Bonjour tout le monde. Voici une nouvelle fanfic, dans l'univers d'Orgueil & Préjugés, mais avec quelques retournements de situation. (Ne me demandez pas pourquoi je suis dans une phase O&P, ce roman a longtemps fait partie de mes favoris).
Résumé : Que se serait-il passé si le Colonel qui postait ses hommes près de Meryton n'était pas le Colonel Forster, mais plutôt une autre de nos connaissances ? Comment l'histoire aurait-elle changé ?
Couple : Darcy/Lizzie, Jane/Bingley
Note : Cette histoire est une réécriture de Orgueil & Préjugés avec un "si" fondamental. J'essaye de respecter au mieux les codes de la Régence, mais je ne suis pas une experte. Il peut tout à fait que certaines choses m'échappent, n'hésitez pas à me le remonter.
Série : Oui, cette courte histoire est à la base d'une série, qui explore mon imagination alors que plusieurs mondes se collisionne. Je reste une partisane du Dizzie, du coup, pas de soucis là dessus, mais dès la seconde histoire (que je n'ai pas commencé à écrire), vous verrez arriver d'autres personnages débarquer. Pour savoir qui... Je vous donne rendez-vous dans l'histoire suivante de la Croisées des Chemins. (Elle n'est pas encore écrite, et je ne sais pas de quel coté je vais l'attaquer)
L'histoire commence à la soirée chez les Lucas, juste après l'assemblée de Meryton. Le début est totalement suivant les événements du livre. Après... ça diverge davantage.
La croisée des chemins - Prologue : Un cousin pas si lointain
Chapitre 1 : L'arrivée du Colonel
Dans la maison des Bennet, tout le monde se prépare pour la fête chez les Lucas. Lizzie et Jane s'entraident pour s'habiller le plus efficacement possible, mais pour la coiffure, c'est la servante qui la réalise sur Jane, tandis que cette dernière coiffe sa sœur.
Une fois parées, elles attendent sagement que leur mère et leur père, ainsi que leurs trois plus jeunes sœurs soient là.
Quelques minutes d'attentes plus tard, et tout le monde peut prendre la route pour aller chez les voisins. Les Lucas habitent suffisamment près pour que ce soit rapide à pied, et moins compliqué.
Aussitôt les salutations faites, Lizzie prend à part sa meilleure amie, Charlotte, la fille ainée de Sir Williams Lucas.
« Tu sais, on reçoit les gentlemen de Netherfield, mais aussi le Colonel, qui va stationner son régiment dans la région. Il est venu en éclaireur… »
Lizzie est toute étonnée par les déclarations de son amie, et effectivement, très rapidement, remarque un nouvel arrivant, qui est en grande discussion avec le bel arrogant de Mr. Darcy, dans le fond de la pièce, tous deux arrivés après elle.
« Tu as vu… Mr Darcy lui parle, et lui répond… Comme c'est étrange. Crois-tu qu'ils se connaissent ? »
Miss Lucas regarde elle aussi les deux hommes qui conversent depuis plusieurs minutes.
« Surement. Tu as remarqué, Lizzie, qu'ils sont souvent à regarder dans notre direction ? Mais assez parlé d'eux, je vois que ta sœur est toujours aussi demandée par Mr Bingley. Pourtant, on ne la dirait pas attachée…
— Oh, Charlotte, tu sais bien qu'elle ne doit rien montrer. Mais je peux te dire qu'elle est en très grand danger de tomber irrémédiablement amoureuse de lui. D'après ce qu'elle dit, ce cher Mr Bingley est tout ce qui est souhaitable fait homme : gentil, attentionné, avec une pointe d'humour, empreint de douceur… Oh, ça oui, elle est en grand danger.
— Tu sais ce que je dirais, je le répète. Elle devrait le montrer plus, même plus qu'elle n'en ressent, car sinon, il pourrait se fatiguer et aller chercher ailleurs…
— Voyons, Charlotte ! Elle ne… »
Charlotte lui pose un moment la main sur le bras pour la faire taire. Effectivement, après avoir parlé un moment avec le Colonel et Mr Darcy, Sir Williams Lucas s'approche d'elles.
« Miss Lucas, Miss Eliza, venez, je dois vous présenter au Colonel Fitzwilliam. Venez, mon enfant, venez avec moi. »
Elles s'entre-regardent et se mettent tout de suite en route vers les deux hommes qui les regardent approcher tout en continuant leur conversation. Les yeux sombres de Mr Darcy ne la quittent pas, et l'intensité de haine que Lizzie peut lire la déboussole particulièrement. Il parle toujours au Colonel quand elles sont à portée d'éclat de voix.
« … parmi tes hommes ?
— C'est une ordure, tu peux le dire. Mais il y a un bon coté, je te le dis, j'ai pu faire du ménage dans mes rangs. Chut, ne parlons pas, de jeunes filles arrivent.
— J'aurais dû le tuer.
— William ! Chut ! »
Sir Williams prit la main de sa fille dans sa main et la présenta au Colonel.
« Colonel Fitzwilliam, mon ainée, Miss Lucas. Son amie, Miss Elizabeth Bennet. Miss Eliza, Miss Lucas, le Colonel Fitzwilliam. Il est le Colonel qui vient positionner ses hommes dans notre si belle région. Et il fait bien, n'est-ce pas ?
— Oui, tout à fait. J'ai aussi beaucoup de nouvelles recrues qui ont besoin d'entrainement et mes officiers qui ont besoin, comme on dit, d'un peu de société.
— Je pense que vous aurez tout ce qu'il faut ici. Il faut dire que nous sommes quelques familles, avec beaucoup de jeunes gens très dynamique. »
Les deux jeunes femmes firent des révérences aux deux hommes. D'aussi près, Lizzie avait l'impression que l'intensité du regard de Mr Darcy allait la tuer sur place. L'indignité la pousse à en dire un peu plus et si Charlotte la pince, elle n'y prend pas garde.
« Mr Darcy, ravie de vous revoir. »
Elle sourit comme si elle était ravie. Il accueille la salutation d'un signe de tête, mais n'ouvre pas la bouche. Charlotte, plus douce et discrète le salue avec beaucoup moins d'impertinence. Une fois que son père a lâchée sa main, Charlotte et Lizzie partent en direction du mur opposé.
« Quel dédain, quel affreux bonhomme. Vraiment, il n'ouvre pas la bouche c'est…
— Lizzie ! Je ne le trouve pas affreux, ce Colonel. Certes, il n'est pas le plus bel homme qui soit, mais il n'a rien d'hautain ou d'affreux.
— Je ne parle pas du Colonel ! Mais de Mr Darcy, évidement. Oui, le Colonel a l'air affable et assez aimable. Bien sûr, si on pouvait lui parler sans le pince sans rire qui l'accompagne toujours, peut-être que mon avis changerait.
— Lizzie, Lizzie, fait attention à tes éclats de voix, ils nous regardent toujours.
— Tu as raison, Charlotte, que ferais-je donc sans toi ? »
Charlotte ne répond rien, juste un sourire. Cela résume totalement leur relation. Charlotte est une base solide avec laquelle l'exubérance de Lizzie peut s'exprimer.
