Bonjour à tous ! :-)
Après avoir passé des années à vous lire cher fan d'Harry Potter, j'ai décidé de me lancer moi aussi dans les fanfictions. J'espère que vous prendrez du plaisir à me lire, autant que j'ai pu le faire en découvrant vos histoires. N'hésitez pas à déposer des reviews, notamment si vous avez des questions, ou des commentaires à faire concernant mon style d'écriture, ou une incohérence qui aurait pu vous sauter aux yeux. Je tenterai d'y répondre autant que possible, mais malheureusement, mes études me prennent un temps considérable et elles passent en priorité. Je m'excuse donc d'avance si certains messages restent sans réponses. Mais sachez que si review il y a, elle seront toujours grandement appréciées, et je vous en remercie d'avance.
Bonne lecture ! ;-).
Disclaimer : L'univers fabuleux de Harry Potter et ses personnages sont entièrement vôtres Mme J.K Rowling, et je ne possède que les personnages que j'ai créé.
Chapitre I : Départ en trombe
Une jeune fille attendait sur la voie 9 trois quarts, tapant impatiemment du pied et entortillant nerveusement ses longues boucles brunes autour de ses doigts. Le foule s'agitait autour d'elle, les parents se pressant d'embrasser leurs enfants et leur faisant promettre de ne pas faire de bêtises avant de les laisser monter à bord. Le Poudlard Express siffla trois fois, annonçant son départ prochain vers la célèbre école de magie où elle entamerait sa septième et dernière année d'étude. Elle consulta sa montre.
« Mais qu'est-ce qu'ils font ces andouilles, ils ont déjà un quart d'heure de retard... » Maugréa t-elle avec irritation.
Il faut dire que Katherine Spence n'était pas du genre à attendre qui que se soit. D'habitude, c'était elle qui se laissait désirer. Elle répondit d'un signe de main à quelques unes de ses connaissances, qui l'apostrophaient de tous côtés.
« A toute à l'heure Kat ! »
« On se voit au dîner ! »
« Tu m'as manquée pendant ces vacances, il faut absolument que je te raconte mon été ! »
« Wahou, ta robe est magnifique ! »
« Tu es rayonnante aujourd'hui, comme toujours d'ailleurs ! »
Katherine sourit. La popularité lui seyait à merveille.
C'est là qu'ils firent leur apparition sur le quai. Comme toujours, les demoiselles gloussèrent en chuchotant à l'oreille de leurs copines. Les garçons leur jetèrent un œil brillant d'admiration, ou d'animosité. Jaloux. Les Maraudeurs. Le premier avait une démarche assurée, des cheveux ébènes et ébouriffés, et des yeux noisettes pétillant de malice étincelaient derrière ses lunettes rondes. James Potter. Le -ô- combien célèbre attrapeur de l'équipe Quidditch de Gryffondeur, grand fauteur de trouble à ses heures, brillant élève sans prendre la peine de mettre le nez dans ses cahiers. A côté de lui, se tenait son meilleur ami, le beau et ténébreux Sirius Black. Ses cheveux longs tombaient sur ses incroyables yeux gris, et ses lèvres arboraient un sourire en coin séducteur. On le devinait sans peine bourreau des cœurs. Ces deux là étaient inséparables. Ensemble, ils faisaient le meilleur, comme le pire. On ne comptait plus le nombre de retenues à leur actif, et chaque année, ils semblaient un peu plus téméraires. Non loin derrière eux, Peter Pettigrow leur emboîtait le pas. Timide et discret, il était le suiveur du groupe, se pâmant d'admiration pour James et Sirius. Enfin, le quatrième se tenait un peu en retrait, baissant la tête vers le sol, comme gêné de toute cette attention. S'il voulait passer inaperçu, c'était raté. Le mystérieux Remus Lupin suscitait un intérêt démesuré chez tous ces compères de Poudlard. Le jeune homme était la tête froide du groupe, celui qui gardait un œil sur ses amis pour les empêcher de s'enfoncer trop loin dans les ennuis... Enfin, sans toutefois cesser de participer à leurs bêtises ou de mener le jeu lui même. Remus était connu pour sa gentillesse, son intelligence et son esprit de solidarité. Il semblait toujours pâle et maladif, mais une aura de puissance s'émanait de lui. Les filles le trouvaient mignon et charmant, ce dont il n'avait absolument pas conscience, et tout le monde éprouvait pour lui un certain respect. Vous l'aurez compris, là où James était arrogant, Sirius désinvolte et Peter trouillard et naïf, Remus semblait... Parfait ? Pas si parfait que ça, lorsqu'on connaissait sa... Particularité. Ainsi, chaque mois, lorsque la lune s'élevait ronde et pleine dans le ciel, il se transformait en une créature dangereuse et assoiffée de sang.
Mais ça, Kat l'ignorait. Pour elle, c'était Lupin, le Maraudeur insupportablement parfait qui l'agaçait au plus haut point. Depuis leur première rencontre, il n'y avait rien à faire. Elle le haïssait. De toutes ses tripes. Il faut dire que la jeune fille était assez entière dans ses goûts : Soit elle aimait, soit elle détestait. Lupin n'avait pas dérogé à la règle, et sans une raison réellement valable, elle s'était mise à le haïr avec une violence inouïe le premier jour où elle avait posé les yeux sur lui. Elle ne saurait dire pourquoi, même si la jeune Gryffondor justifiait son animosité par un malheureux accident lors de leur premier cours de potion où il avait esquinté son chemisier préféré. Sauf que voilà, six ans passés, et la garde de Kat ne flanchait pas. Remus avait beau s'être répandu en excuses dans un premier temps, s'être montré toute aimable et poli qu'il était avec elle, elle avait continué au fil de leurs années d'étude à se montrer exécrable. Et puis, était venu un jour...
Flash Back
Kat, alors en quatrième année, prenait son petit déjeuner tout en bavardant joyeusement avec Lily Evans, sa meilleure amie. Voyant les Maraudeurs faire leur entrée dans la Grande Salle, elle adressa un grand sourire et un signe de main à Sirius pour les inciter à les rejoindre. Elle adorait Sirius. Elle le considérait comme son frère. Il était de loin celui qui la comprenait le mieux, cernait en un rien de temps ses humeurs, avec Lily peut-être.
« Salut Kitty-Kat », la salua t-il en lui ébouriffant les cheveux. « Bonjour à toi, mon amour de Lily. »
« Hé ! » S'indigna James alors qu'il la saluait d'une étreinte chaleureuse.
D'un même mouvement, ils levèrent tous les yeux au ciel. Il était de notoriété publique que James Potter était amoureux fou de Lily Evans... Et qu'elle continuait à repousser ses avances insistantes depuis maintenant quatre ans. Leur rencontre s'était faite d'une fâcheuse manière. James avait aperçu la belle rousse pour la première fois dans le couloir du Poudlard Express, en grande conversation avec l'un de ses amis. Après avoir exposé sans aucune discrétion à Sirius qu'il trouvait qu'elle avait de très jolies fesses, une marque rouge dessinant à merveille les contours de la main de Lily était venu ornée sa joue douloureuse. Il ne lui avait fallu qu'une gifle et un regard de ses yeux verts fulminant de colère pour qu'il ne tombe éperduement amoureux de la rousse volcanique. Et depuis, malgré la haine toute particulière que Lily portait à James, il ne désespérait jamais de conquérir son cœur. Kat s'amusait énormément à voir James tenter toutes choses farfelues (et parfois même romantiques, il fallait bien l'admettre), et riait encore plus devant les crises de colère de sa meilleure amie. Mais elle savait qu'au fond, Lily appréciait James un peu plus qu'elle ne le laissait entendre au-delà de l'immaturité et de l'arrogance qu'elle lui reprochait. Elle savait aussi que James était quelqu'un de bien, sous ce masque de guignole. Elle espérait donc et attendait patiemment le jour où Lily avouerait ses sentiments.
« James, ne commence pas », soupira Lily.
Le jeune homme lui fit un grand sourire et lui planta rapidement un baiser sur la joue avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir. Elle secoua la tête, visiblement exaspérée, mais le visage soudain cramoisi.
« Bonjour à vous tous messieurs ! » Lança Katherine gaiement.
Elle nota que Remus restait silencieux devant son salut, absorbé dans ses pensées, ce qui eut pour effet de saccager sa bonne humeur. Son tempérament de lionne la rattrapa aussitôt.
« Je te dérange peut être Lupin ? » L'attaqua t-elle avec hargne. « Ou peut être ne t'a t-on pas enseigner la politesse chez toi ? »
Autour d'elle, les autres se raidirent. Même si la plupart du temps, Kat se contentait d'ignorer Remus, ce qui leur évitait de prendre partie, ils ne pouvaient en revanche pas laisser le jeune homme se débrouiller seul lorsqu'elle sortait les griffes.
« Katherine... » Lui dit Lily d'un ton de reproche.
Son amie ne lui prêta aucune attention, continuant à toiser Remus d'un œil mauvais. Elle soupira devant tant d'acharnement. Ils n'avaient jamais compris d'où venait l'empathie dont Katherine pouvait faire preuve à son égard. La jeune fille était extravertie et n'avait pas la langue dans sa poche, certes, mais elle n'était pas un tyran. Or, elle se comportait comme tel avec Remus. Pourtant, hormis ce dysfonctionnement relationnel, tous les membres du petit groupe se portaient une profonde affection. Les Maraudeurs et Lily enduraient ainsi péniblement les tensions qui opposaient leurs meilleurs amis car elles les obligeaient à moins se fréquenter. Cette situation était d'autant plus gênante que Remus n'osait pas dire grand chose pour se défendre, n'aimant guère les conflits. Il se contentait de supporter les sarcasmes de Kat en silence, sous l'œil vigilant des autres Maraudeurs qui craignaient parfois que la part animal qui sommeillait en lui ne prenne le dessus et qu'il ne s'emporte. Et c'est ce qui arriva ce jour là. Tout sang froid perdu, le loup-garou posa brutalement ces couverts dans son assiette et se leva d'un bond. Ses traits avaient perdu toute leur douceur, déformés par la colère.
« Mais qu'est-ce qui va pas chez toi ? » Explosa t-il avec force. « Ça fait quatre ans que tu me poursuis avec ta méchanceté gratuite avec pour simple excuse que j'ai troué accidentellement ton chemisier favori ! Tu ne m'aimes pas, j'ai compris, et c'est réciproque au delà de tout ce que tu peux imaginer. Mais est-ce que ça serait trop te demander de me laisser TRANQUILLE ? »
Sous les regards ébahis de ses amis, il s'avança d'un air menaçant vers le visage de Katherine par dessus la table. La jeune fille se figea, effrayée, mais soutint son regard avec fierté.
« Tu veux la guerre, Spence ? » La défia t-il d'un ton railleur. « Tu vas l'avoir ».
Sur ces mots, il renversa volontairement son jus de citrouille sur la chemise de Kat qui poussa un petit cri de surprise. Le loup quitta alors la grande salle devenue silencieuse d'une démarche féline, tremblant de fureur. Des murmures stupéfaits et approbateurs s'élevaient sur son passage. Le mystérieux et discret Rémus Lupin avait été vu en proie à un violent accès de colère contre la célèbre tigresse Katherine Spence. La jeune Gryffondor fixait son haut dégoulinant, bouche bée, tandis que les Mauraudeurs se lançaient des sourires satisfaits. Le vent commençait enfin à tourner.
« Sur ce coup là, Kit-Kat », lui dit Sirius un brin de moqueur, « tu l'as bien mérité. »
Elle le foudroya du regard, ce qui n'eut pour effet que d'accentuer l'amusement de Black. Elle saisit sa serviette d'un geste rageur, et tenta de limiter les dégâts. Elle fulminait.
Fin du Flash-Back
Ce jour signa le commencement du conflit légendaire qui opposait Katherine Spence et Remus Lupin, dans lequel à peu près tous les coups étaient permis.
Kat se montrait très directe et ne prenait aucun gant dans les pièges qu'elle pouvait lui tendre. Lors de leur cinquième année, avec la complicité de James et de Sirius (Qui prenaient un malin plaisir à les regarder s'affronter), Remus s'était ainsi retrouvé en caleçon dans le bureau d'une Minerva McGonaghal particulièrement furieuse pour lui expliquer la raison de son errance dans les couloirs du château dans une tenue si légère. Le jeune homme avait écopé d'un trimestre entier de détention, ce dont même James et Sirius ne pouvait se vanter. Il y avait aussi ce jour où elle l'avait délibérément poussée dans le lac gelé du mois de décembre. En clair, aucune pitié.
Remus était plus subtil et rusé, mais les conséquences étaient autant considérables. Oui, allez donc expliquer à Mme Pince, la bibliothécaire revêche, pourquoi le livre que vous êtes la seule à avoir emprunter la semaine précédente était barbouillé de graffitis « Malcolm Trollus, je t'aime », le Serpentard le plus répugnant de votre année. Et allez donc expliquer audit Serpentard, que non, vous n'avez absolument pas envie de sortir avec lui. Mais pire encore, comment faire comprendre au directeur de Poudlard et plus grand sorcier de son siècle que lui avoir ouvertement déclaré qu'il était sexy n'était absolument pas de votre ressort. Foutu sortilège de confusion. HUM.
Bref, les choses pouvaient aller très loin, mais la ligne rouge représentée par le danger n'avait d'un commun accord jamais été franchie.
Elle cria de bonheur en les apercevant, et se jeta dans les bras de Sirius qui la fit décoller du sol et valser dans les airs.
« Tu m'as manqué ma Katouche ! » S'exclama t-il en la reposant sur ses pieds. L'été a été ennuyeux à mourir sans toi.
« C'est notre dernière année, on ne manquera pas de la rendre inoubliable », lui dit-elle avec malice.
Elle enlaça tour à tour James et Peter et se tourna lentement vers Remus qui la lorgna avec lassitude et amusement à la fois.
« Et bien tu ne m'embrasses pas Lupin ? » Lui demanda t-elle avec sarcasme. « Je ne t'ai pas manqué ces vacances ? »
« Il m'a semblé au contraire que ton absence les ont ensoleillées », contre-attaqua t-il avec un sourire de loup.
Sans plus s'épancher, il tourna les talons et hissa sa valise dans le train. Katherine soupira. Elle avait oublié combien il était agaçant, cet imbécile.
« Où est Lily ? » S'enquit James en se tordant le cou pour tenter de repérer une longue chevelure de feu. « Je me demande bien comment elle va réagir lorsqu'elle apprendra la nouvelle... »
« Elle est déjà à bord, elle nous a réservé un compartiment », sourit Kat devant la perceptible excitation du jeune homme. « Dépêchons nous si nous ne voulons pas sauter dans le train en marche comme l'année dernière... »
Ils rirent à ce souvenir un peu fou et se ruèrent vers le Poudlard express. Une fois embarqués, ils circulèrent dans la locomotive à la recherche de Lily. Ils croisèrent Severus Rogue sur leur chemin, et fidèles à eux mêmes, James et Sirius ne manquèrent pas de le provoquer et de le bousculer. Katherine braqua sur eux un regard sévère.
« Cessez donc de l'importuner ce pauvre gosse ! Il ne vous a rien fait à ce que je sache ? »
« C'est drôle que tu nous dises ça, quand on sait que ton aversion pour Remus sort du néant », rétorqua James.
Kat grogna mais ne trouva rien à répliquer. Elle n'avait pas de compte à rendre sur ses relations avec Remus Lupin. Il était haïssable, elle le haïssait. Un point et c'était tout. Ils finirent enfin par trouver Lily, papotant joyeusement avec le loup-garou. Lorsqu'elle vit sa meilleure amie, la rousse flamboyante se leva précipitamment et se rua sur Kat. Cette dernière émit un petit rire de bonheur en lui rendant son étreinte. Sa Lily lui avait manquée. Après que James eut décrété qu'il resterait sur le seuil du compartiment tant que sa dulcinée ne lui aurait pas fait un câlin et qu'elle eut cédé à son caprice, ils prirent enfin place confortablement pour le long voyage. Ils commencèrent alors à narrer leur vacance bruyamment et tous en même temps dans l'effervescence de leur retrouvaille. James et Sirius avaient passé l'été ensemble, de coutume, et étaient partis en Italie qui regorgeait selon eux de filles affriolantes (Enfin, surtout selon Sirius, James n'ayant d'yeux que pour sa jolie sorcière rousse). Sirius était issu de la noble famille des Black aux convictions pour le moins étroites, et ne supportant plus les mœurs de ses proches, avait fui la maison familial l'an dernier. Après son départ, sa mère, la terrible Walburga Black, l'avait renié en tant que fils, et il était devenu hors de question qu'il retourne chez lui. Les Potter l'avaient donc chaleureusement accueilli chez eux, et le considérait ni plus ni moins comme leur second fils. Sirius avait l'air heureux, et même si Kat savait que les démons de son enfance ne le quitteraient jamais, elle en éprouva un véritable soulagement. Lily avait quant à elle visité l'Amérique du Sud avec ses parents et sa sœur, tandis que Peter avait passé l'été à bouquiner dans le grand manoir de ses parents à Londres ou à errer dans les grandes rues de la capitale anglaise. Katherine était également rester chez elle, à Manchester, mais l'été s'était révélé divertissant. Elle avait dévalisé les boutiques, bronzé dans son jardin sous son grand chapeau de soleil, terrassé ses adversaires au billard du bar Saint-Patrick, et s'était déchaînée presque presque tous les soirs sur la piste de l'Overnight, la boîte branchée du quartier où elle habitait. Des vacances très moldus en somme, mais elle avait fait de nombreuses rencontres et surtout, elle avait fait ce qu'elle voulait sans personne pour réprimander sa conduite. Son irresponsable de mère avait vagabondé loin de la maison pendant deux mois avec son petit ami de fraîche date, et elle n'avait pas de père. Tout du moins, c'est ce que sa mère lui avait à nouveau répété lorsqu'elle lui avait posé la question pour la 557ème fois. Cette absence de figure paternelle tourmentait Kat depuis sa petite enfance. S'il avait été présent ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, elle ne s'en rappelait pas, et elle ne connaissait de lui que le nom dont elle avait hérité. Bien qu'elle ne l'avouerait pas sous la torture, l'adolescente avait mal lorsqu'elle était chez elle. Un sentiment d'abandon la rongeait de l'intérieur, et c'était bien là l'intérêt d'avoir fui la solitude comme la peste pendant tout l'été. Pour oublier. Elle secoua la tête pour chasser les nuages qui obscurcissaient son esprit, et se détendit un peu sur son siège. Elle était entourée de ses meilleurs amis et elle retournait à Poudlard, son endroit préféré sur cette Terre, et c'était tout ce qui importait.
« Et toi Lunard, où est-ce que tu as flâné pendant deux mois ? » Interrogea James.
Kat émergea de son tourbillon de pensées et observa son meilleur ennemi avec curiosité. Il avait encore pris plusieurs centimètres durant l'été, et ses yeux ambrés étaient soulignés de larges cernes. Le loup garou passa une main lassée dans ses cheveux déjà en désordre, et adressa un sourire en coin à James. Malgré qu'elle le haïsse avec fougue, Katherine se surprenait souvent à contempler le Maraudeur. Il fallait bien avouer qu'il était outrageusement séduisant ce crétin. Affirmer le contraire aurait été hypocrite, et ça ne faisait pas parti de la liste de ses nombreux défauts. « Une raison de plus de le détester » Songea t-elle avec ironie. Remus allait ouvrir la bouche pour répondre quand ils furent interrompus par Rose Hurtwell, une élève de Serdaigle de sixième année.
« Salut vous », dit-elle en les gratifiant d'un large sourire. « Remus, Lily et James, nous sommes attendus pour une réunion à l'avant du train... »
Ah oui, les fameux devoirs préfectoraux. Katherine ricana imperceptiblement en voyant la Serdaigle examiner Lupin avec insistance pendant que celui-ci se levait lestement. « Entre casse-pieds, ils s'entendraient sûrement prodigieusement bien » Pensa t-elle. Le cours de ses invectives silencieuses fut stoppé par Lily qui était entrain de s'étrangler sur son siège.
« Pardon ? » James n'a rien à faire dans le wagon des préfets, c'est ridicule...
Le jeune fanfaron lui adressa un sourire charmeur, apparemment ravi de l'effet de surprise créé.
« Non, ne me dis pas que le nouveau préfet en chef de Gryffondor... »
« Et si, ma douce, c'est bien moi l'heureux élu. Nous allons enfin pouvoir apprendre à mieux nous connaître, et plus si affinités... »
Après avoir déversé une flopée de jurons, Lily sortit du compartiment comme une tempête en marmonnant quelque chose du genre « Dumbledore... Complètement cinglé... Potter préfet-en-chef, et moi, je suis ministre de la magie... ».
« Moi aussi je t'aime mon cœur », lui cria James d'un ton joyeux.
Puis il sortit à son tour en compagnie de Remus et de Rose pour aller prendre connaissance des instructions concernant leurs nouvelles fonctions. Laissés seuls, Sirius se tourna vers Katherine avec un sourire jusqu'aux oreilles.
« Et bien, cette année promet d'être intéressante. »
Il claqua la porte de leur compartiment, et ils passèrent les six longues heures de trajet restantes à rire, à se raconter tout et n'importe quoi, à s'empiffrer de friandises provenant du chariot.
Il avait raison.
Cette année serait tout sauf ordinaire.
