Bonjour / Bonsoir ! Voici donc un petit recueil d'OS pour le Forum de tous les périls et notamment pour son Chat à Neuf Queues. Les mots en gras représentent le fouet et il y en a neuf. Ce fouet est inoccupé, milliard, baiser, droit, attitude, mécanique, ivoire, distorsion, manger et il a été donné par Neechu.
Voici donc mon premier OS pour le Chat à Neuf Queues. Les personnages sont Kidd et Killer quand ils sont enfants et comment j'imagine leur première rencontre.
Disclamer: Kidd et Killer ne m'appartienne pas mais à Eiichiro Oda.
Assis dans un coin sombre, un jeune enfant aux cheveux roux et ébouriffés jouait avec un petit robot métallique. Ce dernier était couvert de crasse et semblait seul.
Cet enfant se nommait Kidd, Eustass Kidd pour être exact, et c'était ce que les gens nommait habituellement un gosse des rues. Il était orphelin et jouait, pieds nus, sur les pavés froids et assez souvent humides avec d'autres enfants qui, eux, avaient une famille. C'était un passionné de mécanique. Il créait ses propres jouets et réparait ceux des autres enfants quand ils venaient le voir avec un jouet cassé. En échange, ils lui offrait parfois un peu de nourriture ou un tissu propre. Mais la nuit venue quand la pâle lueur de la lune et des étoiles était son unique éclairage, le petit rouquin était seul.
Il fallait avouer que ce n'était pas vraiment une vie très enviable. Une montagne de problèmes pour si peu de bonheur. Car oui: Kidd était malheureux mais extrêmement malheureux. Pas de parents, pas de quoi se nourrir, pas de toit où dormir. Vivre dans la saleté et les poubelles et devoir espérer avoir un peu de chance pour dénicher un peu de nourriture pas trop pourrie quand il n'en recevait pas en échange de ses services de réparateur.
C'était donc durant une de ces longues nuits froides et tristes que l'enfant s'était réfugié dans une petite ruelle sombre dans l'espoir d'échapper à la froideur. Il s'installa dans un coin inoccupé par les poubelles et les rats et s'enroula dans un vieux morceau de tissu miteux pour se réchauffer. Du moins, il essayait car sa peau était si froide qu'elle ne semblait pas vouloir se chauffer malgré la couverture car elle était sale et trouée ce qui laissait passer l'air.
Résolu à passer la nuit à grelotter vu qu'il n'avait pas d'autres alternatives, Kidd allait fermer les yeux quand il remarqua une silhouette sombre dans la pâle lueur des astres. Cependant, il n'eu pas le courage d'aller voir ce qui se passait.
Soudain, il se retrouva nez à nez avec un autre garçon. Il devait avoir peut-être deux ou trois ans de plus que lui. Il avait des cheveux blonds un peu longs et une peau couleur ivoire. Ses vêtements étaient en aussi mauvais état que ceux de Kidd. Mais il tenait un peu de pain en main. Sans doute l'avait-il volé sur un rebord de fenêtre ou en s'introduisant chez quelqu'un par une fenêtre laissée malencontreusement ouverte.
- Salut ! fit-il, Tu es aussi un enfant des rues, non ?
Le jeune garçon ne répondit pas. Son interlocuteur l'observa un peu avant de rompre le pain et de lui tendre un des deux morceaux.
- Tu en veux ?
- Heu oui. Merci.
Le rouquin n'avait pas mangé depuis deux jours et attrapa le pain qu'il dévora à belles dents. Le blond le regarda manger d'un air ravi.
- Tu t'appelles comment ? demanda t-il.
- Kidd et toi ?
- Killer. Tu es dans la rue depuis longtemps ?
- Un an je crois. Et toi ?
- Je ne sais plus. Mais depuis longtemps.
C'était la première fois que Kidd voyait un autre enfant comme lui. Il devait y avoir une chance sur un milliard que ça arrive tellement cette ville était grande. Et ce qui le choquait le plus, c'etait l'attitude du jeune blond. Il ne s'était jamais attiré beaucoup de sympathie de la part des autres il fallait le dire. Kidd avait l'impression d'être dans la dimension du rêve. D'une sorte de distorsion de la réalité. Et pourtant, il était bel et bien dans la vraie vie et non dans l'inconscient de son cerveau.
- Dis, demanda Killer, tu veux qu'on soit amis ? Comme ça, tu ne sera pas tout seul car tu ne m'as pas l'air heureux.
- Les gamins de la rue ne peuvent pas être heureux, répliqua Kidd, On vit mal et...
- Tout le monde à le droit d'être heureux ! le coupa le blond, Sinon, pourquoi vivre si on est tout le temps triste ?
Le rouquin le regarda surpris. C'était la première fois depuis longtemps qu'on lui disait d'être heureux. La dernière fois que ça s'était passé, c'était sa mère juste avant de se faire exécutée pour de multiples vols. Elle l'avait serré dans ses bras et déposé un baiser sur son front avant de se faire mener à la potence et d'être pendue.
Un sourire naquit sur les lèvres du jeune roux qui finit par répondre:
- D'accord. Soyons amis.
Killer sourit et se colla à son ami pour se blottir sous la couverture et mettre la sienne par-dessus pour un peu plus de chaleur. Et c'est avec le sourire qu'ils s'endormirent.
