main de Velours dans un Gant de Fer.

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Lycée Futakotamagawa, salle des professeurs :

- Kawato-sensei, risqua Mayumi en s'avançant vers son collègue, assis à son bureau.

- M-Mayumi-sensei, s'étonna l'homme en se tournant vers elle. Que se passe-t-il ? Demanda-t-il en voyant son air soucieux.

Elle rougit légèrement et sembla soudain très nerveuse. Son collègue s'inquiéta et se leva de son siège pour s'approcher d'elle.

- Est-ce que tout va bien ? Demanda Kawato.

- O-oui bien sûr, répondit Mayumi en reculant un peu. Je... heum... voilà j'ai pu obtenir des places pour une pièce de théâtre et... je... je me demandais si vous accepteriez de venir la voir avec moi...

Kawato ouvrit de grands yeux et la dévisagea avec la bouche grande ouverte.

Il n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Mayumi-sensei venait de l'inviter à sortir ?!

Gagnée par la gêne face à cette réaction et à leurs collègues qui les observaient sans rien dire, Mayumi se rétracta immédiatement. Elle fronça les sourcils, intimidant ainsi Kawato, qui n'osa plus répondre.

La jeune femme releva le menton et quitta rapidement la pièce, les lèvres pincées.

Kakefu fixa son collègue d'un air outré. Il courut vers lui et lui asséna un coup derrière la nuque. Kawato se tourna vivement vers lui en se frottant celle-ci.

- Maître ?

- Mais quel imbécile ! S'emporta le petit homme. Mayumi-sensei a la gentillesse de t'inviter au théâtre, et toi tu restes planté là comme un idiot.

- M-mais Mayumi-sensei ne peut pas me supporter, dit Kawato, confus.

A ces mots tous ses collègues le dévisagèrent avec de gros yeux.

Ce n'était pourtant pas compliqué de lire les attitudes de la jeune femme. En plus il avait été au lycée avec elle, comment pouvait-il ignorer l'affection qu'elle lui portait ? Kakefu s'énerva encore et frappa son collègue à plusieurs reprises.

- Dépêche-toi de la rattraper et accepte son invitation ! S'écria-t-il.

Il poussa Kawato vers la porte, pensant bien sûr que c'était l'occasion parfaite pour se débarrasser de son rival. Il jeta un rapide coup d'œil à la jolie Fujita-sensei, observant la scène, inquiète. Kakefu poussa encore une fois Kawato qui finit par quitter la salle des professeurs pour rechercher sa collègue.

Il n'en revenait toujours pas qu'elle l'ait invité lui, à aller au théâtre avec elle. C'était incroyable!

Kawato repéra rapidement sa collègue qui marchait vers le fond du couloir. Il se mit à courir pour la rattraper et la saisit par le bras. Surprise, la jeune femme lui attrapa le poignet et le projeta par dessus son épaule, l'envoyant à terre. Elle réalisa de qui il s'agissait et toute colère s'évanouit. Elle tomba à genoux près de lui et le secoua par l'épaule.

- K-Kawato-sensei ! S'exclama-t-elle. Je suis désolée je ne savais pas que c'était vous !

- Ha... haha...

Le jeune homme se rassit en riant bêtement, encore un peu sonné. Elle était bien la seule personne à pouvoir le mettre au tapis aussi facilement.

Il recouvrit peu à peu une vision correcte et se rendit compte qu'elle était très inquiète.

- Ca va aller Mayumi-sensei, la rassura-t-il. Je vais bien.

- Vous êtes sûr ? Demanda-t-elle en l'aidant à se relever. Vous voulez que j'aille vous préparer un thé ou autre chose ?

Kawato la dévisagea malgré lui. Elle pouvait être si gentille parfois...

- Je vous assure, reprit-il avec un petit sourire, ça va.

Mayumi poussa un soupir de soulagement. Elle pensait vraiment qu'il s'était fait mal cette fois. Puis l'inquiétude passée, elle se souvint de la raison pour laquelle il l'avait sans doute rattrapé. Elle fronça soudain les sourcils et jeta un regard impatient à Kawato.

- Eh bien, dit-elle, que vouliez vous me dire ?

- Hein ?...

Le jeune professeur ne comprit pas tout de suite où elle voulait en venir. Elle l'avait mit au tapis alors qu'il la poursuivait pour...

- Oh ! S'exclama-t-il tout à coup. Oui c'est vrai !

Kawato saisit Mayumi par les épaules.

- K-Kawato-sensei ? S'exclama-t-elle, surprise.

- Je serais enchanté de venir avec vous ! S'exclama le jeune homme, en attirant l'attention des étudiants et professeurs présents. Je serais ravi que nous allions au théâtre ensemble ! Et j'étais simplement surpris que vous m'ayez invité moi, alors que nous avons tant de collègues !

- Mais taisez-vous, siffla Mayumi en le saisissant par le bras avant de l'entraîner à l'abri des regards.

Elle trouva un endroit désert près des escaliers et le relâcha alors.

- Vous êtes fou de crier comme ça devant tout le monde ! S'énerva Mayumi. Les étudiants nous fixaient tous !

- Je... je suis désolé, répondit Kawato en regardant le sol, toujours aussi intimidé par elle quand elle était en colère.

Mayumi se rendit compte que son énervement mettait son collègue mal à l'aise et elle souffla longuement pour pouvoir se calmer. Une fois cela fait, elle lui demanda s'il acceptait vraiment son invitation.

- Bien sûr, dit Kawato, l'expression excitée. Je ne suis jamais allé au théâtre vous savez, avoua-t-il presque honteusement.

- Vraiment ? Répéta Mayumi, étonnée. Je croyais que vous y alliez souvent, vous qui aimez tant la littérature.

- Ah mais, je lis beaucoup, et je regarde des adaptations en films aussi, se justifia Kawato.

- Je sais, dit Mayumi avec un léger sourire. Vous aimez citer vos auteurs préférés.

- Ah c'est vrai, fit Kawato en se frottant la nuque, un sourire gêné sur le visage. Vous me connaissez bien...

Mayumi rougit et fixa le sol à son tour, embarrassée par cette remarque.

Kawato cru qu'il avait encore commis une énième maladresse et s'excusa immédiatement.

- Ne vous excusez pas alors que vous n'avez rien fait de mal, murmura alors Mayumi.

Kawato failli faire un bond en arrière, plus que surpris par ces paroles et le ton de sa voix, surtout venant de sa collègue.

Il se sentit rougir sans même savoir pourquoi.

- Vous avez toujours été comme cela, continua Mayumi de la même voix. Si gentil...

- V-vraiment ?

Mayumi se reprit immédiatement, réalisant qu'elle venait de penser à haute voix.

- Euh, je suis désolée, dit-elle en reculant d'un pas. Je crois que je devrais prendre un peu l'air.

Comme elle s'apprêtait à partir, Kawato la saisit par le bras.

Pourquoi il avait voulu la retenir, il n'en avait aucune idée. Et il n'eut pas le temps d'y réfléchir car une partie de l'équipe de baseball fit son entrée.

Les garçons furent tous choqués de voir Kawato retenir Mayumi par le bras et ils sautèrent en l'air, les yeux et la bouche grands ouverts.

- Kawato c'est du harcèlement ! S'écria Sekigawa.

- Ouais, fit Wakana en riant, traînez-le en justice Mayumi-sensei.

- Hey Kawato lâchez-la ! S'emporta Yufune, retenu in extremis par Hayama.

- C-ce n'est pas ce que vous croyez ! S'exclama Kawato en relâchant sa collègue.

- Ouais c'est ça, continua Sekigawa, vous laissez pas faire, ajouta-t-il en direction de Mayumi.

La jeune femme se sentit plus embarrassée que jamais et elle salua rapidement les garçons avant de quitter précipitamment l'endroit.

- Ah ! Mayumi-sensei ! S'écria Kawato. Attendez !

Il essaya de repoussez ses étudiants mais ils s'amusaient trop pour le laisser faire. Ils firent des remarques et des sifflements en saluant le courage de leur professeur.

- Ca sent l'amour tout ça, fit Wakana d'un air moqueur.

Kawato rougit à l'allusion et se dégagea.

- P-pas du tout, se défendit-il, c'est une simple discussion entre collègues.

- Ouais, bien sûr, fit Sekigawa. En tous cas elle vous fait drôlement d'effet votre collègue, ajouta-t-il en montrant son visage du doigt.

- On sait tous qu'elle vous fait à manger tous les jours, dit Hayama pour enfoncer le clou.

- C-comment vous savez ça ?! S'exclama Kawato en rougissant encore plus.

- Tout le monde le sait, dit Hayama. Le couple de l'année...

- Et il paraît que vous étiez super énervé contre la mère d'une élève qui était venue pour s'en prendre à Mayumi-sensei, reprit Wakana. Vous lui avez mis les doigts dans les yeux si je me souviens bien...

- Et d'après ce qu'on dit, elle serait venu ici pour vous suivre, fit Sekigawa.

- A-arrêtez de raconter n'importe quoi ! S'exclama Kawato. Il n'y a rien du tout ! Mayumi-sensei a la gentillesse de me faire à manger parce que je ne prenais que des nouilles instantanées ! Et elle est venue avec son oncle je vous signale ! E-et puis cette parente d'élève était insupportable ! J'ai juste défendu ma collègue !

- Ben tiens, fit Wakana. Pourquoi vous êtes tout rouge alors ?

Sekigawa et les autres se mirent à rire à gorge déployée. Kawato était tellement marrant avec ce visage cramoisi, et il se défendait comme un gamin qu'on accuse d'avoir un faible pour la fille qu'il aime. Le jeune professeur en eut assez et partit se réfugier dans les toilettes des hommes, faisant exploser de rire les membres de l'équipe.

Kawato était horriblement embarrassé. C'est ce que tout le monde racontait alors ? D'où la réaction de Kakefu-sensei et de leurs collègues dans la salle des professeurs.

Kawato devint écarlate. Pas étonnant que le principal l'ait à ce point dans le nez. Peut-être aussi que Mayumi-sensei lui en voulait si elle avait entendu ces rumeurs.

Mais elle l'avait quand même invité au théâtre...

Kawato secoua la tête. Non non non. C'était impossible.

Elle ne l'aimait pas du tout comme cela. Elle était assez gentille pour lui préparer ses repas, et l'inviter au théâtre, mais c'était tout... Encore que sa façon de lui parler plus tôt l'avait quelque peu... séduit. Et puis c'était une très jolie femme...

- Kouichi-chan... souffla Mayumi en portant son index à ses lèvres, habillée d'une courte nuisette de soie dont les fines bretelles glissaient sur ses épaules nues.

- Non ! S'écria Kawato, encore dans les toilettes. Arrête de t'imaginer ces choses sur Mayumi-sensei !

Il sortit de sa cabine et se retrouva nez à nez avec le principal, plié en deux, une main sur l'estomac.

- Pourquoi hurlez-vous le nom de ma nièce dans ces toilettes ?! Demanda le vieil homme, suffisamment en forme pour lui jeter un regard furibond.

- P-principal, souffla Kawato, surpris. Je... je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un...

- Je viens d'entrer, dit le vieil homme en se redressant légèrement.

- L-laissez-moi vous aide-

- Ne me touchez pas, dit l'homme en le repoussant de la main. Je ne sais pas ce que vous faisiez là-dedans.

- R-rien du tout ! Se défendit Kawato, rouge jusqu'aux oreilles.

Ah vraiment, sa nièce avait toujours eu des goûts spéciaux.

- De toutes façons Rie... Le principal se reprit avant de continuer. Enfin, Mayumi-sensei est trop bien pour vous.

Cette remarque fit l'effet d'une douche froide à Kawato. Son expression changea en quelques secondes à peine. Il prit sans s'en appercevoir, l'air d'un chien battu, et le principal se plia de nouveau de douleur sous le poids de la culpabilité.

- Je... je n'ai rien contre vous, articula le principal, travaillé par sa conscience.

Surpris, Kawato releva la tête vers lui.

- C'est juste que... ma nièce s'est prise d'affection pour vous et je n'arrive toujours pas à m'en remettre...

Kawato rougit à ces paroles.

- Cette petite, expliqua le principal, c'est moi qui l'ai élevé à la mort de ses parents, et je lui ai toujours donné tout ce qu'elle désirait. Rie a toujours eu une forte personnalité, et lorsqu'elle a une idée en tête, elle n'en démord pas.

Il se tut quelques instants avant de reprendre.

- Elle voulait venir ici, pour vous suivre, dit-il en ignorant le rougissement de Kawato. Bien sûr il m'a été impossible de lui faire renoncer à cette idée malgré tous mes efforts. Et quand j'ai appris que vous deviez changer de principal, j'ai sauté sur cette opportunité pour venir avec elle, et vous surveillez par la même occasion. Elle qui ne m'a jamais désobéi, elle commence à se rebeller, à se disputer avec moi à votre sujet. Il suffit que je dise un mot pour qu'elle se mette à vous défendre bec et ongles.

Le cœur de Kawato se mit à battre plus vite sous l'effet de ces révélations. Il n'aurait jamais pu imaginé que Mayumi-sensei ressente quoi que ce soit pour lui.

- Principal... souffla-t-il, de plus en plus surpris par son récit.

Mais il n'avait pas terminé.

- Je suis désolé d'avoir dit qu'elle était trop bien pour vous, s'excusa l'homme en se redressant légèrement. Vous êtes un bon professeur, et un homme vraiment bien. Même si vous me donnez encore des douleurs insoutenables lorsque vous faites des bêtises plus grosses que vous...

A ces mots son regard se fit plus dur.

- Vous avez... une grande influence sur elle. Je sais bien qu'elle est adulte et qu'elle est en train de prendre son propre chemin. Je sais qu'elle va bientôt me quitter pour vivre sa propre vie, mais vous, vous l'éloignez encore plus rapidement de moi.

Le jeune homme n'arrivait pas à en croire ses oreilles.

- Principal je...

- Attendez un instant, j'ai presque terminé, lui répondit le principal. Vous avez peu de moyens comparé à notre famille, vous êtes irresponsable, vous ne respectez pas les règles établies et je me fais un sang d'encre rien qu'en imaginant ce qui pourrait arriver à Rie si elle reste avec vous. Mais je sais que cela n'entre pas en ligne de compte pour elle. Alors j'arrive à la fin de mon raisonnement pour vous posez une question. Un vieil homme comme moi a besoin d'avoir l'esprit tranquille.

- J-je vous écoute, dit Kawato, attendant avec appréhension.

- Si Rie veut être avec vous, commença-t-il, est-ce que vous prendrez soin d'elle, plus que vous ne le feriez avec n'importe qui ? Est-ce que vous la rendrez heureuse en plaçant son bonheur au-dessus de tout autre chose ?

- Principal, dit Kawato, plus sérieux qu'il ne l'avait jamais vu. Mayumi-sensei est une femme forte et j'admire sa loyauté, sa gentillesse et sa droiture. S'il est un homme qu'elle a choisit, alors je pense qu'elle l'a fait avec son cœur et en toute sincérité. Ayez confiance en la fille que vous avez élevé, et laissez-la faire ses propres choix. Et si elle m'a choisi moi, un petit homme parmi tant d'autres, continua Kawato en sentant étrangement son cœur se gonfler de fierté, alors je me rendrais digne de son choix. Et je ferais d'elle la femme la plus heureuse qui ait jamais existé.

Le principal le dévisagea, l'expression surprise et presque admirative. C'était vraiment un homme parmi des millions...

- Oh, et concernant notre sortie au théâtre, savez-vous à quelle heure je dois passer la prendre ? Demanda Kawato de but en blanc.

Le principal se plia en deux, le visage furieux.

- Au théâtre ?! Hurla-t-il. Vous emmenez ma nièce au théâtre ?!

- E-elle m'a invité tout à l'heure, dit doucement Kawato en se frottant la nuque. Zut...

- Argh ! S'étrangla le Principal. Vous voyez ! C'est exactement de ça que je parlais !

- V-vos cachets ! S'écria Kawato.

Le Principal fouilla fébrilement dans ses poches pour sortir une boîte de pilules. Il en avala deux puis remit la boîte à sa place avant de reprendre.

- Avant de vous rencontrez elle me parlait de tout ! Et maintenant elle me cache des choses et elle vous voit dans mon dos !

- Mais c'est la première fois qu'elle m'invite, la défendit Kawato.

- Ca m'est égal ! S'époumona l'homme. Rie était si bien élevée ! Regardez ce que vous avez fais d'elle !

- Mais vous venez de dire-

- Je sais très bien ce que j'ai dis, je ne suis pas encore sénile !

A l'extérieur des toilettes, tous ceux qui voulaient entrer restaient bloqués devant la porte, ne sachant pas trop quoi faire en entendant les deux hommes.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Mayumi-sensei qui était revenue pour retourner en salle des professeurs.

- Comme vous l'avez dit, elle est adulte et-

- Kawato-sensei ? S'étonna la jeune femme en reconnaissant sa voix.

Elle devint aussi rouge qu'une tomate quand son oncle se mit à hurler sur son collègue.

- Je suis peut-être un vieil homme, mais quand il s'agit des choses de... des choses de l'amour, je sais que quand on est jeunes on perd rapidement les pédales !

- M-Mayumi-sensei ne se laisserait pas dépasser ! S'exclama Kawato.

- Qui vous a dis que je parlais d'elle ?! Hurla le Principal. C'est de vous que je me méfie ! Les hommes sont des animaux !

- Je ne suis pas comme ça ! Protesta Kawato.

- Ah non ?! S'époumona l'homme. Et pourquoi je vous ai entendu crié son nom tout à l'heure, dans ces mêmes toilettes ?!

Mayumi sentit tout son visage s'embraser. Sous les regards choqués et embarrassés des étudiants et professeurs présents, elle se mit à crier.

- Kawato-sensei ! Mon oncle !

- M-Mayumi-sensei ! S'écria Kawato, pris de panique.

Il chercha une ouverture autour de lui pour s'enfuir mais c'était sans compter sur une Mayumi en colère. Elle ouvrit brusquement la porte des toilettes et entra. Elle repéra Kawato et le saisit par l'oreille avant de le traîner à l'extérieur.

- Vous, avec moi, dit-elle en fronçant les sourcils, le visage cramoisi. Mon oncle, nous en reparlerons plus tard, ajouta-t-elle à l'adresse du Principal qui se retrouva seul pour expliquer la situation.

- Aïe ! Aïe aïe aïe Mayumi-sensei ce n'est pas du tout ce que vous pensez ! Protesta Kawato en se laissant pourtant traîner dans le couloir. Je ne faisais rien de répréhensible !

- Oh vraiment, dit Mayumi en le relâchant finalement et en posant les poings sur ses hanches. Et peut-on savoir de quoi il s'agissait ?

- Ah... c'est... hmm... c'était à propos de notre sortie, répondit Kawato.

- Vous lui avez dit ?! S'exclama Mayumi. Mais je ne lui en avais pas encore parlé !

- Oh... souffla Kawato, tout penaud. Désolé...

Mayumi le fixa un instant puis elle poussa un soupir en se tenant le visage.

Kawato cru qu'elle allait se mettre à pleurer et s'avança vers elle, prêt à la consoler.

- Et peut-on savoir ce que mon oncle voulait dire ? Demanda-t-elle en relevant soudain la tête.

Surpris, le jeune homme recula. Il devint rouge en se rappelant la vision de Mayumi-sensei en nuisette.

- Ah... euh il... bredouilla Kawato en fixant ses pieds. Je... j'ai malencontreusement du parler de vous quand il est entré...

- De moi ? S'étonna Mayumi. Pourquoi ?

- Ah haha... fit Kawato en cherchant une échappatoire... je réfléchissais juste à voix haute...

- Et peut-on savoir à quoi ? Insista Mayumi.

- Je ne pense pas que ce soit très important, dit Kawato en rougissant encore plus.

- Mais-

- Kawato-sensei !

Kawato se retourna au son de la voix et vit Yagi courir vers lui.

- Yagi ? Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il, content de cette diversion.

- Les garçons sont déjà dans la salle du club, répondit Yagi. On vous attend pour les consignes.

- D'accord, dit Kawato, j'arrive.

Yagi jeta un coup d'œil à Mayumi qui semblait déçue. La jeune fille s'excusa de les déranger, ce qui fit rougir la jeune professeur.

- Oh non, dit-elle en secouant la tête de droite à gauche. J'avais terminé.

Sur ce, Mayumi s'éloigna dans le couloir, en laissant Kawato et Yagi derrière elle. Le jeune homme l'observa un moment en oubliant la présence de son élève. Elle vit donc son expression et se dit qu'il avait l'air tout triste maintenant que Mayumi-sensei était partie...

- Kawato-sensei ?

Il sembla reprendre ses esprits et se tourna vers Yagi.

- Allons-y, dit-il en souriant de manière un peu forcée.

Yagi acquiesça et le suivit en direction des escaliers. Elle observa le profil de Kawato et se sentit un peu triste pour lui. Il avait l'air d'un gamin un peu perdu. Elle voulut détendre l'atmosphère et donna une grande tape dans le dos du jeune professeur.

- Dites donc, fit-elle avec un grand sourire, je ne savais pas que vous en pinciez pour Mayumi-sensei !

- Bah ! Pas du tout ! S'écria Kawato en rougissant. C-ce n'est qu'un malentendu !

- Mais oui c'est cela, continua Yagi en lui jetant un regard espiègle. En tout cas je voudrais vous dire que vous formez un très beau couple tous les deux...

- J'ai dis que c'était un malentendu !

- Mais oui mais oui...

- Hey Yagi !

- Je ne vous entends pas~~

- !

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A suivre...

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