Tour de contrôle
Je venais tout juste de terminer ma troisième année de formation à l'ENAC de Toulouse, il ne me restait plus que mon brevet de pilotage à valider pour recevoir mon diplôme d'aiguilleur du ciel.
Je pouvais être fière d'avoir réussie les épreuves dans ce monde d'hommes, car sur 500 candidats nous n'étions que 3 femmes au départ et j'étais la seule qui restait en liste, nous n'étions à la fin de cette année plus que 250, tout juste la moitié.
Pas facile de garder la tête sur les épaules quand on a sans cesse des hommes qui vous tournent autour, vous testant et essayant de vous faire renoncer mais c'était mal me connaître, j'étais déterminée.
Fille unique d'une famille ordinaire et quelque peu dissoute, au fil du temps, j'avais appris très tôt à me gérer. Petite, brune aux yeux marron, teint pale quelconque, un peu tête de mule mais je savais ce que je voulais.
Mon objectif était presque atteint, plus que mes stages pratiques et mes sept années à passer d'aéroport en aéroport au bon vouloir de mes supérieurs, que je soupçonnais de faire des paris sur moi , à savoir combien de temps j'allais résister avant de craquer et de donner ma démission.
Mais pour cela ils pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient et me faire changer de sites autant de fois qu'ils le voulaient j'étais bien parée et déterminée. J'étais une femme au même rang que les hommes, je gênais forcément un peu, mais ils ne pouvaient pas m'éliminer car j'étais arrivée en tête de ma promotion.
J'avais reçu mon ordre de mission pour l'aéroport de Beauvais dans l'Oise au nord de Paris. J'allais une fois de plus voyager sur le strapontin de la cabine de pilotage, mais cela ne me dérangeait pas, j'en profitais pour affiner et mémoriser les gestes de certains pilotes et relevais parfois les erreurs qu'ils commentaient. Parfois je consignais ainsi dans mon calepin mes notes qui me serviraient peut-être un jour.
J'avais un petit pincement au cœur en quittant Toulouse et sa chaleur, mais je devais m'y habituer. J'étais déjà une expatriée pour mon ambition professionnelle, donc pas de temps de s'attarder sur ce genre de détails. Je me rapprochais un peu plus de ma famille à quelques heures de route pour arriver dans ma Bretagne natale.
Une fois arrivée, je me suis rendue à l'accueil du personnel, afin de prendre note de mon emploi du temps, on me remit le planning ainsi que les badges d'accès à la tour et la carte de self. On m'expliqua également où se trouvaient mes quartiers et par quelle navette m'y rendre.
La personne que j'avais rencontrée devait être une mère de famille d'une trentaine d'année, à en juger les cadres de photos qui jonchaient son bureau. Elle avait un grand sourire, des lèvres fines, un visage rond, les cheveux noirs courts au carré, de petites lunettes très chiques, elle portait l'uniforme traditionnel aux couleurs des hôtesses d'accueil mais dans une autre coupe surmonté d'un badge ou l'on pouvait lire Sylvie Duran.
Je la remerciais et quittais son bureau tout en explorant mon emploi du temps, je ne travaillerais pas de nuit et c'était une bonne chose, cet aéroport ne pouvant pas recevoir de porteurs entre 22h et 7H c'était une aubaine, je ne prenais mon service que le lendemain à 11h.
Je décidais donc de rejoindre mes quartiers, y déposer mes affaires et prendre une bonne douche ou un bain s'il y avait une baignoire. Je frissonnais un peu, le soleil commençait à me manquer.
Dans la navette qui me conduisait vers mon appartement, je pus contempler la verdure environnante : des champs à perte de vues, de petites villes ci et là et une grande galerie commerciale avec des enseignes qui en disaient long.
Au bout de 20 minutes et une dizaine d'arrêts, j'étais enfin arrivée à destination, la résidence avait l'air récent et bien entretenue, des plantes fleuries, cela me rappelait un peu le jardin de mes grands-parents avec les hortensias multicolores.
J'étais au 1er et dernier étage du deuxième lot de bâtiments, escalier en marbre blanc et porte blindée. Je me retrouvais devant la porte me demandant ce que j'allais trouver derrière, ma main tremblait un peu, je pris une grande inspiration et ouvris.
Je n'en revenais pas, c'était spacieux et clair, bien aménagé. Cela changeait de celui que j'avais en collocation à Toulouse avec une fille qui suivait des cours de physique nucléaire avec le CNESS.
Je commençais mon inspection, une grande pièce à vivre, deux chambres, une cuisine tout équipée, une salle de bain avec grande baignoire et douche, le grand luxe quoi. Je n'y étais pas habituée, mais ça avait du bon tout de même.
Je fis couler l'eau dans le bain le temps de déballer mes affaires, j'ouvris les placards de la cuisine et le frigo pour voir s'il était en température, après mon bain j'aurai quelques courses à faire.
Humm que ça faisait du bien un bon bain rempli de mousse. Je dus me faire violence pour en sortir, mais sans trop de regrets car l'eau commençait à refroidir.
Je fis une liste vite fait de ce dont j'aurai besoin, mais ne sachant pas combien de temps j'allais rester ici, je ferai juste pour la semaine, mon planning était établi pour le mois entier.
Entre mes repas au self et ceux que je prendrai sûrement à l'extérieur. J'allais surtout profiter de faire un peu les boutiques et acheter des vêtements un peu plus chauds vu la grisaille du coin.
Je mis un jean taille basse, un pull bleu électrique, mes ballerines noires et mon unique blouson mi saison. J'avais étudié le parcours pendant que la navette m'emmenait ici et j'étais à trois stations de la galerie commerciale.
Le temps de refermer la porte derrière moi, je croisais mon voisin de paliers et restais bouche bée, je ne sus pas s'il m'avait remarqué mais moi j'étais resté statufiée devant tant de grâce et de beauté, il me fallait me ressaisir.
Mes joues mirent du temps avant de revenir à leur teinte habituelle. Quelle andouille que j'étais en y repensant. Je sentais des fourmillements dans mon bas ventre et des frissons dans le dos, mais un homme comme ça ne devait pas se soucier d'une banale fille comme moi. De plus je ne savais rien de lui, je l'avais juste croisé même pas sûr de le revoir, était-il vraiment mon voisin ?
Je croisais les doigts pour que la réponse soit oui, il devait forcément ne pas être célibataire, dommage mais bon qui sait ?
Mon esprit divaguait un peu le temps du transport et c'est l'annonce de mon arrêt qui me sortit de mes songes, je dus me faire remarquer en bondissant de mon siège comme une furie pour sortir du car.
La galerie était sur 2 niveaux avec un carrefour pour le ravitaillement mais je le réservais pour la fin. Je me promenais dans les allées à la recherche du déclic qui allait m'attiré dans la boutique, car je n'étais pas de celle a déniché le truc extraordinaire. Je suivais la mode mais je savais ce qui m'allait ou pas, je ne m'amusais jamais à essayer pour essayer de changer de look, le mien me convenait.
Et là le manteau à la coupe de mes rêves, exactement ce que je cherchais. Blanc, col montant, taille cintrée, mi long. Je cherche l'article dans son portique et la bonne taille 38 super j'étais tellement dans mes pensées que je n'avais pas entendue la vendeuse s'approcher de moi.
« Vous pouvez aller le passer dans les cabines qui sont juste derrière les jeans, il est vraiment très beau ce manteau. »
« Oui merci. » Je le pris et me dirigeais vers les cabines tentant de me débarrasser de la vendeuse, je ne supportais pas qu'on me colle ainsi.
Hum c'est vrai qu'il me va bien, et le blanc fait bien ressortir le brun de mes cheveux et mes yeux sont assortis aux boutons.
« Je le prends », dis-je à la vendeuse qui m'attendait de l'autre côté du rideau.
Je sortis ma carte de crédit, et avant de la lui donner je flashais sur une robe somptueuse, bleue au dos nu et avec un décoté osée et réservée a la fois.
« Vous l'avez dans ma taille ? »
« Oui bien sûr, je vais vous la chercher. »
Je pris une ceinture pour l'accompagner, un collier, une paire de chaussure à talon de la même couleur et un petit sac pour avoir une tenue complète.
Elle arriva avec la robe et examina mes autres achats, me proposa un haut pour accompagner le tout.
Elle m'allait comme un gant, je mis les accessoires et étais prête pour un défilé de mode, je sortis ainsi de la cabine pour prendre un peu plus de recul et mieux apprécier le reflet dans le miroir.
« Hum vous êtes divine chère demoiselle. » dit une voix masculine, je me retournais lentement pour le remercier quand je me rendis compte que c'était l'homme que j'avais croisé en sortant de chez moi.
Aucun son ne put franchir le bord de mes lèvres et je devins pivoine d'un coup, il allait finir par me trouver cruche. La vendeuse me demanda si j'allais bien et le charme fut rompu, je retrouvais alors mes esprits. C'était dingue l'effet qu'il avait sur moi.
Je retournais remettre mes habits et régler au plus vite mes achats, et poursuivre mes achats. J'avais faim, je pris une salade, une mousse au chocolat et un coca light.
Je piquais mes feuilles de salade en repensant à cet homme aux traits parfaits, au sourire angélique, à la carrure d'athlète, ses cheveux aux reflets cuivrés qui se mariaient bien avec ses yeux émeraudes.
Dans les un mètre quatre-vingt cinq, au teint aussi pâle que le mien, sans parler de sa voix de ténor qui avait fait viré mon corps, déclenchant un frisson de désire. Je redevenais rouge en y pensant.
Je ne suis qu'une idiote, la tête baissée sur ma salade, je passais à mon dessert et buvais mon coca à la paille.
POV Edward
Bon dieu qu'elle était belle. Je ne pouvais pas la laisser filer ainsi sans tenter de la connaitre un peu plus. Je n'en pouvais plus de ma timidité qui m'empoisonnait l'existence. Quand je la vis sur le palier je sus qu'elle m'était destinée.
Je suivis la navette et dus chercher un bout de temps dans la galerie avant de la retrouver. Mon cœur fit un raté lorsque je la vis dans cette robe bleue, elle était magnifique et je ne pus m'empêcher de le lui dire.
Mais une fois ses yeux posés sur moi, je ne pus plus rien dire, je ne savais plus quoi faire, je serrais les poings attendant une échappatoire et fus soulagée lorsque la vendeuse intervint.
Jamais je n'avais ressentis un tel désir naître en moi, je commandais un café et allais m'installer dans un coin isolé de la salle. Un petit moment plus tard cette salle commençait à se vider et je l'aperçus une fois de plus. Elle était là devant moi, elle mordillait sa paille du bout de ses lèvres, j'eus une légère tension dans mon pantalon. J'étais mal à l'aise, je ne voulais pas passer pour un obsédé et encore moins avoir l'air de la suivre.
Elle était perdue dans ses pensées, il me fallait en profiter pour aller aux toilettes, je ne pouvais pas rester ainsi.
Je dus rester un petit moment enfermé dans les toilettes mais dès que je repensais à cette fille, ma tension revenait aussi tôt. La porte voulait s'ouvrir et on essayait de rentrer dans le WC que j'occupais. Je répondis que c'était occupé, mais je dus me résigner à sortir car la personne attendait la place impatiemment.
Ma bosse avait disparu et je pus ressortir. Elle n'était plus là, j'étais déçu et soulagé à la fois. Je ne savais pas comment m'y prendre pour l'approcher sans avoir l'air de la coller.
Et une idée germa dans ma tête, et me fit sourire, je savais comment faire et c'était le cœur léger que je repris le chemin du travail. Ce soir, je finissais à 19 heures et je la retrouverai certainement.
POV Bella
Eh bien je repris la navette en direction de l'appartement, je me demandais si je croiserai mon voisin de pallier, et si il était bien mon voisin ou un ami de passage ?
Je savais comment j'allais faire mais l'idée avait germé dans ma tête lorsque je faisais mes courses. Je peinais un peu sous le poids de mes achats mais la prochaine fois je verrai pour avoir un véhicule pour me déplacer plus simplement, j'avais remarqué qu'une place de parking était attitré à mon logement.
Il n'y avait pas de voiture sur celle de mes voisins de paliers, tant pis de toutes manière j'avais des choses à préparer avant de mettre mon plan a exécution.
Cuisiner dans cette cuisine était un régal je préparai des lasagnes au saumon, finissais de ranger mes achats ainsi que mes valises dans la chambre inoccupée.
Je mis des draps propres, une nappe sur la table, le couvert, branchait les enceintes sur mon Ipod pour avoir un peu de musique, repris une douche et m'installa sur le canapé pour finir mon livre Les ombres vagabondes.
Je finis par piquer du nez, la fatigue de cette journée m'avait rattrapé. Ce sont les notes de musiques d'un piano qui m'ont sortis de ma léthargie, cette musique était touchante, ses notes me traversaient et m'emportaient loin dans mes songes.
Je le revoyais, là devant moi, je m'imaginais dans ses bras forts et musclés, je sentais son torse contre mon visage, ses bras qui m'enlaçaient, ses mains qui me caressaient le dos, son souffle dans mes cheveux sur ma joue, puis mes lèvres sur les siennes. C'était trop beau pour être vrai.
Quand tout à coup, on frappa a ma porte, mon cœur s'accéléra. J'espérai que c'était lui, je me dirigeais vers la porte je l'entrebâillai et c'était bien lui. Il avait une bouteille à la main et me demandais si j'avais de quoi l'ouvrir. Je restais une fois de plus figée là, il me fixai dans les yeux nos mains se frôlèrent et des papillons s'emparèrent de mon fort intérieur, j'ouvris la porte un plus en grand, il le prit comme une invitation et entra.
« Oui il me semble en avoir vu un quelque part, ah le voilà. »
« Merci, ça sent bon. Laissez moi deviner ma mère adorait cuisiner elle aussi et ça me rappelle sa recette de lasagnes au saumon c'est ça ?
Il ouvrait sa bouteille de rosé, je n'avais pas remarqué qu'il avait deux verres dans l'autre main, il versa le vin et m'en tendit un.
« C'est le verre de bienvenue, entre voisin c'est une chose qui se fait parfois. Je m'appelle Edward Masen et vous ? »
Je buvais ses paroles. Je devais être écarlate une fois et la bouche ouverte, il me fallait me ressaisir. Il était vraiment plaisant et agréable, son parfum m'enivrait, je portai mon verre à mes lèvres et bus une gorgée, avant de pouvoir lui répondre. Nous avions eu la même idée, j'avais une bouteille de rosé aussi et j'avais prémédité de me la faire ouvrir par mes voisins mais il m'avait devancée.
« Merci pour le verre. Oui ce sont bel et bien des lasagnes au saumon, je m'appelle Bella Swan, c'est vous qui jouiez du piano ou votre amie ? »
« Ah oui désolé de vous avoir dérangé, mais je ne peux m'empêcher de jouer lorsque je suis heureux et cela faisait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Je suis seul. Et en regardant votre table je constate que vous aussi Bella. »
J'aimais l'entendre parler, son ténor vibrait dans mon corps, mes papillons ne s'étaient pas dissipés.
« Eh bien je me suis laissée aller en cuisinant et je ne pourrais jamais ingurgiter tout le plat à moins d'en manger toute la semaine, voulez vous vous joindre à moi ? »
« Volontiers, juste le temps de fermer ma porte et je suis à vous. »
J'avais osé et il avait accepté mon invitation. Je me voyais dans ses bras, son parfum délicat embaumait le salon et la cuisine. Je rajoutais un couvert de plus, allumais des bougies, et mis un fond musical Carter Burwell, j'eus le temps de repasser par la salle de bain vérifier mon maquillage et remis une touche légère de parfum.
Il arriva de nouveau sur le seuil de ma porte qui était resté ouverte un bouquet de roses rouges à la main.
« Bella, ces quelque fleurs n'ont d'égal à votre beauté, veuillez les accepter en gage de notre amitié naissante. »
Je me mordais les lèvres, je pris les fleurs, attrapais un vase, le remplis d'eau et y fis tremper se magnifique bouquet et me tournais vers lui.
« Edward pour que notre amitié puisse exister il ne faut plus me vouvoyer, merci pour ces fleurs je suis vraiment touchée, il ne fallait pas. »
« Ok Bella autant pour moi, pas de vouvoiement, je trouve cela plus plaisant mais ce maigre présent était bel et bien mérité. »
« Eh si nous passions à table ? »
« Oui bonne idée, je ressers le vin, il accompagne à souhait ce plat divin. Bella, je veux tout savoir de toi. »
Il voulait me saouler ? Qu'elle idée avait-il derrière la tête ? Peu importait j'étais bien là prêt de lui, il était pendu à mes lèvres et impressionné par mon parcours. Je n'avais pas pour habitude de me livrer comme ça mais il dégageait tellement d'ondes positives que je n'en finissais pas de lui raconter ma vie sans beaucoup d'intérêts.
« Tes lasagnes sons succulentes Bella, ma mère ne les réussissait pas aussi bien, que toi. »
« Merci mais tu dis « faisait », elle n'est plus ? »
Je me levais en débarrassant la table, il se leva et m'accompagna avec les reste de la vaisselle dans les mains, je rangeais le tout dans le lave vaisselle, et il m'imita.
« Non elle n'est plus là depuis trois ans déjà, et elle était aussi douce que toi. »
« Désolée pour ta mère, elle doit te manquer. Veux-tu un dessert ? J'ai des mousses au chocolat, des fruits. Désolée mais en faisant mes courses avec la navette, je n'ai pas pu prendre plus de choses sans me transformer en mule. »
« Non merci Bella, j'ai bien assez mangé comme ça et je ne vais pas abuser, il se fait tard et demain je commence à 7heures, et toi ? »
« Hum 11heures il me semble, mais je ne sais rien de toi encore, tu m'as laissé parler et tu ne m'as pas dévoilé grand-chose de ta vie. »
Il posa son doigt sur mes lèvres et me chuchota.
« Patiente un peu Bella. Demain ce sera mon tour de répondre à tes questions, je te le promets. »
Et il posa ses lèvres sur ma joue, elles étaient si douces, il avait réveillé mes papillons.
« Fait de beaux rêves ma belle et à demain. »
Je le raccompagnais à la porte le cœur léger. Il m'avait promis de revenir et de répondre à mes questions.
« Bonne nuit Edward, toi aussi fait de beaux rêves, repose-toi bien. »
Une fois le palier vide je refermais ma porte, et restait un moment à respirer son doux parfum qui résidait encore, mes papillons ne me quittaient pas. Je m'allongeais sur mon lit et rêvais tout éveillée de lui, de son visage, de la douceur de ses lèvres, de ses petites manies qu'il avait de passer sensuellement sa main dans ses cheveux, ses yeux qui pétillaient, c'est ainsi que je finis par m'endormir.
POV Edward
Je ne pus fermer l'œil de la nuit, je la voyais partout, son odeur, sa voix, la chaleur de sa peau, les rougeurs de ses pommettes, tout en elle m'attirait.
Elle était en plus d'être belle, intelligente et savait ce qu'elle voulait, j'adorais son caractère bien trempé, limite tête de mule, mais elle était douce et attentionnée, jamais un mot blessant.
J'étais sûr qu'elle était mon âme sœur, j'ai dû vraiment lutter pour ne pas l'embrasser, ses lèvres m'attiraient pourtant beaucoup.
Mais je ne voulais pas la brusquer, je voulais voir comment elle réagirait. En tout cas, une chose était sûr, nous allions bientôt nous revoir, j'allais mettre tout en route pour ça.
Je lui glissais une invitation pour la soirée à venir sous la porte, et partit travailler.
POV Bella
Mon réveil affichait 9 heures, je fis couler un café le temps de passer sous la douche. J'enfilais mes affaires, réunis mes badges et reportait mes horaires sur mon calepin, je cherchais les horaires de la prochaine navette en buvant mon café. Dehors le temps était gris et la pluie menaçait de tomber, je ne voulais pas rester à attendre dans le froid.
Je pris mon manteau accroché dans l'entrée et vis une enveloppe qui avait été glissée sous ma porte.
C'était Edward il m'avait écrit, mon cœur battait dans ma poitrine en découvrant ses mots si doux et son écriture si belle.
Ma chère Bella
Afin que nous puissions mieux faire connaissance, j'ai décidé de t'inviter à mon tour dans un petit restaurant qui j'en suis sûr te plaira. Sois prête pour 21heures.
Je suis pressé d'être à ce soir, Je t'imagine dans ta robe du soir.
Mes pensées pour toi, passe une agréable journée.
Je suis paré pour ton interrogatoire, et finirai le mien.
Espérant bientôt nous retrouver.
Edward
Je lisais et relisais chacun de ses mots il voulait vraiment me revoir, je me précipitais pour vérifier mon heure de fin de journée, et fus soulagée, mais il ne fallait pas que je traine pour rentrer.
Je griffonnais à mon tour ma réponse et dus courir pour rattraper la navette qui était sur le point de partir.
J'arrivais avec juste 15 minutes d'avance à l'aéroport, je pris l'ascenseur qui me conduit au 4ieme niveau de la tour et pus retrouver un endroit familier, avec des personnes qui courent dans tout les sens, et certains qui criaient dans leur micro.
On voyait bien que cet aéroport était assez récent, les matériel était de la dernière génération et j'étais soulagée de ne pas avoir à bidouiller certaines télémétries pour avoir de bonnes coordonnées.
Une coordinatrice me guida vers le responsable de la tour, j'entrais dans le bureau qui était recouvert de papiers on pouvait voir un carte du monde avec des cartes postales reliées par des ficelles indiquant leur provenances.
« Bonjour, je suis Emmett Cullen, vous devez être Melle Swan Isabella c'est bien ça ? »
« Bonjour, oui c'est bien ça mais je préfère Bella si cela ne vous dérange pas. »
Je lui tendis mon ordre de mission et la fiche que j'avais remplie à la demande de la DRH.
Il l'étudia brièvement et me tendit un planning pour les dernières heures de vol que je devais réaliser avant le passage de mon brevet.
« Eh bien je suis agréablement surpris de voir une aussi jolie jeune fille que vous intégrer notre équipe, j'aimerai avoir bien plus de femme dans cette tour de contrôle. »
Il était grand, il devait avoir fait du rugby, en tout cas il en avait la carrure. Brun, aux cheveux courts et légèrement bouclés, des petit yeux moqueurs, des lèvres généreuses, enfin l'aspect d'un bon vivant.
« Vous verrez ici, tout le monde s'entend bien, on se serre les coudes et si vous avez besoin vous savez où me trouver. Suivez moi je vais vous montrer votre poste Bella. »
Il avait tenu compte de ma requête, je le suivis, il me présenta à mes collègues. Nous étions trois aiguilleurs du ciel en poste en même temps, accompagné des trois coordinateurs par poste et deux techniciens pour l'état des pistes et les flux de gestions du tarmac.
Il y avait donc Jasper et Ben qui avait le même poste que moi. Ben avait des origines asiatiques, petit, brun, aux cheveux raides et Jasper tout le contraire, grand, blond, au teint clair, les yeux azur plutôt genre scandinave.
Les coordinateurs que j'avais étaient Angela, la trentaine, petite, menue, aux longs cheveux noirs, de grosses lunettes qui cachaient ses yeux, Mike, dans les vingt cinq ans, blondinet, grand, frêle, aux yeux bleus et Charlie, le plus âgé de mon équipe, environ la quarantaine, brun, au teint mat et au regard noir.
Les décollages et atterrissages se succédèrent les uns après les autres, sans encombre ni stress, c'était agréable. Angela m'avait apporté un café, Emmett m'invita à faire une pause.
Il en profita pour me faire visiter le niveau 3 qui était dédié au repos, le coin anti stress comme il l'appelait.
« Eh bien ici tu pourras faire ta pause café, te détendre certains font des parties d'échec qui peuvent durer des mois entiers, ils se croisent vu les roulements changeants. Tu joues aux échecs ? »
« Oh non, je ne sais pas y jouer »
« Tu as aussi le coin Lecture avec la bibliothèque et le coin musique. Le self se trouve au rez-de-chaussée, près de l'accueil du personnel.
Et pour tes leçons de vol restantes, c'est à deux stations de navette hangar B12 au bout des pistes sud. »
« Merci c'est gentil, je serai un peu moins perdue »
« Bon je file, on se revoit demain, ma relève doit arriver, tu vas bien t'entendre avec Jacob. »
Il était sympathique Emmett, j'étais contente d'avoir été aussi bien accueilli et non observé comme une bête curieuse. Je finissais mon café et retournais travailler.
« Vol 520 prenez la fréquence 112.5Mhz »
« Vo 520 répondez, fréquence 112.5MHZ piste 2.2.21 »
« Merci contrôle désolé, j'ai été surpris, il n'y a pas d'aiguilleur de disponible ? »
Je n'eus pas le temps de répondre qu'un mastodonte se saisit du micro et demanda le matricule du commandant de bord.
« Écoutez-moi bien que je ne vous y reprenne pas à manquer de correction envers mon personnel, qui est tout à fait à la hauteur. Vos réflexions machistes n'ont pas de place aux commandes d'un avion, qui je vous le rappelle transporte plus de 300 passagers. Sur ceux, Commandant Matéo, je vous serai gré de vous excusé auprès de l'aiguilleur du ciel qui vient de s'occuper de vous. »
J'étais rouge pivoine, ne savais plus où me mettre, on avait rarement pris ma défense ainsi, c'était donc lui Jacob. Grand, brun, cheveux raides et épais, peau cuivrée, grand sourire aux dents blanches qui rappelaient les publicités sur l'hygiène buccaux dentaires, les yeux noirs, la carrure de rugbymen, environ la trentaine peut-être moins.
Il se retourna vers moi et s'excusa de l'attitude de ce pilote, en me tendant la main.
« Moi c'est Jacob désolé, je ne me suis pas présenté, j'étais occupé. Pour me faire pardonner, je t'accompagne au self pour la pause déjeuné, Jazz et Ben y sont déjà allés. »
Mon estomac commençait à crier famine, je posai mon casque et me leva pour l'accompagner.
Les plats étaient appétissants et variés, j'arrêtai mon choix sur un émincé de poulet au curry, je ne voulais pas être ballonnée, et avais un appétit d'oiseau, ce n'était apparemment pas le cas de Jacob qui lui avait de la nourriture à profusion sur son plateau.
« Eh bien tu ne mange pas plus que ça ? Je comprends mieux ta taille de guêpe. »
« Et moi votre carrure. »
Il rit aux éclats et répondit aussi sec.
« Normal, il faut bien que j'entretienne mon corps d'athlète, tu connais la lutte Brésilienne, la Capuera plus précisément. »
« Oui j'en ai entendu parler mais je n'en ai jamais vu. »
Il passa le reste du repas à me parler de son sport, il était attachant et drôle, un peu brusque parfois, je le regardais enfourner son repas à une vitesse phénoménale.
J'étais heureuse, tout dans ma vie allait pour une fois correctement ou du moins je l'espérais allais l'être. Mon travail, mes collègues, mon logement et bien sûr Edward, à qui je ne cessais de penser tout au long de cette journée, j'étais pressée de rentrer et de le retrouver.
Nous retournâmes travailler et tout se passa sans embûches, ma relève arrivait avec de l'avance. Il se présenta à moi. C'était un homme charmant, bien que plus âgé que les autres personnes présentes dans la tour, cheveux blond courts, les yeux bleus, une peau blanche, un sourire angélique, on aurait presque pu le prendre pour un proche d'Edward, ça devenait une obsession à force de le voir partout.
« Bonjour Bella je suis Carlisle, je suis ta relève du jour, tu peux y aller, je crois qu'on t'attend. », Me dit il en me faisant un clin d'œil accompagné d'un sourire mais n'ajouta rien de plus.
Je restais bouche bée, et devais être rouge écarlate une fois de plus.
« C'est vrai que tes rougeurs sont charmantes, il a bon goût ce petit, allez vite va le rejoindre avant qu'il ne vienne te chercher. »
« Mais comment, savez vous ? »
« Non, non, je ne dirai rien, bonne soirée et à demain, nous serons de service en même temps. »
Rien que de savoir qu'il m'attendait, que j'allais le revoir plus vite que je ne l'avais espéré, mon cœur s'était accéléré. Je saluai mes collègues et pris l'ascenseur.
Les portes s'ouvrirent et il était là. Il m'attendait, moi, son sourire illumina son visage en me voyant. Je ne pus m'empêcher de lui sauter au cou comme si nous nous connaissions depuis des années.
Il referma ses bras autour de ma taille et il enfuit son visage dans mes cheveux, nos cœurs battaient à l'unisson, c'était si bon.
« Je suis ravi de te revoir aussi ma Bella, j'étais comme un tigre en cage, toute la journée je n'ai pu m'empêcher de penser à ce moment où j'allais te retrouver. Viens rentrons, nous avons un rendez-vous ce soir. »
Il m'entraina jusqu'au parking, m'ouvris la porte et s'installa au volant. Je me tournais vers lui et lui demandait qui était Carlisle pour lui.
« L'interrogatoire a commencé, je vois qu'il n'a pas pu s'empêcher de parler. Carlisle est mon oncle, quasiment mon père, c'est lui qui m'a élevé à la disparition de mes parents, c'est quelqu'un de bien. »
Il mit le contact et nous nous dirigeâmes vers nos quartiers, il y avait une voiture garée sur mon emplacement de parking, je me demandais si j'allais avoir le temps de me pencher sur ce point là.
« Bella, j'ai quelque chose pour toi. Pour te simplifier la vie lorsque nous n'avons pas les mêmes horaires, ouvre la boite à gant. »
Je m'exécutais je découvris une pochette avec des papiers et des clés, je relevais les yeux étonnés, il me sourit.
« Allez ouvre, tu vas vite comprendre, considère que c'est un prêt. »
J'ouvris les papiers et avais la vue de la carte grise. Je compris de suite que la voiture présente sur ma place m'était destinée, c'était une Volvo comme la sienne mais en bleu.
« Merci mais je ne.. »
Il posa son doigt sur mes lèvres et se pencha vers moi, son souffle m'enivrait.
« Je serai très attristé que tu refuses mon offre. »
Son doigt dessinait le contour de mes lèvres, déclenchant une décharge électrique en moi. Pour seule réponse, je ne pus que coller mes lèvres aux siennes et je sentis mon corps entier s'embraser sous ce baiser. Nos langues se cherchèrent et se mélangèrent. Que c'était bon, nous dûmes faire une pause pour reprendre nos souffles. Mon cœur battait si fort, ce baiser j'en avais rêvé et il était bien plus que tout ce à quoi je m'attendais.
« Viens allons nous préparer sinon nous ne serons jamais prêts pour ce diner. »
« Oui et j'ai une foule de questions à te poser. A tout de suite, je me dépêche. »
J'avais du mal à le quitter même au seuil de ma porte, il en était de même pour lui, je pus m'en rendre compte.
Je repris une grande inspiration et filais vite sous la douche. Mes affaires étaient déjà prêtes, je me séchais la tête et tentais une coiffure un peu sophistiquée, une sorte de chignon avec des mèches qui retombaient ça et là sur ma nuque dénudée.
J'enfilais mes Dim up le long de mes jambes, assortis mes sous vêtements en dentelle et sans bretelles et fis glisser ma sublime acquisition. Il me restait encore les accessoires à mettre en place, une touche légère de maquillage et quelques gouttes de mon parfum préféré Amarige de Givenchy.
Un dernier coup d'œil dans le miroir, j'étais prête et surtout pressée de me retrouver dans l'antre de ses bras, comment allais-je faire pour me retenir de lui sauter dessus ? J'avais du mal à me reconnaitre, jamais je n'avais ressenti autant de choses et mes sentiments étaient vraiment en apothéose.
POV Edward
J'avais eu du mal à rester concentré tout la journée. Heureusement que je n'avais pas besoin de piloter, juste mes rapports à corriger pour les candidats que j'avais eu la veille et j'avais pu aussi m'arranger pour que Bella fasse partie de mes élèves pour la clôture de son brevet de pilotage. J'avais pu parcourir son parcours très remarquable.
Je voulais lui faire un cadeau mais pas des simples fleurs car cela je l'avais déjà fait. Je voulais vraiment marquer un peu plus les choses entre nous, mais comment ?
Quand Carlisle passa me voir, il remarqua tout de suite que quelque chose en moi avait changé, je ne pouvais rien lui cacher et il m'aida à trouver l'idée de la voiture, il était heureux pour moi.
A la coupure j'étais rentré pour déposer la voiture. C'est à ce moment là que je découvris le mot que ma douce m'avait glissé.
Mon Edward
C'est avec un grand plaisir que j'accepte cette invitation.
Je n'ai pas cessé de penser à toi une bonne partie de la nuit, j'en rougis. Jamais je n'avais eu de telles pensées.
Je serai prête pour l'heure prévue, je suis pressée d'être de nouveau en ta compagnie
Tendrement
Ta Bella
J'étais le plus heureux des hommes ses sentiments envers moi étaient réciproques. Je décidais donc de la retrouver à la sortie de son travail pour être de nouveau avec elle.
Elle avait marqué Mon Edward, tendrement ta Bella, je ne tenais plus en place. C'est le cœur léger que je pris le chemin de l'aéroport, avec un pincement au cœur lorsque je dus passer devant la tour sans qu'elle sache que j'étais là juste sous ses yeux.
J'imaginais la journée qu'elle avait dû passer.
Mon cœur battait de plus en plus fort lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Ses rougeurs me faisaient littéralement craquer, et elle s'avança vers moi et dans mes bras je la serrais tout contre moi, j'étais bien, enfin je revivais.
Dans la voiture je ne pus m'empêcher de la toucher, de la frôler du bout des doigts et je voyais bien qu'elle ne restait pas de marbre. Les frissons que mes gestes déclenchaient en elle, je les ressentais au plus profond de moi.
Ses lèvres étaient si douces et si pulpeuses, j'eus du mal à reprendre mon souffle, j'étais perdu dans sa bouche si chaude et son goût de miel réveillait en moi des milliers de désirs.
Je devais trouver une parade pour ne pas la brusquer et dissimuler mon désir, qui était bien réel et plus tendu que le jour précédent.
Ce ne fut pas sans mal que je dus quitter ma bien aimée sur ce palier, je me dépêchais pour vite la retrouver.
POV Bella
J'ouvris ma porte, il était là prêt à frapper. Qu'il était beau avec sa chemise blanche, son pantalon noir et sa veste, ses cheveux en bataille et son parfum si attirant.
Nos lèvres se rapprochèrent et il me prit dans ses bras et me murmura tout bas
« Si nous ne partons pas tout de suite, je crains de ne pas pouvoir me retenir. »
« Ce serai dommage, j'ai tant de choses à découvrir sur toi. »
« Alors allons-y, tu vas adorer cet endroit, je le trouve magique. Et avec toi il le sera encore plus. »
« Tu y vas souvent ?
« Oui lorsque j'ai besoin de me remonter le moral, les patrons sont charmants et conviviaux. »
« Ah et tu y vas souvent accompagner ? »
« Non, c'est bien la première fois que j'y serai accompagné. Ils ne m'ont pas cru lorsque j'ai fait une réservation pour deux dans un coin tranquille. »
Je me mordais la lèvre. Je me demandais si j'étais une conquête de plus ou si il était sérieux, mais tout cela ne m'empêchait pas d'avoir des envies inavouables en sa compagnie.
Le restaurant était aux couleurs de l'Italie, lumières tamisées avec des peintures de Venise. On aurait pu se croire sur les carneaux, des odeurs appétissantes. Il y avait beaucoup de monde qui attendait une table, heureusement qu'il avait réservé.
Une serveuse nous conduit à la table qui nous était dédiée et elle lança.
« Encore cinq minutes et je la donnais à d'autres personnes. C'est bien parce que c'est vous cher Edward. »
Elle me dévisageait avec un regard envieux, avait elle des vues sur lui ? Elle avait à peu près la trentaine, brune, un peu ronde mais bien proportionnée.
Edward tira la chaise pour que je prenne place et s'installa en face de moi, il posa sa main sur la mienne et riva son regard dans le mien.
« Alors on passe commande et l'interrogatoire pourras commencer. Je te conseille les escalopes au Marsala, elles sont divines. Veux-tu un apéritif ou juste du vin ? »
« Heu non juste du vin. Si je fais des mélanges je ne vais pas tenir le coup, je prendrai la même chose que toi. »
« Ok donc escalope au Marsala Gianti rosé suivis de Tiramisu aux fruits rouges. »
La serveuse prit note nous servit le vin, et repartit.
Notre table était un peu à l'écart des autres. La lueur de la bougie accentuait le côté romantique à notre diner. Je me raclai la gorge et commençai avec mes questions.
« Donc eh bien commençons, j'ai remarqué qu'il y avait quelque chose entre la serveuse et toi je me trompe ? As-tu beaucoup de conquêtes féminines à ton actif ? »
« Non c'est la fille des patrons, elle a peut-être des vues sur moi mais non pas mon type de fille. Vois tu elle ne te ressemble pas et non je n'ai pas de conquêtes féminines à mon actif. Je cherchais mon âme sœur et j'espère, enfin je suis sûr de l'avoir devant moi, je suis plutôt assez réservé comme garçon. »
« Comme moi, enfin de compte. Tu fais quoi comme travail dans ton hangar ? As-tu des frères et sœur ? Où es tu né ? Quel âge as-tu ? Quelle est ta couleur préférée ?»
« Waouh ! Doucement je suis instructeur de vol et je viens en renfort lors de problèmes d'alertes ou de manque d'aiguilleurs. Je suis fils unique et orphelin depuis que j'ai neuf ans, j'ai 28 ans, je suis né à Londres et le bleu est ma couleur préférée. »
« Je suis désolée pour tes parents, as-tu des passions, des loisirs, des endroits où tu aimes aller ? »
« Ne t'en fait pas, le temps à refermer un peu les blessures et Carlisle et Esmée se sont et s'occupent très bien de moi, je les adore. Oui, la musique, le cinéma, la lecture et voler, voyager sur des petites îles, j'aimerai aller en Australie en ta compagnie. »
« C'est aussi ma destination de rêve, c'est avec plaisir que je t'accompagnerai, ton plat préféré ? Ce que tu déteste le plus ? Ce qui t'attire le plus ? »
« Je suis heureux de t'avoir rencontré Bella. Mon plat préféré hum les lasagnes au saumon. Ce que je déteste la lâcheté, ce qui ne m'attire et bien rien d'autre que toi. As-tu encore beaucoup de questions car je crois qu'ils attendent pour fermer, et moi j'aimerai pouvoir te serrer tout contre moi. »
Je n'avais pas vu le temps passer, nous étions si bien ensemble. Je rougis derechef lorsqu'il m'avoua avoir envie de me sentir près de lui car moi aussi j'en mourrai d'envie.
« Heu non je continuerai quand d'autres questions me viendront. Rentrons, moi aussi je veux en savoir plus et te découvrir encore. »
Tel un Gentlemen, il se leva, tira ma chaise et m'aida à enfiler ma veste. Il salua les patrons et nous sortîmes. Une fois sur le parking, le temps qu'il ouvre ma portière, je ne pus m'empêcher de me retrouver dans ses bras et un long baiser suivit. Ses mains le long de mon dos, mes mains dans ses cheveux pour ne pas rompre notre étreinte, mon corps serré au sien, je senti la tension de son désir au niveau de mon nombril, j'en fus agréablement surprise et le frôlais pour l'accentuer.
« Humm, Bella arrête je voudrais que ma première fois ne soit pas sur un parking. Tu me rends fou, viens rentrons. »
Nous ne mîmes pas longtemps à regagner notre palier, nous étions enlacés et Edward avait des difficultés à ouvrir sa porte. Je sentais un torrent de lave couler en moi, j'avais chaud, fiévreuse de désirs que jamais je n'avais connus et c'était vraiment merveilleux toutes ses sensations naissantes en moi.
La porte s'ouvrit, il m'entraina à l'intérieur. Il me souleva et me posa sur son piano. Je lui retirai sa veste, la faisant glisser à terre, je retirai la mienne. Il plongea dans mon décolleté et remontait le long de mon cou jusqu'au lobe de mon oreille qu'il mordillait.
Mes mains dans ses cheveux, son corps entre mes cuisses, je me sentais fondre. De mes doigts, je m'emparai un à un aux boutons de sa chemise, me dévoilant son torse parfait, je jouai avec ses quelque poils et dessinais les contours de ses muscles le faisant gémir de plaisir à chaque passage. Je m'aventurai de plus en plus vers son nombril.
Il délogea mes seins et les suçait tendrement, il défit mon soutient gorge et l'envoya valsé de l'autre coté de la pièce, fit glisser la fermeture de ma robe dévoilant mon torse nu, nous étions à égalité.
Il m'allongea sur le piano et glissa entre mes cuisses, mes jambes sur ses épaules. Il caressait mes jambes faisant glisser mes bas délicatement sans précipitation, puis ce fut le tour de mon string, je levais les fesses pour qu'il le fasse glisser plus aisément. Il prit la robe au passage je me retrouvais en tenue d'Eve, il me contempla et sourit.
« Tu es vraiment belle mon amour. »
« Toi aussi mon amour, ton corps est parfait et tu me rends folle. »
Et il glissa derechef entre mes cuisse, titilla mon intimité du bout des doigts puis du bout de sa langue, mon corps de cabra sous ses caresses, mes papillons s'envolaient. Je n'en pouvais plus, c'était vraiment trop bon ! Je voulais moi aussi lui rendre le plaisir qu'il me procurait, je me redressais sur me coudes et lui demandais de me faire glisser à terre.
Je m'emparai de sa ceinture, des boutons de son pantalon qui se retrouvèrent en un instant au bas de ses jambes. Je me penchais pour le lui ôter ainsi que ses chaussures et chaussettes, ne lui laissant que son caleçon, avec un protubérance bien avancée, que je m'amusai à frôler en la faisant réagir.
« Humm Bella tu me rends fou. »
Il serrait ses poing, son souffle s'accélérait et ralentissait en fonction de mes actions, je glissais ma main sous l'élastique de son caleçon puis nous fûmes à égalité.
Je fis glisser mes lèvres et mes mains le long de son corps, le long de sa virilité bien tendue, le long de son gland puis le pris dans ma bouche effectuant des vas et viens tout en le titillant du bout de ma langue. Les choses me venais naturellement, j'en rougissais intérieurement mais continuais, encouragée par ses cris de plaisirs que je lui procurais.
Il me prit dans ses bras et m'emporta jusque sur son lit. Il m'allongea sur le dos, vint se placer au-dessus de moi, ses jambes entre les miennes, son regard dans le mien, je le suppliais de me faire sienne. Je me mordis les lèvres, j'avais un peu peur mais j'en avais vraiment envie, je le voulais en moi, c'était ma première fois et lui aussi.
Il guida son membre à l'entrée de ma fente et entra doucement dans mon antre, puis peu a peu il s'enfonçait plus loin. Je le sentais dans mon bas ventre, il s'arrêta et hésita au contact de ma virginité.
« Viens je suis à toi, je t'aime Edward. »
« Moi aussi je t'aime Bella, pardonne moi pour ce que je te fais. »
Je dus mettre un coup de rein pour qu'il ne culpabilise pas, je ressentis une légère douleur qui se transforma en bonheur. Mon sourire sur les lèvres, il fut rassuré et repris ses mouvements. Des cris de jouissances s'échappèrent de ma gorge et de la sienne, une explosion éclata au plus profond de moi. Une fois mon plaisir atteint, il libéra les flots de son être en moi, nos lèvres collées l'une à l'autre nos corps de faisant qu'un, il roula sur le dos sans relâcher notre étreinte, m'emportant au dessus de lui.
Il caressait ma peau, mes seins et je sentis son membre de nouveau renaître. Cette fois-ci, j'étais maître de la situation, je le chevauchais lui offrant la vue de mon corps. Ses mains pressaient mes seins et glissaient sur mon bouton de rose augmentant mon plaisir.
Notre étreinte dura une bonne partie de la nuit, c'est lover l'un contre l'autre que je fus réveillé par les lueurs du jour.
Quelle merveilleuse expérience j'avais vécue, j'étais heureuse que ce fût avec lui mon âme sœur, l'élu de mon cœur, je nageais dans le bonheur.
Il dormait encore je me tournais doucement pour le regarder, il était attendrissant, je déposai un baiser sur son front, son nez, ses lèvres et il m'embrassa langoureusement et repris ses caresses, nous ne pûmes nous empêcher de recommencer encore et encore nos ébats amoureux.
Sous la douche, nous nous savonnions mutuellement et nous nous remîmes encore à faire l'amour, notre proximité nous attirait tel des aimants, nous ne contrôlions plus nos pulsions.
POV Edward
Quelle soirée j'avais passé, j'étais sur un nuage. Si on m'avait dit qu'un jour j'aurai été aussi heureux, je ne l'aurais pas cru.
Elle s'était offerte à moi, j'étais son premier. J'espérais et me promettais de tout faire pour être son seul et unique amour.
C'était peut-être un peu rapide, mais je ne tenais plus en place. Il me fallait à tout prix lui déclarer mon amour plus profondément et mettre à jour mes sentiments.
Je voulais qu'elle soit à mes côté pour toujours, j'allais lui offrir une bague pour lui faire ma demande. Je devais en parler à Carlisle mais aujourd'hui il avait les même horaires que Bella, mais ensuite et ça je ne lui avais pas dit elle serait avec moi pour ses cours de pilotage.
Je commençais avant Bella, j'en profitai pour contacter Carlisle avant. J'avais pris la bague de fiançailles de ma mère qui se transmettait de génération en génération.
Les minutes passées sans elles furent insupportables, je me demandais bien comment j'avais pu survire avant de la connaitre.
POV Bella
Quand Edward dut partir travailler mon cœur saignait, mais je dus me reprendre. Je repensais a tout ses merveilleux moments passé en sa compagnie.
Je me demandais si je n'avais pas rêvé éveillée, je n'étais même pas fatiguée. Je me préparai pour prendre mon poste qui était suivi par mon cours de pilotage.
J'espérai y croiser mon amour, je me souvins que Carlisle serai du même service que moi, et j'allais peu être savoir comment il était enfant.
Je pris donc la voiture qui m'était destiné il y avait un petit mot sur le siège.
Mon Amour
Je te souhaite une bonne journée, je trouve déjà le temps long lorsque je ne suis pas avec toi.
Ce soir vu que nous ne travaillons pas pendant deux jours entiers je vais t'emmener dans la maison de famille, en Bretagne.
Si bien sûr tu n'as rien prévu,
Je t'aime, tu es la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie.
Ton Edward qui t'aime
A moi aussi, tu es la meilleure chose qui me soit arrivé. Tu me manques mon amour, vivement ce soir, que je me retrouve dans tes bras.
Je mis le contact et alla travailler, Emmett était au téléphone dans son bureau je le saluai, il me rendit mon salut d'un signe de la main accompagné d'un sourire. Carlisle et Jasper étaient à leur poste, je remplaçais Ben. Angela et Mike et Charlie eux aussi étaient présents.
Carlisle me toisait et m'offrit son plus grand sourire et me chuchota tout bas.
« Merci Bella pour lui avoir redonné goût à la vie, vous allez vraiment bien ensemble. »
Je rougis et baissais les yeux, il avait raison, nous étions vraiment destiné l'un pour l'autre.
Je dus reprendre mes esprits et me concentrer sur mon travail, le premier décollage allait avoir lieu et le commandant de bord était encore ce fichu Matéo. Lorsqu'il reconnu ma voix, il me fit ses plus plates excuses, accompagner d'une invitation à un diner pour se faire pardonner que je dus décliner.
Carlisle éclata de rire en entendant sa proposition.
« Eh bien Bella, tu ne t'es pas fait un copain là. il a la réputation de cavaleur et aura bien du mal à accepter cet affront que tu viens de lui infliger. Ça lui fera les pieds. »
« Eh bien tant pis, je ne suis pas ce genre de femme à accepter des rendez vous comme ça. Tant pis pour son égo.»
Pour ma pause, je restais près de Carlisle. J'avais tant envie d'en savoir un peu plus sur Edward et il le comprit, il joua le jeu, il me conta quelque anecdotes et sa passion pour l'aviation depuis son plus jeune âge, m'expliqua comment avait disparus ses parents.
Je le remerciais de m'en avoir appris un peu plus et repris mon poste.
Lorsque Jasper eut une sueur froide avec un avion qui ne répondait pas.
« Vol LF 455 contactez la tour fréquence 119.5MHZ »
Pas de réponses
«Vol LF 455 contactez la tour fréquence 119.5MHZ allez vous répondre ?!! »
« Vol LF 456 pour la tour si vous m'appeliez par mon nom je vous répondrais »
Emmett surgit d'un coup de son bureau rouge de rage, vérifia les coordonnées et lui répondit
« Vol LF 455 et non 456 apprenez que si vous êtes comme ma grand mère allez consulter, Alzheimer vous guète. Suivez les instructions qui vous sont communiquées sur la fréquence 119.5MHZ. »
Il était vraiment furax, je le comprenais.
« Mais qu'ont-ils tous à débloquer ses commandant de bords, où va-t-on ?? Bon je vais faire une pause sinon je vais finir par m'énerver. »
Carlisle le suivit et tenta de le déstresser, il était vraiment apaisant et son contact, je comprenais pourquoi Edward le vénérait, il était posé et de bon conseil. Comme j'aurais aimé avoir un père pareil.
Jasper me sortit de mes songes en me proposant d'être la première à aller manger, je ne me fis pas prier, je n'avais pas déjeuné, et il était vrai qu'ensuite je devais finir a 14h30 et mon cours commençai à 15h et une heure et demis après je pourrais aller préparer mes affaires pour partir avec mon adoré.
Emmett pris l'ascenseur avec moi mais rejoignit un groupe de pilotes et hôtesses avec qui il plaisantait, il me présenta, je les saluais mais je préférai rester seule pour vite retourner à mon poste.
J'avais envie d'en savoir un peu plus sur la maison Edward allait m'emmener passer le weekend.
La Bretagne je connaissais un peu vu que j'étais originaire de Rennes. Mais ne connaissait pas bien la région, vu que mon père était parti dans le sud et ma mère était je ne sais où quelque part avec son dernier amant en date.
Il m'apprit que c'était la maison de ses grands parents du côté de sa mère. Elle se situait à Belle ile en mer non loin de l'aérodrome, c'était le manoir de Goulphar. Je situais Belle ile en face de la baie de Quiberon, un manoir peu être le terme utiliser par là-bas pour les maisons, comme dans les sud on dit une villa pour un pavillon.
Le reste de la journée passa et je retournais au parking pour me rendre au hangar B12. Je rencontrais deux personnes qui m'indiquèrent où se trouvais mon instructeur. Il n'était pas dans son bureau alors je l'attendis, j'étais un peu en avance.
Quand tout d'un coup, je sentis des mains m'attraper par la taille et des lèvres se poser sur ma nuque, je sursautais et me retournais la main prête à envoyer une gifle. Mais il l'attrapa de justesse, me plaque contre lui et m'embrassa fougueusement, il m'avait tellement manqué. Mon cœur se calla à son rythme, nous dûmes reprendre notre respiration et je le regardais en lui demandant ce qu'il faisait là. Et il se mit à rire aux éclats.
« Je suis votre instructeur Mademoiselle Swan. Cela vous pose t il un problème particulier ? »
« Pas besoin de fait ta grosse voix mais je vais avoir du mal à rester concentrée, mon amour. »
« Ne t'inquiète pas, je vais t'aider et vu ton niveau c'est juste une formalité de plus, tu seras en travaux pratiques ce weekend. »
« Ah bon comment ça nous ne partons plus ? »
« Si justement mais nous prendrons mon avion, je te laisserai les commandes. »
« Ton avion ? Il est où ? Tu ne m'avais pas dit. »
« Tu ne m'as pas posé la question Bella. Et puis c'est plus rapide que la voiture ou le train, surtout que nous allons sur une île. Il est juste derrière toi. »
« Oui à Belle Ile en mer je sais, mais je n'avais pas pensé à cette possibilité. Mais c'est un Maule M-7-260, tu as un avion comme ça. Tu as sacrément dû économiser pour te le payer. »
« Je vois que tu as cuisiné Carlisle, que t'a t il dit d'autre ? »
« Rien de particulier il m'a dit où se trouvais la maison de tes grands parents, il m'a dit que tu étais un être adorable, passionné d'aviation depuis ton plus jeune âge. Il t'aime beaucoup, tu as de la chance de l'avoir. »
« Oui je les adore, d'ailleurs on ira diner chez eux mardi soir, si tu le veux bien. Je veux te présenter officiellement à ma famille. »
J'étais touché par sa proposition et je n'en revenais pas il savait qu'il allait m'avoir comme élève et il ne m'a rien dit, il ne m'avait même pas parlé de son avion, qu'allais-je donc découvrir encore ?
« Oui, je suis sûr qu'Esmée doit être aussi douce et attentionnée que Carlisle. De toutes façons où tu iras, j'rai tant que tu supporteras ma présence. Tu es comme une drogue pour moi. »
J'étais bien dans ses bras, il avait son visage enfuis dans mes cheveux, me releva le menton et m'embrassa de nouveau. Je sentais le désir dans mon bas ventre se réveiller mais il nous fallait nous contrôler et patienter. Nous jouions au chat et à la souris le temps du cours, j'eus beaucoup de mal a me concentrer. Heureusement qu'il réussit à rester sérieux malgré ses effleurements provocateurs qui me rendaient toute chose, qui me rendaient le teint tout rose, je sentais en moi monter des bouffées de chaleur qui auraient pues réchauffer tout ce hangar.
« Bella, je suis fière de toi, tu n'as plus rien à apprendre. Nous ferons des travaux pratiques jusqu'à la date du passage du brevet, si cela ne te dérange pas. J'ai rarement eu d'élève aussi assidue que toi. »
« Merci ça me touche beaucoup, et oui pour les TP en ta compagnie. Et si nous allions préparer nos affaires ? »
« Oui allons-y on, j'ai hâte d'y être, tu verras c'est magnifique. De plus la météo ne devrait pas être mauvaise. J'ai tant de choses à te montrer. »
Nous prîmes nos voitures et nous précipitions pour préparer nos affaires. J'emportais jeans, pulls, tee-shirt, lingerie fine, nuisette, une tenue pour sortir, mon nécessaire de toilette et maquillage, mon appareil photo et j'étais prête pour l'aventure.
POV Edward
J'avais eu du mal à rester concentré au près d'elle durant ce cours, mais il le fallait. Je ne voulais pas compromettre ses chances de réussites mais elle m'avait agréablement surpris par son niveau qui était vraiment au-dessus du lot. Qui aurait pu penser que dans un corps pareille se cachait un génie de l'aéronautique ?
J'ouvrais l'écrin pour me répéter les mots que j'allais lui dire pour lui déclarer ma flamme. En repensant à cette phrase qu'elle m'avait dit ' tu es une drogue pour moi, j'irai où tu voudras tant que tu me supporteras' Pour sûr, je ne me lacerai jamais d'elle.
Elle était mon rayon de soleil, mon oxygène, ma raison de vivre, j'attrapais mon sac que j'avais préparé le midi et la rejoignis dans son appartement. Elle m'avait glissé un double de ses clés avant de me quitter.
Elle finissait de regrouper son nécessaire de toilette lorsque je suis arrivé tout doucement. Je me faufilais derrière ma bien aimée et lui déposai un doux baiser qui enflammait mes lèvres sur sa nuque dégagée.
Elle se retourna aussi sec, m'agrippa de ses bras et nous ne pûmes sortir de cette salle de bain sans avoir assouvie un désir trop pressant.
Je la portais sur le meuble du lavabo, son dos collé au miroir, notre baiser fougueux qui n'en finissait pas, nos mains nous caressant et nous dénudant. Je caressais son intimité, lui arrachant des cris de plaisir, j'aimais l'entendre crier mon nom, me faire désirer, j'introduis un doigt, elle me saisit le membre, effectuant des mouvements doux et sensuels du bout de ses doigts. Je ne pus me retenir, mon désir était trop fort, elle me guida à l'entrée de sa fente et à chaque mini mètre en elle, je lui arrachais encore et encore des cris de jouissance. C'était à chaque fois une nouvelle naissance de sensation en moi. Je prenais de plus en plus d'assurance et trouvais comment la combler de plaisir observant son corps se vriller et me retenais pour que nous atteignîmes l'extase de ce moment en même temps. Le souffle court, je continuais de l'embrasser, j'adorai la regarder, ses yeux pétillant me redonnais encore envie de recommencer. La salle de bain était toute embuée, nos ébats avaient fait tomber une étagère sans que nous nous en soyons aperçus, ce qui nous fit rire. Il nous fallait partir notre feuille de route était déjà prête et je voulais qu'elle soit émerveillée à la vue de l'île et des reflets de la lumière sur l'océan.
Nous nous rhabillâmes. Après une douche rapide, je replaçais l'étagère au mur et nous pûmes rejoindre l'avion.
« Tour de contrôle MM7-260 demande autorisation de décollage »
« Tour de contrôle à MM7-260 autorisation accordée piste 5.5.3 amusez vous bien »
« Merci tour de contrôle. Nous en avons bien l'intention, c'est Ok pour mardi soir. »
« Bien reçu MM7-260 merci. »
Le décollage était parfait, je passais les commandes à Bella. Je voulais voir si elle garderait ses moyens à mes côtés car il fallait qu'elle puisse rester concentrée dans des cas pareils. Ce fut un test de plus réussi et pas des moindre car je m'activais à la distraire. Mais elle restait concentrée et décontractée à croire que piloter était inné chez elle.
Elle me faisait craquer, je ne me lassais pas de la regarder, elle était si parfaite, je voulais graver en moi son image, garder en moi son parfum.
Nous arrivâmes en vue de la côte, elle était émerveillée comme je l'espérais.
« Comme c'est beau, jamais je n'aurais pensé avoir une si belle vision de cette partie. Le ressac donne un effet de mousse sur la falaise dont le découpage escarpé ressemble à des aiguilles érodées, et ses couleurs, merci mon amour. »
« Tour de contrôle pour MM7-260 autorisation d'atterrir »
« Tour de contrôle pour MM7-260 Fréquence 100.2MHZ piste claire vent 50° N-O »
« MM7-260 Bien reçu Tour de contrôle. »
Bella posa l'avion sans encombre, je repris les commandes pour conduire l'avion dans le hangar. Nous sortîmes, je pris les bagages et les déposaient dans la jeep sous le regard de ma douce. Je sentais bien qu'elle allait me poser des questions alors je l'embrassais pour reculer l'échancre de ses questions jusqu'à l'arrivée au manoir.
J'avais fait préparer un dîner aux chandelles et fait allumer les cheminées pour réchauffer cette veille bâtisse.
POV Bella
J'étais restée sous le charme de ce que je voyais en approchant de la côte. C'était vraiment magique, presque irréel, j'avais peur que le rêve ne s'efface. Je craignais de rêver éveillée, Je sentais son regard posé sur moi mais devais rester concentrée, ce ne fut pas sans mal mais il le fallait.
Je fus étonnée de le voir diriger l'avion vers un hangar attitré et non le laisser sur la piste près des autres avions de tourisme, tout comme cette voiture qui nous attendait, j'avais beaucoup de questions qui me venaient à l'esprit.
Mon tendre et cher s'empara de mon visage et nos lèvres, nos langues se retrouvèrent. Mes questions restèrent en suspend, les remettant à plus tard. J'étais sous le charme, sous son charme tel une proie qui allait se faire dévorer toute crue.
Nous montâmes dans la jeep, empruntâmes des chemins goudronnés et de terre jusqu'au magnifique manoir au toit en ardoise, les murs en pierre avec une tour des fenêtres voutées une baie vitré où se trouvai un jardin d'hiver, le tout au milieu d'un grand espace vert avec dépendances, grange, écuries et garage. Je ne pus retenir mon exclamation à cette vision, il allait devoir me donner un peu plus d'explications, qui était-il réellement ? A part mon prince charmant.
« Edward c'est magnifique, comment peux-tu quitter cet endroit pour la grisaille de la région parisienne ? »
« Bella, si je ne l'avais pas fait, je ne t'aurais jamais rencontré et ma vie serait restée triste à mourir comme elle l'était avant ton arrivée. Viens entrons, j'ai une surprise pour toi. »
Je le suivis sans dire un mot, que me réservait-il encore ? J'étais déjà conquise, pourquoi continuait-il encore à m'éblouir ? J'étais gênée car moi je ne pourrais jamais lui offrir autant de choses qu'il m'offrait. Il me fixait et me dit.
« Bella tu va vite comprendre. Sois patiente, tu n'auras pas besoin d'attendre encore longtemps mon amour, viens la chambre est à l'étage. Choisis celle qui te plait, je finis de boucler certaine choses et je te rejoints. »
« D'accord mais ne tarde pas trop, tu me manque déjà. »
Je grimpais les marches de pierres de l'escalier en colimaçon de la tour, et découvrais une à une les pièces de l'étage toutes munies d'une salle de bain personnelle et d'une cheminée allumée. J'adorais les plafonds mansardés, des tableaux de famille, un couple dont l'homme avait les cheveux aux mêmes reflets qu'Edward et une jolie femme aux yeux vert émeraude au visage doux, j'étais sûr qu'il s'agissait de ses parents.
Je parcourais ainsi les cinq chambres de l'étage, et m'arrêtais sur celle qui devait être celle d'Edward, des cadres avec lui enfant et son père au salon du Bourget, des partitions de musiques sur le bureau, des cadres avec ses diplômes, une photo de ses parents et de Carlisle et Esmée, je supposais que ce devait être elle.
J'étais assise sur le lit, j'imaginais ce qu'avait été sa vie, je le voyais heureux puis brisé par la perte de ses parents, recueilli et aimé par son oncle et sa tante, développant sa passion commune avec Carlisle. La vie ne l'avait pas épargné, même si apparemment il n'avait nullement besoin de travailler, il le faisait et partageait son savoir et communiquait son amour de l'aéronautique.
J'étais perdu dans mes pensées et ne m'aperçus pas qu'il était là à m'observer l'épaule contre le cadre de la porte, c'est son parfum qui me fit quitter mes songes.
« Je vois que tu as trouvé ma chambre, le lit est très confortable mais je ne sais pas s'il sera assez grand pour nous deux. »
« Tu paries ? »
Et il me rejoignit, nous nous embrassâmes derechef. Je ne me lassais jamais de son contact, de ses lèvres, du goût de sa bouche. Nous basculâmes et nous retrouvâmes au bas du lit dans un éclat de rire comme des enfants. Il me releva et me dit.
« Allons diner, tout est prêt. »
Il me prit la main et m'entraina sans la salle à manger que je n'avais pas encore vue. Il y avait une table joliment dressée avec des chandelles allumées, des fleurs fraiches au centre, la cheminée ici aussi était allumée, des meubles anciens qui rappelaient les poutres apparentes, un canapé. Tout était en harmonie.
Devant le canapé, il y avait un sceau de glace avec champagne et des coupes. Edward remplit les deux coupes, m'en offrit une, nous trinquions à notre rencontre. Il posa sa coupe et prit la mienne, mit un genou à terre, prit ma main et comme dans les romans à l'eau de rose, il me fit sa demande en mariage. Je ne savais plus quoi dire, ni penser, tout allait si vite. D'un coup, j'en avais le tournis était-ce cette annonce ou bien le champagne ?
Je ne le sais pas mais le sol se dérobait sous moi et je perdis connaissance, je en sais combien de temps cela dura, lorsque je rouvris les yeux, il était là, le regard inquièt.
« Bella tu vas bien tu m'as fait une de ses peur, je m'excuse.. »
Je ne le laissais pas terminer sa phrase et l'embrassais et lui murmura tendrement à l'oreille.
« Oui, je veux passer le reste de ma vie auprès de toi, mon amour. Si c'est bien ce que tu veux. »
Il sortit un écrin de sa poche et me passa la bague de fiançailles que sa mère tenait de sa belle mère, et qui passait ainsi de génération en génération. Elle était magnifique, simple et passe partout en accord avec ses yeux émeraudes entouré de petits diamants.
Il alla chercher quelque victuailles sur la table et c'est assis sur le tapis devant la cheminée que nous dinâmes, mon vertige devait venir d'un manque d'alimentation, j'avais à peine mangé le midi et rien avalé le matin. Il repoussa le plateau sur le côté et nous fîmes l'amour devant cette cheminée. Les flammes donnaient à nos corps des reflets cuivre et sensuels. Il fut plus doux que le matin, il me demanda de me laisser aller et de profiter du voyage qu'il m'offrait. C'était le nirvana, l'apothéose, des nouvelles sensations parcouraient mon épidermes, c'était féerique.
Il jouait avec mon corps comme sur le clavier de son piano, une douce mélodie qui m'enivra de plaisir, je criais son nom, le nom de notre amour.
Au petit matin, je me réveillais dans un lit, il était là, allongé près de moi en appui sur le coude, il m'observait et son sourire illuminait une fois de plus ce nouveau jour.
POV Edward
Elle avait accepté d'être mienne pour toujours, je me fis la promesse de ne jamais la décevoir, elle était ma vie.
J'avais sentis mon cœur défaillir lorsqu'elle perdit connaissance, j'avais peur qu'elle ne veuille pas de mon amour mais elle sut me réconforter, me rassurer et m'aimer.
Je ne me lassais pas de la regarder, je gravais pour toujours chaque détail de son corps allant de la petite ride de son front lorsqu'elle se concentrait à la courbure de ses seins bien ronds, du grain de sa peau si douce et si blanche.
J'allais lui faire visiter l'île, le phare l'église où se sont marié mes parents, mes grands parents et mon oncle, je voulais savoir si elle désirait elle aussi que nous célébrions notre union dans ce lieu.
J'espérai qu'elle savait monter à cheval car j'avais demandé a Paul de seller Tonner et Eclair pour la fin de matinée, j'avais prévu de l'emmener manger sur le porte-coton.
J'avais tant de projets, je commençais à me projeter dans l'avenir grâce à elle.
POV Bella
Je rougissais encore sous son regard, ma nudité lui plaisait. Moi qui étais si pudique et avais du mal à accepter mon image, j'avais l'impression d'être transformée en reine de beauté dans le reflet de ses yeux.
Il me proposait le programme de la matinée, me demandant si je savais monter à cheval. Quelle question, il était vrai qu'il ne savait pas que j'avais remporté quelques coupes d'équitation lorsque je vivais avec ma mère en Normandie, du temps où elle était avec un bookmaker qui possédait un haras. Son histoire n'avait duré que deux ans mais j'avais bien sympathisé avec cet homme généreux, quoi qu'un peu volage.
« Oui je sais monter, mais ça fait un moment que je ne l'ai pas fait. »
« Eh bien, allons voir ça, prépare toi pendant que je prépare un petit déjeuner. Si tu as besoin il y a des tenues prévue pour ça dans le placard de la chambre bleue, tu trouveras ton bonheur, tu fais la même taille que ma cousine Alice.»
J'allais donc chercher de quoi m'habiller, je me voyais mal monter en jeans, il pensait toujours à tout. Je pris un pantalon, une veste et même pour les bottes, j'avais trouvé ma taille. A croire que cette tenue était faite pour moi.
Nous déjeunâmes dans le jardin d'hiver, il avait fait grillé des toasts et fait couler un bon café, j'avalai mon café et grignotais un toast avec de la confiture de myrtilles.
« Eh si nous y allions, les chevaux doivent être prêts, nous allons commencer par la corniche jusqu'au phare. Le terrain y es assez praticable et sans trop d'embuches, pour une remise en selle, cela devrai aller. »
S'il savait que je montais comme une amazone mais à mon tour de lui faire découvrir certaines de mes facettes cachées. J'allais m'amusé à faire la pataude vu que c'est ce qu'il pense, mais on verra bien si il est aussi bon cavalier qu'il veut le faire croire, on va bien s'amuser.
« Oui si tu le dis, allons-y, j'adore les chevaux. »
Nous allâmes à l'écurie, un homme finissait de seller un magnifique étalon noir auprès duquel se tenait déjà prêt un autre à la robe marron. Qu'ils étaient beaux et majestueux, je ne pus me retenir d'aller les caresser.
Nous partîmes, Edward restait prêt de moi toujours aux petit soins. J'aimais son coté protecteur, toujours attentionné aux moindres détails et mes moindres désirs, nous nous comprenions à demi mots.
Au bout, d'une demi heure à faire semblant, je finis par lui lancer un défit.
« Edward j'ai un aveu à te faire, je suis une très bonne écuyère, essaie de me suivre si tu le peux. »
« D'accord, à condition que tu acceptes une de mes propositions une fois arrivée au prochain bâtiment, que je veux te faire découvrir. »
« Pas de problèmes tout ce que tu voudras si tu me rattrape, sinon c'est moi qui aurait
un gage pour toi. »
Et nous partîmes au galop, j'avais du mal à le distancer. je faillis me prendre une branche que j'évitais de justesse mais pas Edward, qui fut bien sonné mais pas désarçonné. Une fois la bâtisse en vue, je fus éblouie par sa beauté. C'était une petite chapelle aux murs blancs, au toit d'ardoise et ouverture orné de granite rose. Il en profita pour me doubler et je le poursuivis derechef, nous arrivâmes en même temps.
« Eh bien je crois que nous avons un gage chacun, viens je veux te montrer, l'intérieur. »
Il m'aida à descendre, je me laissais glisser dans ses bras, l'embrassais et le suivais à l'intérieur.
Il se plaça devant moi et me dit tout bas, veux tu que notre union soit célébré ici où l'a été celle de mes parents et grands parents avant eux ?
Les yeux noyés dans les larmes qui me montaient, je me jetais derechef dans l'antre de ses bras et lui répondit.
« Oui mon amour, cet endroit te ressemble tant que je n'aurais pas pu trouver mieux pour notre union. »
Il m'embrassa longuement me faisant quitter terre, nous n'avions plus la notion du temps, un raclement de gorge nous sortit de notre étreinte, j'étais rouge écarlate en découvrant un prêtre.
« Voyons, jeunes gens vous êtes dans une chapelle. »
« Oui désolé Père Sam, nous voulions d'ailleurs voir avec vous pour définir une date pour notre mariage, pensez vous que ce serai possible d'ici le mois prochain ou même avant ? »
J'étais aux anges, il voulait vraiment que nous soyons mari et femme. Ce n'était pas une promesse en l'air, ça lui tenait vraiment à cœur. Il me prit la main, nous suivions le père Sam et il me murmura tout bas au creux de l'oreille.
« Nous ne ferons plus qu'un, je veux que notre amour soit scellé pour toujours, je ne veux que ton bonheur, mon amour. »
« Moi aussi, je veux finir mes jours à tes côtés pour toujours. »
Le prêtre ouvrit son cahier de cérémonies et cherchait une date possible, il nous proposa le 20 mars, nous nous regardâmes et confirmions cette date, il nous remit des documents pour les démarches de l'office, et nous repartîmes main dans la main. Edward me regarda et me demanda ce que je voulais de lui, je ne savais plus quoi dire, il venait de me faire le plus beau cadeau que l'on pouvait me faire, lui.
« Eh bien je ne sais plus, tu m'as déjà offert le plus beau des présents, à part te présenter à ma famille, je ne sais plus quoi d'autre te demander, je t'aime tant que c'en est indécent. »
Il m'enlaça et me dit.
« Ne pleure pas, je ne veux que lire le bonheur dans tes yeux. Allons un peu plus bas, tu va voir la vue est magnifique, et encore plus vue du haut du phare. »
Il sécha mes larmes de bonheur, et nous allâmes sur nos montures jusqu'au pied du phare qui faisait face à la baie de Quiberon. Nous montâmes en haut de la tour en faisant des haltes pour reprendre notre souffle et nous enlacer, la fièvre de notre désir mutuel rejaillissait. Une fois tout en haut, devant un panorama aussi beau, nous ne pûmes nous empêcher de nous caresser, de nous aimer dans cet endroit insolite, que de souvenirs à graver au plus profond de nos âmes. Nos corps fiévreux et si harmonieux, s'attirant et s'éloignant toujours avec autant de plaisirs, nous faisant grimper au septième ciel, nos cris d'extases firent s'envoler une niché de mouettes et de cormorans.
Nous étions amoureux, nos corps en fusion parfaite, il ne pouvait en être autrement. Nous étions amants et bientôt mari et femme.
le manoir de Goulphar
Goulphar, Aiguilles de port-Coton
Après avoir passé le manoir de Goulphar, la route mène au Port-Goulphar. A partir de la falaise on dispose d'une belle vue sur les îlots qui marquent l'entrée de la brèche.
En revenant, il faut absolument faire un détour par Grand-Phare. Le Phare a une portée de 48 kilomètres. A son sommet (85 mètres au-dessus du niveau de la mer), on dispose d'un vaste panorama sur la baie de Quiberon, sur l'ensemble de la côte de Lorient au Croisic, ainsi que sur l'île elle-même.
Presque au pied du phare se trouvent les aiguilles de Port-Coton, dénommées ainsi du fait que la mer qui bouillonne à leur pied forme une sorte de manteau cotonneux. Il est impératif d'être prudent, car il y a danger à s'approcher du bord de la falaise
