Titre : Wenn Nichts Mehr Geht
Auteur : KuroiMamba
Warning : Slash / Twincest. Public jeune ou non averti, s'abstenir, vous êtes prévenus.
Rappel : Rating M !
Chapitrage : 1 / ??

Note :

Comme vous pouvez le constater, en ce moment, je suis en plein délire inspirationnel. J'ai des semi-remorques d'idées, qui ne collent que rarement avec ce que j'ai déjà écrit, alors je commence plusieurs histoires à la fois... et alors ?

J'ai rarement eu autant besoin/envie/le temps d'écrire, alors merde. Revoilà un twincest, que j'espèrais être un OS... mais qui s'avère vraiment trop intéressant à écrire.

Je dédie ce premier chapitre à Sinien et DjK', mes deux twincestiennes de coeur, Sinien pour son courage, son talent et son fun ; DjK' pour son humour, son talent et ses attentions.

Bonne Lecture !


« Wenn nichts mehr geht werd' ich ein engel sein, für dich allein... »


La chambre close était sombre et encore brûlante de leurs ébats. Plongée dans l'obscurité mate des toutes premières heures du jour, toute la pièce était emplie d'un air humide, lourd et chargé de l'odeur caractéristique du sexe. Leurs fragrances mêlées imprégnaient patiemment les draps, tout comme les échos de leurs cris sourds avaient plus tôt imprégné les murs...

A présent, il ne restait que deux souffles réguliers, étrangement synchrones.

Ses longs cils encore collés par quelques larmes séchées, Bill essayait vainement d'ouvrir les yeux. Il mourrait de soif.

Précautionneusement, il dégagea sa main de sous le corps qui lui faisait face, et l'employa pour retirer lentement le bras qui entourait son cou, le posant délicatement sur le drap froissé. Il roula légèrement sur lui même et se frotta les yeux sans ménagement pour enfin les ouvrir et apercevoir le réveil. Rouges sang, les chiffres digitaux indiquaient 2:50am.

Le brun se leva avec difficulté, grimaçant légèrement de douleur pour sourire immédiatement ensuite. La nuit avait réellement été dingue, et son corps semblait s'en souvenir aussi bien que lui...

Passant une main dans ses cheveux emmêlés, il essuya du bout des doigts un peu de salive au coin de ses lèvres et traversa la chambre d'hôtel pour pénétrer dans la petite salle de bain, où il but à même le robinet du lavabo.

Sa soif étanchée, il scruta son reflet dans le miroir. Toutes lumières éteintes, seul le rouge de l'heure et un très mince rayon de lumière provenant de l'extérieur lui permirent de voir ses yeux pétillants, ses joues encore rosées, ses lèvres gonflées, son maquillage défait... Dépourvu de toute fausse modestie, il s'avoua mentalement qu'il n'était jamais si beau qu'après le sexe.

Sur ces réflexions, il entreprit de rejoindre le lit. Il ne lui restait que quelques heures de sommeil, et cette chambre était la sienne. Pourtant, dans ce lit, dormant sereinement, il y avait son frère. Tom.

Attendri par cette vision, Bill s'assit sur le lit, adossé au mur, et caressa distraitement ce visage si semblable au sien, encadré de dreads presque blondes. Lorsqu'il effleura les deux petites boules de métal qui ornaient le coin de cette bouche si désirable, un grognement sourd le tira de sa torpeur.

« Chuuut... Pardon, je t'ai réveillé... »

Tom cligna plusieurs fois des yeux et s'étira comme un chaton, les yeux plissés.

« Bill... tout va bien... ? » souffla-t-il d'une voix rauque en prenant maladroitement dans la sienne la main de son frère.

« Ca va, je voulais juste boire un peu d'eau... Tu en veux... ? »

« Non... Quelle heure il est... ? »

« Tôt... Tu peux encore dormir deux bonnes heures, Tomi... » répondit Bill en souriant légèrement. Un frisson le décida à tirer un bout du drap sur ses jambes.

« Tu es sûr que ça va... » demanda à nouveau Tom, sa voix s'affaiblissant.

« Oui. »

Satisfait par cette réponse sans détours, le blond se redressa très légèrement, roula un peu sur lui même et, poussant sur ses bras dans un dernier effort, vint blottir sa tête très haut sur les cuisses du brun, son visage tout contre son ventre. Les yeux mi-clos, il embrassa l'étoile tentatrice qui le narguait et se laissa caresser les cheveux.

« A demain, Bill... »

« A demain, mein engel... »

A peine deux heures plus tard, une sonnerie etouffée parvint d'entre les draps. Tom, engourdi, saisit son cellulaire sans changer de position et l'approcha de son visage. 5:00am. Il était temps qu'il déguerpisse.

Un sourire étira ses lèvres lorsqu'en se redressant, il vit son frère endormi en position assise. Bill n'avait plus du oser bouger, de peur de le réveiller...

Doucement, Tom le prit entre ses bras, le laissant nouer ses bras autour de son cou et y enfouir son visage couvert de traces de maquillage, puis le souleva sans peine et l'allongea confortablement au milieu du lit, se penchant sur lui.

Bill, semi conscient, émit un gémissement incompréhensible et resserra son étreinte sur sa nuque.

« Je dois y aller, kleine prinz ... » souffla le blond tout contre ses lèvres.

« D'accord... »

Tom sentit les mains de son frère glisser dans son dos pour rejoindre les draps, et déposa un chaste baiser sur la bouche du brun. Sans bruit, il partit à la recherche de ses vêtements éparpillés, remit son boxer, puis son baggy et l'un de ses t-shirt. Il fit une boule de ce qui restait, la serrant contre lui avant de quitter la pièce, non sans se retourner une dernière fois pour regarder Bill se blottir dans l'oreiller maculé d'ombre à paupière.

Traversant le couloir, il ouvrit la porte de sa propre chambre et y balança la boule de fringues avant de la refermer. Pieds nus, sans casquette, il prit l'ascenceur dans lequel il sortit son paquet de cigarettes et son briquet.

Une fois sur le toit, il alluma celle qu'il avait glissé entre son index et son majeur.

La journée allait être longue, comme toutes les autres. Mais les nuits, elles, étaient bien trop courtes...

OoOoOoO

Plus tard dans la journée, les quatre membres du groupe marchaient rapidement dans une succession de couloirs tous similaires, entourés de leur manager et de leurs gardes du corps. L'émission de télé était terminée, l'interview avait été correcte et tous espéraient que l'ensemble de la promotion de leur dernier single se déroulerait aussi bien.

En ce mois d'Août 2008, leur grande tournée avait pris fin. Un tout nouveau single était en vente, probablement l'un des titres de leur prochain album, auquel ils allaient consacrer tout leur temps jusqu'au mois de Décembre. Mais avant cela, il fallait que l'été se termine...

Las, Tom grimpa dans le 4x4 qui les attendait à la sortie des studios berlinois. A sa suit, Bill prit place sur la banquette, posant nonchalamment sa tête sur l'épaule du guitariste.

« Tout va bien... ? » demanda Tom en regardant les paupières closes de son frère.

« Je suis crevé, c'est tout. » souffla Bill en guise de réponse, fronçant les sourcils.

« On devrait ... dormir, ce soir. »

« Dormir ? » interrogea le chanteur à voix basse, Gustav et Georg pénétrant à leur tour dans le véhicule.

« Oui. Dormir. Chacun dans sa chambre. » précisa Tom, un peu à contrecœur. « On en a besoin tous les deux. »

Bill se renfrogna un peu, se redressant dans son siège afin de rompre tout contact avec son frère, qui souffla de dépit.

« Menteur. » souffla le brun, fixant un point imaginaire en face de lui.

« Quoi... ? »

« Menteur. Tu sais très bien de quoi j'ai besoin. Et je sais que tu en as besoin aussi. »

Tom laissa échapper un petit rire, secouant la tête. Pensivement, il regarda par la vitre, détournant son regard du chanteur.

« C'est vrai. » admit-il. « Mais on est pas sensés crever d'épuisement... »

Bill gloussa. Pourtant, dans son esprit, il s'agissait uniquement de choses sérieuses. Depuis plus d'un mois, il ne se souvenait pas avoir passé une seule nuit sans Tom. Et encore moins avoir dormi.

Dans sa chambre, dans celle du blond, alternativement, les jumeaux ne s'étaient plus quittés la nuit tombée, et sur une trentaine d'entre elles, une seule, lui semblait-il, avait été consacrée au sommeil. A un sommeil tendre, lourd, partagé. Toutes les autres... toutes les autres avaient été habitées par leurs cris, tourmentées par leur plaisir, outrées par leurs découvertes.

Les joues de Bill s'enflammèrent à cette pensée, tout comme son bas ventre.

Tom, les yeux toujours fixés sur le paysage à travers la vitre, soupira. Les choses étaient allées si loin, bien plus loin que prévu...

Tout avait commencé après leur énorme concert français, à la fin du mois de Juin. Bill, surexcité, avait refusé de rentrer directement à l'hôtel. Inquiet pour lui et malgré le départ des deux autres musiciens, Tom avait décidé de le suivre. C'était le soir de la fête française de la musique... Des groupes jouaient partout dans les rues, en plein air : amateurs, professionnels, le son était omniprésent, et les jumeaux avaient passé une soirée extraordinaire, presque surnaturelle, errant dans ces rues qu'ils ne connaissaient pas, seuls...

Leur manager avait appelé, terrorisé, et Tom, supposé être le plus vieux et le plus responsable, l'avait rassuré. Ils trouveraient un hôtel, un endroit, n'importe quoi. Tout irait bien.

Mais déjà l'alcool coulait à flot dans leurs veines respectives, et lorsque les jumeaux, au petit matin, s'étaient effondrés sur le lit de ce petit hôtel miteux du XIIIème arrondissement de Paris, Bill avait éclaté en sanglots.

Bourré, incrédule, Tom l'avait regardé comme un inconnu, comme une entité étrangère à lui, et avait tenté de l'écouter, l'écouter dire combien il avait peur des concerts qui allaient suivre, ces dates supplémentaires qu'ils avaient du prévoir en remplacement d'autres, annulées plus tôt dans l'année pour une laryngite un peu inquiétante...

Oui, il avait essayé de ne pas voir ce corps frêle, fragile, ces yeux perdus, confus par l'alcool et le chagrin, cet air terrorisé... De ne pas ressentir ce besoin désespéré d'amour, de ne pas y répondre. Y répondre... mais comment... ?

Avant même de le réaliser, ce matin là, Tom avait embrassé son frère à pleine bouche, comme on embrasse son amant, comme on embrasse n'importe qui sauf son jumeau. Et il s'était pris une gifle monumentale, irréfléchie, témoignant de la surprise du brun.

Pourtant, pourtant il avait recommencé. Les sanglots avait redoublés. Bill avait griffé ses bras, ses épaules, son dos, jurant entre ses lèvres, s'abandonnant peu à peu à ce baiser auquel il ne comprenait rien. Un véritable combat avait débuté entre eux, chacun tentant de trouver une raison à ce qui arrivait, et Tom, enfonçant ses dents dans le cou de son frère, serrant si fort ses hanches alors dénudées entre ses doigts, n'avait pu retenir des larmes. De colère... ? De tristesse, de peur ?

Ne contrôlant plus rien, l'esprit embrumé de vodka, il se souvenait seulement avoir chantonné à voix basse : « Wenn nichts mehr geht werd' ich ein engel sein, für dich allein... »

Bill, reconnaissant les paroles d'un de leurs chansons, sembla en assimiler tout le sens pour la première fois et, repoussant son frère d'une nouvelle gifle magistrale, lui avait crié, les larmes emplissant ses yeux :

« Tu me le promets, Tomi ?! Tu me le jures ? »

« De... de quoi... ? De quoi... ? »

« A présent, chaque fois que ça n'ira pas... » avait bégayé Bill en se redressant, se blottissant dans les bras tremblants d'un blond totalement en transe. « Alors tu seras mon ange. A moi. Et je ferai ce que je veux... ce que je veux de toi... et tu feras... toi, tu feras ce que... tu veux de moi. »

« Je... si... si tu veux, Bill... Je te le promets... »

Alors Bill avait plongé ses doigts fins dans les dreads de son frère, s'allongeant et l'obligeant à s'allonger sur lui, puis avait réclamé un nouveau baiser, sous le regard déboussolé de Tom.

« Embrasse-moi, Tomi. »

« Bill, Bill attend... Je crois qu'on a beaucoup trop bu, je crois que... »

« Embrasse moi, mein engel... dépêche-toi... ne m'abandonne pas... »

Et toute la détresse qu'il avait vu dans le regard de son frère à ce moment là l'avait convaincu. Il avait avalé ses lèvres, caressé sa langue du bout de la sienne, dévoré son cou... Il avait sursauté au premier mouvement de bassin de Bill sous lui, totalement incrédule, presque choqué par l'érection qu'il avait senti frotter contre sa cuisse, avant de réaliser qu'il était dans le même état, si ce n'était pire.

Les larmes ruisselant toujours sur ses joues s'écrasait sur le peau nue et blanche de ce frère auquel il retira son jean, admirant son corps comme il ne l'avait encore jamais fait. Sans savoir pourquoi ni comment, il avait prestement retiré ses propres vêtements à l'exception de son boxer, et était parti à la découverte de toute cette peau tentatrice, offerte, provocante, en parsemant chaque millimètre carré de baisers, puis il s'était replacé juste au dessus de Bill.

Ses yeux s'étaient alors plongés dans les siens, et leurs bassin s'étaient mis à se mouvoir, en même temps... Si synchrones, si impatients, leur imposant une caresse outrageuse, incontrôlée, si érotique que leurs souffles en étaient rapidement devenus erratiques. Sa force lui échappant, Tom avait du cesser de s'appuyer sur ses bras tendus et avait enfoui son visage contre la clavicule de Bill, attrapant fermement l'une de ses hanches pour l'obliger à se mouvoir encore, plus vite, plus fort...

Jusqu'à l'orgasme. Cet orgasme qui fut une surprise total, aussi bien pour l'un que pour l'autre, leur arrachant deux cris parfaitement simultanés et pourtant bien distincts, l'un rauque et étouffé, l'autre mélange suave entre un gémissement et un hoquet, tandis que deux tâches humides se formaient sur leur dernier vêtement respectif.

A ce souvenir, Tom ferma les yeux. La suite n'avait été que plaisir, encore et encore. Le soir suivant, alors que la journée n'avait été que regards gênés, ils s'étaient à nouveau trouvés dans cette chambre d'hôtel genevoise, discutant comme jamais.

Ils s'étaient confiés que oui, cela leur avait plu. Et oui, ils avaient envie de recommencer... si ce n'était d'aller plus loin... Pour le sexe... ? Même pas.

Non. Parce que Bill avait mal, parce que Bill avait peur. Parce que Bill voulait son ange près de lui, au moins durant la fin de cette tournée... Parce que Bill en avait besoin.

Alors Tom avait accepté, et quelques jours plus tard, après plusieurs longues nuit de sensualité frustrée, il avait volé la virginité de son frère.

Il avait alors tenté de tout arrêter... Mais les larmes de Bill, implorant cet ange qu'il n'était pas, l'en avait empêché. Et peu à peu, il était devenu dingue de ce corps. Fou de ces gémissements, de ces cris... de cette odeur, de cette chaleur, de ces mains, de ces yeux de braises. Fou.

La journée, personne n'aurait pu dire ce qui se passait dans ces moments là. Ils étaient complices, taquins, comme avant. S'engueulaient, comme avant. Ils étaient les jumeaux turbulents et professionnels que tout le monde connaissait, y compris Georg et Gustav. Mais dès que le ciel s'obscurcissait... les regards se faisaient envieux, les mains, baladeuses, les sourires insistants... Alors venait la nuit. Et au matin, l'intrus quittait la chambre de l'autre, le plus tôt possible pour n'éveiller aucun soupçon.

Depuis tout cela, Tom espérait obtenir une nuit seul. Pour réfléchir, pour comprendre. Mais Bill les lui avait toutes refusées. Visiblement, il avait compris que son besoin était réciproque, et il semblait bien compter en jouer. Mais ce dont il ne se doutait pas, c'est que les choses s'étaient compliquées, pour Tom.

Et ce dont Tom ne se doutait pas, c'est que Bill avait au moins aussi peur que lui de la suite.

Le 4x4 s'arrêta. Ils étaient arrivés à destination. La main de Bill qui s'était égarée sur la cuisse de Tom alla chatouiller Gustav pour qu'il se décide à ouvrir la portière. Les quatre garçons sortirent et parcoururent en courant les quelques mètres qui les séparaient du train les attendant sur le quai de la gare de Berlin.

Ils partaient pour Cologne. Le lendemain, une longue journée promotionnelle les attendait, et David avait réservé dans leur hôtel favori.

Tom s'avachit dans un siège quelconque du wagon qui leur avait été entièrement réservé, et déroula soigneusement les écouteurs de son IPod. Bill ne tarda pas à s'asseoir à ses côtés.

Alors le blond se tourna vers lui et, à la grande surprise du brun, dit d'une voix ferme :

« Je ne serai pas ton ange ce soir. Ce soir, je veux dormir seul. OK ? »

Désemparé et dans l'impossibilité de demander à son frère plus d'explications, vu la proximité des autres membres du groupe et de leur manager, Bill se contenta d'hocher la tête, d'un air apeuré.

« Merci... désolé. »

« Je... c'est rien... »

Mais Bill préféra pourtant quitter son siège et aller s'asseoir près du bassiste, feignant de s'intéresser au film que ce dernier regardait sur son lecteur multimédia.

Dans trois heures, ils seraient à Cologne.


Wenn nichts mehr geht werd' ich ein engel sein, für dich allein... : Quand tout ira mal alors je serai un ange, pour toi seul. Tiré de la chanson du même titre, Wenn nichts mehr geht.

Kleine prinz : Petit prince.


On ne crie pas, on ne tape pas...

Il ne devrait y avoir que quelques chapitres, et je suis déjà là tout de suite en train de continuer à taper ! Je publie seulement pour avoir vos réactions !

Donc Merci d'appuyer sur le petit GO après avoir lu mes palabres, ça mange pas de pain et ça me fera sûrement très plaisir... D'ailleurs, critiques constructives encouragées !

A votre avis, que va-t-il se passer à Cologne... ? Les jumeaux sont-ils un couple... ?

J'attends vos réponses ! Bizoux !