Bonjour à tous !
J'espère que cette histoire vous plaira autant que j'ai pris plaisir à l'écrire !
Titre : De l'autre côté du miroir
Chapitre : 3
Paring : Draco Malfoy/Harry Potter, avec aussi en arrière plan Théodore Nott/Hermione Granger et Ron Weasley/Blaise Zabini
Rating : M
État de la fic : finie !
Disclamer : Les personnages et les lieux sont à J.K. Rowling...
Bonne lecture mes p'tits loups !
DE L'AUTRE CÔTÉ DU MIROIR
Selon une ancienne légende païenne, les miroirs ne sont pas uniquement les reflets des âmes. Au-delà de toute création, ces surfaces étincelantes, diaphanes et translucides ne montreraient que les démons torturés des ténèbres infernales. Cette même croyance veut, que lorsque nous brisons un quelconque miroir, nous libérons une de ces créatures qui auraient la capacité de s'emparer de nos rêves, de notre souffle, de nos espérances, de notre vie.
Elles s'approprieraient nos pensées en se glissant dans nos cauchemars les rendant réels et révéleraient nos illusions et nos chimères à notre entourage. Ces jumeaux d'ombres et de cruauté nous détruiraient de l'intérieur avant de nous entraîner dans les abîmes les plus reculés, nés des entrailles même des volcans.
« Hermione, tu es sérieuse là ? »
Le jeune adolescent aux cheveux roux dévisagea son amie d'un air dubitatif. Les yeux noisettes de celle-ci pétillaient de malice et un sourire rusé illuminait son visage encadré par une cascade de cheveux bruns et ébouriffés. Elle brandissait la mine réjouie un petit cadeau de forme ovale, emballé dans un papier de soie bleuté.
« Parfaitement Ronald, rétorqua t-elle, ce cadeau est une pure merveille ! Du génie à l'état pur ! J'ai arpenté toutes les ruelles enneigées du Chemin de Traverse pour trouver LA boutique du siècle et il est hors de question que j'y retourne pour une autre raison que des remerciements. »
« Ah mais alors je ne vois pas pourquoi je m'inquiète, lança vertement son ami en se passant la main dans sa chevelure couleur carotte, c'est magnifique, splendide, parfait ! Tu aurais tout de même pu me demander mon avis avant d'acheter cette...chose ! »
« Tu m'en vois navrée, ironisa la jeune brunette en s'asseyant en face du garçon, mais j'étais trop excitée pour laisser passer une telle occasion. De plus, la vendeuse m'a dit que c'était le dernier en stock, tu imagines la chance que j'ai eue ?! »
« Je parlerais plutôt de malchance moi, grommela le rouquin entre ses dents. »
Les deux jeunes gens étaient assis dans la salle commune des Gryffondors. Le feu qui brûlait dans l'âtre éclairait leurs visages, projetant leurs ombres contre les murs ornés de papier peint rougeâtre. Les quelques tableaux les observaient d'un œil amusé : les disputes d'Hermione Granger et de Ron Weasley étaient célèbres dans toute la tour. Le sujet de conversation de cette soirée hivernale portait sur le cadeau de noël de leur meilleur ami, Harry Potter le Survivant à la cicatrice.
En effet, ils souhaitaient marquer le coup cette année et lui offrir un présent inoubliable et commun. Le Gryffondor roux se gratta la tête en soupirant. Il n'aurait jamais dû faire confiance à Hermione en lui laissant le soin de choisir un cadeau digne de son nom. De même, il se sentait vexé qu'elle l'ai acheté sans lui en toucher mot.
Il tenta de nouveau de raisonner la jeune fille :
« Hermione, je t'en conjure débarrasse toi de cette bricole inutile. Je doute fortement de son impact sur son récepteur. »
« J'aime me débrouiller par moi-même Ron, coupa d'un ton acide son amie en le fusillant du regard. »
« Oui je sais, et on a vu ce que ça donnait. Franchement Hermione, qu'est ce qui t'as pris par la tête d'acheter un miroir pour Harry ? Tu veux bien m'expliquer ? A quoi ça va lui servir exactement ? »
« Il ne s'agit pas d'un miroir ordinaire, murmura son amie avec un air mystérieux, je te garantie un succès immédiat. Il va l'adopter et ne voudra jamais s'en séparer. »
« Ben voyons, tout est relatif. »
« Tu mets en doute mes aptitudes à choisir un cadeau pour une personne que je connais depuis plus de 6 ans ? »
« Visiblement. »
« Bien, dans ce cas je n'ai plus rien à te dire jusqu'au soir de Noël espèce de sale troll à tâches de rousseur, de goule des marais à l'haleine fétide ! »
« Que c'est charmant, grinça Ron devant la liste des insultes que venaient de lui sortir la farouche brunette, en tout cas pour quelqu'un qui est censé se taire je t'entends un peu trop. »
Un bruit derrière leur dos, empêcha Hermione de balancer un de ses gros volumes traitant des Runes anciennes sur la tête du 'sale troll'. Les joues rosies par le froid et l'écharpe rouge et or aux couleurs de sa maison, Harry venait de rentrer de son entraînement nocturne. Il esquissa un sourire en voyant ses deux amis coupés net dans leur joute verbale qui, à en voir la mine hilarante des protagonistes sur peinture, devait être une fois de plus légendaire.
« Bonsoir, dit-il à la volée une lueur amusée dans ses pupilles de jade, en ôtant son manteau couvert de flocons immaculés, pourquoi vos visages sont-ils aussi rouges ? »
« Pour rien, enchaîna rapidement le cadet des Weasley au teint cramoisi. »
« Qu'est ce que vous me cachez ?, ria le Survivant en voyant leur malaise. »
« On ne cache rien, renchérit Hermione, qu'est ce qui te fait dire ça ? Ce n'est pas du tout notre genre. »
Elle garda les yeux rivés sur ses chaussures en se levant et, après un 'Bonsoir' soufflé du bout des lèvres, elle s'enfuit en direction du dortoir des filles d'un pas précipité.
« Ne compte pas sur moi pour te donner la réponse, se défendit le rouquin en soutenant le regard interrogateur de Harry, ce n'est pas moi le spécialiste. »
Dans un grand éclat de rire, les deux jeunes montèrent les marches de l'escalier de marbre en direction de leur chambre collective. Après une douche chaude, le jeune homme à la cicatrice s'allongea sur son lit vêtu de son pyjama.
Il n'aimait pas dormir en boxer contrairement à Ron, qui exacerbait son corps musclé et ses fesses rebondies dans son caleçon pourpre et moulant. Il n'avait pas suffisamment confiance en son sex appeal et en ses capacités de séduction pour déambuler à moitié nu devant ses camarades de chambrée. Il grimaça : ses muscles tendus lui faisait atrocement mal. Il était le nouveau capitaine de l'équipe de Quiddich et il pouvait qualifier d'ironique le fait que son propre programme sportif l'épuisait autant que ses joueurs.
Il avait gardé les bessons Weasley en guise de batteurs dans l'équipe , ainsi que son rôle d'attrapeur. Il n'avait pas voulu changer de poursuiveuses et le gardien était Lee Jordan, un des meilleurs amis espiègle des jumeaux roux. Les séances étaient devenues de vrais terrains de jeu. Harry se retourna dans son lit, dans quelques jours c'était Noël et comme tout les ans il comptait rester au château pour vivre une soirée féerique et magique en tout point.
Il adorait les décorations de la Grande Salle, les grands sapins majestueux qui se déplaçaient dans les couleurs créant des pluies d'aiguilles parfumées, les statues de glace...Tout le château était en liesse durant les festivités, même les professeurs. Le professeur des enchantements et des sorts s'occupait des décorations, Hagrid des sapins et des bûches qui se consumaient dans les cheminées, Dumbledore des chants et même le professeur des potions quittait son air lugubre et méprisant pour concocter des boissons dont il avait le secret, tel que l'hydromel au pain d'épice.
« Je suis certain que l'ingrédient secret c'est du venin de crotale », s'était exclamé Ron l'année précédente, en refusant nettement de boire le contenu de sa coupe où le liquide doré semblait danser.
Le Gryffondor aux iris émeraudes fixa le plafond, se noyant dans ses pensées.
L'année précédente...Bien des choses s'étaient produites : il s'était installé chez Sirius définitivement ce qui avait provoqué un immense soulagement de la part des Dursley suite à son déménagement, il avait assisté à la mort de Lord Voldemort (complètement ridicule soit dit en passant) qui, en voulant lui faire subir le sortilège de l'avada kedavra, avait vu sa baguette se rebeller et se retourner contre son possesseur, l'achevant sur le coup d'un rai de lumière verte.
Il avait repris par la suite ses études à Poudlard avec ses amis et l'atmosphère y était bien meilleure. En effet, les relations entre les maisons étaient bien plus chaleureuses et harmonieuses car toutes avaient dû se souder pour lutter contre le mage noir. Les Serpentards et les Gryffondors passaient énormément de temps ensemble et les Serdaigles se joignaient à eux à la bibliothèque, lors des soirées collectives, des matchs de Quiddich ou encore leur soufflaient des suggestions pour les aider lors des examens.
Seuls les Poufsouffles, encore intimidés par cette récente amitié, évitaient de se mélanger avec les autres.
« C'est vrai que ça fait un peu : et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », avait remarqué Fred Weasley avec un sourire en coin.
Harry avait confirmé ses dires bien que la situation actuelle ne lui déplaisait nullement. Lorsque les masques tombent et que la vraie personnalité se montre, des liens insoupçonnés s'éveillent et cela ne l'avait pas surpris. Pas plus que la relation plus qu'amicale qu'entretenait Ron et Blaise Zabini, le séduisant métisse vert et argent, ou encore la toute récente décision d'Hermione de sortir avec Théodore Nott, élève issu de la même maison et d'une culture très pointue.
Le rouge et or à la cicatrice avait rompu avec Ginny l'année précédente, ayant découvert que ses sentiments envers elle n'étaient pas plus qu'une simple volonté de la protéger. Depuis cette rupture, il se refusait à d'autres relations amoureuses à l'exception des aventures nocturnes. Le tourbillon infini de ses souvenirs le conduisirent dans les bras de Morphée dans lesquels il s'abandonna, un léger sourire aux lèvres.
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« Joyeux Noël Harry ! »
L'intéressé laissa s'échapper un petit rire devant les prunelles étincelantes de gaîté et impatience de son amie.
Il s'empara du paquet bleu qu'elle lui tendait avec fierté :
« Et celui-là est de moi ET de Ron, affirma t-elle en insistant sur le 'et'. »
« C'est le monde à l'envers, rétorqua vivement ledit Ron en soupirant en levant les eux au ciel, je tiens absolument à renier toute participation à ce cadeau. »
« Tu n'oseras pas ! s'énerva Hermione. »
« Je vais me gêner, répondit le roux avec un ricanement carnassier. »
« Lâcheur ! »
« Idiote ! »
« Crétin fini ! »
« Et bien, et bien on s'amuse bien ici à ce que je vois, remarqua une voix chaude. »
Blaise venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte de la Salle commune des rouges et ors, les bras encombrés. Ron lui avait donné le mot de passe pour qu'il vienne lui rendre visite autant de fois qu'il le souhaitait. Le Survivant couva d'un air attendri les deux amants unir leurs bouches d'un baisser passionné. A la vue de son partenaire, le temps s'était arrêté pour le roux qui s'était levé pour embrasser son homme.
Théodore apparu à la suite du mulâtre et se dirigea vers Hermione qui n'avait pas bougé, encore furieuse de la décision du Gryffondor à la chevelure de feu. Il s'accroupit aux côté de sa copine et lui passa une main autour de la taille, la rapprochant de son corps d'athlète. La brunette se laissa aller contre le corps de son Serpentard pour respirer son odeur et se réfugier dans ses bras.
« Draco ne vient pas ? Interrogea l'adolescent roux en analysant les parages. »
" Non, riposta Zabini en secouant la tête, il ne tenait pas à nous accompagner. Il en a marre de l'ambiance eau de rose qui soit disant nous suit à la trace partout où l'on va. Il a estimé qu'il était préférable pour sa réputation de rester avec les autres Serpentards."
« Tant pis, rajouta Théodore devant la mine déconfite des Gryffondors, on va ouvrir nos étrennes sans lui et ensuite on ira les agiter sous son nez histoire de le titiller un peu ».
« Tu n'es pas obligé d'être sadique, se moqua Blaise les iris soudainement plissés. »
« Pas besoin d'aimer les gens pour les soutenir, rétorqua Théodore avec un clin d'œil. »
Les Gryffondors avaient appris à apprécier le jeune Draco Lucius Malfoy à sa juste valeur.
Son ironie, son rire goguenard, ses yeux d'acier couleur orage et ses remarques acerbes autrefois déplaisantes et sources de conflits, étaient aujourd'hui parties intégrantes du groupe que les jeunes adolescents formaient. A défaut de changer son air méprisant, ses critiques incessantes et son humour cassant, les rouges et or s'étaient appliqués à comprendre le blondinet sans rejeter sa vraie nature. Le résultat était plus que positif, bien que par moment le côté très vert et argent du jeune Malfoy prenait le dessus, l'amenant à être insupportable.
Dans une frénésie commune, les jeunes gens ouvrirent leurs cadeaux. Rubans, froissement de papier et autres cris de joie emplirent bientôt l'atmosphère chacun comparant son présent avec les autres. Livres, parfum, album photos et souvenirs à gogo, douceurs et autres chocolats, écharpes tricotées, places de concert, nécessaire à balai, nouvelle plume et encrier, jouets farceurs (venant de la boutique de farces et attrapes des jumeaux Weasley) étaient au rendez-vous.
Curieux, le brun à la cicatrice ouvrit l'offrande bleutée d'Hermione en dernier. Il déchira le papier pour y découvrir un simple miroir reflétant de sa surface de cristal un jeune garçon aux cheveux en bataille et aux pupilles vertes. Il était ovale, orné d'une décoration en or et en grenant représentant des feuilles et de petite taille afin d'être transportable dans tout les lieux inimaginables.
« Il est magnifique, souffla le brun. »
Ron se ravisa et se retient de lancer une réplique devant le regard suffisant de la Gryffondor.
« C'est un miroir à souhait Harry, expliqua la brune, tu ne peux en formuler qu'un seul mais il sera éternel. J'ai eu un mal de chien à en déceler un, se sont des objets rares et de luxes car leur magie est puissant. Tu dois formuler ton vœux en te regardant dans le miroir et il se réalisera. Une fois son ensorcellement accompli, tu pourras toujours l'utiliser pour t'admirer dedans. »
« Tu aurais une idée de souhait Harry ?, demanda Blaise en fixant la surface de l'objet. »
« Tiens, proposa Théodore, pourquoi pas un truc du genre : Oh miroir magique au mur dis moi qui a beauté parfaite et pure ? »
Hilarité générale.
« J'ai ma petite idée, déclara Hermione, pourquoi pas quelque chose qui relève de : Miroir offre moi tes pouvoirs et fait succomber Draco Malfoy sous mes charmes illusoires ? »
« Super, ça rime en plus, blagua Ron. »
« Mais ce n'est qu'une suggestion, une proposition, une hypothèse et tout les synonymes qui vont avec... »
Le brun leva les yeux vers ses amis avant de remarquer que plusieurs paires d'yeux l'observaient.
« Qu'est ce que Draco vient faire là dedans ? Questionna t-il. »
« Il y a trois raisons, tenta Blaise, et on se revoit dans quelques minutes parce que là j'improvise totalement. »
Théodore posa une main sur l'épaule du Survivant :
« Nous ne sommes pas aveugles Harry, nous avons tous vu comment tu dévisageais Draco quand tu lui parlais, quand il passe devant toi dans les couloirs... »
« Là en occurrence c'est son postérieur qu'il admire... »
« Tais toi un peu Ron, répondit d'un ton cinglant la jeune rouge et or. »
« Mais pas du tout, protesta Harry, la seule chose que j'apprécie c'est la marque de son jean. »
« Harry James Potter, pour ta gouverne Draco ne porte jamais de jeans. Il ne met que des pantalons noirs, signala Blaise en se mordant les joues dans le but de contenir son fou rire. »
L'intéressé lui jeta un regard noir et lourd de reproches.
« Bref, plaisanteries mises à part nous avons tous plus ou moins réalisé que tu ressentais des sentiments pour Draco, argumenta Hermione. Vous êtres devenus très proches, d'excellents confidents. Lors de nos réunions, il est souvent sur tes genoux ou alors en cours pendant les travaux pratiques vous êtes toujours en équipe. Et tu crois que je n'avais pas discerné les regards de braise que tu lui adresses, son contact que tu cherches tout les jours, les sourires qui lui sont réservés. On a l'impression que tu cesses de respirer quand il n'est pas dans les environs et que tu renais lorsqu'il se montre.
En soirée, tu t'endors ses bras ou bien dans le même lit. Et n'essayes pas de me mentir Harry Potter, je sais que vous jouissez de rendez-vous secrets dans la forêt interdite ou dans la tour d'Astronomie; sache que tu n'es pas le seul à pouvoir déchiffrer la carte des Maraudeurs. »
« Tu m'as espionné ?, s'écria pompeusement le dénommé Harry Potter. »
« Et alors c'est quoi le problème ?, intervient Théodore, c'est ta faute si tu laisses traîner partout tes petites affaires. »
« Surtout que le seul intérêt d'une confiance entre amis c'est qu'on peut mieux les manipuler après, approuva Blaise une étrange lueur dans ses pupilles dorées. »
Le jeune homme blêmit, il était entouré de tarés. Des tarés très perspicaces qu'il avait cru pouvoir distancer en dissimulant ses sentiments pour la beauté polaire aux cheveux blond platine. Il s'était vraisemblablement trompé. La première raison de son refus d'engagement était liée à ce qu'il ressentait pour l'ange blond. Il ignorait depuis quand son cœur s'était mis à battre dès qu'il le voyait à l'angle d'un couloir, ou quand son pouls s'accélérait lors de leurs conversations au bord du grand lac.
Tout ce qu'il savait c'est que au fur et à mesure, il était littéralement tombé sous le charme de l'irrésistible, attrayant et tentant héritier Malfoy. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur lui ? Les rumeurs au sein de l'établissement associait/attribuait souvent la qualité du courage à la maison des rouges et or mais depuis la découverte des ses émotions et de la passion qu'il éprouvait envers Draco, il avait perdu tout son sang froid et ne parvenait même plus à aligner trois syllabes. Il n'osait se déclarer, et depuis que leur relation était devenue fusionnelle et intense (amicalement parlant), il redoutait que son trouble ne soit perçu et que cette intimité précieuse lui soit ôtée.
Il avait par conséquent choisi de se murer dans son silence, préférant ressentir le zoo tout entier papillonner dans ses entrailles plutôt que d'avouer son amour. La sorcière brune s'approcha de lui et pris une de ses mains dans la sienne :
« Écoute moi bien Harry, chuchota t-elle, ce miroir a la capacité de matérialiser ton désir qui te tient le plus à cœur alors pourquoi ne pas en profiter ? »
Le jeune homme n'en croyait pas ses oreilles, à présent il était victime d'hallucination auditive. La meilleure élève de l'école l'incitait à tricher pour parvenir à ses fins, et le pire était de constater de part sa mine satisfaite qu'elle jubilait.
« C'est vrai que c'est une opportunité à ne pas négliger vieux, commenta Ron, et je t'avoue que, si jamais je dois ne serait ce qu'une fois assister à ton abattement, ou t'entendre te languir pendant tes songes, ou même écouter les soupirs de débauche émanent des trois quart de la gente masculine qui, te mangent des yeux lorsque tu déambules dans les allées avec cette aura de luxure et de phéromones, je te promets que je fais un massacre ! »
« Il me semblait que tu étais contre cette alternative, fit remarquer la brunette. »
« Finalement j'ai changé d'avis, riposta le rouquin en haussa les épaules, si ça peut rendre notre Harry heureux et surtout si ça peut calmer la libido de ces messieurs je t'en serais très reconnaissant. »
« Et c'est sans danger ?, se risqua de demander le jeune homme aux yeux verts. »
Blaise lui cogna affectueusement l'épaule pour le rassurer :
« C'était le dernier modèle disponible en vitrine Harry, dit-il, je suppose que ça signifie que ce type de psyché a du succès. Par ailleurs, je présume que tu peux te fier à la prudence innée de notre petite Hermione. »
Le brun acquiesça. Zabini était dans le vrai, la Gryffondor n'était pas du genre à prendre des risques surtout si une vie est en jeu.
« Tu dois seulement exprimer ton desideratum à ton reflet pour qu'il s'accomplisse, l'encouragea sa meilleure amie, je te certifie que tu n'as rien à craindre. »
Le survivant remonté par le soutien et les incitations du petit groupe finit par céder. Portant le psyché face à son visage, il fixa un long moment sa réverbération comme si il la défiait avant d'articuler son souhait avec la douceur d'un zéphyr. Il ferma les yeux en se crispant, s'attendant à une réaction quelconque venant de la glace mais rien de se produisit.
« Ahaha, se moqua le roux qui se tordait de rire, c'est de la camelote ce bidule. Va te faire rembourser Mionne. »
« Amour la première fois que que tu nous as infligé tes épouvantables objections nous étions morts de rire, mais à force tu vas nous tuer tout court » !, se mêla affectueusement l'eurasien.
« Le retour de l'immortel tact serpentard », grogna Ron en boudant.
Déçu, Harry posa le psyché sur le sol les yeux embués. Au fond de lui-même, il aurait bien aimé que son désir prenne vie mais visiblement même la sorcellerie lui avait tourné le dos. Un bruit de glace qui se brise le secoua. Il se retourna et horrifié distingua le pied de Blaise qui venait d'écraser son miroir tout neuf, éclatant sa surface de verre en une multitude de débris d'étoile.
« Blaise, soupira Hermione, si je te connaissais pas je penserais que tu l'as fait exprès. »
« Personne n'est parfait, bougonna le métis, je suis désolé Harry je n'avais pas vu que tu l'avais déposé par terre. Tu veux que je t'en offre un autre ? »
« Ce n'est pas grave, affirma le brun à la cicatrice, je ne vais pas t'en vouloir pour la simple raison que tu viens de casser le présent le plus insignifiant de l'univers. »
« Ça m'apprendra à faire des étrennes originales, s'emporta son amie. »
« La prochaine fois soit gentille Hermione, garde tes théories pour toi », plaisanta le Survivant l'air railleur.
Les 5 adolescents éclatèrent de rire et décidèrent de se rendre dans la Grande Salle pour partager le repas de Noël avec les autres sorciers. Lorsqu'ils quittèrent la pièce, aucun d'entre eux ne remarqua l'étonnante fumée jaune s'échapper des morceaux qui jonchaient le tapis et prendre l'apparence une silhouette angoissante et menaçante.
Un ricanement cruel et sinistre se fit entendre dans la quiétude de la pièce.
Alors comment avez-vous trouvé ce premier chapitre ?!
Un petite review pour me donner votre avis ;)
