.

.

.

.

Disclaimer : Rookies appartient à Masanori Morita-sensei !

Couple : Aniya Keïchi et Yagi Toko

.

.

.

ROOKIES

.

.

Satisfaction

.

Chapitre 1 :

Douce Attente

.

.

.

.

La nuit était tombée sur Tokyo, les lampadaires éclairant les rues par larges faisceaux de lumière. Il y avait de l'animation, et beaucoup de trafique. Les employés de bureau se rendaient ensemble au bar du coin ou rentraient chez eux directement.

Le lycée Futakotamagawaallait fermer ses portes, et les derniers membres des clubs dont les activités venaient de se terminer quittaient peu à peu les grands bâtiments blancs.

L'entraînement du club de baseball lui aussi était terminé, et la petite bande s'était séparée pour que chacun puisse rentrer chez lui, ou encore traîner comme Sekigawa, Wakana et les autres.

Aniya et Yagi, eux, rentraient ensemble, comme à leur habitude depuis deux ans.

Depuis la nouvelle de la sélection du jeune homme par une université réputée pour son excellente équipe de baseball, il semblait plus détendu qu'il ne l'avait jamais été. Il était souvent de bonne humeur et sifflait même de temps en temps.

Il avait enfin réalisé son rêve. Il avait joué dans le stade pour lui mythique du Koshien. Il avait pu y emmener Yagi, comme il le lui avait promis. Et pour ne rien gâcher, il allait aussi passer pro.

Que demander de plus ?

Ah oui...

Il y avait bien une chose à laquelle il pensait.

Une chose après laquelle il courait depuis des années sans jamais avoir pu l'obtenir.

Sa passion du sport, elle, était comblée, et il en était plus que satisfait. Il ne lui manquait plus qu'à assouvir l'autre passion qui le dévorait depuis trop longtemps maintenant.

Aniya jeta un coup d'œil à son amie d'enfance qui semblait perdue dans ses pensées.

Yagi avait décidé d'aller dans la même faculté, et à la nouvelle, il avait joué la carte du dégoût pour mieux cacher ses véritables sentiments. Bien sûr il avait reçu quelques coups pour la mauvaise blague et supporté qu'elle lui fasse la tête pendant trois jours.

La voix d'Aniya tira tout à coup Yagi de sa réflexion.

- J'peux venir chez toi ? Demanda-t-il en feignant l'indifférence.

- Si tu veux, répliqua-t-elle en lui jetant un regard suspicieux.

Le lycéen avala bruyamment sa salive en voyant son expression. Elle le connaissait vraiment par cœur.

- Mais je te préviens, ajouta-t-elle, mes parents sont là.

Il fit une grimace et Yagi sourit malicieusement. En arrivant devant la maison de la lycéenne, celle-ci se tourna à nouveau vers Aniya.

- Tu promets de te tenir correctement pas vrai ? Demanda Yagi.

- Ben ouais, répondit Aniya en regardant ailleurs.

- De toute façon tu n'as pas le choix, reprit Yagi, tu sais comment est mon père.

Aniya fit encore une grimace.

Son père était très protecteur envers elle, et il avait toujours eu du mal à supporter le fait qu'elle soit amie d'enfance avec un garçon, qui plus est connu pour sortir avec tout un tas de filles et avoir été mêlé à une violente bagarre sur un terrain de baseball, et bien d'autres après ça.

Aniya n'avait vraiment pas la meilleure des réputations dans le voisinage.

- Ne t'inquiète pas, le rassura Yagi en voyant la tête qu'il faisait.

- Tu parles, marmonna Aniya en la suivant tandis qu'elle pénétrait dans le petit pavillon qu'elle habitait avec ses parents.

- Je suis rentrée ! Appela Yagi en entrant dans le salon.

- Toko, fit sa mère qui sortait de la cuisine, un torchon à la main.

- Bonsoir Maman, sourit-elle, je t'ai amené une petite surprise, ajouta-t-elle en poussant Aniya devant elle.

- Oi, protesta le jeune homme, qu'est-ce que tu f-

- Keichi-kun ! S'exclama Mme Yagi avec un immense sourire. Si je m'attendais !

Le jeune homme se retint in extremis de bondir hors de sa portée quand elle s'approcha de lui rapidement. Il laissa pourtant la mère affectueuse le serrer très fort contre elle en lui disant combien elle était contente de le voir et combien cela faisait longtemps.

C'est vrai qu'il préférait venir quand les parents de son amie d'enfance n'étaient pas là. Il pouvait avoir l'esprit tranquille…

Et les mains baladeuses.

- Papa n'est pas là ? Demanda Yagi à sa mère.

Aniya tourna immédiatement la tête vers elle, plein d'espoir.

- Non, répondit la quadragénaire, il va rentrer plus tard aujourd'hui. Tiens d'ailleurs, dit-elle en se tournant vers Aniya, est-ce que tu veux dîner à la maison Keichi-kun ?

- Hein ? Fit le lycéen, resté sur le fait que le père de Yagi n'était pas encore rentré. Ah, euh… oui, pourquoi pas.

- Magnifique ! S'exclama Mme Yagi, toute contente. Allez vous reposer un peu tous les deux, je vous appellerais pour dîner.

- D'accord Maman, fit Yagi en entraînant Aniya dans les escaliers pendant que sa mère disparaissait de nouveau dans la cuisine.

A peine eurent-ils terminé de monter qu'Aniya se dégagea et passa son bras autour de la taille de Yagi pour la plaquer contre lui. Elle poussa un petit cri de surprise et protesta tandis qu'Aniya l'entraînait dans sa chambre. Il referma la porte et posa tout de suite ses lèvres sur la nuque de Yagi, la main qui la tenait par la taille remontant dangereusement vers sa poitrine.

Elle le repoussa immédiatement en fronçant les sourcils.

- Tu as promis de te tenir correctement, le gronda-t-elle.

- Ben j'ai attendu qu'on soit seuls, protesta le jeune homme.

Alors qu'il se rapprochait encore d'elle, Yagi l'esquiva pour aller poser son sac près de son bureau. Aniya fit la moue et passa la bandoulière de son sac par-dessus sa tête pour poser celui-ci à côté de celui de Yagi.

Une fois cela fait, Aniya repartit à l'attaque.

La lycéenne se dégagea plusieurs fois, repoussant autant qu'elle le pouvait les assauts répétés du jeune homme.

Dépité, il finit par se laisser tomber sur le lit de la jeune fille, qui était essoufflée de s'être tant débattue. Aniya passa une main dans ses longues mèches en fronçant les sourcils.

- Ne fais pas la tête Kei-chan, lui dit Yagi avec un petit sourire.

- Mais j'en ai marre de tout le temps devoir me retenir, protesta-t-il. Quand est-ce que tu m'laisseras enfin te-

- Ce n'est pas pour demain, l'interrompit immédiatement Yagi en fronçant les sourcils. Combien de fois il faudra que je te répète qu'on est juste amis d'enfance ?

- C'est ça, fit Aniya. J'te rappelle quand même que tu m'as déjà embrassé, et qu'en plus tu me dois toujours un-

Soudain il bondit hors du lit et se planta devant Yagi en la fixant intensément. La jeune fille eut un mouvement de recul mais il la saisit par les bras.

- K-Kei-chan ?… souffla-t-elle, surprise.

- Tu m'devais un baiser tu te souviens ? Fit-il, les yeux brillants.

- Quoi ?…

- En première année, commença-t-il. Tu m'avais demandé de t'embrasser pour… pour essayer, continua-t-il.

Il s'en souvenait très bien. Elle tremblait comme une feuille ce jour-là. Il avait eu l'impression de la forcer et il s'était contenté d'un baiser sur le front. Aniya lui avait alors dit qu'il se retiendrait, jusqu'à ce qu'il l'emmène au Koshien.

- Oh ! S'exclama Yagi en se souvenant de la scène.

Elle rougit en se rappelant aussi qui avait dit qu'il ne se contenterait pas d'un simple baiser… Elle se tourna vers Aniya et il hocha lentement la tête de haut en bas avec un grand sourire.

- Ah non Kei-chan, fit Yagi avec fermeté. Ma mère est en bas.

- Oh mais je sais rester discret, murmura le jeune homme d'une voix rauque.

Il lui saisit le bras et la plaqua contre lui brutalement.

- A-attends Kei-chan, protesta Yagi en rougissant. Pas avec ma mère dans la cuisine…

- …

- Et… et puis si tu veux qu'on prenne notre temps, ajouta-t-elle, le cœur battant plus fort, j-je préfère qu'on soit seulement tous les deux…

Cette dernière phrase finit de le convaincre.

Aniya relâcha doucement Yagi et la fixa longuement. Il inspira et expira profondément pour se calmer et passa une main dans ses cheveux.

- Ok, finit-il par dire. Mais je te préviens, ajouta-t-il en la fixant avec une intensité qui embrasa tout son corps, la prochaine fois ça risque pas de se terminer par un baiser.

Yagi préféra ne pas répondre, sachant pertinemment que cette fois, elle ne pourrait plus faire marche arrière.

Plus tard dans la soirée, et après avoir fait leurs devoirs… Enfin, plutôt après que Yagi ait obligé Aniya à les faire, le père de la jeune fille rentra du travail, et comme prévu, sa mère les appela pour dîner.

Le repas se déroula bien, contrairement à l'appréhension d'Aniya.

A sa grande surprise, le père de Yagi s'était montré jovial et chaleureux, plaisantant avec lui et sa fille tout le long de la soirée. Le lycéen fut également complimenté de très nombreuses fois pour sa sélection à l'université et son excellent niveau au baseball.

Sans doute cela avait-il joué en sa faveur, pensa Aniya en jetant un coup d'œil à Yagi. Elle écoutait la conversation distraitement, jouant avec les miettes de gâteau au chocolat qu'ils avaient mangé pour le dessert.

Elle connaissait suffisamment son père pour savoir à quel jeu il jouait en se montrant si sympathique avec Aniya.

Depuis qu'il avait vu le match de leur équipe au Koshien, à la télévision, il ne cessait de se féliciter que sa fille connaisse un sportif qui allait sûrement devenir célèbre. Et il semblait la pousser à se rapprocher encore d'Aniya.

Où étaient donc passées ses réticences face à leur proximité, somme toute amicale… voire un peu plus. Et où était l'homme qui se méfiait d'Aniya et ne cessait de la mettre en garde contre "les hormones" qui pouvaient "faire perdre la tête à n'importe quel homme en pleine possession de ses moyens", fin de citation.

Il ne manquerait plus qu'il lui parle mariage et petits-enfants…

- Et comment ça se passe avec ma fille hein ?

Oh non pas ça, songea Yagi en rougissant de honte.

- Euh bien, répondit Aniya, un peu surpris.

- C'est vrai que vous vous connaissez depuis longtemps tous les deux, reprit Monsieur Yagi. Hein Kyoko ? Demanda-t-il en se tournant vers sa femme.

- Oh que oui, répondit-elle en souriant. Et tu te souviens quand ils se sont rencontrés la première fois ?

Cette fois ce fut au tour d'Aniya de rougir.

Ils devaient avoir dans les quatre ou cinq ans. En guise de premier contact, il avait essayé de l'embrasser. Yagi l'avait repoussé, et il était alors tombé sur son derrière avant de se mettre à pleurer.

Yagi pouffa.

Elle n'en avait qu'un vague souvenir, mais la mère d'Aniya lui avait montré la vidéo qu'elle avait prise ce jour là.

Il était si mignon dans sa petite salopette en jean et son T-shirt rayé.

Aniya lui jeta un regard noir, lui aussi avait eu droit à la vidéo en question.

- C'est vrai que c'était adorable, dit Madame Yagi. Quand tu t'es mis à pleurer Keïchi-kun, Toko s'en ai voulu et elle t'a apporté un morceau de gâteau à la vanille en te faisant une petite bise pour te consoler…

Cette fois tous les deux se mirent à rougir.

- Ha ha ! S'exclama le père de Yagi en donnant une grande tape dans le dos d'Aniya. C'est bien ma fille ! La colère facile mais le cœur sur la main !

- Papa ça suffit, supplia Yagi.

- Oh mais on reparle du bon vieux temps, fit son père.

- Eh bien le bon vieux temps il va rester où il est, reprit Yagi. On n'est plus des enfants, c'est embarrassant d'entendre ce genre de remarque.

- Elle a raison quand même chéri, dit sa mère.

- Bah, fit l'homme d'un geste de la main, comme vous voulez.

Puis il se tourna vers Aniya et reprit.

- Dans ce cas parlons du présent, dit-il.

Pressentant le drame, Yagi l'interrompit.

- Bon cette fois ça suffit Papa, fit-elle en fronçant les sourcils. De toute façon Kei-chan et moi nous allons monter.

Sur ce, elle agrippa Aniya par le bras et l'entraîna dans les escaliers. Ses parents les suivirent du regard avec un sourire entendu sur les lèvres.

Yagi claqua la porte de sa chambre derrière eux. Elle relâcha Aniya et s'appuya contre la porte en poussant un long soupir.

- Je suis désolée Kei-chan, dit-elle. Je ne sais pas ce qu'ils ont ce soir. Ça doit être parce qu'ils ne t'ont pas vu depuis un moment…

- T'inquiète, dit-il en passant une main dans ses cheveux. En tous cas, fit-il en se rapprochant d'elle, ton père a pas l'air contre l'idée qu'on…

- Oublie ça tout de suite, dit Yagi en se dirigeant vers son bureau. Hors de question qu'il se passe quoi que ce soit avec mes parents dans la maison.

- Donc s'ils n'étaient pas là…

Yagi rougit. Aniya eut un sourire en coin.

- Non Kei-chan, reprit Yagi alors qu'il avançait vers elle.

- Oh allez, fit-il, juste un peu…

- Non, je ne veux pas, protesta Yagi en rougissant. Je te laisserais faire uniquement quand on se retrouvera seuls tous les deux.

A ces mots, Aniya arrêta sa progression. Il fixa Yagi avec une lueur d'excitation dans le regard.

- Tu ne m'échapperas plus très longtemps tu sais, dit-il d'une voix rauque.

Yagi sentit ses jambes trembler mais le cacha parfaitement bien.

- Je vais y aller, dit soudain Aniya.

- Tu es sûr ? Demanda Yagi. Tu ne veux pas rester encore un peu ?

- Ecoute, répondit-il, je crois pas que j'arriverais à me retenir ce soir.

Yagi rougit à l'allusion et ne dit plus rien.

Il ramassa son sac à côté du bureau et le balança sur son épaule. Avant d'ouvrir la porte cependant, il se tourna vers Yagi et lui tendit la main.

Elle l'observa un instant, un peu confuse, puis lui donna la main. Aniya l'attira alors à lui et passa son bras autour d'elle en la serrant contre lui.

Yagi rougit, peu habituée à ce genre de geste de lui. En temps normal, il aurait essayé de la tripoter.

Il la relâcha presque aussitôt et réussit à lui voler un petit baiser avant de sortir de la chambre pour dévaler les escaliers. Yagi resta plantée devant sa porte, portant la main à ses lèvres.

Elle sentait encore la chaleur de ce bref contact et rougit un peu plus. Il pouvait être tendre et mignon parfois…

Yagi secoua alors la tête pour chasser ces pensées.

Elle le connaissait bien, et elle savait qu'il avait de l'affection pour elle, et qu'il ne la traitait pas comme les autres filles non plus. Mais chaque fois qu'elle était prête à tomber dans ses bras, il y avait toujours cette petite voix à l'arrière de sa tête qui la mettait en garde : la seule raison pour laquelle il la voulait, c'était parce qu'elle se refusait à lui depuis toujours.

Et une fois qu'il l'aurait eu… elle serait comme n'importe quelle autre fille à son tableau de chasse.

Le cœur serré, Yagi partit allumer sa télévision puis s'assis sur son canapé aux motifs ethniques.

Elle ne se ferait pas avoir. Quoi qu'il se passe entre eux, et elle ne devrait rien attendre de plus.

.

.

A suivre…

.

.

.

Ah ! Ca fait très longtemps que j'avais envie d'écrire une fic sur le manga Rookies avec ce couple là. Ils me manquent tous les deux… Mais bon c'est la vie, les mangas se terminent un jour lol.

Enfin ! J'espère que la ou les personnes qui liront, apprécieront ce petit bout d'histoire et laisseront un petit commentaire… Je ne vous oblige à rien bien sûr. Non non je ne menacerais pas votre famille, vos amis, ni rien de tout ça… ce n'est pas du tout mon genre wO. Faites juste attention en... TRAVERSANT LA RUE !

MUAHAHAHAHAHAHAHAHA ! Fin du rire démoniaque.

Très bonne journée à tous et à toutes ! Peace !