Je ne sais plus dans quelle année nous sommes. Sûrement 2012ou en 1516 ? Je sais juste qu'aujourd'hui j'ai 17 ans. Fille sans histoire particulière, j'ai une grosse tendance à mentir quand je ne vois pas d'autres issues possibles. Châtain aux yeux bleus gris je ne pense vraiment pas être belle, ceux qui le disent doivent avoir un besoin pressent de se faire raccorder la pupille si ce n'est par simple compassion.

Mais je reconnais que j'aide la chance dans la vie même si tout n'est pas morose. Tout ça c'est grâce à mes amis. Ils sont ma grande fierté. Il y en a une particulièrement que je connais depuis longtemps : Leyla. C'est un merveilleux petit bout de femme : plus grande gueule que moi, plus petite aussi, une boule de nerf avec un grand sourire à la clef. Ce n'est pas un de ces sourires niais barbants qui se fout de toi en large en travers et en diagonale.

Lors de nos discussions interminables, on se demande toujours ce qui se passe dans la tête de telle ou telle personne. C'est vrai que comme ça on peut paraître peu Barbie casse-noisette… mais la réalité est vraiment tout autre. Ce soir comme tous les soirs qu'on passe ensemble: on se pose des questions sur une personne avant de s'endormir…

Leyla me réveille en sursaut. C'est déjà le matin. Je vois à ses yeux que quelque chose cloche. Je ne comprends. Où est mon portable… Je regarde un peu autour de moi. Mais je ne suis pas dans la chambre moi ! C'est quoi ce joujou ! Nos deux lits sont alignés comme dans un dortoir. Nous sommes éclairées par une petite fenêtre. Par cette dernière on voit un jardin entouré de forêt. A gauche il y a des placards visiblement divisés en deux parties. Les deux parties contiennent, vêtement, chaussure et maquillage à nos tailles et couleurs. A un « hirk » près : dans mes tiroirs il y a une petite robe de soirée rose bonbon léché. Leyla passe par une porte que je n'avais pas repérée. « Viens voir ! »

C'est une petite salle de bain plutôt coquette. Deux lavabos, une grande baignoire, une glace géante… Dans un coin j'aperçois nos brosses à dents, nos gels douches, nos crèmes… Je trouve une énorme trousse à pharmacie un peu…exotique dans un tiroir.

-"Qui te connaît si bien, Leylou ? Mais surtout qu'est ce qui se passe ici ?

-Je n'en sais rien mais ça ne me dit rien qui vaille…

- On doit rêver rien de plus.

-Tu veux vérifier ?

-Non merci, ça ira… Je te connais."

On revient dans la chambre. Une cloison a été improvisée avec des étagères emplies de livres. Ce sont tous des livres parlant de magies ou de mythes. Derrière cette cloison, un coin de cuisine à gauche. Il semble être d'un autre temps. Les placards un peu plus à gauche sont pleins de graines et de fruits… inconnus. Une table en bois est accompagnée de quelques chaises au centre de la pièce. Une large fenêtre avec un petit rebord qui accueille de nombreux petits animaux qui ne semblent pas être peureux. C'est un peu comme si on avait un zoo miniature très coloré. La porte en bois ouvre sur un jardin. Je me retourne vers Leyla : où on est? Comment on est arrivé là ? Qu'est-ce qu'on fait ?

-« On mange ?

-Tant qu'à y être ! »

On mange vite fait. Il nous faut des réponses à nos questions et surtout savoir comment on va pouvoir rentrer chez nous. Le plus vite sera le mieux. C'est pas pour autant que je vais changer mes habitudes : je sors. Pendant ce temps Leyla fait un tour autour de la maison.

Le jardin est plutôt simple. Les seules fleurs qui le décorent sont sauvages. L'herbe à été coupée ressemant. Il y a quelque chose qui bouge et qui fait du bruit au fond du jardin. En me rapprochant je comprends quelques mots. C'est un mouton tout rose… il ne pourrait pas être noir ou blanc comme par chez moi… Non? Bah zut.

-« Non mais je lui aurais arrangé sa face à celui-là. Un bon Kick dans sa petite tête !

-Hem ! hm…

-Non mais c'est vrai quoi ! De quel droit on se permet de…

- Youhou !

-Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ?

-Savoir où je suis.

-Sur la commune de Magnolia

-Je suis dans la maudite plante à maman ! Celle qui ne voulait pas mourir ?

-Euh… C'est une ville… T'as essayé de faire du mal à une plante ?!

-Hein ? Mais non… Tu comprends tout de travers ! Je voulais juste qu'elle fasse un grand dodo.

-Pff quelle ignorante, si elle ne connait même pas Magnolia alors elle ne sert à rien. Et en plus elle fait du mal aux plantes.

-Hé ho ! Bonbon pour Barbie ! J'entends.

-Encore heureux que tu ne sois pas sourde…

-A propos d'heureux, dit moi quel est le cinglé qui nous a amenée ici avant que je ne coupe en rondelle !

-Boire est mauvais pour la santé.

-Hier je ne me suis pas couchée ici et chez moi les moutons sont blancs ils ne font que un bruit et surtout ils ne me rendent pas CHÈVRE !

-Tu m'ennuie. Vas le demander à grand père de la guilde.

-De qui ? De quoi ?

-T'es vraiment désespérée toi !

-YAAAAAAAAAAHHHH ! Je suis sûre que tu m'envoie le voir parce que tu n'en sais rien!

-On ne tue personne ! Comme toujours j'arrive au bon moment… »

Leyla n'avait trouvé que des arbres autour de la maison. Ils nous séparent d'autres maisons. Nous faisons les présentations entre le chamallo sur patte (qui s'appelle Drogmul) et Leyla.

-« Où on pourra le trouver ton pépé ?

-Vous ne pourrez pas le rater. »

Pressées d'aller voir cette personne, nous partons de suite.

La ville est extrêmement grande. Les maisons sont plutôt colorées. Mais la vie ici ne semble pas de l'époque que connais. elle semble complètement en décalage. Dans les rues il n'y a ni vélos, ni voitures, ni motos. Les personnes se déplacent à pied. Plus rarement nous voyons des carrioles tirées par des moutons qui ressemblent à Drogmul. Nous entendons au loin un marché. On a surement plus de chances de trouver ce grand père guilde. En entrant dans le marché, des odeurs viennent nous interpeler. Elles nous mettent face à une dure réalité : nous n'avons pas d'argent et nous ne connaissons personne…

-« Il nous faut vraiment un job.

-J'avais remarqué Lilou, mais le grand père est plus important.

-Et on le trouve où ce pépé si remarquable ?

-On demande ?

-Comme si on avait le choix… »

Nous interpelons un agent de police. Celui-ci reconnait ne pas connaitre beaucoup de monde puisqu'il vient d'arriver dans la région. Il nous propose de poser notre question à une femme qui s'occupe d'un stand. Cette dernière ne connait pas non plus de « pépé guilde remarquable ».

On se sépare. On a plus de chances de le trouver. Leyla descend la rue. Je pars de l'autre côté. Sur un des côtés de la rue je vois un grand père plutôt grand, assit sur un tabouret. Je lui demande s'il connait le « pépé guilde ». Cet espèce de fou me regarde dans les yeux et rigole à en tomber… Ce n'est sûrement pas lui. Drogmul ne nous a pas parlé d'un fou. Désespérée je fais quelques mètres. Environ au bout du centième mètre une blonde m'interpelle. Elle a à peu près le même âge que moi.

-« T'es pas une des filles qui cherchent "pépé guilde remarquable" ?

- Euh… si pourquoi ? Tu peux me conduire jusqu'à lui ?

- Je suis Lucy. Je fais partie de Fairy Tail et celui que tu cherches est le guilde master, le chef de la guilde.

- Je vais chercher Leyla et on y va.

- Je t'accompagne. »

Où est Leyla ? Un cri, une insulte… « Salopard ! Je vais te faire la peau ! » OK, Elle est là… Une espèce de gros mufle la plaque contre lui.

« Il faut payer ma p'tite dame ! Cette belle info vaut bien une petite avance. »

Son sourire est écœurant, ses yeux sont ceux d'un porcelet en train de se faire étrangler… ses mains graisseuses s'aventurent de plus en plus loin. On garde notre calme : comment faire ? Et dire que ces abrutis me bloquent ! Et bien sûr, pas un pour l'aider. On les croirait au cirque Pinder. Le gars se met à hurler, Leyla qu'est-ce que tu fais ? Vu le cri horrible qu'il fait, ça doit faire mal… Leyla se fait projeter contre l'étalage. Le pervers s'effondre. Son cri se rapproche de plus en plus de celui du cochon qu'on égorge. La peau du porcin se craquelle. Il a éclaté de tout son long. Le spectacle n'est pas des plus appétissants. Pourtant ça n'empêche pas à un chien de gouter à sa chair. Celle-ci a changé de couleur. Elle est à mi-chemin entre le violet et le vert. Le chien l'a à peine sentie qu'il part en courant. L'odeur me monte au nez, elle va me faire rendre mon petit déjeuné… trop tard…

Je regarde Leyla : son regard est figé, ses yeux sont si noirs même la sclérotique est noire. C'est comme si le noir de la pupille avait recouvert tout l'œil. Les contours des yeux sont d'un rouge assez vif. Ça lui donne une allure assez mortuaire, mais assez mignon à mon goût. Elle ferme les yeux. Je dois intervenir. Cette fois-ci trop c'est trop : je bouscule, projette, plaque au sol toute personne refusant de bouger de mon passage. J'arrive enfin jusqu'à elle. Son pouls est stable et sa respiration est normale. En la secouant comme un prunier, elle revient à elle. Qu'est-ce qu'elle a fait cette fois-ci ? Je pensais avoir tout vu mais à parement non. Dommage, j'aurais préféré. Elle regarde autour d'elle, les gens, le grand malabar.

-« Je crois que j'ai fait une petite connerie.

- Tu crois ? Mais non, trois fois rien.

- Je ne l'ai pas tué quand même.

- A mon grand regret il respire encore. Tu l'as seulement bien amoché.»

Lucy arrive. Je ne l'espérais plus celle-ci. Je pensais qu'elle avait même pris la poudre d'escampette.

-« Il faut vite aller à la guilde. Elle peut marcher ?

- Je ne suis pas handicapée quand même ! »

C'est bon : elle va bien. Bref, au cas où on se dirige vers la guilde à toute jambe. On peut voir au loin une espèce d'énorme château. Sa porte est énorme. Des cris fusaient. On vient d'entrer : une énorme bagarre règne en maître dans une espèce de grande salle. Profitant qu'on ne fasse pas attention à nous Lucy ouvre la marche.

-« Ne faites pas attention à ça. C'est juste les mecs. Vous allez vous y habituer. »

Euh… d'accord, si tu veux mais ce n'est pas vraiment rassurant : il y a des boules de feu, de glace, des jets d'eau, des épées, des clefs mores… qui fusent de tous les côtés. Mais bon si tu me dis que c'est normal, je ferais juste attention où je mets les pieds.

Il y a plusieurs rangées de tables et de bancs. La salle est assez lumineuse. Au fond, un grand rideau blanc annonce une seconde salle. Il ressemble à un drap d'hôpital, c'est sûrement l'infirmerie et bizarrement j'en ai compris l'utilité. Au centre du mur du fond, deux escaliers conduisent à une sorte de mezzanine annoncé par un petit balcon, sûrement l'étage supérieur. Les murs sont en pierres. En même temps avec « les mecs » il ne fallait mieux pas les faire en allumettes. Quelques poutres sont quand même apparentes. Si on regarde bien on peut y voir quelques traces : à certains endroits elles sont un peu brûlées et à d'autres entaillées. Ça ne m'étonnerait pas que ce soit des coups d'épées. Vive la petite vie tranquille à la campagne. Le reste des meubles sont en bois. Dans un coin, un bar règne en maître. Une femme en robe rouge est derrière ce bar. Elle a des orbes d'azur du plus bel effet. Sur le bar, tel un petit amérindien, un grand père est assis les yeux fermés, l'air vaillant et fier. On dirait qu'il dort. C'est sûrement lui. En effet, il est plutôt remarquable, Drogmul ne se trompait pas. Malgré tout, son visage rappelle un peu celui d'un clown. Il ne lui manque plus que le gros nez rouge. Peut être que s'il dort... zut! je n'ai pas mon maquillage.

-« Vous me cherchez ?

- On a un « petit » problème, on pense que vous pourriez nous aider, dit Leyla.

- Et quel problème ?

- Hier soir nous nous sommes couché chez nous, dans notre univers : là où les moutons sont blancs et où ils nous rendent pas chèvre. Ce matin on s'est réveillée dans une maison à la lisière de la forêt. Il n'y avait personne dans la maison. Juste un mouton rose qui parle dans le jardin au nom de Drogmul. C'est lui qui nous a dit de venir. Dans les placards il y avait tout ce dont on a besoin à notre taille. Comme si on nous y attendait. Le jardin est nettoyé. Qui y vit?

- Drogmul est chargé de s'occuper du jardin de cette maison. Aujourd'hui on peut dire que cette maison n'est à personne. Vous pouvez y rester. On raconte qu'à la mort du mage qui la construite, elle devint maudite. Ce qui est étrange, malgré qu'elle n'ait pas eu d'habitants depuis au moins deux cents ans, elle n'est pas délabrée. Il n'y a pas de doutes, cette maison est vraiment mystérieuse.

- C'est bien joli tout ça mais on fait comment pour rentrer chez nous ?

- Je ne pense pas que vous puissiez un jour y retourner. Je pense que personne n'y verra d'inconvénients si vous habitez cette maison. »

On est bien avancé, et en plus ce vieux grand chef miniature est mort de rire. S'il continu à rire comme ça je le transforme en merguez. Lucy s'avance.

-« En attendant vous avez sûrement besoin d'argent, non ?

- T'as un job à nous proposer ?

- Leyla a un pouvoir assez puissant mais je n'ai pas l'impression qu'elle le contrôle entièrement. Je pense, Maître, qu'elle aurait besoin d'entrainement, elle pourrait alors devenir un très bon atout pour Fairy Tail.

- Mage ? Fairy Tail ? Et savoir ce que pense la principale intéressée, ça compte ?

- Personne n'est obligé de rejoindre Fairy Tail. Mais si on veut faire partit de Fairy Tail il faut avoir de la magie en soit, rien de plus. »

Ils nous expliquent une histoire assez sordide. Cette guilde serait comme une grande famille composée uniquement de mages. On pourrait voir sur un grand panneau sous le balcon de la mezzanine, des annonces pour des missions. Chaque mission effectuée rapporte de l'argent. Bref, ça c'est comme avec Mario. Sauf que je suis nulle à Mario. Tout ça serait plausible dans une console, mais pas dans la vie réelle. Ils ne me prêtent pas attention, je vais en profiter pour m'éloigner un peu. Faire le point vas m'aider à rester rationnelle.

« T'es une nouvelle ? Je ne t'ai jamais vu dans le coin ? »

Je relève les yeux. Je me retrouve face à un mec avec des cheveux roses, c'est une manie ! Le sourire de bêta à la clef, rien ne manque : voici le portrait de l'abruti dans toute sa splendeur.

-« Je ne suis personne. Ne te préoccupe pas de mon cas.

- C'est impossible, on est toujours quelqu'un. »

Je le fusille du regard avec un regard « mon-pauvre-type-t'es-vraiment-à-côté-de-la-plaque » en soupirant. J'espère que ça va le décourager et que je vais enfin pouvoir être seule deux secondes.

« Tu peux utiliser de la magie ? »

Ce petit monsieur "je suis quelqu'un" ne va vraiment pas lâcher le morceau. Il me parait aussi idiot qu'un mouton de par chez moi. Mais bon on dirait vraiment qu'il attend une réponse : « Hein ? ». J'espère que ça va lui suffire et qu'il va enfin partir. Mais ça m'étonnerait puisqu'il commence à réfléchir. Il m'inquiète, à réfléchir comme il va attraper des rhumatismes. C'est sûrement la première fois qu'il utilise ses neurones.

Il me saisit par le bras et m'amène un peu plus loin. Il a fait ça tellement brusquement que je n'ai pas eu le temps de réagir. Il est à environ 5m de moi. Qu'est-ce qu'il va faire ce tordu ? Il me jette des boules de feu! Je comprends pourquoi il m'a déplacée, le mur derrière moi m'empêche de fuir. J'arrive à esquiver les trois premières. J'ai un ... beaucoup de chance! Il veut me forcer à lui montrer mes pouvoirs mais j'en ai pas : je vais finir cuite à point comme les frites de papa. Une quatrième boule se rapproche dangereusement de moi tandis qu'une cinquième vient à peine d'être lancée. Il faudrait pouvoir les gelées, étouffer ce feu. De la neige apparait en petits flocons autour de moi et s'agglutine autour de ce feu. Les deux boules tombent sur le sol, ouf. Mais cet espèce de chicon creux ne me laisse même pas une seconde de répit et m'en envoie de toute part. Il faut que je me protège. La neige forme alors un énorme mur. Le feu le détruit rapidement. Ça chauffe !une boule fonce sur moi. Par réflex, je me mets en boule et ferme les yeux. Je n'ai pas ressentie de brulure sur ma peau, il l'a sûrement arrêté avant qu'elle me touche. Mais je suis dans le noir. Je cherche quoi que ce soit à tâtons. Qu'est-ce qui se passe?Je suis dans une énorme bulle de neige. Il faudrait que je sorte rapidement avant de manquer d'oxygène. J'essaye de la repousser, on ne sait jamais, ça pourrait marcher. J'arrive à passer à travers la neige? Bon c'était quoi ça? Peu importe, d'abord tu vas aller sermonner le « tout-feu-tout-neige ». C'est sûrement le coup avec la neige et le feu. Je vais te l'attraper par le col de la chemise, ça va lui remettre les idées en face.

« C'était quoi ça? Tu t'amuses à jouer avec mes nerfs avec ton feu et ta neige ! »

Pourquoi il me fait cette tête aussi surprise ce clown ?

-« Le feu est bien le mien. Mais je ne connais personne qui contrôle la neige à part toi.

- Je… quoi ? »

Autour de nous, tout le monde regarde. Je relâche rapidement notre drôle de pokémon. Quelqu'un à une arme chargée à me prêter ? Non ? Je vais retourner à côté de Leyla. Il ne sait rien passé. Avec un grand sourire de raton laveur ça passera mieux ?

-« C'est quoi ce joujou ?

- Tu pourrais travailler à Fairy Tail toi aussi ? Profite du fait que tu sois une mage.

- Ouai, ça pourrait être une possibilité. »

Une grande femme aux cheveux rouges écarlates en armures apparait. C'est plutôt un drôle phénomène celle-ci.

-« Je m'occupe de votre entrainement alors.

- C'est sympa de se proposer. Merci.

- Je ne me propose pas, je m'impose. »

Je la regarde dans les yeux. Il ne faut pas rigoler. Oups, j'ai pouffé. Je tourne les talons avant que ça ne dégénère et je m'en vais aux côtés de Leyla. La femme du bar nous arrête.

-« Je suis Mirajane. Je m'occupe du bar et des repas. Si vous voulez faire partit de la guide, il faut que vous ayez une preuve que vous êtes de la guilde.

- Hein ?

- Rien de très spécial pour une guilde, juste la marque de Fairy Tail. »

On se regarde dans les yeux : de quelle marque elle veut parler ? Qu'est-ce qu'elle va nous faire ?

-« Je commence par qui ?

- A toi l'honneur Leyla.

-Froussarde !

- Si tu veux j'y vais en premier.

- Non, c'est bon.

- De quelle couleur ?

- Bleu nuit, Mirajane.

- Où veux-tu la porter ?

- Sur l'épaule. Là.

- Et toi… miss ?

-Lilou. Bleu nuit, en dessous de l'oreille gauche.

- Là ?

- Un peu plus en arrière. Là. Parfait. »

On bavarde un peu avec Mirajane qui nous présente plusieurs personnes présentes. Nous mangeons là. Les personnes de la guilde peuvent y manger gratuitement. C'est Leyla qui le voulait tellement pour connaître du monde. Il faut vraiment plus de patience que je ne le croyais pour attendre de pouvoir enfin partir. Youpi, miss a enfin finit son dessert. On y va. Je me demande quand même ce qu'on va faire demain. Il est déjà presque 4h de l'après-midi, oups.

-« Demain, ici, 6h ! Les retards ne sont pas acceptés. »

Bon c'est tout trouvé, demain : entrainement. Bizarrement tout à coup j'aurais préféré pouvoir lire les livres qui sont à la maison.

De retour à la maison. Je prends une douche vite fait et change de vêtement. Je voudrais aller faire un tour en forêt. Pas de jeans, pas de débardeurs… je ne vais pas mettre une robe quand même ! Ouf, il y a des pantalons larges et souples. Ce n'est pas le top mais ça ira.

-« Je sors.

- Hm »

Dans la forêt, je vois des arbres vraiment impressionnants. Ils sont vraiment énormes. Grimper dedans devrai être pas mal du tout, de plus je voudrais voir les environs. J'espère qu'un sanglier rose à pois verts ne viendra pas m'inviter à prendre le thé. Ce ruisseau est vraiment adorable, avec ce grand sol pleureur, c'est vraiment magnifique. Les poissons sont normaux, ouf ! Tiens, la forêt s'arrête si brutalement. C'est une espèce de clairière où sont rangés des arbres tout rose. Très haut d'accord, mais pourquoi pas noir ou gris ou encore bleu foncé ? Ce n'est pas beau le rose, mais bon on dirait qu'il va falloir m'y habituer. Je me demande quand même ce qu'on voit de là-haut. Personne ? Personne. Je grimpe.

Pas mal, on peut voir toute la forêt. La ville est plutôt mignonne vu d'ici. Elle faites de plusieurs taches de couleurs vives. Il faut que je me dépêche avant qu'on me voit. Ce n'est pas trop haut : je saute. Si on me voit là, on va me prendre pour une folle. La grosse branche coupée sera parfaite pour sauter. Il n'y a rien en bas, non c'est bon. Mais…mais pourquoi il me retient l'autre. Et qu'est-ce qu'il fait là d'abord ? Je vais te faire me lâcher toi !

« T'es à plus de 6 m du sol. Il y a rien que certains mages qui peuvent sauter de cette hauteur sans problème. Si tu veux te tuer vas-y. Je parie que tu n''es même pas une mage. »

J'essaye de me tourner. Qui est cet idiot finit ? Les bras se resserrent. Je suis dans de beaux draps moi. Et c'est quoi cette manie de s'occuper des affaires des autres?

« Laisse-moi au moins voir ta tête. »

Je peux enfin me tourner. C'est un mec pas mal avec des cheveux d'un noir très profond. Ses bras se relâchent petit à petit. Je n'espérais pas mieux. Dès que ses bras me lâchent entièrement je saute en arrière. Quel emmerdeur ! Et hop ! J'atterris sur mes pieds, accroupie et un poing au sol. Sublime, de quoi fermer son clapet. Je me relève, et me dirige d'un pas pressant vers la forêt. Une main me bloque au coude. Oh non ! Pas celui-là ! Tout à coup l'autre pokémon me semble sympathique.

-« T'es qui ?

- En quoi ça t'importe ?

- La marque dans ton coup. T'es de Fairy Tail.

- Je croyais que je n'étais pas une mage. »

J'en ai marre qu'il me tienne toujours comme son petit chien. Je me retourne d'un coup sec. Ça le fait lâcher

, n'a pas de vêtements…

« Un PERVERS ! »

Je le pousse en arrière et court du plus vite possible vers la maison. J'arrive à la maison, ouf. Leyla prépare une sorte de thé à la cuisine.

-« Qu'est ce qui se passe que tu sois essoufflée ?

- Rien. Il y a des pervers dans les bois. Ils se baladent à poil.

- Il y a des beaux mecs ?

- Leyla !

- Si on n'a plus le droit de plaisanter !»

Le lendemain matin nous nous faisons réveiller par nos tables de nuit. Elles sont comme animées. Il est 5h30. Comment est-ce possible ?


Dans le prochain épisode :

« Je suis Erza Scarlett, mage de Fairy Tail. Je suis votre coach à partir d'aujourd'hui. »

« Le pervers ! »

« Qu'as-tu vu en moi ? »

« …en plein cauchemars ! »