Destins entremêlés.

Chapitre I.

Une respiration. Un bruit. Le frottement d'une cape sur le sol. C'était la seule chose de perceptible dans cette nuit noire. Simplement une respiration, un bruit et le frottement d'une cape sur le sol. Une forme gracieuse et fine évoluait dans la nuit noire comme si elle ne faisait pas partie de ce monde, comme si elle était une entité à part entière. Cette forme continua à avançait vers un imposant château. Elle se faufila à l'intérieur de l'immense par cet accéléra le rythme de sa marche jusqu'à courir. Elle sauta par-dessus un garde saoul, endormit par terre, avec une agilité digne d'un chat. Elle se reçut une main par terre et se remit à courir. Elle rentra à l'intérieur du château et referma les lourdes portes derrière elle. Son visage était caché par un capuchon, mais on pouvait voir deux yeux brillants de détermination, d'un beau mauve. On pouvait voir à son côté une épée dont le pommeau avait la même couleur que les deux mirettes. La silhouette repris sa course. Ses talons ne claquaient pas contre le sol dallé du château. Au bout d'un moment, la forme s'arrêta. Elle dégaina son épée et ouvrit silencieusement une porte. La salle était plongée dans les ténèbres. Elle s'introduisit à l'intérieur et arriva jusqu'à un lit. Les rayons de la lune baignés le visage calme et paisible de Murtagh endormi. La silhouette le regarda, un sourire à la commissure des lèvres. Elle pensa :

« Traître… Tu périras par ma lame. »

Elle leva son épée, mais soudain, le jeune homme ouvrit les yeux. L'ombre frémit de surprise. Elle n'eut le temps d'esquiver le moindre geste que Murtagh se releva et lui attrapa un poignet, le poignet de la main qui tenait l'épée. Il le tordit et la personne gémit tout en lâchant son épée qui se tomba par terre dans un bruit sourd. Murtagh prit son opposant par la taille et lui faucha les jambes. Tous deux tombèrent sur le lit, Murtagh dominant son adversaire. Le capuchon lui cachait les yeux, mais, à a cause de sa légèreté et de ses formes, il avait deviné que son opposant et une opposante, une jeune fille, peut-être même une femme. Il eut un demi-sourire et murmura :

« Pourquoi donc une créature comme toi commettrait un tel crime ? Pourquoi souiller de mon sang des mains si fines et si jolies ? Qui es-tu donc pour souhaiter ma mort ? »

La personne ne répondit. Murtagh leva le capuchon qui recouvrait le visage, tout en bloquant la femme. Une fois chose faite, il put découvrir de longs cheveux noirs ébène et deux yeux mauves qui le fixaient avec haine, dégoût et mépris. Le visage de la jeune femme était ovale et fin et d'une pâleur digne des elfes, bien qu'elle n'ait rien des elfes. Murtagh sourit et dit :

« Tu n'a pas répondu à ma question… Qui es-tu ? »

La jeune femme eut un demi-sourire. Elle siffla de haine :

« Je suis quelqu'un qui veut te nuire, car tu n'es qu'un traître. »

Sa main droite bougea subtilement et un petit couteau apparut dans la paume de sa et elle le planta dans le poignet de Murtagh, qui surpris, gémit de douleur et se redressa. La jeune femme profita de ce moment d'inattention pour se dégager de Murtagh et ouvrir la fenêtre. Elle le regarda et dit :

« Je suis Inasta. Adieu, Murtagh. Car lorsque notre route se recroisera, ton ennemi sera plus fort. »

Elle sauta par la fenêtre et disparut. Murtagh l'avait regardé sans bouger, un fin sourire aux lèvres. Il enleva le petit couteau de son poignet et marmonna :

« Waise heill. »

Il sentit une conscience frôler la sienne et Thorn lui parla :

« J'ai sentit que tu avais un problème, mon maître… Je n'ai eu le temps de voler à ton secours. Que s'est-il passer ? »

« Rien, Thorn… Une certaine Inasta est venu me rendre une visite de courtoisie. Mais, notre entretient à tourner à mon désavantage. Elle s'est enfuie. »

« Vous pourriez la retrouver, si vous… »

« Non, coupa Murtagh. Laisse-la… Lorsque je la retrouverais, je la tuerai. Maintenant, laisse-moi dormir. Et fais de même. Une longue journée nous attend demain. »

« Oui, mon maître. »

La connections se coupa et Murtagh se recoucha, en repensant à Inasta, qui lui voulait sa mort alors qu'il ne la connaissait même pas. Loin du château, cette dernière courait, le visage caché de nouveau par son capuchon, en pensant :

« Je dois retrouver Eragon. Je dois aller chez les Vardens ! »